Publié dans Editorial

Poreux !

Publié le mardi, 13 mai 2025

On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains  cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

 

De ce brouhaha qui s’élève de part et d’autre, il ressort de deux groupes de personnes dont les uns sont intransigeants sur la conduite des affaires nationales et jaloux de l’avenir du régime en place ne tolèrent pas les défaillances de certaines brebis galeuses. D’autres, animés d’un sentiment revanchard, veulent à tout prix détruire le régime Orange. Ce sont des détracteurs qui ne voient que du noir. Leur marge de manœuvre se réduit au fil des jours. N’empêche que certains manquements doivent être mis au clair qui, en fait, donnent de l’eau aux moulins des « ennemis ».

Les cas de viol sur mineur, sur des bébés de quelques mois, redoublent en nombre. Il semble que les tapages médiatiques relatifs aux mesures pénales spéciales pour dissuader les vils prédateurs n’ont pas été suivis d’actes concrets. Sinon l’Etat aurait-il hésité à appliquer cette loi controversée ! Devant la polémique soulevée ici et ailleurs par cette loi sur la castration des auteurs reconnus coupables de viol sur mineur, la Justice parait être bloquée dans l’expectative. 

Les rapts dans le « triangle de la mort » entre Anjozorobe – Ankazobe – Tsaratanana, continuent de sévir et ce en dépit des consignes strictes données par le chef suprême des Armées. Nos Forces de la défense et de sécurité plafonnent-elles ? Sinon,  y aurait-il des collusions entre certains responsables de commandement avec les commanditaires de ces crimes ? Le drame perdure !

Et ces évasions … éternelles dont font objet les « forteresses » du pays et qui commencent à inquiéter sérieusement l’opinion. Que des « prisons break » à n’en plus finir. Les exemples sont trop nombreux. Ils font légion ! La porosité des centres de détention notamment à haute sécurité du type  Tsiafahy dérange les esprits. Quand on peut s’évader … facilement et à plusieurs reprises des Maisons de force du gabarit de Tsiafahy,  y aurait-il un espoir à contenir les criminels dangereux ailleurs. Le doute est permis. Le cas récemment de l’évasion de Tsiafahy de ce criminel barbare qui a sauvagement tué Nanah en 2015, cette jeune fille dans la force de l’âge, choque plus d’un. On comprend avec compassion la douleur et la peine profonde de la famille, des proches et des amis.

Inutile de palabrer ici sur la porosité de notre territoire. Des jolis mots, de belles paroles et des promesses ont été entendues. Mais … !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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