Publié dans Editorial

Chutes !

Publié le vendredi, 13 décembre 2024

En France, le Gouvernement Michel Barnier censuré ! En Syrie, le raïs Bachar al-Assad déchu ! En Corée du Sud, le Président Yoon Suk-Yed en instance de destitution ! A Madagasikara, le guru de l’Opposition entrevoit sa chute tandis que son groupe se disloque ! L’air du temps !

Michel Barnier n’a pu empêcher l’adoption de la motion de censure de son Gouvernement. La « conspiration » des sensibilités politiques émanant des extrêmes droite, gauche et tous les partis hors circuit de la planète macronienne ont réussi leur pari. Au plaisir évidemment des élus du RN et du LFI au Palais Bourbon. A rappeler que depuis 1963, le Gouvernement de la République Française n’a jamais connu autant de déconfiture. Un véritable séisme qui a secoué voire ébranlé la classe politique dirigeante du pays. Le Palais de l’Elysée en a eu pour son grade. Le Chef de l’Etat français Emmanuel Macron dut recomposer une nouvelle équipe gouvernementale avec d’autres formations tout en excluant l’hypothèse de travailler avec les RN et les LFI.

 

Bachar al-Assad, à l’issue d’un combat-éclair à l’approche de Damas, dut prendre la poudre d’escampette pour sauver sa peau et celle de ses proches et rejoindre son soutien fidèle Vladimir Poutine. Le clan Assad, une dynastie qui a régné sans partage en Syrie pendant au moins cinq décennies, arrive en fin de parcours. Soutenu par l’Iran et la Russie sans minimiser le rôle du Hezbollah, il parvient à repousser cruellement et atrocement les attaques successives. Epargné par les vagues de soulèvement du « printemps arabe », Bachar al-Assad s’accrochait jusqu’au point où les rebelles dirigés par Abou Mohamad al-Jolani, chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe islamiste radical et ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, prennent le pouvoir à Damas la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre.

Le Président coréen (Sud) Yoon Suk-Yed vacille et risque fort de subir la destitution. Ayant pu échapper à la première motion de déchéance, Yoon Suk-Yed n’aura aucune chance au terme de la deuxième engagée par l’Opposition dont le vote devra se passer ce jour. Les Coréens ne digèrent point la démarche musclée de leur président d’avoir engagé la proclamation de la loi martiale face aux menaces de l’Opposition. Ils descendirent dans la rue en bravant le froid pour réclamer la démission du Président. La cote de popularité de Suk-Yed baisse brutalement à 17% et 75% des citoyens de la Corée du Sud sont favorables à sa destitution.

A Madagasikara, le relent d’une chute domine l’atmosphère politique. Ravalomanana Marc, supposé chef naturel de l’Opposition, connaitra sous peu la pire des défaites qu’il n’a jamais connues. A 75 ans pile, Ravalo devra avaler la couleuvre de l’échec de son fils candidat à la Mairie d’Antananarivo. L’ancien Chef de l’Etat misait beaucoup de cette course à l’Hôtel de Ville d’Analakely au cours de laquelle Tojo, le fils-candidat, espérait vivement l’emporter sans bavure. Au départ, tout portait à croire que le candidat n° 4 bénéficiera de l’onction populaire d’Antananarivo. Mais, la percée subite de la candidate n° 7, Harilala Ramanantsoa, de l’IRMAR – UPAR, semblait prendre de court le clan Ravalomanana. Plombé par la zizanie entre Firaisankina et Kolektifa, le poulain-fils de Ravalomanana peinait à prendre de l’envol. Et le rêve s’évanouit !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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