Sur les 8 personnes impliquées dans une vieille affaire de détournement, dont l’ancien maire de la Commune urbaine d’Antsirabe, seules 5 ont comparu à la Cour criminelle anti-corruption (PAC) des 67Ha, hier. A l’issue d’assez longs débats, mais aussi d’une délibération qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive de la soirée, le verdict tombe enfin: Paul Razanakolona, l’ex-maire, a été condamné à une peine de 6 ans de travaux forcés tandis que Lucien Randrianambinina, son co-accusé et non moins ancien 1er adjoint au maire a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme. Ainsi, tous deux ont dû retourner en prison alors qu’ils ont été déjà placés sous mandat de dépôt depuis octobre 2019. En revanche, leurs trois co-accusés, tous ayant occupé le poste de régisseurs au sein de cette Commune d’Antsirabe, ont été relâchés au bénéfice du doute. Cette affaire remonte dans une période comprise entre novembre 2016 et septembre 2019. A part l’incrimination de détournement de deniers publics dont le préjudice s’élève à plus de 2,435 milliards d’ariary, il y a aussi l’accusation d’abus de fonction, de faux et usage de faux, enfin de faux en écriture publique.
Depuis le début de l’audience, les incriminés ont tous nié l’accusation, ou plutôt se sont renvoyés la balle. Première charge, le détournement avait été alors le dénominateur commun. Au cours des débats à l’audience, les responsabilités de l’ex-maire concernant l’opacité des comptes de sa Commune, lors de la période évoquée plus haut, ont été révélées au grand jour. La magouille est simple : toutes les recettes perçues le jour ont été versées directement dans la caisse communale au lieu de l’être au Trésor public. Par la suite, c’est encore le maire qui prend l’initiative quant à la réutilisation de l’argent. Dans le fond, la Justice le reproche, lui et son adjoint, d’avoir bafoué ouvertement la procédure normale, et de se permettre de dépenser les recettes perçues par la Commune dans différentes acquisitions publiques supposées ou personnelles, sans qu’il n’y ait pas de pièces justificatives pour cela.
Pour la deuxième charge, les concernés avaient à répondre de leurs actes quant à leur accusation d’abus de fonction. Mais encore une fois, c’est l’ex-maire qui a reçu tout le paquet de la justice dans le dos pour la simple raison que c’était lui qui donnait tous les ordres, soit verbal, soit par écrit chaque fois qu’il y avait un décaissement à faire, ou encore dans la prise de décision quant à la finalité de ces fonds débloqués, sans parler de ceux qui vont directement dans la poche de l’édile. La Justice a relevé aussi de nombreux mouvements illicites, donc non déclarés dans le compte de la Commune, entre autres des attributions de sommes numéraires via mobile banking à d’autres maires du pays, ou encore des primes pour les prestations de certains artistes lors de propagande politique, etc. Interrogé par le juge sur ce point, l’accusé se défend plutôt d’avoir fait l’acquisition de tractopelles mais aussi de camion-benne pour la voirie urbaine d’Antsirabe, un argument qui était loin de convaincre le Juge.
L’utilisation de fausses quittances est la troisième charge, et qui se traduit ici par le faux et usage de faux . Comme son adjoint, l’ex-maire est notamment poursuivi pour les travaux illicites d’impression puis l’utilisation, et ce, en toute connaissance de cause, des fausses quittances, notamment à propos des marchés d’Antsirabe « Le Trésor n’acceptait plus aucun versement de notre côté sous prétexte que nous n’avons pas de quittances réglementaires. Or, l’Imprimerie nationale a refusé de faire une livraison de ces quittances pour la Commune parce nous avons un impayé de 40 millions d’ariary », s’est défendu l’ancien maire pour justifier son recours à ces faux tickets. Notons que les souches ont été exploitées tandis que la matrice avait été introduite dans l’ordinateur de la Commune vers le milieu de l’année 2016.
Franck R.
Effet coronavirus. La crise sanitaire générée par la pandémie de coronavirus a eu de forts impacts sur les recettes douanières de 2020. «Dans la Loi de finances initiale (LFI) 2020, nous avons fait une prévision des recettes de 3000 milliards d’ariary, sauf que cet objectif n’a pas été atteint. Les importations autant que les exportations ont diminué. Une baisse de 24 à 27% a ainsi été annoncée dans la Loi de finances rectificative (LFR) 2020», a annoncé Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, hier au Centell Antanimena. En comparaison à l’année précédente, les recettes douanières ont baissé d’environ 300 milliards d’ariary. En 2019, elles ont été à 2748,3 milliards d’ariary. Cette année, les chiffres provisoires sont aux alentours de 2421,6 milliards d’ariary. «Toutefois, en comparaison avec les autres pays, ces chiffres ne sont pas si catastrophiques que cela. En tout cas, avec ces chiffres les prévisions ont toutes été revues. Pour l’année prochaine, nous visons les 2800 milliards d’ariary de recettes douanières. C’est un objectif assez ambitieux surtout que nous ne savons pas encore ce que nous réserve 2021 et l’évolution de la pandémie dans le monde entier. Mais nous restons positifs quant à la diminution des impacts du coronavirus sur l’économie. De plus, le taux de croissance économique de 4,6% devrait également contribuer à l’amélioration des recettes », rajoute ce responsable.
Cette baisse s’explique surtout par celle des importations de produits pétroliers. Selon les informations communiquées, elles ont, en effet, été réduites de moitié entre le mois d’avril et d’octobre. Les importations sont passées 150 milliards d’ariary en mars 2020 aux environs de 75 milliards d’ariary en avril. C’est seulement ces deux derniers mois que les importations ont repris leur cours.
De son côté, la Douane déploie également toutes les actions pour améliorer les procédures de dédouanement. Un atelier-débat sur la corruption et la redevabilité a donc été organisé hier, à Antanimena. «Le travail des douaniers est dur. Et ils sont continuellement exposés à la corruption. C’est pourquoi nous avons ouvert la discussion avec les citoyens malagasy et les experts internationaux pour améliorer la gouvernance au sein de la Douane», soutient le DG des Douanes. Les questions de la place de la douane dans le développement et la place de la femme dans la Douane ont également été abordées.
Rova Randria
Une victoire écrasante de la formation présidentielle « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRMAR) lors des élections sénatoriales d’hier se profile à l’horizon. Le collège électoral, composé des maires, des conseillers municipaux et communaux, a été appelé à se rendre aux urnes hier pour élire leurs 12 représentants au sein du Sénat. Plus de 12 000 grands électeurs étaient attendus dans les 114 bureaux de vote. Selon les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante, hier vers 20h, l’IRMAR obtiendrait au moins assurément dix sièges de sénateurs sur les douze mis en jeu. En effet, la coalition présidentielle arrive largement en tête à Antsiranana, Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara, à en juger par les tendances publiées par la CENI sur la base des procès-verbaux scannés. Les incertitudes concerneraient les provinces d’Antananarivo et de Toamasina où les listes de candidats du Malagasy Miara-Miainga sont à la lutte avec celles de l’IRMAR. Notons que le taux de participation a été relativement élevé hormis dans tout le pays.
Pour rappel, les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, par circonscription électorale, pour un mandat de cinq ans renouvelable, au scrutin de liste à un tour, sans panachage, ni vote préférentiel ni liste incomplète, selon la loi organique fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs de Madagascar. Chaque province constitue une circonscription électorale. Les sièges sont répartis entre les listes à la représentation proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne. Le quotient électoral est obtenu en divisant, dans chaque circonscription électorale, le nombre de total des suffrages recueillis par l’ensemble des listes de candidats en présence, par le nombre total des sièges à pourvoir. Autant de fois que ce quotient est contenu dans le nombre de suffrages obtenus par chaque liste, autant celle-ci obtient des candidats élus. L’attribution des sièges non attribués se fait selon le système de la plus forte moyenne.
Les résultats provisoires officiels sont attendus dans un laps de temps relativement court. La razzia annoncée de l’IRMAR n’est pas une véritable surprise. La Coalition présidentielle dispose d’une majorité écrasante de grands électeurs, acquise lors des élections communales et municipales. Ces élections sénatoriales viennent confirmer la suprématie de l’IRMAR sur le pouvoir législatif. Cette plateforme est déjà majoritaire à l’Assemblée nationale. Notons que le TIM s’est contenté d’assister en tant que spectateur au match étant donné le boycott décrété par son leader. Le TIM pouvait pourtant espérer des sièges sachant que le parti disposait d’un certain nombre d’élus au niveau des Communes. Le Hery vaovao ho an’i Madagasikara qui ne disposait d’aucun grand électeur et d’aucun candidat non plus pour ces élections a également regardé ce match depuis les tribunes.
La Rédaction
Seul à rendre une carte négative. Ramarozatovo Jean Baptiste, plus connu sous le sobriquet de Jean Bà, sur les 51 golfeurs à concourir au championnat de Madagascar Pro, a été le seul à descendre au-dessous du par. Hier, dans son jardin du golf international du Rova à Andakana et pour le compte de la 1ère journée du sommet national des Pro, le tout premier champion de Madagascar dans l'histoire du golf local a affiché son ambition, la victoire finale. En quête de ce second sacre, Jean Bà a entamé tambour battant le 1er tour d'hier en réalisant un moins 2 (69) à l'issue des 18 trous. Ses adversaires directs pour le titre en l'occurrence Rajena Timoty et Faber Maverick n'ont pu faire qu'un +1 (72) tandis que le champion en titre, Roalahy Emmanuel, a fait deux coups au-dessus du par (73).
Le premier établissement d’accueil mis en place à Antananarivo. Le centre de prise en charge intégrée des victimes de violences basées sur le genre (VBG) implanté à Manjakaray vient d’ouvrir officiellement ses portes hier. Cet établissement se démarque par le fait qu’il peut héberger provisoirement les victimes de violences qui ont besoin d’abri pour leur sécurité ou pour se ressaisir. Celles venant de loin ou celles en danger à cause des conjoints violents en seront prioritaires, selon les informations recueillies.
La cérémonie de remise de distinction honorifique, à l'endroit de Daniel Randriamaro, s'accorde à la réussite de la mission qu'il a menée ces 35 dernières années dans la station de la Radio nationale ainsi que la reconnaissance de ses efforts envers le pays. Au terme de ses 35 ans de mission à la Radio nationale malagasy (RNM), le journaliste commentateur, Daniel Randriamaro, a été élevé au rang de Commandeur de l'Ordre National malagasy par la ministre de la Communication et de la Culture Lalatiana Andriatongarivo, ce 10 décembre 2020 à Anosy. Le journaliste a fait vivre autant d'évènements sportifs tels que les compétitions nationales, les Jeux africains, les Jeux des Iles, les Jeux de la Francophonie, etc. il a fait voyager des millions de Malagasy à travers sa voix dans plusieurs disciplines sportives.
« Si nous devons choisir la femme de l’année 2020, ce serait la Professeure Vololontiana Hanta Marie Danielle ». Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture, l’a exprimé au nom du Gouvernement malagasy, en marge de la cérémonie de remise de distinction honorifique pour la Professeure Vololontiana Hanta Marie Danielle, hier à la Bibliothèque nationale à Anosy. Ce porte-parole du Centre de ommandement opérationnel CCO Covid-19 Ivato et non moins doyenne de la faculté de médecine à l’université d’Antananarivo, vient d’être décorée au titre de Commandeur de l’Ordre national malagasy.
16 000 personnes issues des 6 Arrondissements de la Capitale bénéficieront du « repas chaud » dans le cadre de l’opération « Kaly tsinjo ». Et pour ce faire, des points de distribution seront mis en place dans chaque Fokontany. Ils s’agissent des gargotes qui seront sélectionnées par le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme ou la Commune et dont la cuisson des repas leur sera aussi confiée. Ces décisions ont été prises à l’issue d’un Conseil des ministres datant du 9 décembre dernier.En contrepartie, les bénéficiaires devraient s’acquitter d’une participation symbolique de 100 ariary par jour.
De quelle « vérité » voudriez-vous cher « dada » insinuer ? En marge de la collecte de dons, au Magro Behoririka, au profit des concitoyens victimes du Kere, l’ancien président Marc Ravalomanana invectivait l’assistance, journalistes y compris, « Vous n’avez pas dit la vérité sur ce qui se passe vraiment dans le Sud ! » Il accusait publiquement les médias de mentir ou de ne pas avoir le courage à étaler sur la place publique les vraies réalités sur les impacts du Kere dans le Sud. Les flèches venimeuses de Ravalo tirent également en direction des dirigeants au pouvoir. Pour leur part, il les accuse de mentir auprès de l’opinion sur les authentiques situations dans le Sud. Le Gouvernement, selon cet ancien homme fort du pays, sous-évalue les problèmes sur terrain. A l’entendre, il est l’homme de référence en termes de « vérité ». S’il vous plait mesdames et messieurs, de qui se moque-t-on !