Publié dans Editorial

Du sacerdoce

Publié le mercredi, 16 octobre 2019

Le scrutin du 27 novembre approche à grands pas. Il ne nous reste que quelques petits quinze jours avant que la campagne électorale débute. Mais comme la législation en vigueur n’interdit pas le contact direct avec la population ou la descente sur terrain bien avant la date du début de la campagne électorale proprement dite, l’homme se découvre et dévoile progressivement sa vraie personnalité en sillonnant quartier par quartier la Circonscription où il est censé être candidat. Naina Andriantsitohaina, car il s’agit bien de lui, le candidat endossant les couleurs de l’IRD ou de l’IRK aux Communales d’Antananarivo-Ville et qui porte de dossard n° 4, incarne le sérieux et la ténacité à travers sa ferme volonté d’apporter du renouveau dans le quotidien de la Ville des Mille. Du sacerdoce qu’il entend accomplir dignement et honnêtement à terme. Larousse définit entre autres le mot « sacerdoce » en ces termes « Fonction qui présente un caractère éminemment respectable en raison du dévouement qu’elle exige ». Quand on se donne un petit moment d’observer de près le contour global de ce qui attend un candidat élu à la Mairie d’Antananarivo, on s’aperçoit sans ambages de l’ampleur des tâches à exécuter et la complexité des défis à relever. Le fait même de se porter candidat pour éventuellement être amené à devenir le  principal agent d’exécution de la lourde responsabilité qui l’attend au cas où, témoigne sinon définit déjà, en soi, un acte de dévouement, d’abnégation et de sacrifice.  Mettre en œuvre les trois mots d’ordre « sécurité »- « propreté »-« discipline » qui résument en tout la stratégie à établir et à accomplir du candidat n° 4 n’est pas l’apanage d’amateur ou d’aventurier.  L’équipe sortante laisse derrière elle une ville totalement défigurée, dénaturée, bref méconnaissable. Réduite à l’état sauvage, la Cité fondée par le roi Andrianjaka est l’ombre d’elle-même. Le citoyen lambda ne s’y trouve plus. On se perd dans les dédales de l’insécurité, de l’insalubrité et d’indiscipline. Naina Andriantsitohaina, fort de son cursus académique ainsi que son parcours professionnel, dispose les qualités intellectuelles et expérimentales nécessaires afin de remettre en ordre tout le bordel. Il prend à cœur la chose et tout est urgent à Tanà ! Il n’y a pas un jour dans la Ville des Mille où l’on ne fait pas état de meurtres barbares ou d’attaques à main armée. Les quartiers chauds des 67 Ha, d’Andranomanalina, d’Anosibe, de Behoririka ou de Besarety font parler quotidiennement de leurs méfaits. Antananarivo la Capitale de Madagascar jouissant le privilège d’avoir à sa disposition « deux polices », Police nationale et Police municipale, n’est pas si bien gardée que cela. Les bandits font leur loi. La population du moins celle qui habite les « quartiers rouges » vit dans une psychose indescriptible. Les immondices  inondent les quartiers populeux. Les ordures s’entassent de partout. A cela s’ajoutent les effets pervers des canaux d’évacuation bouchés qui, aux moindres pluies, débordent à même à l’intérieur des habitations des bas-quartiers.  La discipline, surtout, sur les voies de communication envenime le train de vie de tous. Mis à part les travaux en cours, l’anarchie qui règne dans la ville crée des bouchons impossibles. L’engagement de Naina pour sauver « Ny tananantsika » relève d’un véritable sacerdoce.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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