Publié dans Editorial

Nécessité absolue

Publié le lundi, 07 août 2023

Dans la précédente édition, nous avions eu l’occasion de développer un thème évoquant un besoin national pressant intitulé « la nécessité nationale ». Il a été question de la nécessité de reconsidérer à fond l’enseignement de l’éducation civique dans le programme scolaire et dans l’éducation de masse. L’Etat, la société civile et les ONG à vocation socio-éducative doivent se donner la main. C’est une mission nationale. A noter que les missionnaires de la SADC, lors de leur rapport de fin de mission, ont vivement recommandé auprès de la HCC et de la CENI, entités en charge des élections à Madagasikara, de bien vouloir inculquer l’éducation civique à l’intention des citoyens électeurs. A  toutes et à tous atteignant l’âge de 18 ans.

Nous revenons à la charge en enfonçant le clou. Mettre sur les rails un programme structurant et continu d’éducation civique, s’inscrivant dans la continuité de l’Etat, est indispensable pour l’avenir du pays. En réalité, il s’agit d’une nécessité nationale. Mais, il faut oser aller encore loin. A l’état actuel du niveau politique des malagasy, il va falloir inculquer davantage aux jeunes et plus la bonne notion de la pratique démocratique. Sans aucune honte ni scrupule, nous devons avouer que depuis le retour à l’indépendance plus précisément depuis les mouvements populaires de 1972, le pays a été induit en erreur de ce qu’on entend par « démocratie ». Les leaders de mouvements politiques ont conduit le peuple vers une conception erronée de la pratique de la démocratie. Un faux chemin qui, à terme, a emmené le pays vers la destruction totale. En cinquante ans d’errements, on atterrit  au bas-fond.

Dirigeants politiques, toutes tendances voulues, confondent « foule » et « peuple ». Les mouvements de foule dans la rue, quelle que soit son ampleur, ne peuvent pas supplanter le choix du peuple selon le verdict des urnes.

En France, Emmanuel Macron n’a jamais été inquiété des mouvements de contestation de 2018 jusqu’ au début de l’année (2023). Des « gilets jaunes » qui contestaient l’augmentation des prix du carburant, la cherté du coût de la vie aux mouvements des salariés refusant l’âge de départ à la retraite qui ont sillonné tous les grandes artères des villes françaises jusqu’aux récentes violences urbaines ayant réussi à ébranler la société française. A aucun moment, les manifestants venus par milliers n’ont jamais réclamé la chute du régime Macron. La preuve. Il été réélu pour un second mandat. En voilà une image d’une vraie pratique démocratique. Ibidem en Israël, les manifestants depuis des semaines occupant les grandes rues n’ont pas un seul instant invoqué le départ de Benjamin Netanyahou.

A Madagasikara, chaque contestation populaire investissant la rue notamment sur la place mythique du treize mai, on « exige » le départ et la chute du régime en place. Et ce fut le cas de 1972 et 2009. Heureusement que les dirigeants de la Transition ont su corriger le tir en mettant en place un régime démocratiquement élu en 2014. 

Et depuis, il faut tenir le cap. A chaque état-major politique d’éduquer ses sympathisants dans la bonne voie. A tout prix, il faut respecter le choix de la majorité, du peuple. On peut faire valoir la liberté d’expression tout en veillant de ne franchir la ligne rouge. 

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Fausses informations - La RFI invitée à inspecter MS Academy
  • Conjoncture - Pronostic vital engagé ?
  • Conjoncture - Le nom du nouveau Premier ministre attendu ce jour !                               
  • Mouvement  du 25 septembre 2O25 - L’Alaotra-Mangoro dans l’expectative                                             
  • Manifestations de la Gen-Z - Les journalistes victimes de grenades lacrymogènes
  • ACTU-BREVES
  • Emeutes à Madagascar - Le Gouvernement rejette le bilan de 22 morts avancé par l'OHCHR
  • Président Andry Rajoelina - - Dissolution du gouvernement - Pas de troisième mandat - Reconnaissance d'erreurs
  • Sécurité urbaine - Le couvre-feu assoupli
  • Président Andry Rajoelina - « Dirigez votre colère vers moi »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

A bout portant

AutoDiff