Publié dans Editorial

Drapeau rouge

Publié le jeudi, 09 janvier 2020

Le préfet de Police de la Ville des Mille, le Général Ravelonarivo Angelo, ordonnait le piquetage des drapeaux rouges sur les sites jugés très exposés au risque de glissement de rochers, entre autres, Ambanin'Ampamarinana, Manakambahiny, Ankatso ou Ambohidempona.  Le drapeau rouge signifie que le danger mortel est très imminent et qu'il faut impérieusement et incessamment quitter le lieu.

 

Le sentiment de devoir abandonner un lieu où l'on a vécu depuis des années voire hérité des ancêtres parait pour les concernés très dur sinon très difficile ou même impossible à digérer. Tous les biens matériels acquis en plusieurs années pourraient disparaitre en un clin d'œil. A noter aussi la valeur morale et sentimentale du cadre qu'il faudrait abandonner. La similitude des cas avec ceux des victimes du Kere dans le Sud est frappante. Les familles en grande difficulté à cause de la sécheresse qui n'épargne personne et même les animaux refusent de partir. Cependant, quels que soient  les motifs ou raisons avancés, il faut obtempérer. Il est question de sauvegarder la vie qui, au final, n'a pas de prix. Et les autorités n'ont pas d'autres  choix que de convaincre les récalcitrants à quitter sans délai ces lieux inhospitaliers et très dangereux pour leur vie ainsi qu'à leurs biens.

A quelques exceptions près, en faisant un petit parallèle, la similitude de faits avec la surchauffe politique du moment ne nous laisse pas indifférents. La même autorité, le préfet de Police d'Antananarivo brandit le « drapeau rouge » à l'intention des éventuels mauvais losers aux élections communales et municipales. Le Tribunal Administratif (TA) s'apprête à proclamer ce jour, du moins pour la ville d'Antananarivo, les résultats officiels du scrutin du 27 novembre et les tensions ou bien les passions se déchainent. A la lumière de la décision des juges administratifs relative aux requêtes du parti TIM et de son candidat Ny Riana Randriamasinoro, on peut aisément anticiper d'ores et déjà l'allure du verdict du TA de ce jour.

Madagasikara, un Etat de droit, ne badine pas sur les égarements vis-à-vis d'une décision de Justice. Devrait-on rappeler que le respect de tout verdict d'une juridiction donnée est la pierre angulaire d'un Etat de droit. Le minimum que chaque citoyen doit prendre en considération.

Il n'y a rien à se surprendre si le préfet de Police, le Général Ravelonarivo Angelo, premier responsable du maintien de l'ordre de la ville, brandit le « drapeau rouge » en direction de ceux ou celles qui, tentés par le démon de l'insubordination ou de la désobéissance, se moqueraient du verdict d'un Tribunal. Une manière pour le préfet d'avertir les éventuels fauteurs de troubles qu'ils outrepasseraient la ligne rouge dans le cas où ils persisteraient. Il s'agit ni moins ni plus d'outrage à la chose jugée et portant atteinte au respect de la Justice. Des actes passibles de peines lourdes !

L'anarchie et la cacophonie qui règnent  en maitres absolus sur la Capitale ont trop duré. Les habitants vivent des conditions inhumaines inacceptables. L'insécurité, l'insalubrité, les embouteillages et les incivilités ternissent plus que jamais l'image de la Ville des Mille. Antananarivo attend  impatiemment la prise de fonction d'un maire élu. Fort du verdict des urnes, il aura la volonté et l'entrain d'apporter un nouveau souffle pour redorer le blason d'une cité meurtrie.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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