« Une vraie expérience interactive ». Ce sont en ces mots que Michel D. Ramiaramanana, président du comité d’organisation, a qualifié la foire des bonnes affaires « 4M » ou « Madagasikara Mijoro, Mifaly, Miray hina », qui se déroulera du 17 au 22 décembre prochain au parc des expositions Forello Expo, Tanjombato. En effet, cet événement sera la toute première foire « physital », comme les organisateurs l’ont dénommée, parce qu’elle sera donc à la fois physique et digitale. Les organisateurs de l’événement ont collaboré de près avec des startup spécialisés dans l’informatique et le monde numérique pour mettre en place une plateforme digitale pour la promotion de la filière Pharmacopée et des huiles essentielles, autant au niveau national qu’international.
Précision. L’Aviation civile de Madagascar (ACM) a clarifié les modalités d’entrée sur le territoire malagasy, hier, à travers un communiqué. En effet, le Gouvernement permet le déplacement pour motif impérieux de voyage en cette période de pandémie. Cependant, des demandes d’autorisation sont à déposer auprès des ministères. Un petit changement a donc été apporté car les personnes désirant entrer sur le territoire s’adressait uniquement à la compagnie aérienne auparavant.
Au lendemain de la réunion avec les partenaires techniques et financiers sur le Kere tenue à Iavoloha, vendredi dernier, une première déclaration de soutien en faveur de Madagascar s'officialise. Hier, l'ambassadeur des Etats-Unis, Michael P. Pelletier, a annoncé l'octroi d'un don à hauteur de 100 millions de dollars pour financer la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le Sud et le Sud-Est du pays.
Après moult reports, le premier rapport de la commission d'enquête spéciale sur la mise en accusation devant la Haute Cour de justice a été présenté hier. Il s'agit du dossier concernant Reboza Razafindrevalo Mahavonjy Julien, ancien vice-Premier ministre chargé du Développement et de l'Aménagement du territoire. Cet ancien ministre est inculpé d'abus de fonction dans l'affaire de la vente illicite en 2014 de la Villa Elisabeth, domicile de l'ancien Président de la République feu Zafy Albert. En conclusion de son rapport, la commission spéciale a émis l'avis que le dossier en question ne doit pas être transmis à la HCJ pour la poursuite de la procédure. Le quorum requis pour l'adoption ou non de la proposition de résolution n'ayant pas été atteint, la délibération finale sur le sujet est reportée à une date ultérieure.
En début du mois , le ministère de la Jeunesse et des Sports a conclu un accord de partenariat avec la BNI Madagascar, dans le but de bancariser ses collaborateurs. Cet accord vise alors à proposer une offre de services bancaires et adaptés aux besoins des fonctionnaires ainsi que les bénéficiaires des allocations de l’Etat. « Nous nous engageons ainsi à fournir au ministère et à ses organismes rattachés les meilleurs services bancaires par le biais d’une Direction dédiée aux institutions. Ce partenariat est également une opportunité pour BNI Madagascar de donner un coup de pouce aux nouveaux fonctionnaires de ce département en matière d’ouverture de compte et de demande de crédit d’installation », a soutenu Denis Bareau, directeur général adjoint de BNI Madagascar. Pour le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, « cette convention constitue un exemple parfait de partenariat public-privé. Pour que Madagascar devienne une grande Nation sportive émergente, le ministère, à travers ses actions, s’occupe de la préparation de la relève, de l’appui aux fédérations sportives et de la construction des infrastructures sportives proches des athlètes. Pour la jeunesse, le département met aussi en place un système de protection et de réinsertion socio-économique des jeunes qui soutiendront une forte participation citoyenne dans la lutte contre la pauvreté au niveau des villages. Et avoir l’appui du secteur privé comme la banque le fait contribuera sans aucun doute à l’atteinte de ces ambitieux objectifs ».
Il faut noter que la bancarisation est importante actuellement, pour que les citoyens malagasy puissent bénéficier des services financiers disponibles sur le marché. Cette convention tend alors en ce sens.
Rova Randria
Le contrat de concession des aéroports internationaux d’Ivato - Antananarivo et de Fascène – Nosy Be, établi entre l’Etat malagasy et la société Ravinala Airports, fait scandale. En effet, ledit contrat est clairement au détriment de l’Etat malagasy et fait se poser de sérieuses questions sur les tenants et aboutissants de l’attribution de la concession à ce consortium pour un financement de 240 millions de dollars et d’une durée de 28 ans. Déjà, ce coût est très élevé par rapport aux prix pratiqués dans le monde entier et par rapport aux rendus. Pour comparaison, le coût des travaux du JKA, aéroport de Nairobi-Kenya, de 93 millions de dollars vaut 2,5 fois moins cher que les travaux entrepris à Ivato. Pourtant, celui de Nairobi comporte plus de travaux comme notamment les aires de stationnement des avions, la création d’un quatrième terminal et de parkings, la réhabilitation et l’extension des trois terminaux de départ existants et du terminal d’arrivée, la réhabilitation de la piste d’atterrissage, du parking avions et la mise à niveau du système d’éclairage, la réhabilitation des terminaux domestiques ainsi que le terminal Greenfield et la construction d’une nouvelle piste d’atterrissage. Des travaux immenses comparés à ceux entrepris sur l’aéroport d’Ivato. Dans la concession établie avec Ravinala Airports, aucune nouvelle piste n’est prévue être construite. Le concessionnaire a hérité de toute l’ancienne infrastructure gérée par l’ADEMA et s’est contenté de construire un tarmac qui, du reste, ne correspond pas aux normes requises.
Il faut en outre savoir que l’Etat malagasy ne détient aucune action dans le capital de Ravinala Airports et est absent de l’organe de décision de cette dernière. Par ailleurs, les taxes payables par les passagers, en l’occurrence la redevance pour le développement des infrastructures aéroportuaires, ont été visiblement augmentées. Cela signifie que les passagers financent les infrastructures. Se pose alors la question de la durée de 28 ans de la concession, alors qu’avec les taxes appliquées aux passagers, l’investissement devrait être amorti sur une période relativement courte. Soulignons également que contrairement à ce qui a été dit, l’Etat malagasy a investi dans cette concession. En effet, l’Etat indemnise l’ADEMA pour les biens détachés de celui-ci pour le concessionnaire. Autrement dit, il y a un investissement de l’Etat en plus des terrains domaniaux qui restent la propriété de cette dernière. L’Etat paie donc les infrastructures utilisées par le concessionnaire sans rien percevoir en retour. Il est intéressant de noter, en effet, que l’Etat malagasy n’aurait pas perçu la composante fixe prévue lui être reversée par Ravinala Airports. Des informations rapportent en outre que la concession coûterait dix fois plus cher annuellement à la compagnie aérienne malagasy Air Madagascar. Quid, par ailleurs, de l’éviction des opérateurs historiques qui opèrent à Ivato et Nosy Be. Les démêlés de Ravinala Airports avec Sofitrans, Madagascar Ground Handling ont défrayé la chronique. Des informations rapportées par la presse indiquent que cette société lorgnerait également sur les activités confiées à CSPI Madagascar. En somme, le contrat léonin établi entre l’Etat malagasy et cette société nécessite une révision partielle voire totale afin de rétablir l’équilibre, et que l’Etat malagasy retrouve sa souveraineté.
La rédaction
Maminirina Ravatomanga, le président directeur général du groupe SODIAT, a été élevé au grade de Grand Commandeur de 2ème Classe. Une haute et prestigieuse distinction honorifique réservée aux rares personnalités justifiant un parcours spécial sur le plan social, politique et économique.
A l’occasion du centenaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA), l’Etat met à profit les opportunités offertes pour manifester sa reconnaissance à l’endroit de diverses personnalités ayant contribué de près ou de loin à la vitalité de la CCIA et au développement du pays.
Maminirina Ravatomanga, Mamy pour les intimes, fort de son parcours individuel en sa qualité de capitaine d’industrie armé de persévérance, de ténacité, de patience et d’acharnement pour la réussite et parfois de résilience face aux vicissitudes de l’histoire, l’un des honorables récipiendaires, reçoit les estimes de la Nation. Les trente années de dur labeur, d’épreuves souvent pénibles et d’abnégation, ont valu au PDG du groupe SODIAT la récompense. En effet, il s’agit d’une légitime reconnaissance à l’endroit d’un patron qui dirige au moins une trentaine d’entreprises et tout cela au prix de sa sueur. Un leadership que le pays fait gravement défaut. En trente ans d’existence, le groupe SODIAT s’est agrandi pour en devenir un empire qui fait nourrir des milliers de salariés sans compter leurs familles respectives. Des salariés qui constituent les machines pour faire tourner le groupe comme le stipule si bien le PDG Maminirina Ravatomanga. « Nous, entrepreneurs, créons des emplois et des dynamiques. Mais ce sont les hommes qui forment ces entreprises qui les fortifient. Si j’ai reçu cette dignité de Grand Croix de 2ème Classe, c’est aussi grâce à tous mes collaborateurs au sein du groupe SODIAT », mentionnait le boss du groupe SODIAT sur son compte personnel sur Facebook.
Personnellement, je garde encore dans les mémoires, le début en 1990 de SODIAT à Behoririka (à côté du lac). Ce fut une modeste société qui, très vite, gagna en maturité et en puissance. Au cours de ces 30 ans, SODIAT se multiplie et embrasse des activités diverses réellement d’utilité publique. Entre autres, outre le transport, on peut citer la santé, l’hôtellerie, le média (presse écrite et audio-visuelle) , le tourisme, le BTP et bien d’autres ! Le moins que l’on puisse dire, Mamy Ravatomanga a su bâtir son patrimoine. Il faut le faire ! Ce n’est pas évident du tout de se trouver à la tête d’une trentaine de sociétés ! Il fallait travailler dur. Et attention, faut-il le mentionner que Ravatomanga Mamy priorise les investissements nationaux. Il aurait bien pu le faire ailleurs mais ce PDG, pas comme certains, crée des emplois et fait vivre des milliers de compatriotes. Chapeau Monsieur le PDG ! Evidemment, une telle légitime récompense à l’endroit d’un capitaine d’industries, discret et qui n’apprécie pas l’étalage et fuit l’encens, fait des jaloux. Mais, il faut le féliciter dans sa juste valeur et l’encourager d’aller toujours de l’avant ! Le pays en a justement besoin !
D’autres personnalités ont également été promues ce jour-là. Le cas de Naina Andriantsitohaina, le maire de la Ville des mille, la Capitale de Madagasikara, un autre capitaine d’industries, nous attire l’attention. Naina Andriantsitohaina a été élevé au grade de Grand Commandeur de l’Ordre National. Un mérite qu’il n’a pas volé mais qui s’inscrit dans le cadre de ses propres efforts.
Veuillez nous excuser, Monsieur le PDG et Monsieur le maire, d’avoir sciemment violé votre principe légendaire de discrétion pour rendre hommage à votre endroit à l’occasion de cette légitime récompense.
Ndrianaivo
L’élection des 12 sénateurs du 11 décembre, devant composer la Chambre haute dans sa nouvelle configuration, s’est déroulée dans le calme. Les grands électeurs, à l’exception de quelques maires et conseillers élus sous les couleurs de l’opposition, le TIM, qui restèrent fidèles aux consignes du parti sous peine des représailles, ont tenu à s’acquitter de leur devoir.
Contrairement à la perception par le KMF/CNOE de la chose politique à Madagasikara qui constate, semble-t-il, la régression de la démocratie dans le pays, la Grande île avance. Il s’agit d’un point de vue sujet à débat. D’autres analystes font plutôt état d’une démocratie bien vivante ou même exemplaire en Afrique.
C’est très discutable encore plus hasardeux d’avancer que la campagne électorale pour les sénatoriales qui prenait fin le mercredi 9 décembre s’était passée à sens unique. L’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR), la plate-forme présidentielle, en phase de rafler la mise, n’a jamais fait cavalier seul. En effet, c’est faux de croire ou faire croire que l’IRMAR occupait seul le terrain, et ce, durant la campagne et surtout le jour du scrutin. D’autres formations politiques s’engagèrent activement à la « compétition ». Certes, la domination sur terrain, dès le départ, de l’IRMAR ne fait pas l’ombre de doute mais ses protégés n’ont pas joué seuls, sans adversaires. Ce n’est pas parce que les principaux partis d’opposition, en l’occurrence le TIM et le HVM ou le MTS, boycottaient les sénatoriales que l’IRMAR avait eu le champ libre. Loin s’en faut ! Le cas du MTS nous interpelle tant soit peu. Le parti de Rolland Ratsiraka ne s’intéresse généralement qu’aux présidentielles, à la rigueur aux députations et cela dans le Grand Port uniquement. Et le parti ne présente qu’un seul candidat : Rolland Ratsiraka. Tout comme si le registre du parti n’a qu’un seul membre inscrit qui est à la fois président du parti et dont le champ d’action se limite dans la ville de Toamasina uniquement.
D’autres, plus déterminés, descendirent dans l’arène et affrontèrent, sans peur ni reproches, les poulains de l’IRMAR. N’est-il pas ainsi le signe sinon un exemple vivant d’une démocratie portante à Madagasikara ?
A Toliara, le VMM a réussi à grignoter des voix. Selon les résultats provisoires, il obtiendrait les 25 % du suffrage exprimé dans toute la Province. En particulier à Toliara II, le VMM aurait battu l’IRD par 103 voix contre 72 sur les 177 votants.
A Antananarivo et à Toamasina, le MMM de Hajo Andrianainarivelo marquait des points. Ce parti, partie prenante de la plate-forme soutenant le candidat numéro 13, Andry Rajoelina, à l’élection présidentielle de 2018, alignait ses propres candidats pour le Palais de verre d’Anosikely. L’état-major politique proche du Chef de l’Etat ne comptait guère faire ombrage à la démarche politique de Hajo. On est dans un Etat de droit, dans une République où la démocratie n’est pas un vain mot et donc, il faut accepter le « fair-play » et jouons le jeu ensemble sans problèmes ni complexes. En tout cas, la raison d’être d’un parti c’est le pouvoir. Et un parti qui n’ose pas affronter les défis et les enjeux des élections, la seule et unique voie pour accéder au pouvoir, ne mérite pas d’exister. Il doit s’éclipser de fait.
Ndrianaivo