Publié dans Editorial

Cauchemardesques

Publié le mercredi, 18 juin 2025

L’apocalypse ! La série noire continue. Tout comme si la galère déroutante de la JIRAMA ne suffit pas que voilà d’autres soucis poignants viennent empirer la situation déjà préoccupante. Au fait, les conditions de vie précaires et vulnérables dues à l’emprise dans le cercle vicieux de la misère et de l’insécurité se suffisent même plus que nous voilà qu’il faille ajouter d’autres faits troublants nous conduisant tout droit vers une psychose inénarrable. Et nous revenons à la charge et tirons, en appuyant cette fois-ci plus forte la sonnette d’alarme. La série noire des cauchemars ne peuvent plus continuer ainsi.

 

Inutile d’aller loin. Contentons sur les trois faits tragiques récents qui ont secoué l’opinion et défrayé la chronique. A Ambohimalaza, un jeune beau-père de 26 ans voulait attenter à la vie d’un bébé de six mois, enfant de son jeune épouse, en l’égorgeant. Miracle, le nourrisson a survécu. Un acte sordide dépassant l’entendement d’un homme normal ayant pour mobile, selon le criminel barbare, la jalousie. Encore dans les parages, à Imerinkasinina – Ambohimalaza (RN2), une fête d’anniversaire ayant lieu dans un Espace vire au cauchemar. En cause, une intoxication alimentaire ou un puissant empoisonnement ! Des vies humaines innocentes et de nombreux blessés ont payé un lourd tribut. Au stade actuel, on fait état d’un bilan encore provisoire de 17 décès. D’autres sont en cours de traitement dans divers centres hospitaliers de la Capitale. D’après les résultats des tests, on certifie la trace d’un puissant poison toxique. Vu l’ampleur des dégâts humains, certaine proposition invite les autorités à décréter une journée de deuil national. Une proposition qui a très peu de chance d’aboutir. Durant toute l’année, on enregistre des accidents corporels compromettant. Sur les routes nationales, sur les navigations fluviales ou maritimes, il n’a jamais été question de deuil national. Aux dernières nouvelles, selon certaines sources, d’autres cas d’intoxication alimentaire ont malheureusement lieu à Toamasina et à Mahajanga. Il y aurait des victimes aussi.

Un grave incendie se produit dans le marché de la « Petite Vitesse » la nuit du samedi dernier. Des box ont été détruits par le feu. Les soldats du feu n’ont pas pu empêcher le feu de détruire alors que le site se trouve à « deux pas » de la caserne municipale des sapeurs de la CUA. Et la liste n’est rien de tout exhaustif ! 

A quoi riment ces spectacles cauchemardesques ? Plusieurs indicateurs nous font signe qui peuvent offrir d’éclaircissements à ces sinistres évènements. Sur le plan général, quatre indicatifs communs donnent lieu à des explications pertinentes à savoir négligence, imprévoyance, laxisme et dénuement, bref l’anarchie. La responsabilité générale se fait pointer du doigt. Comment se fait-il qu’un Espace puisse ouvrir ses portes et fonctionner alors qu’il est en situation irrégulière. Aucun contrôle ni suivi ! Le traiteur, victime ou auteur du crime, aurait osé le faire parce qu’il sait que dans ce pays on peut tout faire ! Les sapeurs-pompiers à deux pas du sinistre n’ont pas pu faire quelque chose pour stopper net le feu dès le départ. Problèmes matériels adéquats ! Et ce beau-père qui ose égorger un nourrisson de quelque mois traduit l’égarement de la plupart des concitoyens face à la tournure catastrophique de la situation générale du pays.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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