Publié dans Editorial

Attendre !

Publié le dimanche, 04 août 2024

On attend la nomination des membres du Gouvernement. On attend la date des communales. Les parents attendent la proclamation des résultats du baccalauréat option « général ». L’attente est longue ! L’opinion risque de perdre la patience. Si au moins on attend quelque chose de meilleur des Jeux olympiques de Paris 2024 qui embaumera le cœur, l’attente pourrait être soulagée mais … On n’attend plus rien du moins presque des J.O de Paris. Nos athlètes ratent, dès l’entame, le coche. Sur place, les étudiants font du bruit, des tapages nuisant. La JIRAMA fait la sienne aussi comme toujours d’ailleurs. De quoi à décevoir, à irriter ! En tout cas, l’ambiance est malsaine ! Nous tenons toujours à rappeler qu’il ne faut pas prendre la patience, la résistance voire résilience des gens pour de l’argent comptant !

Le pays fonctionne au ralenti. Le Gouvernement démissionnaire traite les affaires courantes et pas plus. Le Président de retour de son périple, on espère voir les choses bouger. Sinon, la galère perdure trop ! On tente de comprendre le retard pris par la mise en place du Gouvernement par le constat de la pléthore des effectifs des postulants. Il n’y a pas seulement des têtes influentes de l’IRMAR, il y en a aussi les ténors de l’UPAR ainsi que diverses associations professionnelles et régionales qui, en fait, viennent grossir les rangs des lobbyings faisant d’une manière ou d’une autre pression auprès du Chef de l’Etat. Normal, Rajoelina s’échappe un peu ! Il suffoque ! Mais, compte tenu de la réalité qui prévaut dans le pays, il va falloir s’activer.
L’attente de la date des communales qui a tendance à perdurer chamboule le microcosme politique. Les états-majors politiques notamment de l’Opposition montrent une certaine crise d’impatience. La société civile, elle aussi, manifeste un certain intérêt.
Les mandats des maires et des conseillers municipaux touchent à leur fin et ce depuis la date  du 10 janvier 2024 tandis que celui des députés prendra fin le 1er juillet 2024. A la demande du Premier ministre Chef du Gouvernement pour avis auprès de la Haute Cour constitutionnelle aux fins de prolonger le mandat des maires et conseillers municipaux, la Haute Cour d’Ambohidahy a donné son feu vert suivant Avis n° 1 – HCC du 25 janvier 2024. Ainsi, les maires et conseillers municipaux continueront leurs fonctions jusqu’à la proclamation officielle des résultats des élections.
La CENI propose la date du 29 mai 2024 pour l’élection des députés de Madagasikara et le 6 novembre pour les communales et les soumet au Gouvernement pour approbation. La date du 29 mai, pour les députés, a été maintenue tandis que celle du 6 novembre attend. La CENI a dû soumettre une nouvelle date qui serait le 11 décembre 2024. Au stade où l’on est, on attend la mise en place du nouveau Gouvernement pour statuer la date officielle du scrutin des communales.
Censé être de retour au pays de son périple qui l’avait conduit en France, en Guinée-Bissau et en Angola, espérons que le Président Rajoelina va enclencher la vitesse supérieure pour donner suite à ces attentes. Evidemment, le Président ne va pas bousculer les choses. Il saura ménager vitesse et précipitation. Les urgences, il y en a mais il faut déjouer les pièges.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff