Transparence. Notre pays a encaissé 444,10 millions de dollars à titre de financement de lutte contre le coronavirus. Dernièrement, la gestion des finances publiques interpelle la population ainsi que les médias. Le Ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto, a alors apporté une explication sur ce point, hier au Palais des Sport Mahamasina. « Les financements dans le cadre du coronavirus sont utilisées à bon escient. Nous misons sur la transparence. Les détails de l’information sont déjà publiés sur le site officiel et la page facebook du ministère. Tous les fonds obtenus et utilisés durant cette période de crise sanitaire feront l’objet d’audit aussi bien par les organes de contrôle du Gouvernement que par les partenaires techniques et financiers eux-mêmes », rassure Richard Randriamandranto, Ministre de l’Economie et des Finances.
444,10 millions de dollars
Pour contenir la pandémie et soutenir la viabilité des finances de l’Etat, Madagascar a bénéficié de divers appuis des partenaires techniques et financiers s’élevant à 444,10 millions de dollars dont certains décaissés et d’autres en cours de requête pour décaissement. Pour rappel, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, il y a une semaine, la somme de 165,9 millions de dollars dans le cadre de Facilité de crédit rapide et 18 millions de DTS dans le cadre de Catastrophe Containment Relief Trust (CCRT). Cette somme aide à la balance de paiement car les recettes ont largement diminué contrairement à la dépense. De son côté, la Banque mondiale a apporté un soutien à hauteur de 100 millions de dollars. Le financement est dédié à l’amélioration du capital humain notamment dans le secteur de la santé, de l’éducation et la population. Cette institution financière a également déboursé 20 millions de dollars pour le projet d’amélioration des Résultats de Nutrition et 10 millions de dollars pour les interventions sanitaires et de protection sociale. De plus, le ministère a mobilisé 15 millions de dollars au profit du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 à Ivato.
Les négociations en cours
Il faut savoir qu’une partie de ce fonds attend uniquement le déblocage. C’est le cas l’appui budgétaire de 11,39 millions d’euros de l’Agence française pour le développement (AFD). La signature de 11,4 millions de dollars de la part de l’Union Européenne est également attendue pour favoriser le développement des secteurs santé et éducation. Par ailleurs, le Gouvernement a octroyé 64 millions de dollars auprès de la Banque africaine de développement (BAD) dont 42 millions de dollars pour une aide d’urgence sous forme budgétaire, 8 millions de dollars pour restructuration au niveau des projets et 14 millions de dollars sous forme d’appui budgétaire classique. Le Japon et la Russie ont déjà promis de soutenir le pays durant cette période de guerre. Entre-temps, les discussions se poursuivent avec la Société financière internationale (SFI) pour subvenir à la trésorerie des entreprises privées.
Annulation des dettes
Bien que Madagascar ne coure aucun risque de surendettement, la population s’inquiète quand même sur le remboursement. « On ne peut pas annuler en un seul coup les dettes qu’elles soient bilatérales ou multilatérales. On a récemment bénéficié d’un allègement de la part du FMI. A noter qu’il s’agit d’un effacement des services de la dette c'est-à-dire le remboursement du taux d’intérêt et non du capital. Les négociations se poursuivent encore avec les autres partenaires techniques», explique le ministre.
Solange Heriniaina
Le Trésor public va commencer le versement des pensions à partir de ce vendredi. Une nouvelle organisation a été mise en place afin de respecter les mesures sanitaires. Les personnes âgées, de leur côté, se sont surtout inquiétées à propos de leur déplacement pour percevoir leur pension de retraite. « Notre grand-mère perçoit sa pension à Anosy alors qu’elle habite dans l’Atsimondrano. Elle devra ainsi parcourir des dizaines de kilomètres à pied. On réclame la mise à la disposition d’un transport en commun pour les personnes âgées », explique une dame. Face à cette inquiétude, la Direction du Trésor public a pris une mesure exceptionnelle. Désormais donc, plusieurs lieux de perception seront opérationnels. « Les pensionnés peuvent percevoir leur dû dans les perceptions les plus proches. Il faut savoir que les virements bancaires et le paiement par "mobile money" ont été mis en place depuis longtemps mais ils requièrent le consentement du pensionné », note son communiqué.
Renouvellement des cartes
De leur côté, la Direction des finances et des affaires générales (DGFAG) traite normalement les dossiers de solde et de pension durant cet état d’urgence sanitaire. Depuis le mois de mars, les agents de la Direction des soldes et pensions renouvellent les cartes de paiement des pensions. Etant donné le contexte actuel, ce département rattaché au ministère de l’Economie et des Finances suspend temporairement leur distribution afin de préserver la santé des personnes âgées. Les anciennes cartes restent, de ce fait, valides jusqu’à nouvel ordre.
Solange Heriniaina
Une solution pas évidente. Après vingt-cinq jours de confinement total, de nombreuses entreprises présentes dans la Capitale se retrouvent aujourd’hui lésées, tous secteurs confondus. Toutefois, le tourisme, incluant l’hôtellerie, se retrouve aujourd’hui parmi les secteurs les plus touchés. Etant donné la situation actuelle, avec une saison touristique particulièrement compromise, des établissements optent alors pour le chômage partiel. L’application de la solution qui consiste à développer le tourisme local, décidée lors des différentes réunions des acteurs du secteur touristique, reste encore impossible jusqu’à maintenant « Lundi dernier, notre employeur nous a annoncé qu’il est dans l’obligation de nous envoyer en chômage technique vu la crise sanitaire actuelle. Les clients se faisaient rares que ce soit dans l’hôtel ou dans le restaurant. De ce fait, il a cru que c’était la solution la plus adaptée à la situation. A partir de là, nous ne travaillons plus désormais que six jours par mois. Et nous continuons de toucher 20 % de notre salaire, soit aux alentours de 150 000 ariary pour une grande partie des employés de l’hôtel », confie une employée d’un hôtel de la Capitale. Pour cet établissement, ce chômage partiel durera trois mois. Ses activités ne reprendront qu’au mois de juillet. Jusque-là, le personnel devra assurer un service minimum incluant la cuisine pour les collaborateurs encore en activité, mais aussi le service d’entretien de l’établissement et la réception. Cependant, les conditions de travail restent les mêmes.
Et le cas de cet établissement n’est pas un cas isolé. De nombreux hôteliers se retrouvent aujourd’hui dans une situation difficile étant donné que la clientèle est considérablement réduite au cours des dernières semaines. Ils préfèrent donc réduire leur personnel pour aussi réduire leurs charges financières, limitant ainsi leurs pertes. Le seul avantage de cette mesure est que les employés préservent leur emploi, sauf que l’argent qu’ils gagnent actuellement est loin de suffire à leurs besoins quotidiens.
Toutefois, des établissements hôteliers continuent quand même de fonctionner. A l’occasion des fêtes de Pâques, il y en a même ceux qui ont fait des offres promotionnelles pour attirer des clients locaux à se vider un peu l’esprit, et cela en séjournant dans un hôtel avec un service de grande qualité. L’objectif est le même : pouvoir se maintenir à flots jusqu’à la fin de cette crise sanitaire qui ralentit toute l’économie, autant au niveau national qu’international.
Rova Randria
Quatre semaines consécutives en action. Devant la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, l'ensemble du corps des Forces de défense et de sécurité se mobilise jour et nuit pour faire respecter les mesures de confinement. Pour cette raison, le groupe Filatex vient de faire preuve d'action solidaire auprès de deux institutions totalement investies dans la protection de la population.
Dans le cadre des missions de lutte contre la propagation du Covid-19, le ministère de la Sécurité publique a mis en place un système de distribution de repas quotidien et de masques à ces éléments. Et pour une pérennisation de ces dispositifs, le groupe Filatex a remis hier une tonne de riz et 1 000 masques. Quant à l'Armée malagasy, 800 couvertures dont 500 pour l'unité de riposte et 300 autres à distribuer au niveau des différents camps militaires ont été offertes. Tous ces dons serviront d'appui dans la mise en place d'un bataillon multi- capacitaire ripostant et maîtrisant les éventuelles évolutions de la pandémie à Madagascar.
Il est important de préciser que cette action est inscrite dans la volonté ferme de soutenir les efforts du Gouvernement dans les actions de lutte contre la propagation du coronavirus. Rappelons que depuis le 9 avril dernier et jusqu'à la fin du confinement, le groupe Filatex distribue quotidiennement plus de 1 000 repas aux gens défavorisés résidant dans le quartier d'Ankasina 67Ha. A cela s'ajoute la remise de plus de 13 tonnes de riz aux habitants d'Antohomadinika, Andranomahery, Ankadimbahoaka par le biais d'une collaboration avec le centre INISMA. La Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a également bénéficié de 2,5 tonnes de riz ainsi que 20 cartons de macaroni et 80 litres d'huile.
Recueillis par K.R.
Le débat autour du futur équipementier des Barea enflamme depuis le week-end dernier les réseaux sociaux notamment les groupes spécialisés sur le football. La sortie médiatique du numéro un de TELMA, sponsor officiel du football malagasy depuis une dizaine d'années, Patrick Pisal Hamida, y a été largement commentée et a obtenu l'adhésion des internautes. Celui-ci a souhaité que l'appel d'offres lancé par la fédération nationale (FMF) pour la quête d'un équipementier pour la sélection nationale soit reconsidéré. Le résultat de cet appel d'offres propose la première place à une société dénommée Ted, inconnue du bataillon et dont la marque ne se trouve nulle part ailleurs.
Deux nouveaux cas confirmés de Covid-19. Le nombre de personnes contaminées par le coronavirus à Madagascar a encore augmenté. Deux résultats positifs au test PCR viennent d'être confirmés par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, dans son récit récapitulatif et journalier sur le plateau de la Chaîne nationale, hier vers 13 heures, il s'agit de deux cas contacts.
Depuis que les mesures du confinement se sont prolongées, des sans-domicile fixe ou 4'mis ont pris le relais aux bandits, les vrais. Cette situation est de plus en plus observée dans certains secteurs de la Capitale dont les environs d'Analakely et Behoririka, rendant ainsi les habitants à être très prudents notamment lorsqu'ils sont obligés de sortir seul le matin. Des quartiers situés dans le cœur de la Capitale comme à Antaninarenina, sont touchés par cette nouvelle forme d'insécurité. Des riverains qui habitent dans le périmètre de la pharmacie Pergola se plaignent par exemple des agissements de ces 4'mis.
La population malagasy doit rester optimiste en cette période exceptionnelle de confinement, une partie des personnes infectées par le Covid-19 à Madagascar s'en est sortie. La plupart des personnes testées positives au coronavirus par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) présentent des symptômes bénins et guérissent.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, hier, l'allègement de la dette pour 25 pays y compris Madagascar. L'objectif étant de disposer suffisamment de ressources afin de faire face à la pandémie de coronavirus. « J'ai le plaisir d'annoncer que notre conseil d'administration a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d'assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.