Incroyable ! Inespéré ! C’est ce qu’on peut dire du drame lié à l’effondrement d’une vieille maison de 3 étages et bordant une servitude de passage à Behoririka, vers 4h du matin, hier ! C’était la mort et la désolation autour d’elle, puisque c’est une petite fille, et où des adultes étaient ensevelis sous les ruines du vieux bâtiment qui s’écroulait en une fraction de secondes sur ses occupants dont quinze personnes issues de quatre familles différentes. Un bébé, ou plutôt une fillette de six mois figure parmi ceux qui ont eu la vie sauve ! C’est la petite fille de la propriétaire prénommée Lalao (63 ans), qui a malheureusement perdu la vie. Alors que l’on dénombre 5 morts dans cet éboulis, cette fillette, elle, n’a à peine qu’une égratignure au front. De son côté, sa maman est grièvement blessée, et est toujours hospitalisée à l’HOMI Soavinandriana. Elle souffre d’un grave hématome dans le dos. Quant au père du nourrisson, il est, lui aussi, en vie et n’a que de petits bobos. D’ailleurs, le bébé est en vie grâce à lui. Bravant la mort, son père a réussi à la faire passer rapidement à travers le toit, et finalement atterrit dans les bras d’un membre du Fokonolona.
Comme on l’a annoncé au début, 5 personnes ont trouvé la mort dans ce terrible éboulis. Dans les premiers moments de sauvetage, les pompiers, étant arrivés quelques minutes seulement après l’alerte, ont pu dégager assez rapidement des pièges les 10 locataires, la plupart ayant été gravement blessés. Puis, les corps des premières victimes tuées furent retirés des ruines. Il s’agit de deux soeurs qui dormaient sur le même lit. Toutes deux ont la vingtaine. L’une fut étudiante en médecine. « On les a retrouvées se tenant par la main », raconte un témoin. Les secours ont réussi à dégager leurs dépouilles, deux heures après l’effondrement. Toute la matinée d’hier, les secouristes se sont acharnés pour extraire la jeune et prénommée Mialitiana, piégée par un bloc de béton. Vers 11h, cris de victoire chez les pompiers, ainsi que les militaires du CPC : Mialitiana a été sauvée, quoique des blessures à la jambe. Quelques moments plus tard, le corps sans vie de Lalao, la propriétaire, a pu être retiré à son tour des tonnes de gravats et débris. Vers midi, c’était finalement celui de Micky, ce jeune fraîchement promu médecin, qui fut sorti. Enfin, c’est la dépouille du père de Micky, cet homme de 63 ans, qui a été retrouvée vers le milieu de l’après-midi.
Quelques secondes avant que l’irréparable ne se produise, les chiens du quartier ont hurlé à mort, se souvint un riverain. «J’ai cru entendre la déflagration de dynamite. Puis, il y eut des cris. En une seconde, j’ai réalisé que c’était la maison de nos voisins », explique notre interlocutrice. Au total, 50 hommes mais aussi des femmes des sapeurs pompiers, du CPC, du BNGRC, la Croix-rouge malagay, les gendarmes et les policiers communaux de la Capitale ont participé au sauvetage.
On peut dire que la vétusté de cette maison, 73 ans, une situation aggravée par la pluie diluvienne de jeudi dernier, serait à l’origine de son écroulement. De plus, il aurait fallu la démolir, il y a trois ans de cela, selon une source auprès du Fokontany de Behoririka. Mais l’un de ses propriétaires, il y en a deux, s’y était fermement opposé. Certes, l’affaire était passée au tribunal. Mais cela n’a pas débouché à sa démolition.
Franck R.
Une famille entière ensevelie
En même temps que Behoririka, un drame similaire s’est produit parallèlement cette fois-ci à Ambaniala-Itaosy, précisément dans un endroit appelé familièrement de « digue de l’Ikopa », par le riverains. Là aussi, une maison s’écroulait subitement sur ses locataires, à cause des grosses pluies de jeudi dernier. Le drame est survenu vers minuit, donc pendant que la pluie continuait à arroser la Capitale et ses environs.
Le bilan fut effroyable : une mère de famille enceinte de 5 mois ainsi que ses trois enfants mouraient ensevelis en plein sommeil. En réalité, toute la toiture constituée de vieilles tuiles, qui n’ont pas supporté tant d’humidité, a cédé brusquement sous le poids de l’eau sur les malheureux qui n’ont eu même pas le temps de réagir tant la mort était arrivée si rapidement. Seul l’aîné de cette fratrie a alors eu la chance d’être encore en vie. Ce terrible accident s’est produit pendant l’absence du chef de famille, qui est encore retenu dans des travaux de chantier à Tsaratanàna. Cela fait deux semaines qu’il a dû quitter ainsi les siens.
De leur côté, les voisins des victimes ont affirmé n’avoir rien entendu de suspect durant cette nuit terrible. Ce fut un jeune du quartier, et non moins voisin des malheureux qui, en s’éveillant, aurait fait le triste constat de ce drame ayant décimé cette petite famille. Pendant cela, on a pu entendre encore les cris de détresse de l’enfant survivant. Les membres du Fokonolona se sont alors mobilisés pour secourir cet enfant, avant de le conduire à l’HJRA Ampefiloha.
Par ailleurs, des habitants du secteur se sont efforcés de dégager les dépouilles des 4 victimes des ruines de leur maison. Le agents du Bureau municipal d’hygiène (BMH) ont assumé le transport des corps des victimes à la morgue. Des témoins affirment que les murs de la maison en question présentaient déjà des fissures. Ses locataires ont alors fait quelques réparations de fortune, mais avec le triste résultat que l’on sait. Des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont permis de savoir que les victimes n’ont pas de proches dans la Capitale. Les sapeurs pompiers ont dû demander un renfort du côté du corps de protection civile pour l’opération de sauvetage des victimes, du moins selon le chef de corps de ceux de Tsaralalàna.
F.R.
Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation donne le ton. Désormais, les manifestations politiques et autres réunions publiques en plein air sont interdites. Désormais, les meetings politiques doivent se tenir dans les lieux fermés comme dans des salles. Une décision qui intervient à quelques mois du prochain rendez – vous présidentiel, et ce face à la multiplication des manifestations politiques et réunions publiques en cette période pré- électorale.
« Madagascar est un pays démocrate. La liberté d’expression est effective aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux. Toutefois, nous ne sommes pas encore dans la période de la campagne électorale. Le moment viendra et chacun sera libre conformément aux législations », explique le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tokely Justin au cours d’une intervention sur la chaîne nationale hier. D’après ce membre du Gouvernement, cette nouvelle disposition est appliquée dans « un souci de stabilité et pour garantir l’ordre public ».
Exception pour l’Exécutif
Toujours dans ses explications, le ministre cite l’exemple des rassemblements dans les marchés qui, selon toujours ses arguments, risque d’entraver la circulation ou de perturber les activités des citoyens au quotidien. En revanche, les membres de l’Exécutif, Président de la République, Premier ministre et membres du Gouvernement, en l’occurrence, tenus d’accomplir des actions liées à la mise en œuvre de la politique de l’Etat sont exemptés de cette décision. Des missions qui incluent, selon ses explications, les rencontres et échanges avec la population.
Le ministre soutient que la décision a été prise dans l’entier respect de l’ordonnance 60 – 082 relative aux réunions publiques et manifestations sur la voie publique, en étant valable pour tous les partis politiques aussi bien pro – régime que ceux de l’Opposition. Les députés ont ainsi le droit de faire des comptes rendus auprès des électeurs mais doivent aussi le faire dans un lieu clos. « Tous ceux qui souhaitent tenir des rassemblements doivent demander une autorisation préalable », souligne toujours le ministre Tokely Justin tout en insistant sur le fait que les leaders ou personnalités politiques sont responsables de l’ordre et l’organisation durant lesdites réunions.
S.R.
Malnutrition, mauvaises conditions de vie, dépression, etc. La plupart des personnes détenues dans les prisons malagasy sont en détresse psychologique. Les résultats des enquêtes menées par l’ONG « Humanité et inclusion » (HI) en 2010, 2012 et 2014, dans quelques établissements pénitentiaires (EP) à Madagascar, le confirment. En fait, 64 % des détenus trouvent que leurs conditions de vie sont très mauvaises d’une manière générale. Presque toutes les personnes incarcérées ont des sentiments négatifs. Elles sont tristes, découragées et fatiguées. 9 détenus sur 10 dépriment dès leur réveil et la majorité ont du mal à dormir. Plus de la moitié d’entre eux ressentent de la colère et de la peur. Certains veulent même mourir, avec une minorité qui a tenté de se suicider.
« La malnutrition a un impact sur la santé mentale des détenus et provoque un sentiment de dépression, d’angoisse, d’anxiété et de détresse psychologique profonde. De plus, les mauvaises conditions d’hygiène entraînent des problèmes de santé mentale et d’insécurité au sein des EP. Le problème d’accès à l’eau peut provoquer des révoltes et de la violence entre les personnes incarcérées », rapporte Cynthia Mamy, responsable auprès de HI. Suite à ces enquêtes révélant des situations chaotiques, ladite organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale a décidé d’intervenir, en menant des activités et des projets de soutien et d’accompagnement psycho-social pour les détenus.
Aucun budget pour la santé
Tout mène aux problèmes de santé en milieu carcéral. Pourtant, les EP ne disposent pas de budget pour la prise en charge sanitaire des détenus. Outre le manque, voire l’absence de médicaments dans les infirmeries, seules les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy disposent de médecins traitants. Pour les autres établissements, des infirmiers pénitentiaires se chargent des consultations des incarcérés, selon les informations recueillies auprès de HI. « Un infirmier pénitentiaire s’occupe de 500 détenus. De plus, il ne bénéficie pas de formation ou renforcement de capacité. Des détenus en "corvée santé" servent d’assistants pour ce personnel de soins, par exemple en apportant les échantillons d’analyse dans les laboratoires. Ils entrent en renfort sans accompagnement », informe Cynthia Mamy, responsable auprès de HI. « Lors d’une visite d’un EP, notre directeur a été étonné que l’infirmerie de l’établissement ne disposait que d’une table et d’une bicyclette. Les médicaments y faisaient défaut. Certaines associations et ONG en octroient comme dons, mais ces médicaments suffisent pour une semaine, voire un peu plus, et retour à la case départ », ajoute-t-elle.
D’un autre côté, l’évacuation sanitaire d’un détenu s’avère compliquée, avec les procédures à suivre. « Il faut une autorisation du tribunal pour que les détenus malades puissent faire des consultations ou être hospitalisés ailleurs. Le cas de certains s’aggravent en attendant cela », souligne notre source. Cependant, ce sont les familles des détenus qui s’assurent de leur prise en charge sanitaire, y compris les évacuations et hospitalisations. A l’exemple des femmes enceintes de la maison centrale d’Antanimora, les agents pénitentiaires les escortent pour les consultations prénatales au CSB II d’Ampasanimalo, centre de santé partenaire de l’établissement. Dans la prison d’Ambalatavoahangy Toamasina, la santé des femmes incarcérées semble négligée que celle des hommes, selon le reportage effectué par une journaliste sur place en 2021. Lors de leur accouchement, elles n’ont droit qu’à 5 heures de pause avant de retourner en prison. Cette situation impacte sur la santé physique et mentale des détenues…
Patricia Ramavonirina
« Santé pour tous : droit des femmes incarcérées ». Tel a été le thème du premier rendez-vous du REMAPSEN Madagascar (Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement), hier au siège de l'Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), sis à Ambohidahy. Une occasion pour les panélistes émanant de HI d’exposer les résultats des enquêtes menées en milieu carcéral ainsi que de présenter les projets et activités de l’ONG dans les prisons malagasy. Le rendez-vous a été une occasion pour les journalistes de recueillir des informations liées à la santé ou à l’environnement dans le pays, auprès des spécialistes.
Né le 13 juin 2020 en Côte d’Ivoire, le REMAPSEN est une organisation africaine des médias partenaires de tous les programmes de santé et d'environnement dans le domaine de la communication. Le réseau est opérationnel à Madagascar depuis novembre 2021. REMAPSEN Mada regroupe une vingtaine de journalistes engagés pour la promotion de la santé et de l’environnement. Il a pour mission d’engager les médias malagasy à assurer une bonne communication qui, par la suite, amènera la population à limiter les dégâts et à adopter de nouveaux comportements favorisant les bonnes pratiques en matière de santé et d’environnement.
Contrairement aux affirmations infondées colportées sur les réseaux sociaux, La Gazette de la Grande-île n’a pas fait l’objet d’une expulsion manu militari des locaux de Pradon Antanimena appartenant au Groupe SODIAT. Effectivement, des gendarmes sont venus dans les locaux de cet établissement. Cependant, ce n’était aucunement pour une expulsion des locataires. Les éléments des Forces de sécurité ont fait le déplacement sur place pour assister les responsables venus procéder à la saisie conservatoire des biens de La Gazette de la Grande-île, hier dans le début de la soirée.
Viva TV, dans son émission Viva sport, lance un tournoi de football pour les jeunes (U17) durant les vacances de Pâques. « Un événement pour mettre en valeur le football malagasy, notamment les jeunes inclus dans cette catégorie d’âge car, c’est là qu’ils ont leur potentialité de montrer leur talent et leur force. C’est aussi notre manière à nous de porter notre pierre à l’édifice dans le développement du football. C’est parmi ces jeunes qu’on y trouvera les futurs Barea dans les années à venir », annonce Naina Ranaivo directeur administratif et financier de Viva TV.
Trente - deux équipes en découdront durant le tournoi dont la phase éliminatoire est prévue du 11 au 18 avril avec une formule de 25mn x2 sur le terrain synthétique du complexe sportif d’Akamasoa à Andralanitra tandis que les huitièmes de finale (22 avril) et quarts de finale (22 avril) en 30mnx2. Les demi-finales qui auront lieu le 29 avril et la finale le 6 mai se disputeront en 45mn x 2. Pour les phases finales, le terrain sera annoncé au fur et à mesure.
Un militant écologiste témoigne. « Les Mikea et leur lieu d’habitation qu’est la forêt sont en proie à l’insécurité. Leur survie est menacée par les activités d’un groupe qui détruit la forêt pour son élevage et ses activités agricoles. Alors qu’en face, il y a les Mikea, un peuple premier, des chasseurs-cueilleurs pacifiques qui, devant la violence, préfèrent fuir du fait qu’ils n’ont pas de protection », fait part Jean-Claude Vinson, environnementaliste. Ce dernier, se considérant et considéré comme l’ami des Mikea, les côtoie depuis maintenant 30 ans et ce de façon régulière.
Une femme sur trois a été victime de violence et de discrimination quelconques au cours de sa vie. Ce phénomène de maltraitance ne fait qu'empirer à cause des conditions économiques et sanitaires à Madagascar. La partie du sud-est de l'île est la plus touchée par la résurgence de la violence basée sur le genre (VBG). Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le taux des femmes victimes de VBG est actuellement de 15 % dans l'Atsimo- Andrefana, 39 % dans l'Anosy et 27 % dans l'Androy.
La caravane humanitaire ayant pris le départ à Antananarivo est déjà arrivée à destination, notamment dans le sud de Madagascar. Toute l'équipe du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) est déjà à pied d'œuvre pour la distribution des dons aux sinistrés. A cause de la destruction des infrastructures routières, il a fallu plus d'une semaine de voyage pour cette caravane humanitaire.
La Commune d'Antohabato, dans le District de Betioky-Atsimo figure parmi les bénéficiaires. Selon l'équipe du BNGRC sur place, la route a été presque inaccessible. Les aides étaient amenées sur place à l'aide des charrettes. Pour la Commune de Mahaboboka, Sakaraha, 147 familles, soit plus de 700 personnes, sont sinistrées en raison des fortes pluies apportées par le cyclone Freddy. Les dons ont été livrés à la Municipalité de Mahaboboka.
Dans le cadre de la relance du secteur touristique, une délégation de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM) emmenée par Aina Raveloson, présidente du conseil d’administration, a rencontré le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, afin de discuter ensemble des problématiques afférentes à l’offre de transports et l’accessibilité, notamment en ce qui concerne le développement des dessertes aériennes internationales et domestiques, l'amélioration de l'accueil des croisières, ainsi que l’urgence de la réhabilitation des routes nationales et les voies d’accès aux zones touristiques.