Publié dans Editorial

Menace permanente

Publié le vendredi, 27 octobre 2023

Une importatrice et gérante d’un magasin de gros aux 67 Ha, d’une quarantaine d’années, fut mortellement agressée à Toamasina. Une jeune femme d’une vingtaine d’années, cousine d’un confrère, victime d’une tentative de viol, trouva la mort de façon barbare et d’une atrocité inouïe à Ambohidratrimo. Une mère de famille a été assassinée à son domicile à Anjeva-Gara. En somme, en l’espace d’une semaine, trois descendantes d’Eve ont trouvé cruellement la mort. A ce rythme, la Grande île atteindrait le niveau de criminalité de certains pays comme l’Afrique du Sud ou des Etats-Unis d’Amérique où le taux de criminalité atteint un stade troublant et inquiétant.

Certes, on n’est pas à un meurtre toutes les deux heures rencontré ailleurs mais la tendance actuelle risque fort d’en arriver là. Sans noter les vols à main armée la nuit comme du jour. A Besarety, en plein jour, au beau milieu de la rue, une bande de voyous armée dérobe une sacoche au vu et au su de tous. Personne n’a pu rien faire ! Et que dire de ces séries noires d’attaques ciblées des postes de  Cash point  causant la mort subite de ces jeunes gérantes partout dans le pays. Et la liste est longue ! Ce ne sont que des exemples, la partie émergée de l’iceberg, qui ne reflètent en rien la réalité. Occultant expressément l’incurie des acteurs politiques qui, en fait, donne du fil à retordre pour les intérêts supérieurs de la Nation. Le triste phénomène devient, à la longue, une menace permanente pour l’avenir de tous les Malagasy.

A ceux ou celles amateurs des jeux frottant les méninges, les mots croisés ou fléchés, ils auraient dû croiser, au moins une fois, un tel énoncé « menace permanente » pour 10 cases. Ils trouveront le mot juste « Insécurité ». En effet, le pays vit sous la menace permanente de l’insécurité.

Dans l’une de nos précédentes livraisons notamment celle du 3 octobre dernier « Règne du bordel », il nous a été offert l’occasion d’alerter, d’interpeller l’opinion surtout les responsables étatiques sur l’état critique et dégradant de la situation plus particulièrement celle relative à l’insécurité. Une responsabilité que nous assumions entièrement. La Ville des Mille et environs sont livrés à eux-mêmes face aux griffes impitoyables des fauves, de vrais  prédateurs sans foi ni loi. La population, sans distinction de niveau de vie ni de région, devient une proie facile des « bêtes féroces ». En réalité, on a l’impression de vivre en pleine forêt vierge de la jungle où la loi du plus fort fait office.

Incontestablement, la misère se trouve à l’origine de la crise sécuritaire. Le chômage qui frappe de plein fouet pousse à des méfaits. Mais, il n’y a pas que la pauvreté. La recrudescence des faits de banditisme résulte aussi par une certaine gabegie au niveau de certains responsables publics. La défaillance des dispositifs sécuritaires ne tombe pas du ciel. Elle découle de la gabegie récurrente. Le phénomène du laisser-aller gagne en intensité et affecte plusieurs secteurs.

Drame ! Cet état lamentable de la situation sécuritaire va de mal en pis. Les termes s’avèrent manquants pour qualifier, au juste, la gravité de la situation. 

Vivre au quotidien sous la menace permanente de l’insécurité nous pèse trop.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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