Publié dans Editorial

Etat de sinistre national !

Publié le vendredi, 05 avril 2024

Gamane tue et détruit tout sur son passage ! Atterri dans le Nord et sur le littoral Nord-est de la Grande île, le cyclone tropical Gamane fait des ravages en perte de vies humaines en endommageant par la même occasion des infrastructures, des maisons d’habitation, des cultures et des animaux d’élevage. Les dégâts sont énormes. Bilan (encore provisoire) : 18 morts et 85 000 sinistrés. A l’état actuel de la situation, il est encore impossible d’évaluer de façon exacte les dégâts matériels.

Le Gouvernement, devant l’ampleur des dommages causés par Gamane, a pris ses responsabilités. En Conseil des ministres à la date du 3 avril, le Gouvernement décide proclamer l’état de sinistre national.  Vu l’urgence des actions à entreprendre, l’Etat malagasy n’est pas du coup en mesure de supporter seul les besoins financiers ou en nature, il va falloir faire appel à la solidarité nationale et également internationale. D’où la nécessité de proclamer « l’état de sinistre national ». En tout cas, en toute situation d’exception, l’état d’urgence, l’état de nécessité nationale, l’état de catastrophe nationale, etc. le Chef de l’Etat peut prendre conformément aux dispositifs de la Constitution, selon l’Art. 61, les mesures nécessaires d’urgence pour sauver le pays. 

Les 25. 000 sinistrés, seuil à partir duquel la décision de proclamer l’état de sinistres national (ESN) se justifie, le bilan (provisoire) qui se chiffre à 85. 000 est largement dépassé. Les hauts dirigeants du pays se trouvent dans l’obligation de contourner les dégâts et ce pour limiter au meilleur délai le sinistre si ce n’est pas un peu tard !

Le Chef de l’Etat, en personne, s’était investi corps et âme pour venir en aide à ses concitoyens dans la tourmente. « C’est dans l’adversité qu’on reconnait le vrai ami ! » Rajoelina Andry, en sa qualité de numéro un du pays, a bien voulu donner le bon exemple. Nombre de citoyens et des mouvements associatifs ont bien apprécié le geste et se proposent à emboîter le pas. Le Président de la République fait appel à la conscience nationale pour une mobilisation générale dans le cadre de la solidarité nationale de venir en aide aux populations souffrantes. Il entend par cet appel à bousculer le sursaut national vers un élan d’entre – aide, une valeur bien ancrée dans le principe indémodable basé sur le « Fihavanana malagasy ». Suite à la déclaration de l’état de sinistre national, les pays amis et organismes internationaux de bonne volonté vont à coup sûr venir apporter leur contribution pour redresser le pays. Mais avant eux, nous les Malagasy ainsi que les résidents de quelque nationalité que ce soit vivant dans ce pays en difficulté, nous devons tous, par tous les moyens, apporter notre part de brique afin que notre cher pays se relève dans les meilleurs délais. Que nos frères et sœurs dans la douleur puissent trouver en nous soutien et réconfort consistants ! Des gestes de bonne volonté se manifestaient déjà. 

D’après les prévisions, d’autres intempéries entrainant de violentes perturbations atmosphériques devraient venir et toucher encore nos côtes jusqu’à la fin de la période cyclonique pour nous déranger et causant davantage des dommages encore plus durs à supporter.

Le changement climatique provoquant des dérèglements de nos vies quotidiennes doit nous interpeler ! 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et Jude balaie !
    Après Honde, c’est Jude ! La Grande île n’en finit pas. Le premier décoiffe, le second balaie. Du pareil au même ! Et à peu près, dans les mêmes Régions : le Sud – ouest et dans le Sud – est. On est bien en pleine période des intempéries. Et on est bien … servis ! En début de ce mois de mars, période où les perturbations cycloniques battent leur plein, une dépression tropicale muée en cyclone dénommée Honde se déferlait sur les Régions du Sud, du Sud – ouest et l’Ouest de l’île. De fortes précipitations inondent atteignant jusque sur les Hautes terres Centrales, la Région Analamanga. Les données du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), déplorait 8 morts et 40. 000 et même 60. 000 sinistrés. En gros, les habitants concernés ont tout perdu de leurs biens. A Antananarivo et les environs immédiats, les…

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