Publié dans Editorial

Elan national

Publié le vendredi, 15 novembre 2019

Les portes de la Commission mixte, Malagasy et Français chargée de trancher sur le sort des îles Eparses, s’ouvriront ce lundi 18 novembre 2019 à Antananarivo (Andafiavaratra) avec en toile de fond un tableau apparemment contrasté. D’une part, la récente déclaration, incendiaire et provocante, d’Emmanuel Macron aux îles les Glorieuses  « Ici c’est la France ! » De l’autre, la détermination de Madagasikara de vouloir « récupérer » à tout prix les îles malagasy sournoisement appelées « îles éparses ». Les autorités malagasy, soutenues par l’ensemble de l’opinion nationale, campent sur leur position à savoir les cinq perles dites îles Eparses (Europa, Bassa da India, Juan de Nova, les Glorieuses et Tromelin) sont malagasy et ce conformément aux deux résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 12 septembre 1979 portant n° 34/91 et du 11 décembre 1980 n°35/123.

 

Au mois de mai, à Paris, alors que le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina effectuait une visite d’Etat en France, il n’a pas raté l’occasion d’évoquer à l’Elysée le cas des îles Eparses. Il a été convenu qu’une Commission sera mise sur pied pour étudier ce délicat dossier. Une date butoir a été annoncée pour le 26 juin 2020 pour l’officialisation des résultats des travaux de la Commission. Madagasikara fêtera ce jour le Soixantième anniversaire du retour de la Grande île dans le concert des Nations indépendantes et souveraines.

En 2015 nous, à travers nos colonnes, avions déjà convié tous les concitoyens à un « sursaut national » pour dénoncer d’une seule voix contre la déclaration provocante, une insulte à la souveraineté nationale, de l’ambassadeur de France Véronique Vouland-Anéini, à peine débarquée au pays, « les îles Eparses appartiennent à la France ». Apparemment, nous avions lancé un appel dans le désert. Personne, du moins du côté du régime à l’époque, n’en avait fait écho.

En vue de l’assise de la Commission mixte pour le lundi prochain, nous revenons à la charge. Nous re-lançons un « vibrant appel » à tous les Malagasy pour un « élan national ». Les cinq membres de la délégation malagasy à cette Commission attendent incessamment de nous tous un SOUTIEN formel et sans faille. Quelle que soit la position politique de chacun vis-à-vis du régime en place en particulier le numéro Un du pays! Quelle que soit notre appartenance politique, du pouvoir ou de l’opposition, nous avons tous un devoir sacré de soutenir notre Chef d’Etat, élu démocratiquement. Il est des moments où la Nation, notre Mère-Patrie, a besoin de la cohésion de tous ses « enfants ».

Plus que jamais, un élan de solidarité nationale s’avère nécessaire en faveur de nos vaillants délégués. Certes, Ntsay Christian, PM et chef de délégation, Pr Ranjeva Raymond un éminent juriste d’envergure internationale, Dr Tehindrazanarivelo Djacoba Liva juriste de renom, vice-Amiral Louis Antoine de padoue Ranaivoseheno et le capitaine de Vaisseau Jean Edmond Andrianantenaina ne sont guère des « zanak’omby ampianarin-domano ». Etant des experts dans leur domaine respectif et triés sur le volet avec un seul critère : « la compétence intellectuelle et technique », la cohésion de tous les Malagasy leur est utile. A nous tous de prouver que nous sommes Un. Faisons un remake d’élan national pour les Barea à Mahamasina et aussi pour nos héros à Andafiavaratra.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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