Quatre élèves sur cinq déjà victimes. Les résultats de l’enquête menée par Transparency International au niveau des établissements techniques et de formation professionnelle avancent que plus de 80% des apprenants sont déjà touchés par des cas de violence et harcèlement. « Les enseignants donnent des meilleures notes aux apprenants contre du sexe, un fait courant constaté même dans les autres établissements et universités. A cela s’ajoutent les autres cas de corruption sexuelle… », avance Adolphe Pilaza, coordonnateur général des programmes et projets auprès du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP). Nomena R., apprenante en première année au sein d’un établissement technique de la Capitale, en témoigne. « Un de nos profs a harcelé une camarade de classe jusqu’à ce qu’elle accepte de sortir avec lui. Toute la classe en est au courant, mais aucun n’ose signaler vu que la fille semble accepter la situation », nous confie l’adolescente. Comme eux, bon nombre de témoins préfèrent se taire, tout comme les victimes qui se murent dans le silence par peur ou autres raisons.
Promotion de la Convention 190
« Les apprenants ne sont pas les seules victimes de violence et harcèlement dans les établissements techniques et de formation professionnelle. Il y a également les enseignants et les personnels administratifs », reconnait Heriniaina Randriamampianina, coordinateur du projet « Trade for decentwork » de l’OIT. Ce dernier est intervenu suite à la demande d’appui du METFP afin de soutenir les initiatives dudit ministère dans la promotion de la lutte contre la violence et le harcèlement au niveau des établissements techniques et de formation professionnelle. Une trentaine d’apprenants, enseignants et personnels administratifs sont sensibilisés à ce sujet ainsi qu’aux processus de prise en charge des victimes, depuis mardi dernier jusqu’à ce jour à Antsirabe. Cet atelier de formation entre dans le cadre de la promotion de la Convention 190 sur la lutte contre la violence et le harcèlement. « Les élèves et les enseignants sont ciblés dans nos activités puisqu’ils seront les futurs employeurs et travailleurs. Ils devront connaître leurs droits et obligations dès maintenant », confirme notre source auprès du projet de l’OIT cité en sus. Ce dernier étant, notons-le, co-financé par l'Union européenne et le gouvernement de la Finlande.
Recueillis par P.R.

Le développement d’un pays s’acquiert à travers l’éducation des enfants. En outre, l’éducation inclusive représente encore un défi majeur pour Madagascar. Des efforts ont été déployés par le Gouvernement, mais il reste encore un long chemin à parcourir. Beaucoup n’ont pas la chance de vivre dans un environnement scolaire sain, bien que cet élément soit indispensable pour assurer la qualité de l’enseignement et rehausser le niveau des élèves.
La mort par défenestration de Jules Botovelona Nethson, ce Malagasy résidant à Lyon (France), dimanche dernier, connait un rebondissement. Notons d'abord que son corps avait été retrouvé au bas d'un immeuble du 8ème Arrondissement de Lyon. D’après les renseignements révélés par une source policière, et qui a relayé l'information d'un journal lyonnais, le quadragénaire a été défenestré du haut du troisième étage. C'est que le malheureux a assisté à une fête d’anniversaire. A un moment donné, des hurlements d'effroi des membres de l'entourage de la victime ont alerté les voisins. Du coup, les secours ont été dépêchés sur place. Malheureusement, leur tentative de réanimer le Malagasy était vaine.
Le groupe HABIBO, un acteur engagé pour le développement de Madagascar, a réaffirmé son engagement envers le commerce local innovant et créateur de valeur sur son territoire en inaugurant le nouveau Super U d’Ivandry La City. La cérémonie d'inauguration, qui s'est tenue en présence du maire d'Antananarivo et de Dominique Schelcher, le président du groupe Système U, a marqué un moment historique pour le commerce de détail à Madagascar. La vision du groupe HABIBO, à travers sa filiale Ulys, se concentre sur une offre diversifiée de plus de 36 000 produits de qualité, à la fois Vita malagasy et importés, couvrant une gamme allant de l'alimentaire au bazar, en passant par la parfumerie.
Créer et promouvoir la mode à base de matériaux recyclés. Tel est l’objectif de « Mode éthique et durable », organisé par l’Institut français de Madagascar (IFM), en collaboration avec Air France. L’événement a démarré le 9 et se clôturera le samedi 21 octobre prochain. Il s’agit d’un programme de sensibilisation à l’endroit des artistes pour une mode éco-responsable. « Ce projet vise à promouvoir une mode durable et éthique, accompagnée d’une démarche de professionnalisation et d’échanges de bons procédés et d’expériences, tout cela en vue de soutenir et de pérenniser la filière dans une démarche éco-responsable.
Comme beaucoup le craignaient, la tension politique actuelle a fini par déboucher sur des heurts entre partisans des deux camps en présence, à savoir celui du collectif des 11 candidats d’une part, et celui du candidat n°3 de l’autre. Une situation plus ou moins prévisible au vu de l’escalade observée les quelques derniers jours. La question est de savoir ce qui pourrait bien être la source de cette malheureuse situation.
« Il n’y pas de crise à Madagascar, mais une campagne de communication destinée à le faire croire » . Ces propos sont celui du Général Richard Ravalomanana, nouveau Président du Sénat et haut gradé de la gendarmerie dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la session parlementaire au palais d’Anosikely hier. Des propos qui résument bien la réalité dans le pays en ce moment.
En effet, force est de constater qu’on fait face à une crise provoquée et fomentée par le collectif des 11 candidats. Ces derniers, avec l’appui de leurs partisans, font du terrorisme moral exercé à l’encontre des personnes qui ne partagent pas leurs opinions politiques et ainsi qu’à l’encontre des forces de l’ordre. Ces derniers qui ne font pourtant qu'accomplir leurs missions dans la gestion et le maintien de l’ordre public.
Lors de son discours de ce 17 octobre 2023, dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale au Palais de Tsimbazaza, Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, a critiqué sans détours le régime auquel pourtant elle appartient.
Ses propos virulents exposés en français ont choqué tous les ministres présents ainsi que les députés issus de la majorité présidentielle. Il est clair qu’elle n’a pas été seule pour rédiger cette allocution au vitriol.
