Supplantée par l’entrée fracassante des supports audio-visuels, à partir des années 70, le livre s’efface peu à peu du cadre et des activités culturelles pour disparaitre totalement. Les invasions des postes téléviseurs et la propagation des salles de vidéo dans les quartiers, les bibliothèques se vident pour devenir des salles … hantées. En effet, librairies, halls d’information, bibliothèques scolaires et municipales se transforment en lieux désertés. Beaucoup de librairies disparaissent de la circulation.
Selon les experts en la matière, la lecture figure parmi les agents contribuant à l’acuité du cerveau. Elle maintient le cerveau en état de fonctionnement normal tout en évitant la vieillesse précoce. Un homme qui lit quotidiennement ou qui pratique à des jeux faisant appel à la diligence du cerveau, genre « mots croisés ou fléchés », garde en permanence la santé intellectuelle et se rajeunit. La mémoire qui est l’un des critères sûrs pouvant déterminer la tonicité ou non du cerveau maintient sa perspicacité dans les pratiques de lecture au quotidien et des jeux d’exercice cervicaux.
Par contre, quelqu’un devenu accro devant les écrans de télévision ou de téléphone à la longueur de journée risque fort la dégradation précoce et avancée des organes de la vue et de l’ouïe. La menace s’aggrave particulièrement chez les jeunes et les moins jeunes. Evidemment, les parents doivent veiller à ce danger que l’on peut qualifier du mal du siècle. Le développement de l’Intelligence artificielle (IA) risque de contribuer dans le mauvais sens au danger lié à l’usage abusif des écrans. Il faut nécessairement veiller au contrôle subtil de tout ce qui pourrait nuire au développement sinon à la santé du cerveau.
A l’école, responsables et enseignants ont le devoir de promouvoir en classe les séances de lecture. Dans l’ancien système pour ne pas dire à l’époque coloniale, il existait des moments dédiés à la lecture tous les jours. Toutes les Ecoles officielles, EPP d’aujourd’hui, ont chacune leur salle de bibliothèque ou de lecture. Les élèves consultent librement les livres adaptés à leur niveau. C’était la belle époque de la bibliothèque rose ou verte. Au final, la bonne habitude de lire s’installe facilement chez les élèves.
Le mois prochain, juin, le mois le plus culturel de l’année, on s’apprête à fêter le « mois de la culture ». Une occasion d’organiser des séances de lecture. Un certain Rahaingoson Henri (feu), un malgachisant convaincu, profitait de ce « mois de la culture » pour porter haut la lecture de la langue maternelle, « Ny an’ny hafa feheziko, ny an’ny tena lolohaviko » ? Ce fut un chantre de la langue maternelle, le malagasy. Aussi, faut-il maximiser la fête de la culture, en réalité de la lecture, pour conscientiser les concitoyens sur l’importance de la lecture notamment de la lecture des supports en malagasy.
Ndrianaivo