Publié dans Editorial

L’exemple rwandais

Publié le vendredi, 20 décembre 2019

Miracle rwandais. Enclavé au même titre que le Burundi, le Rwanda se trouve « coincé » entre les géants du Congo (RDC) à l’ouest et des Ouganda/Tanzanie à l’est. Rwanda et Burundi, les deux petits « poucets » de l’Afrique de l’Est, ne pèsent pas lourd géographiquement vis-à-vis de leurs voisins. Toutefois, ils ont chacun leurs parcours. Si le premier brille jusqu’à être couronné de succès méritant le qualificatif de « miracle rwandais », le second patauge sous le joug d’un dictateur.

Meurtri par une terrible guerre civile en 1994 (de 7 avril à 17 juillet) ayant coûté la vie à 800.000 personnes dont principalement des Tutsi, le Rwanda mit deux décennies pour se redresser. La grande tuerie, généralement appelée le « génocide rwandais », fut l’évènement tragique d’une ampleur jamais atteinte qui marqua l’Histoire moderne de l’Afrique.

En vingt ans de bataille acharnée contre les maux causés par la guerre civile et sous la direction éclairée d’un dirigeant hors-pair Paul Kagamé, les Rwandais sont parvenus à remettre sur la voie de la réussite leur Nation. On n’hésite pas de qualifier les efforts de « miracle économique et social rwandais ». Dès 2012, le taux de croissance économique du pays a atteint le chiffre record de 7%. Au moins, trois causes essentielles expliquent le miracle.

D’abord, l’esprit de la discipline. Les Rwandais suivirent à la lettre les consignes mises en place par leurs dirigeants. Francophone au même titre que le Burundi, Rwanda réussit, en l’espace de vingt ans, à se balancer de la francophonie à l’anglophonie, et ce, grâce aux efforts soutenus de tout le monde d’apprendre et de maîtriser la langue de Shakespeare. L’autre facette du miracle rwandais. Le respect de la loi fait partie d’un point positif non négligeable auquel tous les citoyens en sont fiers.

Ensuite, la mobilisation nationale, autour d’une valeur ancestrale « Umuganda », sous la forme d’une journée de travail communautaire contribue à grands pas au bond économique et social du pays. Un phénomène social unique où tous les Rwandais s’investissent « à cœur joie » et s’identifient en tant que citoyens responsables.

Le troisième point et non des moindres qui traduisent en termes réels la réussite rwandaise réside dans la lutte sans pitié contre la corruption. La « tolérance zéro » initiée par Paul Kagamé et dictée par la nécessité d’assainir le système a porté ses fruits. Le Rwanda se trouve en tête de peloton des pays les mieux classés en Afrique dans le combat contre la corruption.

Devrait-on s’étonner si le Rwanda, à la lumière de ces trois points positifs, arrive à se positionner, en Afrique, parmi les pays les mieux cotés et fièrement pris en exemple de réussite ?

Madagasikara, la Grande île, a beaucoup à apprendre de ce « petit poucet » de l’Afrique de l’Est mais « un géant » du continent noir. Il ne suffit pas de s’émerveiller des prouesses économiques des rwandais, il faut s’atteler avec tous les efforts utiles et continus pour redresser notre pays. En cinquante ans d’indépendance, Madagasikara n’a fait que reculer sinon de … descendre et cela pour rejoindre le fond de la cave.

L’exemple rwandais nous met en évidence que tout est du domaine du possible ou réalisable du moment qu’on se donne la volonté d’agir
Ndrianaivo
  

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff