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La panique revient dans la Capitale. Après l’annonce du reconfinement total dans la Région d’Analamanga face à la propagation extravagante du coronavirus, la même histoire que celle du mois de mars dernier se répète. Toutes les grandes surfaces et les grossistes sont de nouveau pris d’assaut par les Tananariviens puisque tout le monde veut faire des provisions. Dans la matinée d’hier, de longues files ont été aperçues au niveau des supermarchés. En un clin d’œil, le gel désinfectant, les légumes et fruits, le pain, d’autres produits de première nécessité et laitiers autant que les kits d’hygiène comme les couches, les mouchoirs et les lingettes sont quasiment introuvables sur les étagères. D’après les consommateurs, ils veulent à tout prix faire des provisions avant que l’heure du reconfinement sonne. D’ailleurs, dès le premier jour du confinement, il y a quatre mois de cela, les étalages dans les grands magasins ont été vidés en très peu de temps, tandis que d’autres commerçants ont aussitôt augmenté le prix de divers produits.
Cependant, c’est justement cette panique qui a causé une grande perte pour la plupart des  ménages durant la première période de confinement en mars dernier. Sitôt après l’annonce, les gens se sont précipités pour faire le plein auprès des stations-services. D’autres se sont rués auprès des pharmacies. Tout cela a engendré une rupture des stocks dans plusieurs endroits de la Capitale. Cependant, le lendemain, il a été annoncé que tous les déplacements sont désormais interdits. Et concernant les nourritures, bon nombre de ménages ont avancé que la provision prévue pour durer 15 jours a été avalée en seulement 5 jours.
Anatra R.


Et rebelote ! Le Gouvernement a décidé un retour au confinement total face à la recrudescence des cas confirmés de Covid-19 dans la Région d’Analamanga à l’issue d’un Conseil des ministres spécial, samedi dernier. Dans une intervention détaillée sur la chaîne nationale, hier, plusieurs membres du Gouvernement ont exposé les tenants et aboutissants de l’application de ces nouvelles mesures.  D’emblée, il est difficile d’imputer ce regain de contamination du coronavirus aux dirigeants ou au peuple. Ce n’est pas le moment de rejeter la faute à qui que ce soit. Néanmoins, l’heure est venue pour tout le monde, les citoyens comme les autorités, de se montrer plus responsable car la lutte contre cet ennemi invisible qu’est le Covid-19 – on le dira jamais assez – est l’affaire de tous.
La responsabilité de l’Etat est d’assurer le bien- être de la population en facilitant l’accès aux services et besoins de base durant le confinement : nourriture, soins, etc. L’on s’attend donc à une meilleure organisation dans la réalisation de toutes les dispositions annoncées. Du côté des Forces de l’ordre, la rigueur et l’intransigeance sont fortement de mise pour passer le cap des 15 prochains jours avec succès. Force est, en effet, de constater que ce fut la présence des forces armées qui a contribué en grande partie à la baisse des cas dans la ville de Toamasina.
Un sens de la discipline à aiguiser
Certains affirment que les Malagasy ne sont pas suffisamment sensibilisés, d’où cette insouciance apparente face à la pandémie. D’après les mêmes hypothèses, cela expliquerait l’appréhension d’une partie des citoyens à appliquer les mesures barrières comme le port de masque, la limitation des sorties ou encore le respect de la distanciation sociale d’un minimum d’un mètre. Néanmoins, l’on ne peut s’empêcher de remarquer que le système du bouche à oreille montre encore son efficacité au sein de la société. A preuve, au lendemain même de la publication des informations sur le retour au confinement total, les commerçants ne sont jamais en décalage quand il s’agit de revoir à la hausse les prix des produits de première nécessité. Dès hier matin, les marchands se sont déjà hâtés d’effectuer une petite mise à jour de leurs prix, histoire de profiter un peu de la crise. A croire que les citoyens, les commerçants en l’occurrence, sont mieux informés que jamais et sont constamment à l’affût de la moindre nouvelle.
 L’application des gestes sanitaires devrait donc se faire de la même manière. Il ne faut pas attendre les sanctions pour se protéger et interpeller les autres à en faire autant. La fin ou la prolongation de la période de reconfinement  total dépendra ainsi du sens de responsabilité de tout un chacun. Rester dans un climat de peur ou avancer avec précaution et auto – discipline ? La balle est dans notre camp !
La Rédaction

la une du 6 juillet 2020

Publié le dimanche, 05 juillet 2020

Après son déferrement au Parquet, le directeur du patrimoine au sein de la SIRAMA, cette société sucrière nationale, a été placé sous mandat de dépôt, jeudi dernier. Motif : avoir détourné une parcelle appartenant à ladite entreprise et sise près de Toamasina. Pour y arriver, le prévenu est soupçonné de faux et usage de faux. C’est du moins ce qu’on a appris de source proche de cette même société.
En effet, l’arrivée du nouveau directeur général pour prendre les rênes au sein de la SIRAMA, il y a trois mois de cela, a apporté beaucoup de changements au sein de celle-ci, et juste à un moment où l’entreprise a failli sombrer pour cause de laxisme et de gabegie, comme le récent cas de ce détournement de terrain à Toamasina, et dont ce directeur de patrimoine a été mis en cause.
Pendant ces trois derniers mois, une investigation menée sur l’initiative de la Direction sur la vie de cette société a permis de déceler les différents détournements de ses terres, mais aussi de surveiller de près le comportement du personnel. D’ailleurs, c’était dans ces circonstances que le pot aux roses a pu être étalé au grand jour concernant les agissements du directeur en question. Ce dernier aurait alors détourné le terrain pour en faire une propriété privée depuis l’année 2018, selon toujours l’information. Sur cette parcelle, il  aurait déjà bâti une maison, une situation qui pourra constituer la preuve formelle de cette mainmise de la part de l’accusé. Il devra répondre de tout ceci devant le juge pour le prochain procès sur cette affaire, et dont la date n’a pas été encore communiquée.
Mais celle-ci risque de ne pas s’arrêter de sitôt. Toujours est-il que les récentes vérifications sur l’état de ses domaines, a révélé que d’autres employés, outre bien sûr son directeur de patrimoine, seraient également impliqués dans des détournements similaires. Pour le moment, notre source n’a pas encore dévoilé des noms, secret de l’enquête oblige.
Ceci dit, le coup de balai interne actuellement au sein de la SIRAMA va-t-il encore provoquer d’autres chamboulements ? Nul ne le sait. Mais en témoignent le limogeage du président du Conseil d’administration, vers fin juin dernier, ou encore l’audit foncier de février dernier à Nosy Be.
Franck R.

Redevable envers sa région d’origine, un couple veut apporter sa contribution au développement du pays par le biais du sport. Natifs de Vangaindrano, Zafeta Rahalson vice-président (France) et son épouse, non moins présidente fondatrice, Annick Pierre, appuyés par quelques personnes de bonne volonté, originaires de la région Atsimo Atsinanana ont créé l’association Andrarangy. C’est un dialecte local qui signifie « Elite ». C’est le fruit du projet d’un couple de deux sportifs de haut niveau résidant en région parisienne à Sarcelles.
Zafeta Rahalson, plus connu sous le nom de Maître Mémin, premier maître de karaté dans la ville de Vaingaindrano, ceinture noire en kick Boxing, depuis 1991, fait partie de l’équipe militaire championne de Madagascar en 1988, instructeur et moniteur de self-défense.
Annick Pierre, quant à elle, est une championne d’athlétisme, ancienne relayeuse de 4x400 m et championne de cross-country à 17 ans, passionnée de football et de basket-ball. Capitaine et meneuse de jeu des Cheminots de Fianarantsoa et ceux d’Antananarivo pendant 18 ans.
Créée en 2015 mais officialisée le 16 janvier 2016, l’association Andrarangy, dirigée par son président national, Lahinirina Gérard, apporte sa contribution dans le développement du pays à travers le sport. Vecteur de loisir et d’épanouissement. Effectivement, sans matériels, l’association ne peut pas avancer, un des obstacles au développement dans la région du Sud- Est. Les membres se sont démenés pour trouver des aides : Approche des collectivités et autres organismes sociaux, vente d’objets artisanaux typiquement de la région, cotisation des membres. De leur côté, les membres en France organisent des collectes et les envoient aux dirigeants locaux pour assurer l’acheminement des matériels à Vangaindrano. L’association a déjà reçu entre autres des tatamis venant de la Fédération malagasy de judo. Même le Président Rajoelina a déjà promis d’aider l’association lors d’une rencontre entre lui et la présidente fondatrice Annick Pierre à Paris, l’année dernière.
L’association a commencé par un ballon à Vangaindrano et actuellement, plusieurs disciplines sont fusionnées au sein de l’association telles que judo, kick boxing enseignés dans différents lieux de la ville. Le sport renaît de ses cendres dans la région Sud-Est grâce à l’association, devenue même une fierté de la ville. De tels succès motivent l’association à créer une Ecole de sport. Cette dernière occupe pour le moment  la « maison des jeunes » tous les samedis après-midi.
L’association veut désormais avoir sa propre infrastructure. Vu l’engouement des membres et des disciplines, l’Ecole de Sport a besoin d’espace permanent pour les cours, les entraînements, les stages organisés au niveau local et régional. L’association souhaite bâtir une grande salle de sport qui servirait de local, salle de cours, de centre d’entraînement et de lieu de stockage. Elle lutte aussi pour la mise en place de plusieurs autres infrastructures sportives dans la ville de Vangaindrano.
Elias Fanomezantsoa




Covid-19 - 8 décès et 435 contaminés en 5 jours

Publié le vendredi, 03 juillet 2020


Record. Le 8ème prolongement de l’état d’urgence sanitaire ayant débuté lundi dernier est catastrophique. Au cours de ces 5 derniers jours, Madagascar a connu des chiffres alarmants en termes de décès et de nouvelles contaminations liés au Covid-19. Rien qu’en 5 jours, le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 sis à Ivato a comptabilisé 8 patients décédés après avoir présenté des formes symptomatiques graves, voire critiques. A cela s’ajoutent 435 cas positifs déclarés contre 409 personnes infectées, identifiées durant la semaine du 22 au 28 juin dernier. 349 parmi ces individus ayant contracté le coronavirus sont localisés à Antananarivo qui, d’ailleurs, devient le foyer épidémique. Particulièrement, 2 décès, 109 nouveaux cas et 17 guérisons ont été annoncés hier par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du CCO - Covid-19. Parmi ces nouveaux cas, 85 se trouvent à Antananarivo, un autre à Moramanga. La localisation des 23 cas restants n'a pas été communiquée. Selon la statistique, vers la fin du mois de mai, la Grande île était au stade de 790 cas positifs et 6 décès. Un mois après, ce chiffre a triplé avec 2 214 personnes contaminées et 20 décès.
Selon le docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé, les messages de sensibilisation s’adressent toujours à toute la population. « Partout dans le monde, l’application des gestes barrières sanitaires reste le seul et unique moyen de se protéger contre cette pandémie. C’est toujours pareil comme en France, aux Etats-Unis, au Brésil ou encore à Madagascar, le port obligatoire des masques, la distanciation sociale,  le lavage fréquent des mains sont les mesures à respecter pour éviter la contamination au coronavirus », souligne-t-il. Par ailleurs, la riposte Covid-19 établie par le Gouvernement malagasy avec les autorités sanitaires consiste à l’amélioration du traitement. Auparavant, les patients disposaient le choix entre deux protocoles de traitement, à commencer par l'association de l'Azithromycine avec la Chloroquine du Professeur Didier Raoult. Les personnes malades ne développant pas de maladies chroniques ont été, de leur côté, traitées avec le remède traditionnel amélioré, composé d’artemisia et d’autres plantes médicinales endémiques, appelé Covid-Organics (CVO). Actuellement, il existe un troisième protocole constitué d’un remède « made in Madagascar » en version injectable, rassemblant deux médicaments dont l’Artesunate, un dérivé de l’artemisinine.
Comme l’a toujours précisé le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, le pays dispose actuellement assez de laboratoires d’analyse afin d’identifier en temps réel les cas positifs au sein de la communauté. Mis à part l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) et le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-RJA), le Laboratoire d’analyse médicale malagasy (LA2M) dispose d’une forte capacité de production, pouvant dépasser une centaine d’analyses par jour,  selon le docteur Lamina Arthur, directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé publique. A cela s’ajoute le laboratoire utilisant la machine GeneXpert, actuellement opérationnel dans 12 Régions et qui a déjà commencé à traiter des prélèvements dans la Région d’Alaotra-Mangoro cette semaine.


Des chercheurs affirment que le coronavirus qui circule actuellement dans de nombreux pays est plus contagieux entre êtres humains que celui qui est apparu en fin de l’année dernière en Chine. Effectivement, la variante du SARS-CoV-2 serait plus transmissible, selon une étude publiée jeudi dans la revue Cell. Elle mute en permanence comme tout virus et est devenu dominante. Et c'est cette version européenne qui s'est ensuite installée aux Etats-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l'ADN du virus, à un endroit contrôlant la pointe avec laquelle elle pénètre les cellules humaines. Les presses étrangères, notamment « Sud-Ouest »,  « LCI », « 20 minutes.fr » et tant d’autres encore en parlent toutes.

K.R.

Les signalements abondent. Désormais, les victimes ainsi que les proches et le voisinage osent dénoncer d’autres formes de violence, à part celle physique. Une avancée significative dans la lutte qui pourrait s’expliquer par le renforcement des activités de sensibilisation menées par divers acteurs. « Les violences économiques et celles psychologiques se trouvent en tête de liste de signalement dans la ligne d’urgence 813. Les violences physiques et sexuelles s’en- suivent », informe Rova Rabetaliana, Directeur général de la promotion de la femme (DGPF) au sein du ministère de tutelle. La perte d’emploi et le chômage technique engendrés par la pandémie constitue les principales causes de la recrudescence des cas de violences, notamment au niveau conjugal. « Mon mari et moi travaillons dans la même boîte. Mais avec la restriction du personnel, il a été licencié alors que je suis retenue. Depuis, c’est lui qui gère nos finances en confisquant mon salaire, et même mes indemnités. Je n’ai plus droit à aucun argent supplémentaire, à part 2000 ariary par jour pour mes frais de transport. A cela s’ajoutent les insultes, menaces et mots blessants que j’endure jour et nuit », nous confie M.R., une des victimes. Outre la confiscation de salaire de leurs épouses, d’autres hommes qui travaillent gardent leur paie et en privent leurs foyers. Cette forme de violence économique reste la plus courante.
Un psychologue à la rescousse
Jusqu’ici, M.R. supporte son calvaire pour le bien de ses 2 enfants, selon ses dires. Toutefois, d’autres préfèrent en parler afin d’obtenir des conseils ou pour se soulager. D’ailleurs, le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la promotion de la Femme (MPPSPF) et ses partenaires ont engagé un psychologue afin d’assurer le soutien des victimes qui en ont besoin. D’après notre source, les intervenants sociaux sélectionnent les victimes qui ont besoin d’accompagnement psychologique, en considérant leurs cas. « Le cas d’une femme qui a appelé a retenu l’attention de nos intervenants sociaux. En fait, son mari a perdu son emploi avec la crise actuelle liée au Covid-19. Depuis, son agressivité a atteint son summum non seulement envers sa femme mais aussi envers ses enfants. La femme arrive à tolérer cette situation, contrairement au fils. Ce dernier tient tête à son père, et les conflits y afférents entraînent une ambiance infernale à la maison. Par conséquent, la femme est devenue dépressive, ne sachant plus quoi faire », rapporte la DGPF. Après son appel de détresse au 813, cette femme bénéficie d’un accompagnement psychologique gratuit. « Le psychologue intervient à travers des appels téléphoniques, vu le contexte actuel. Les victimes  accompagnées ne déboursent aucun sou ni crédit puisque les prestations leur sont assurées gratuitement.
Patricia Ramavonirina

Prise de conscience générale

Publié le vendredi, 03 juillet 2020

« Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! » Il semble qu’on assiste en ce moment à un certain éveil de conscience de la masse populaire sur la dangerosité de cet implacable virus. En cause, la recrudescence des tristes chiffres de la pandémie du Covid-19. Quelquefois, le malheur fait bien des choses.
 Au début, lors de la première intervention du Chef de l’Etat Rajoelina, ce vendredi 19 mars 2020, annonçant les premiers cas de contamination à Madagasikara, presque tout le monde n’avait pas pris au sérieux le danger réel qui guette le pays. Les détracteurs professionnels ainsi que les éternels sceptiques qui trouvent toujours l’occasion de douter de tout ce que Zandry  Kely dit, ne cessent de le discréditer. Les partisans de ces apprentis sorciers jouant le rôle d’opposition sous-estiment le péril qui pèse sur le pays et véhiculent le message selon lequel le nouveau coronavirus n’était qu’une pure manipulation politique de Rajoelina sinon la maladie des riches ! De toutes les manières, « cela n’arrive qu’aux autres ! » Un adage qui demeure toujours d’actualité.  Ce n’est que maintenant qu’on commence à se rendre compte des réalités. L’évolution catastrophique des bilans du Covid-19 ces derniers jours et la  récente intervention du PM de dimanche dernier furent le mobile provoquant le déclic. Le virus ne fait aucun détail. Même des personnalités  politiques de marque ou des sommités médicales  subissent le même sort à l’image du Pr Lalatiana Andriamanarivo, ancien ministre de la Santé de l’ère Rajaonarimampianina, testé positif. Certains indices apparents corroborent le phénomène.
En ville, du moins à Antananarivo, on remarque visiblement que le port de masque se généralise ou se systématise. Une attitude générale qui dénote un certain niveau de conscientisation élargi. Les transports en commun ayant manifesté un relâchement depuis un certain temps se remettent au pas. Un bémol à relever, le respect du geste barrière a encore du long chemin à faire surtout sur les places publiques genre marchés. Les efforts de conscientisation globale et les campagnes de masse pour le respect de la discipline doivent être renforcés davantage. Tous les supports de communication publics ou privés devront être réquisitionnés pour le maximum de tapage médiatique axé essentiellement sur le péril que le pays risque d’encourir au cas où la majorité de la population continue à ignorer le danger mortel de ce virus. Des progrès existent mais il faudrait toujours sensibiliser à fond.
Le nouveau Centre de dépistage du Covid-19 à Andohatapenaka est pris d’assaut. Depuis le jour d’ouverture, le mercredi 1er juillet, annoncé par le chef de Gouvernement dimanche dernier, le Centre connait une affluence monstre. Dans une certaine mesure, on peut le qualifier d’un succès du régime qui a changé de tactique dans la lutte sans merci contre la pandémie. Du coup, on sent brusquement d’un éveil de masse qui se décide à prendre en main son avenir immédiat et à moyen terme. Bien entendu, de ce rush imprévisible, les responsables de ce Centre de dépistage sont quelque peu débordés. Mais, il appartient à chacun et aux dirigeants de s’organiser pour le mieux.
Quoiqu’on dise du côté des détracteurs mal barrés, la population commence à prendre conscience du véritable enjeu sinon du risque que représente la contamination du nouveau coronavirus.



  


Les abonnés de la société d’eau et électricité (JIRAMA) ont haussé le ton concernant la hausse inexplicable de leur facture. Certains reçoivent même une double facturation en un mois. L’entreprise pensait avoir facilité la vie de ses clients durant cette crise en rééchelonnant les paiements ainsi qu’en estimant les consommations, mais le côté pratique a bouleversé la situation. Les grognes se sont renforcées suite à l’annonce d’erreurs d’index au niveau des factures. Une réunion d’urgence s’est alors tenue hier à Faravohitra entre les responsables de l’établissement. Lors de la conférence de presse, le directeur général, Vonjy Andriamanga a annoncé le retour à la normale des factures. « Nous avons pris les dispositions nécessaires pour améliorer notre rapprochement à nos abonnés. Dorénavant, un client ne recevra qu’une seule facture par mois, contrairement à ce qui s’est passé auparavant. Par ailleurs, la date limite de paiement des factures est allongée jusqu’à la fin du mois au lieu de dix jours. Parallèlement à cela, le rééchelonnement des factures se poursuit toujours. Etant donné que nous nous trouvons dans une situation d’urgence sanitaire, aucune coupure pour facture impayée ne surviendra pendant cette période », annonce le DG.
Doléances
Suite à ces hausses inexplicables des factures, la JIRAMA mettra en place des kiosques dédiés spécialement à recevoir les doléances. « Les victimes peuvent se rendre auprès de ces kiosques à partir de lundi prochain. Ce service s’ajoute à celui d’Antanimena et il est disponible dans six agences de la JIRAMA situées dans la Capitale. Les requêtes seront analysées cas par cas. Il suffit d’apporter les anciennes factures et les responsables vérifieront l’index et la consommation moyenne du client. Dans le cas d’erreur d’index, la JIRAMA procède sur place à la correction et ajuste le montant de la facture. Si nous constatons une anomalie, le client ne paiera que le montant normal et cherchera une solution avec notre entreprise »,  poursuit le directeur général. Rappelons que près de 5 000 abonnés ont subi des erreurs d’index à cause des malversions effectuées par quelques employés de ladite société.
Solange Heriniaina

Les noms des Malagasy continuent à briller sous d’autres cieux en ce temps de maussaderie. Un des Ranjeva a réussi à se faire un nom dans le monde juridique de l’Ouest. Hery Frédéric Ranjeva est élu par ses pairs parmi les meilleurs avocats en France en 2021 par le magazine The Best Lawyers in France, dans la spécialité “arbitrage international”. C’est le résultat d’un vote marquant la reconnaissance de ses pairs avocats dans sa spécialité.
Le quatrième des enfants des Yvette et Raymond Ranjeva, l’actuel président de l’Akademia Malagasy, est « quelqu’un de sérieux qui ne se prend pas au sérieux », selon son ami de longue date Erick Rabemananoro, un ancien journaliste devenu cadre de la Banque mondiale qui à son siège à Washington. L’avocat de nationalité malagasy exerçant en France est aussi « quelqu’un qui est toujours resté simple et sympathique malgré son parcours professionnel d’exception. »
Selon des informations disponibles en ligne, « Hery Frédéric Ranjeva est associé au cabinet Foley Hoag à Paris. Membre de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), Me Ranjeva se concentre sur le droit international, les litiges internationaux et les questions d’arbitrage, et représente fréquemment des Etats souverains, des entreprises et des individus devant des cours et tribunaux nationaux de France et de Madagascar.
« Il jouit d’une expérience d’assistance quant aux multiples aspects des arbitrages institutionnels (CCI, CIRDI et Cour d’arbitrage international de Londres) et commerciaux ad hoc, depuis le commencement jusqu’à la mise en application. Il intervient en qualité d’avocat d’un Etat souverain devant la Cour internationale de justice (CIJ). Il défend également les investisseurs étrangers présents à Madagascar. Son portefeuille de clients comprend certaines des plus grandes entreprises de Madagascar. »
Hery Frédéric Ranjeva est homologué arbitre sur la liste française des arbitres de la CCI, homologué arbitre sur la liste des arbitres du Centre de médiation et d’arbitrage de Madagascar, membre de la Cour internationale d’arbitrage de Londres (2009-2012), auteur de publications sur le droit d’arbitrage malgache et sur le droit international privé français et correspondant de la Revue camerounaise de l’arbitrage.
De plus, il a présidé la conférence annuelle de la Société africaine de droit internationale, à Madagascar, en 2018. Enseignement au sein de Sciences-Po Paris, depuis 2017, il est également expert en droit international pour la Commission de l’Union africaine (depuis 2016) et pour la Facilité africaine de soutien juridique (depuis 2017).
Dans un bref entretien en ligne accordé à La Vérité, le juriste dit : « Je suis associé dans le cabinet Foley Hoag, un cabinet d’origine américaine. Dans le monde, le cabinet compte 250 avocats, ce qui est petit pour les Etats-Unis. Je travaille dans ce cabinet, depuis 2011, et je fais partie de ceux qui ont ouvert le bureau de Paris. Au sein du cabinet, je suis rattaché au département de droit international qui compte une cinquantaine d’avocats. »
Recueillis par M.R.
Zone Comesa
Regain d’intérêt pour les certificats d’origine électroniques
La nouvelle devait retenir l’attention des exportateurs de la zone du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (Comesa) dont Madagascar est membre. L’avènement de la Covid-19 secoue le bloc pour qu’il rende opérationnel le système de certificats d’origine électroniques (eCo).
Parmi les 15 pays membres, le Burundi, le Rwanda et le Kenya sont pour l’heure prêts à piloter le système. La République du Congo, l’Egypte, le Swaziland, l’Ethiopie, Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, les Seychelles, le Soudan du Nord, la Tunisie, la Zambie and le Zimbabwe sont aussi dans le starting-block.
Le dispositif est tombé dans les oubliettes durant des années. Mais, le 10 juin dernier, le secrétariat du Comesa entreprenait de collaborer avec ces pays pour développer des plans nationaux de pilotage en vue d’assurer que les certificats électroniques soient mis en œuvre pour impulser le commerce intra-Comesa qui a stagné depuis la mise en place des instruments de la zone de libre échange (ZLE) 20 ans auparavant.
Les eCo sont délivrés à des exportateurs de la zone Comesa pour conférer un traitement préférentiel aux biens d’origine d’un des pays membres. Ils sont l’un des derniers instruments développés dans le cadre de l’initiative de la ZLE électronique destinés à faciliter le commerce intra-régional à travers la réduction des coûts et temps nécessaire pour l’enregistrement, la demande et la soumission des certificats requis pour connaître les origines des biens.
Recueillis par M.R.

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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