Publié dans Editorial

Fausse pénurie, fausse panique

Publié le vendredi, 25 octobre 2019

La cybercriminalité sévit encore et toujours. Des gens mal barrés, fidèles serviteurs du mal, balancèrent impunément sur les réseaux sociaux, le week-end dernier, des informations gratuites sur le risque imminent de la pénurie de stock de carburants dans la Capitale. La « fumée »  fit le tour de la Toile et déclencha la panique ! Le comportement des consommateurs sur les stations-service ne se fait attendre. Le mauvais réflexe de la période de soudure du régime socialiste resurgit, à savoir « faire le maximum de réserve ». Du coup, les cuves des stations-service sont à sec. Prises d'assaut, elles sont débordées. Les longues files de voitures en témoignent. Les « lanceurs de bombe » sur les réseaux sociaux ont réussi leur coup. La machination atteignit la cible. La psychose assaillit les consommateurs.

 

Les responsables publics réagissent immédiatement. Les stocks suffisants pour au moins 30 jours existent. Il n'y a aucun risque de pénurie à Tanà. Le directeur général de l'Office Malagasy des Hydrocarbures (OMH), Laurent Rajaonarivelo, rassure et confirme. Les professionnels des produits pétroliers montent aussi au créneau en martelant qu'ils disposent de la quantité nécessaire et suffisante pour servir les besoins des consommateurs de la Capitale. Le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM) a été clair et net, le stock existant suffit largement. Il n'y a rien à paniquer ! Avec 7.220.000 litres de gasoil et 1.000.000 litres d'essence, les consommateurs n'ont rien à craindre. Certes, il y a eu un petit retard du débarquement du tanker au grand Port de Toamasina des produits, qui devait se faire le 15 octobre, mais ce gap ne devait pas influer sur la distribution à la pompe. En tout cas, le tanker Gulf Coral accoste normalement ce jour. Et tout rentre dans l'ordre comme c'est déjà le cas.

Ce bref moment de fausse pénurie causant de fausse panique rappelle quand même les périodes sombres de l'Histoire du pays. Didier Ratsiraka nationalisait tous les secteurs d'activité stratégique tels le secteur bancaire (BFV, BTM et BNI), celui de l'énergétique (JIRAMA), du pétrolier (SOLIMA), du commercial (ROSO, COROI), de l'agricole (SINPA) et bien d'autres. Radidy avait entre les mains toutes les cartes devant ou pouvant faire tourner la machine économique. Seulement voilà, toutes ces unités d'activité étatisées ont toutes périclité l'une après l'autre. Le cas de SOLIMA (SOLITANY MALAGASY) dont le domaine d'activité nous intéresse fut l'organe chargé de gérer en amont et en aval des produits pétroliers à Madagasikara. Il nous avait fait vivre des moments difficiles. De vraies pénuries de stock récurrentes. Après la chute de la dictature rouge, les grandes compagnies pétrolières  (Shell, Total, Galana, Jovena) reprirent le contrôle de ces produits stratégiques. Tandis que l'Etat garde la haute main sur le processus en amont par le biais du ministère de l'Energie, de l'Eau et des Hydrocarbures (MEEH) et son bras droit l'Office Malagasy de Hydrocarbures (OHM).

En coordination étroite avec le GPM, l'OHM veille au grain sur la gestion de ce produit hautement stratégique qu'est le pétrole. L'objectif visé consiste à stabiliser les prix et les stocks des carburants dans toute l'île. Le récent incident n'est au final qu'une fausse pénurie ayant causé d'une fausse panique que les « ennemis » de la Nation profitent pour créer des vagues inutiles.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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