Publié dans Editorial

A deux vitesses

Publié le lundi, 16 décembre 2019

La Haute Cour constitutionnelle (HCC) déclare conforme à la Constitution la nomination des gouverneurs. Par la décision n°17-HCC/D3, le Juge constitutionnel donne le feu vert sur la constitutionnalité du décret n°2019-1866 du 25 septembre relatif au gouverneur émis par le régime IEM.

 

Rivo Rakotovao, président du Sénat, a déposé auprès de la HCC une requête relative à la constitutionnalité du principe de nomination des gouverneurs. Inutile de préciser en détail que les intentions du perchoir d’Anosikely visent à donner du fil à retordre aux dirigeants en place. Etant entendu qu’il reste toujours malgré sa démission l’un des caciques du parti aux cravates bleues, Rivo Rakotovao entretient fidèlement le malin plaisir à jeter des bâtons dans les roues de la caravane orange. Il ne rate pas ainsi n’importe quelle occasion pour jeter l’opprobre à l’endroit du pouvoir. Malheur à lui, la HCC déclare conforme à la Constitution l’initiative du régime à nommer des gouverneurs. C’est une gifle en pleine figure pour Rivo Rakotovao. Un revers cinglant à celui qui se cache derrière ou qui se trouve au-dessus de lui, autrement dit le vrai commanditaire de l’acte.

Mais quels que soient les motifs sinon les mobiles qui ont poussé Rivo Rakotovao et consorts à agir ainsi, il en ressort une certitude en ce sens que la « démarche » du perchoir du Sénat rend utilement service au régime en place. Le feu vert de la HCC offre une opportunité à Rajoelina de mener des actions de développement, à grande vitesse, au niveau des Régions. La décision n°17-HCC/D3 de la haute institution d’Ambohidahy essarte ou déblaie la voie aux détenteurs du pouvoir pour déclencher, sans attendre, la mise ne marche de la Politique générale du Gouvernement. La mise en œuvre de grands chantiers à partir des Régions dont les objectifs sont déjà fixés dans l’IEM ne fait plus l’ombre d’un doute.

Grâce à l’utile feu vert de la HCC, la clé pour le développement des Régions est servie sur un plateau d’argent aux gouverneurs. Il leur appartient de retrousser les manches et travailler sans hésitation. Des gouverneurs dont celui d’Analamanga ou du Sud-Ouest, entre autres se trouvent déjà sur les chantiers et travaillent d’arrache-pied. Conscients de l’urgence de la situation, les Hery Rasoamaromaka, Tovoherindrainy Edally Andriantsitohaina ne ménagent pas leurs efforts pour venir à bout des soucis des concitoyens. Tandis que d’autres brillent par leur silence. Le chef de l’Etat a déjà mis en leur possession les moyens pour ce faire, du moins pour les actions très urgentes. L’heure n’est plus au bla-bla ni aux palabres, on doit faire le nécessaire pour traiter les problèmes urgents. La population en souffre trop ! Il n’y a plus d’excuses pour les défaillants.

La voie étant libre, le Gouvernement n’aura plus de souci à se faire en vue de la nomination de la seconde vague des gouverneurs. Le pays attend impatiemment à ce qu’on complète la désignation des gouverneurs pour les 22 ou 23 Régions. Le développement du pays doit démarrer ensemble. On a l’impression d’avoir une machine à deux vitesses qui, à terme, va créer un grave déséquilibre à l’échelle nationale. Devrait-on souligner l’importance d’un essor harmonieux du pays. Le démon des inégalités régionales guettent toujours le pays. Que chacun prenne ses responsabilités.   

Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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