Sur le plan politique, la tension monte aussi de plusieurs crans. Le pays s’achemine dangereusement vers la surchauffe. Le doute semble planer. Le crucial scrutin de novembre aura-t-il réellement lieu ? Plutôt, on fait malicieusement planer le doute ! Des candidats, une dizaine, s’évertuent à fragiliser la certitude selon laquelle l’élection du 9 novembre se trouve dans … l’incertitude ! Ils persistent et signent l’inadmissibilité de la candidature de Rajoelina Andry Nirina, en cause, sa double nationalité. Ils véhiculent à tort, évidemment, le principe selon quoi un étranger, vazaha en l’occurrence, ne mérite pas le droit de présider la destinée des Malagasy en se référant à l’Art 46 de la Constitution de la Quatrième République. Quels que soient les arguments avancés par les proches du régime comme quoi la double nationalité n’est pas un délit justifiant le rejet d’une candidature. D’ailleurs, des milliers de Malagasy résidant en France ou ailleurs jouissent de ce droit sans qu’ils aient des problèmes particuliers vis-à-vis de la loi de leur pays hôte ou celle en vigueur dans la Grande île. Il se trouve qu’un autre candidat ayant une double nationalité figure sur la liste des prétendants et que personne n’y trouve aucun inconvénient. Ces postulants regroupés au sein du « Collectif des candidats » persistent et signent mordicus en rejetant la constitutionalité de la décision de la HCC en remettant le pouvoir aux mains du Gouvernement collégial après que le président du Sénat renonce à exercer l’intérim du Chef de l’Etat, suite à la démission du Président qui se porte candidat à l’élection de novembre. Les émissions « angaredona » initiées par les ténors de l’Opposition, des élus parlementaires notamment, mettent de l’huile sur le feu. L’objectif ultime, sinon final, consiste à reporter l’élection présidentielle de novembre. Le spectre de la déroute se précise à l’horizon. Et donc, on joue l’imbécile !
De leur côté, les tenants du régime rassurent avec de la plus grande fermeté que le scrutin présidentiel se tiendra, contre vents et marées, à la date prévue ! La Communauté internationale leur emboîte le pas. Il n’y a aucune raison justifiant tout report.
Ndrianaivo