Publié dans Editorial

Que des boucs !

Publié le mardi, 08 août 2023

Dame impunité, tu es toujours là ! Ta cousine germaine la corruption, elle aussi, elle tient bon ! En dépit des rafales de vents violents, vous deux, vous vous accrochiez bien. Vous vous moquez éperdument des frappes directes de critiques, des rappels à l’ordre et des sonnettes d’alarme. Pour vous deux, les entités censées vous combattre, CSI et BIANCO et autres tournent en ridicule. Malheureusement pour le pays, vous avez encore de beaux jours à dormir en paix devant vous. On ne s’acharne à punir que les menus fretins. Rien que des boucs ! De pauvres boucs  émissaires.

Les enquêtes de la Gendarmerie nationale relatives aux  fuites de sujets d’histoire et de géographie et autres fraudes durant la session du bac 2023 prennent fin. S’agissant des cas de la Région d’Analamanga, à  l’issue des procédures d’usage, les auditions  au Parquet, les juges d’instruction ont placé 13 personnes sous mandat de dépôt à Antanimora tandis que trois autres ont bénéficié d’une liberté provisoire. A rappeler que les fuites de sujet d’histo-géo et des fraudes ont été constatées dans plusieurs centres d’examen à travers la Grande île. Ces personnes convoquées, auditionnées et placées en détention provisoire pour certains sont des agents de seconde main du ministère de l’Enseignement supérieur, des sous-fifres que bon nombre d’observateurs n’hésitent pas de qualifier de boucs émissaires. En tout cas, il est difficile d’admettre que les dits agents incarcérés soient les cerveaux sinon les premiers responsables du délit. A défaut d’être de simples agents commandités d’en haut ou ailleurs, ils n’ont fait que profiter de la mauvaise organisation de la session pour s’engouffrer dans la brèche. En effet, il y a eu trop de failles, à travers l’île, pour faciliter à leurs forfaits. 

Qui dit « failles » ou « lacunes » ou « brèches » dit « mauvaises organisations ». Et qui dit « mauvaises organisations » dit « défaillances organisationnelles » au niveau des décideurs, les premiers responsables. On dirait que l’organisation générale du bac 2023 a été confiée à des amateurs ! Justement, à qui revient la décision de nommer les hauts responsables à des postes de gestion et d’organisation nationale des examens nationaux de type baccalauréat ? De toutes les façons, l’effet de dominos dans le sens transversal, de bas en haut, est inévitable. Et se contenter d’interpeller des agents se trouvant au bout de la chaine de responsabilités serait trop vite fait. En réalité, les « gros poissons » se trouvent à l’abri. Ils ne sont pas inquiétés. Ni convocations. Ni auditions. Evidemment, aucune sanction !

Nul n’est pas sans savoir de la dégradation du monde éducatif à Madagasikara. Le niveau des élèves ne cesse de décroître et cela malgré certains efforts fournis par les tenants du pouvoir. On déplore de la baisse significative des intérêts accordés par les parents, surtout dans les zones rurales reculées, pour la valeur de l’éducation dans les écoles. Le taux de déscolarisation augmente d’année en année. Sans doute, la misère entre en jeu dans l’éventuelle explication du phénomène. Mais, il y a aussi et surtout le discrédit de la valeur éducative à Madagasikara.

Le système éducatif malagasy a besoin d’assainissement en profondeur. L’impunité et la corruption s’érigent en maîtres et en véritables ennemis du système.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Lutte contre la corruption - Le sénateur Ndremanjary Jean André plaide pour la fin des immunités  
  • Ntsay Christian - « Il faut dénoncer toute forme de dérive ! »
  • Actu-brèves
  • Ravalomanana et Rajaonarimampianina - Une honte pour le pays
  • Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension
  • Région Itasy  - Le parti TGV « redynamise » ses troupes  
  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina à l’ITM - Cinq hôtels cinq étoiles en projet
  • Protection des personnes atteintes d’albinisme - Les députés adoptent un nouveau texte 
  • Autoroute Antananarivo-Toamasina - Une série de rencontres pour anticiper sur les contestations                                                                      

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Fier d’être … malagasy !
    A l’invitation officielle de l’université de Mahajanga, Ylias Akbaraly, président de Redland (holding du Groupe Sipromad, Thomson Broadcast, Gates – Air), animait une conférence auprès des étudiants de ladite université. En gros, 4000 étudiants, très enthousiasmés, étaient venus assister à la conférence du multimilliardaire. En 2017, Forbes Afrique classait Ylias Akbaraly comme la première fortune à Madagasikara et le quatrième en Afrique. De la troisième génération à partir de son grand-père, Meraly Menjee, qui débarquait dans la Grande île en 1918 en provenance de Gujaratie, Ylias Akbaraly né en 1969 a repris Sipromad fondée par son père Sermamod Akbaraly et la diversifiait pour devenir un groupe voire un holding puissant à Madagasikara. Né sur le sol malagasy, Ylias Akbaraly affiche fièrement de sa nationalité malagasy. Et partout où il animait une conférence, Ylias tient toujours à faire valoir haut son identité malagasy et cela avec une fierté telle qu’il impressionne…

A bout portant

AutoDiff