Publié dans Editorial

Cœur en flammes !

Publié le mercredi, 17 avril 2019

Notre-Dame de Paris s’embrase. « Le cœur en  cendres » titrait à la Une un célèbre quotidien parisien. En effet, le cœur de Paris sinon le cœur de la France voire le cœur de l’Europe a pris feu ! Sans doute, Notre-Dame de Paris est le symbole national de l’Histoire de France. Un des édifices historiques qui témoigne de la valeur culturelle et religieuse des Français. Bâti en 1163 dans l’Ile de la Cité,  sous le règne de Louis VII et à l’initiative de l’évêque de Paris, Maurice de Sully, elle ne sera achevée, du moins la structure principale, qu’en 1345. La durée des travaux s’étalait donc sur deux siècles. A titre de comparaison hâtive, les ouvriers ont mis trente ans pour finir les travaux de construction de l’Arc de Triomphe sur la Place de l’Etoile à Paris (1806-1836), et cela, malgré la pression impatiente du commanditaire des travaux, un certain Napoléon 1er. L’ingénieur de génie Gustave Eiffel termina les travaux de construction de la très célèbre Tour Eiffel en deux ans (1887-1889). Tout cela pour nous montrer l’idée de  l’immensité du chef-d’œuvre, de la complexité des travaux et de l’importance inimaginable de cet édifice.

Tous les parisiens ou le pays entier même l’Europe voire les catholiques du monde entier n’en reviennent pas ! C‘est une perte incalculable ! Un symbole national, une légende historique, s’évanouit. Face à ce drame national français, un bon compatriote, citoyen Malagasy digne de ce nom, ne peut  pas s’empêcher de ne pas avoir une pensée profonde et respectueuse au Rova Manjakamiadana. Le 6 novembre 1995 à 18h 30 tapante, le Rova fut la proie d’une terrible flamme. Entièrement réduit en cendres, le Palais ne fut plus. Désolation nationale ! Le symbole de la souveraineté nationale partit en fumée. En quelques heures seulement, le pays perdit son patrimoine le plus cher. Bref rappel historique, ce fut le roi d’Ambohimanga Andrianjaka (1610-1630) qui avait eu l’idée d’investir le site, Ialamanga plus tard Analamanga, et y bâtir son  « rova » en chassant les occupants locaux, les Vazimba  avec l’aide de ses « Mille guerriers » (Ny Arivo lahy). Sur la place de la case royale tout en bois sera érigée  le « Besakana » où Andriamasinavalona et son arrière-petit-fils Andrianampoinimerina  vécurent. Ce dernier en rajouta une autre « Imahitsielafanjaka ». Deux siècles après Andrianjaka, la Reine Ranavalona 1ère, avec l’aide Jean Laborde et de l’architecte Cameron, fit construire en 1839 toujours à l’intérieur du Rova un Palais plus grand et plus moderne selon les normes européennes de l’époque. Au final, jusqu’à l’incendie de 1995, l’Anatirova aura duré 400 ans. Il va de pair avec l’histoire d’Antaninarivo, la Ville des Mille. Le Rova de Manjakamiadana, porte en lui l’illustration de l’identité nationale. Quels que soient les avis discordants de certains détracteurs qui véhiculent des points de vue reléguant Manjakamiadana d’un niveau régional comme étant le siège de la royauté merina uniquement, le Rova porte haut le flambeau de la fierté nationale, le cœur de la souveraineté nationale.  Le Président Rajoelina a eu toutes les raisons d’avoir décidé de faire renaître de ses cendres ce symbole national. En marge de l’incendie de Notre-Dame de Paris, un historien-chroniqueur dit qu’ « une Nation se nourrit d’un symbole » !
  Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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