Publié dans Editorial

Pour la culture démocratique

Publié le jeudi, 12 décembre 2024


Le scrutin du 11 décembre se déroulait globalement sans incidents majeurs. Toutefois, des incidents mineurs ou majeurs selon l’angle de vue où l’on se place ont émaillé la journée du mercredi.
Les électeurs des 1695 des Communes que compte le pays ont rejoint les bureaux de vote ce 11 décembre 2024 pour s’acquitter de leur devoir de citoyen autrement dit choisir leurs maires et les membres des conseils municipaux. Une date cruciale et un évènement de taille dans la vie de la Nation du fait que le peuple élit les responsables directs de leurs Communes. Les maires et les membres des conseils municipaux sont appelés à diriger et gérer les affaires qui touchent directement, en coordination avec les chefs Fokontany, la vie quotidienne de la population. La réussite des maires conjointement avec les conseils municipaux se traduit par l’essor des conditions de vie du peuple. Evidemment, le ratage de la gestion des Communes conduit tacitement vers la galère. Le Chef de l’Etat l’a bien signalé que la responsabilité sinon le pouvoir d’un maire et des membres du conseil municipal est délicate pour ne pas le dire énorme ou stratégique. Autant dire que le dernier scrutin revêt une importance capitale pour le devenir de la Nation.
 L’ambiance électorale, avant – pendant – après le vote, évolue vers la surchauffe ces deux dernières décennies. De la Première République jusqu’à la fin de la Deuxième et début de la Troisième République soit environ les trois décennies, les élections manquaient d’enjeux majeurs et n’attiraient pas trop les attentions. Les taux de participation pouvaient atteindre les 80 ou 90 % et même 100 % dans les localités retirées. Les résultats du vote ne faisaient point l’ombre de doute. Le pouvoir en place se taillait la part du lion pouvant recueillir souvent les 100 %. Durant la Première République, le parti au pouvoir, le Parti social démocrate (PSD), gagna sans surprise à toutes les élections (présidentielle, législatives, élections générales). L’Opposition incarnée principalement par l’Antokon’ny Kongresin’ny Fahaleovantenan’ny Madagasikara (AKFM), se contentait des miettes. Ibidem pendant la période de la Deuxième République, seules les formations politiques du Front national pour la défense de la révolution (FNDR) étaient autorisées à aligner les candidats. Ces partis-membres raflaient les sièges à la Présidence, au Parlement et aux Communes. 
Après que ces régimes autocratiques passaient à la trappe, la culture démocratique fondée essentiellement sur la liberté d’expression et le respect de la voix du plus grand nombre s’installent progressivement et les élections démocratiques ravivent l’ambiance. Le scrutin devient de plus en plus des enjeux où personne, normalement, ne peut plus prétendre obtenir l’onction populaire avant le vote.
Certes, le pays franchit le cap des valeurs démocratiques. Toutefois, il va falloir apprendre le respect du minimum des fondements de la démocratie, à savoir se soumettre aux exigences de la liberté d’expression et accepter le verdict des urnes, des socles de la fondation du « vox populi ».
Il est important d’avoir chassé les fondements de la dictature, mais il va falloir maîtriser en même temps la culture de la démocratie. Inutile de faire des vagues ni des fantasmes avant la publication officielle des résultats. En effet, il faut apprendre à respecter le verdict des urnes. Sans broncher, laissons les responsables travailler sereinement.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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