Publié dans Editorial

Eduquer et servir !

Publié le vendredi, 02 août 2024

« Tily eto Madagasikara » célèbre son Jubilé de centenaire. Par le décret du Gouverneur général Marcel Olivier (1924 – 1930) du 12 décembre 1924, le mouvement scoutisme des jeunes chrétiens, d’obédience protestante à Madagascar, le « Tily eto Madagasikara, a vu le jour et qui a pour devise : « éduquer et servir ».
Robert Stephenson Smith Baden Powel of Gilwell surnommé « BP » (1854 – 1941), un ancien militaire britannique, est connu pour être le père fondateur du scoutisme dans le monde. Mouvement des jeunes gens (garçons) au départ, récupéré plus tard par l’Eglise (protestante et autre obédience ultérieurement) pour entretenir la flamme et l’amour de servir les autres auprès des jeunes chrétiens. BP l’a bien dit à la fin de sa carrière en tant que militaire « je me mis à l’œuvre pour transformer ce qui était un art d’apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d’apprendre aux jeunes (garçons) de faire la paix ». Ainsi, le mouvement des jeunes scouts dans le monde dont Madagasikara s’inscrit dans la ligne droite pour apprendre aux jeunes à transmettre la bonne éducation et le sens de servir les autres et le tout dans le cadre global pour asseoir la paix dans le monde. En gros, l’objectif du scoutisme c’est de se « rendre utile » auprès de la communauté ou du pays.

A Madagasikara, le mouvement des jeunes « Tily eto Madagasikara » avait eu un grand succès auprès des jeunes chrétiens de 1924, date de sa création, jusque dans les années 60. L’élan enthousiaste s’était ralenti un peu sans que le « mouvement » s’éteigne. Durant l’époque coloniale jusqu’ à la fin de la Première République, être « Tily » fut un mode incontournable auprès des jeunes chrétiens au sein  de l’église. Tout le monde était « tily », les fameuses « la huit » ou « la 12 » ou « Voronkely » ou autres furent une référence sociale. En effet, il fut un temps où il fallait mentionner dans le C.V. l’insigne « Tily » auprès de l’église telle ou telle. Ce fut une bonne référence auprès des employeurs. Des chefs ou cheftaines  Tily ou Mpanazava ont été souvent nommés responsables de service ou de direction.
A Madagasikara, l’ouverture à outrance du pays aux différentes cultures venues d’ailleurs, mondialisme oblige, le scoutisme malagasy a pris un sacré coup. Le « Tily de Madagasikara » n’a jamais fermé ses portes mais il a dû subir les effets pervers des autres cultures, des autres mentalités. Il s’est refroidi un peu sans être mort ! Le « Tily de Madagasikara » s’accroche tant bien que mal à vivre de sa devise et de ses objectifs : éduquer et servir. D’ailleurs, le pays en a grandement besoin.
Eduquer. L’éducation, dans son sens noble est la meilleure des choses que l’on doit transmettre et léguer à la jeunesse. Une jeunesse bien éduquée est garante d’un avenir meilleur pour une Nation.
Servir. Inculquer le sens du devoir et du service chez les jeunes répond à un besoin basique et constitue un avantage inestimable pour la Nation. C’est un acquis sinon un trésor non négligeable pour tous.
Bonne célébration de centenaire aux Tily à Fihaonana et bonne continuation !
Ndrianaivo

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff