Publié dans Editorial

Abjectes surenchères

Publié le dimanche, 22 décembre 2019

A l'approche de la Nativité, chacun s'apprête à la célébrer à sa manière. Les têtes brulées du Rodoben'ny mpanohitra ho  an'ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) et le Mouvement des citoyens contre les irrégularités et les fraudes électorales (MCIFE), quant à elles, s'amusent à perturber « l'ambiance ». La « trêve des confiseurs », une tradition acquise dans les pays libres et démocratiques au sein desquels l'opposition digne de l'être joue le jeu correctement, cette trêve risquerait d'être compromise. Mais le conditionnel est de rigueur. Les divagations sur la place publique de la plateforme losers ne focalisent pas l'attention!

 

Mais qu'est-ce qui fait « jaser » les Arlette Ramaroson et consorts ? Quelle mouche les a piqués pour qu'ils s'égarent ainsi dans les dédales du délire? En fait, pour tout raccourcir et en venir à la vérité, il ne s'agit que des gesticulations en vue de faire pression aux juges membres du Tribunal administratif à propos du verdict qu'ils doivent rendre incessamment relatif aux résultats définitifs des communales et des municipales, en particulier, à Antananarivo-Ville.

Le coup de massue de l'implacable verdict, annonçant une défaite, panique l'homme qui se trouve derrière tout ce « cinéma ». Ravalomanana Marc, dont les échecs s'accumulent d'un scrutin à l'autre, remue ciel et terre pour éviter le bérézina. Les exactions et les malversions de tout genre s'éclateront au grand jour. Les revers des détournements financiers et des ventes illicites des terrains communaux pèseront comme l'épée de Damoclès sur la tête notamment de l'équipe sortante dont Monsieur le conseiller spécial en fait partie. L'amère déroute hante les esprits !

Le tandem du diable RMDM-MCIFE exige la confrontation des deux listes électorales utilisées à Antananarivo lors des législatives et des communales. Une requête que la CENI a bottée en touche, pour une raison évidente que la satisfaction d'un tel « caprice d'enfant » échappe aux compétences de la commission nationale. Et même au niveau du Tribunal administratif, on s'étonne le fait que cette instance accèderait à cette gaminerie. Normalement, les confrontations devraient se faire bien avant le scrutin. Les sbires de Ravalo cherchent la petite bête, tout juste pour provoquer le numéro Un du pays.

Madagasikara est un Etat de droit. La séparation des pouvoirs est l'ossature du système républicain. L'Exécutif gouverne, le Législatif légifère et le Judiciaire juge. Et aucune formation politique ou associative ou autre n'a pas le droit de faire pression dans l'exercice de leur fonction respective. Certainement, l'harmonie du jeu de la démocratie invite les uns et les autres d'émettre leurs avis dans la gestion des affaires nationales. La liberté d'expression est l'axe fondamental d'un Etat de droit et démocratique. Il n'est pas question toutefois d'imposer son point de vue. Le forcing n'est pas du goût de la démocratie. On peut ne pas être de même avis avec celui qui dirige, c'est normal, seulement soyons honnêtes, il est celui que le peuple a désigné librement. Et donc, laissons-le travailler !

Mesdames et Messieurs les politiques, soyons adultes et responsables. Ne vous emportez point à des abjectes surenchères qui au final terniront  vos images. Ayez le courage de laisser le Tribunal administratif juger en toute sérénité.

Que chacun puisse jouir sereinement des festivités de la Nativité !  Bonne fête !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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