Publié dans Editorial

Que de fantasmes !

Publié le vendredi, 31 mai 2024

Le pays attend. L’attente est une période critique, propice à tous les vices, aux délires. Le moment où l’on attend les résultats d’un concours difficile, d’une importance capitale ou le verdict d’un jugement d’intérêt essentiel revêt toujours un caractère complexe à gérer pour l’homme concerné. 

On est en pleine période de dépouillements et de comptages des voix et d’établissements des procès verbaux au niveau des Districts pour être acheminés à la CENI qui se chargera des compilations avant de les envoyer à la Haute Cour constitutionnelle. A charge pour cette dernière de finaliser les travaux en vue de la publication des résultats officiels. La HCC étudiera également le sort des requêtes et plaintes diverses durant le déroulement du scrutin le jour du vote à l’issue desquelles elle tranchera. L’arrêt que la  Haute Cour d’Ambohidahy ne sera susceptible d’aucun recours.

Les candidats de tous les bords politiques présentés par les écuries  proches du pouvoir ou d’Opposition, les « candidats d’école » ou encore les candidats se présentant pour leurs propres comptes, « candidats libres » sinon indépendants, s’adonnent à des dérives … démentielles.

Les uns se croient vainqueurs avant l’heure. Ils crient déjà victoire et arrosent  la prétendue réussite. Des champagnes à gogo ! D’autres, crient au scandale. Ils déplorent de ce qu’ils qualifient de hold-up électoral. Les futurs perdants anticipent leur échec et s’envolent vers des fantasmes et délires. A l’allure où vont la cacophonie, la HCC sera prise d’assaut de plaintes et de requêtes dont la majeure partie dénuée de fondements. Il sera quelque peu compliqué pour la HCC de gérer les enfantillages de certains candidats.

Deux faits marquants caractérisent l’ambiance trouble en cette période post-électorale. D’abord, la guerre de communiqués. Par presse interposée, des candidats dans une même circonscription s’arrachent le titre de gagnant. Des fois l’opinion perd le Nord. Ils ne laissent pas les structures officielles compétentes chargées de gérer les élections faire leur travail dans le calme et la sérénité. Ils s’amusent à créer le doute. Des candidats qui voient la défaite venir brandissent la menace de trouble. Dans certains Districts, on n’hésite pas à user des violences physiques. Sans parler des propos malveillants jusqu’à recourir aux menaces de mort ! Il semble que l’on oublie carrément que les élections législatives, censées élire d’honorables parlementaires, ne sont pas des affaires de voyous ni des bandits infâmes. Dans tout pays démocratique, les députés et les sénateurs endossent le costume d’hommes et de femmes respectables. Un représentant (député) et un sénateur, membres du Congrès américain sont de notables personnalités  politiques auprès des citoyens des Etats-Unis d’Amérique. L’Assemblée nationale au même titre que le Sénat étant la deuxième Institution de la République Malagasy, tout juste après le Président de la République et le Gouvernement et tout juste avant la Haute Cour constitutionnelle, Art. 40 de la Constitution, incarne la souveraineté nationale. Ceci étant, tout député et tout sénateur représentent la fierté de la Nation. Le second fait qui caractérise ce scrutin du 29 mai repose sur la trop grande importance avec les intérêts et avantages énormes que certains accordent et misent à devenir membres de l’auguste Assemblée du Palais. On constate une réelle ruée vers Tsimbazaza. En effet, on se bouscule vaille que vaille au portillon.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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