Publié dans Editorial

IEM prime

Publié le vendredi, 18 octobre 2019

Ambohitrimanjaka déferle des vagues ! Des mouvements de contestation ou des éléments téléguidés perturbent. Le démarrage du grand Projet de la construction de la nouvelle ville « Tana Masoandro » dérange quelque part. On dénonce, dit-on, les remblais surtout ceux qui touchent les rizicultures. Mais, qu'on se le dise ! A priori, leur souci semble tenir debout dans la mesure où il s'agit de « toucher » à leur raison de vivre et peut-être aux intérêts des environs immédiats. Mais de là à refuser « jusqu'au bout » la concrétisation d'un Projet qui servira aux intérêts de la grande majorité, le comportement fait réfléchir.

D'autant que le « Projet » en question, un élément de base de l'IEM, a déjà fait l'objet d'un débat national et été présenté à tous les Malagasy au moment des campagnes électorales de la présidentielle. Et si le candidat aux couleurs Orange portant le dossard n° 13 remportait la victoire c'est grâce à la perspicacité de son programme contenu dans l'Initiative de l'émergence de Madagasikara dont entre autres « Tana Masoandro ». Ainsi, remettre en cause la réalisation de ce « Projet révolutionnaire » traduit directement par la remise en cause de la légitimité sinon l'onction populaire à l'endroit du Président  démocratiquement élu.

L'Histoire nous apprend que le phénomène de remblayage ne datait pas d'aujourd'hui ni d'hier. Le cas d'Ambohitrimanjaka n'est pas le premier du genre à Antananarivo et environs. Les exemples remontèrent à la nuit des temps.

Andriamasinavalona, roi de l'Imerina (1675-1710), pour faire construire les premières digues (fefiloha) sur le Betsimitatatra avait dû recourir au système de remblayage pour protéger la population du caprice des crues et également afin de pouvoir augmenter les surfaces cultivables et cela dans l'intérêt de tous. Et son arrière-petit-fils Andrianampoinimerina (1787-1810) lui emboîta le pas sans que l'on ait fait état des « murmures » du vahoaka. Pour sauter dans le temps, Philibert Tsiranana ne pouvait pas faire autrement que remblayer des terrains quand il fit faire construire les grandes digues allant d'Ankadimbahoaka à Andranomena. Et personne n'avait haussé pas le ton à l'époque ! Tout simplement parce qu'il s'agissait là de sauvegarder l'intérêt de tous. Un certain Ravalomanana au moment où il projetait de construire l'artère double voies et à double sens des 67 Ha au pont d'Ankasina (Andohatapenaka), il a dû faire raser des dizaines de maisons d'habitation. De même, les By Pass, bretelle d »Ankadimbahoaka, boulevard de l'Europe nécessitèrent des remblayages de plusieurs centaines d'hectares de terrains dont des rizicultures. Rajaonarimampianina, non plus, ne pouvait pas s'en passer quand il a dû bâtir le site d'accueil de la Francophonie à Andohatapenaka. Et les exemples n'en manquent pas.

A Ambohitrimanjaka, Ravalomanana et ses acolytes font du bruit et des casses En tout, l'ancien exilé de l'Afrique du Sud n'est pas du tout le mieux placé pour lancer des avertissements. L'affaire de remblai d'Andohatapenaka pour assouvir son égo le rattrape toujours.

La mise en route des grands chantiers n'admet d'aucun obstacle. L'intérêt de tous y est en jeu. L'extension d'Antananarivo ne servira pas l'intérêt d'un particulier. Tout le monde y voit leur compte. Inutile d'alimenter des foyers de trouble ou de commanditer des mercenaires. ! Certes, s'il le faut, on peut négocier la démarche à faire mais étant une priorité, l'IEM prime.

Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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