Publié dans Editorial

Question d’interprétation !

Publié le mercredi, 20 septembre 2023

Curieux ! La loi pourrait être interprétée de mille façons.  Elle pourrait, le conditionnel est de rigueur, avoir différents sens selon l’angle de vue et en fonction du rapport de force. Quelqu’un est jugé coupable et mis en détention par un juge. Quand le rapport de force change, un autre juge le libère du fait qu’il n’est pas coupable. Deux interprétations différentes voire contradictoires !
Aux Etats-Unis, des innocents ont perdu la vie en passant par le « couloir de la mort » pour une question d’interprétation de la loi. Un juge condamne à mort. Un autre prescrit une à perpétuité. Un autre, libère pour un même cas. Ceci étant valable du côté de la défense ou de la mise en accusation. Les avocats interprètent aussi la loi selon l’angle qui intéresse leurs intérêts.  A chacun son interprétation du délit et de la loi.
Les hommes de loi, juges ou avocats, sont considérés par le commun des mortels comme des personnalités puissantes pour la simple raison qu’ils manipulent la loi sur le bout des doigts selon la vision correspondant à leurs intérêts ou aux intérêts du régime ou des clients qu’ils défendent. On se rappelle des « considérant » à n’en plus finir du président de la HCC, de l’époque, quand il voulait asseoir une idée allant dans le sens de son point de vue ou de celui qu’il voulait défendre. Pour les juristes sinon les hommes de loi, le noir pourrait devenir blanc et le blanc en noir !
A Madagasikara, le pays risque le pire ! En cause, une question d’interprétation d’un article de la Loi fondamentale. Une bonne ou mal interprétation selon le camp où l’on se trouve qui vire au chamboulement. Il semble que personne, de quelque bord que ce soit, ne se rende pas compte du péril qui guette le pays. Quand l’édifice prend feu, on aura plus le temps ou l’occasion de s’expliquer sinon de se justifier. Ce qui urge à ce moment critique c’est d’arriver à éteindre l’incendie si ce n’est pas déjà tard ! De toute façon, en cas de catastrophe de ce genre, la responsabilité appartient toujours à tout le monde.
Au moment où le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, a pris la décision de renoncer au poste de Président de la République, par intérim, ce qu’exige la loi, Art 52 alinéas 1 et 2, il ne se rend pas compte de l’impact de sa décision. C’était là le problème ! Et quand la Haute Cour d’Ambohidahy, après avoir pris acte de la vacance de poste, déclenche de sitôt l’activation de l’Art 52 alinéa 3. Pour le simple citoyen, il n’y a pas de violation de la loi. Mais, la politique y voit autrement. En effet, le collectif des 10 candidats, sinon le conseil juridique qui les assiste, y voient autrement. Ainsi, les 10 candidats proches de l’Opposition se lancent dans des interprétations parfois gratuites et rejettent la décision de la HCC d’avoir remis le pouvoir à un gouvernement collégial. Et on s’entremêle pour une question d’interprétation.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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