Publié dans Editorial

Dilatoires !

Publié le mercredi, 20 novembre 2019

Qu’on se le dise, les îles Eparses sont malagasy ! La résolution 34/91 de l’Assemblée générale des Nations unies du 12 septembre 1979, confirmée par celle 35/123 du 11 décembre 1980 et qui donnait gain de cause à Madagasikara est sans appel. Les îles Eparses appartiennent aux Malagasy. Elles font partie intégrante du territoire de la République malagasy. Que ce soit clair !

 

Mais la France de son statut de grande puissance coloniale qui se moque des  « résolutions » de la Communauté internationale, l’Organisation des Nations unies (ONU) affiche indifféremment voire outrageusement sa volonté de garder les îles malagasy. En face, Madagasikara sans complexe, d’égal à égal, persiste et signe. Au-delà de la Résolution 34/91 de l’Assemblée générale de l’Organe suprême des Nations unies, la Grande île ne veut rien en savoir. Elle campe sur sa position qu’elle juge légitime et souveraine.

Pendant toute la durée de l’époque coloniale, les petites îles gravitant autour de Madagasikara faisaient partie officiellement des « dépendances » de la Grande île. Dans toutes les cartes géographiques de Madagascar et dans tous les dossiers officiels y afférents, les Bassa da India, Juan de Nova, les Glorieuses, Tromelin et Europa, communément appelées îles Eparses, figuraient inséparément avec Madagascar. La France ne peut nullement ignorer cette réalité.

Selon le Droit international de la mer, universellement reconnu, les îles Eparses font partie intégrantes des eaux territoriales malagasy. Ces données incontestables sur terrain furent le cheval de bataille d’un certain Raymond Ranjeva, professeur agrégé de Droit public, éminent juriste international qui connait sur le bout des doigts le Droit de la mer. Il a conduit la délégation malagasy auprès des Instances de Nations unies pour défendre la cause malagasy aboutissant, au final, à la fameuse Résolution 34/91 en 1979. Rappelons en passant que le professeur Raymond Ranjeva participa à la Commission internationale pour statuer sur le Droit de la mer, à l’initiative des Nations unies. Ainsi, devant le bien-fondé des arguments défendus par cet illustre « fils » de la Nation, Raymond Ranjeva, l’Assemblée générale n’avait d’autre choix que de peser la balance au profit de Madagasikara et « invite » la France à enclencher le processus de rétrocession des îles Eparses à notre pays. Mais comme on le sait, la France fait la sourde oreille. Pire encore, elle s’évertue et s’entête par la voix de son Président, tout récemment, à déclarer urbi orbi que « ici c’est la France » quand il avait foulé le sol des Glorieuses. Une « sortie » incendiaire, des propos mal placés sinon provocateurs et des dérapages verbaux que les Malagasy jaloux de leurs terres ne lui pardonneront à jamais.

Ceci étant, y a-t-il encore quelque chose de tangible à attendre de cette Commission mixte ? Dès 1979, les jeux sont déjà faits ! Il ne reste qu’à engager la procédure de restitution. Selon les observateurs nationaux, la France tenterait de gagner du temps. Elle s’obstine à maintenir, coûte que coûte, les « perles » de l’océan Indien et du Canal de Mozambique dans le giron de l’Hexagone.  

Tous les moyens sont bons pour mener en bateau le peuple malagasy tout entier. Les manœuvres dilatoires ne manquent pas. L’essentiel consiste à détourner l’attention de nos dirigeants pour qu’ils se laissent berner ailleurs. Mais la France se trompe !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Ecogeste
    Par définition, le terme « écogeste » traduit par un ensemble de comportements visant à sauvegarder l’environnement naturel au sein duquel évoluent les hommes. Un ensemble de gestes conscients et responsables des membres de la communauté villageoise qui s’inscrivent dans la dynamique de la protection de l’écosystème, de la biodiversité et de la nature qui entourent et façonnent les conditions de vie et d’existence des hommes. Un ensemble de comportements dicté par le souci permanent d’assurer la viabilité du présent et l’avenir des générations. Bref, un ensemble message cohérent que les aînés transmettent aux jeunes générations et cela pour la survie de la communauté.

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