Publié dans Editorial

Tagnamaro, message reçu

Publié le mercredi, 23 octobre 2019

La huitième édition  de «  Tagnamaro » a rempli son contrat le samedi 19 octobre 2019. Comme les sept autres éditions auparavant et fidèle à son principe, la huitième fut encore l'occasion de prouver l'importance de la mobilisation pour réaliser … l'impossible et ce à moindres frais. Depuis sa première édition, le samedi 30 mars 2019 qui, soit dit en passant, fut couronnée de succès, l'action « Tagnamaro » initiée par le ministère de la Communication et de la Culture  (MCC), rencontre de vifs succès dans l'ensemble du pays. Tous les départements ainsi que des mouvements associatifs et des gens de bonne volonté emboîtèrent le pas et s'adonnèrent corps et âme aux travaux de réhabilitation d'infrastructures scolaires ou médicales/sanitaires sinon la réparation d'installations diverses qui auraient nécessité d'importants engagements financiers.

En fait, cette mobilisation volontaire collective pour réaliser de grands travaux d'intérêt général n'est pas quelque chose de nouveau pour les Malagasy. C'est un geste communautaire volontaire qui remonte le temps reculé à travers la Grande île. « Asa iombonana » ou « Asam-pokonolona », à l'intérieur de l'Imerina, et « tagnamaro », dans les autres régions, existait depuis toujours. Une ancienne tradition témoignant de la volonté communautaire issue du « fihavanana » pour s'occuper ensemble d'un grand chantier répondant aux intérêts de tous. Si des rois comme Andriamasinavalona ou Andrianampoinimerina ont pu réaliser des travaux titanesques, les digues (fefiloha) le long du fleuve Ikopa, ce fut grâce aux asam-pokonolona ou asa tagnamaro. Les grands palais royaux de la taille du Rova Manjakamiadana ne seraient jamais effectués que grâce aux vertus des asa tagnamaro. Les édifices religieux tout en pierre, les « Trano vato » d'Antananarivo sont les témoins vivants de la perspicacité des tagnamaro. Les hommes de génie comme Jean Laborde ou Cameron (Ingahy Kama) n'en disaient pas le contraire.

En somme, tagnamaro hérite du bienfait d'une tradition lointaine basée sur le fihavanana dont la force d'action réside sur l'union. C'est un geste volontiers de chacun de participer ou collaborer à la réalisation de grands chantiers. Il ne s'agit nullement donc de « travaux forcés » mais d'une contribution volontaire aux efforts communs dans l'intérêt de tous.  La huitième édition du tagnamaro du samedi 19 octobre respectant le principe initial de base a permis de concrétiser d'importants travaux d'utilité publique. L'exemple de la ruelle reliant Soanierana à la caserne militaire CAPSAT suffit largement d'étayer l'efficacité de l'initiative du MCC. Cette ruelle fut laissée à l'abandon par la CUA pendant deux ans. Il a fallu ce coup de pouce salvateur de tagnamaro pour qu'elle redevienne …fonctionnelle. De même, les six Districts de la Région Analanjirofo ont pu bénéficier de bons offices de tagnamaro lors de cette huitième édition.

Le message émis par le MCC a été reçu 5 sur 5. Il ne faut pas attendre l'hypothétique déblocage d'énormes ressources financières de la Caisse publique pour effectuer de grands travaux.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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