Publié dans Editorial

Méditation !

Publié le lundi, 25 novembre 2019

Silence radio. Le rideau de la campagne électorale pour les scrutins des Communales et des Municipales est tombé. Après 21 jours d’intenses campagnes de sensibilisation et de mobilisation auprès des électeurs, les candidats et leurs états-majors se taisent. La loi leur interdit, à partir de lundi 25 novembre à minuit de s’exprimer ou d’inviter les concitoyens à jeter leur dévolu à leur endroit. Le silence radio total s’impose. Place à la méditation ! Le célèbre parolier chanteur Yvon Randrianjanakolona alias « Sareraka », spécialiste de la chanson du terroir, ensorcèle le petit peuple par ses airs « militantistes » dont entre autres « Méditation ». Ce fils des pays betsileo possède, en lui, le don particulier de galvaniser la lutte par ses paroles « vraies » et « simples » qui fustigent les réalités invivables de la vie quotidienne subies par le « vahoaka madinika ». Sareraka fut le moteur incontournable de la réussite de la Révolution de 2009. Le vazo miteny  « Méditation » version 2018 décrit de façon implacable les  énormités du régime HVM. Il invite le peuple à réfléchir sinon à méditer sur ses conditions d’existence. La loi organique relative au régime général des élections et référendum, votée à l’Assemblée nationale et promulguée par le Président de la République Hery Rajaonarimampianina le 11 mai 2018 définit, dans le Titre IV, le rôle de la CENI à toutes les opérations électorales et référendum sur toute l’étendue du territoire de la République Malagasy. A ce titre, elle organise de façon indépendante les élections à Madagasikara. Selon les dispositifs calendaires émis par la CENI relatifs aux scrutins  des Communales et Municipales du 27 novembre 2019, la campagne électorale s’achève le lundi 25 novembre à minuit.

De ce fait, au jour d’aujourd’hui, les tam-tam et les discours se taisent. Le silence total s’impose ! Avant la date fatidique du 27 novembre, c’est forcément le temps de la réflexion ou de la méditation. Mais, réfléchir à quoi ? Méditer sur quel sujet ? Le processus se fait à deux niveaux : au niveau du peuple (l’électorat) et niveau des états-majors politiques de chaque camp et celui des dirigeants du pays. Pour le peuple, en même temps qu’on vaque aux activités quotidiennes et journalières, parce qu’il faut bien se nourrir, on murit le choix déjà arrêté pour tel ou tel candidat. Une fois qu’on a pris la décision, on le maintient fermement. Pour les indécis, c’est le moment idéal  de définir, dans le calme et sans précipitation mais pas trop tard non plus, l’identité du candidat auquel on va élire demain.  Etant dit l’importance vitale des deux scrutins de ce mercredi 27 novembre, il ne faut jamais le prendre à la légère. Il s’agit d’une élection de proximité ainsi les résultats impactent directement sur la vie de la Cité et celle de chaque ménage. Dans tous les cas de figure, il ne faudrait nullement envisager de ne pas se présenter au bureau de vote pour effectuer son devoir de citoyen. Ce serait une démission tout court ! Une désertion au front, en plein champ de bataille. Pour les états-majors politiques, il est grand temps de s’offrir l’opportunité de « s’asseoir » un tant soit peu. Le repos d’un guerrier ! En attendant l’issue du vote, on médite.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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