A Madagasikara, le mouvement des jeunes « Tily eto Madagasikara » avait eu un grand succès auprès des jeunes chrétiens de 1924, date de sa création, jusque dans les années 60. L’élan enthousiaste s’était ralenti un peu sans que le « mouvement » s’éteigne. Durant l’époque coloniale jusqu’ à la fin de la Première République, être « Tily » fut un mode incontournable auprès des jeunes chrétiens au sein de l’église. Tout le monde était « tily », les fameuses « la huit » ou « la 12 » ou « Voronkely » ou autres furent une référence sociale. En effet, il fut un temps où il fallait mentionner dans le C.V. l’insigne « Tily » auprès de l’église telle ou telle. Ce fut une bonne référence auprès des employeurs. Des chefs ou cheftaines Tily ou Mpanazava ont été souvent nommés responsables de service ou de direction.
A Madagasikara, l’ouverture à outrance du pays aux différentes cultures venues d’ailleurs, mondialisme oblige, le scoutisme malagasy a pris un sacré coup. Le « Tily de Madagasikara » n’a jamais fermé ses portes mais il a dû subir les effets pervers des autres cultures, des autres mentalités. Il s’est refroidi un peu sans être mort ! Le « Tily de Madagasikara » s’accroche tant bien que mal à vivre de sa devise et de ses objectifs : éduquer et servir. D’ailleurs, le pays en a grandement besoin.
Eduquer. L’éducation, dans son sens noble est la meilleure des choses que l’on doit transmettre et léguer à la jeunesse. Une jeunesse bien éduquée est garante d’un avenir meilleur pour une Nation.
Servir. Inculquer le sens du devoir et du service chez les jeunes répond à un besoin basique et constitue un avantage inestimable pour la Nation. C’est un acquis sinon un trésor non négligeable pour tous.
Bonne célébration de centenaire aux Tily à Fihaonana et bonne continuation !
Ndrianaivo