Un état d'esprit malveillant se répand et gagne du terrain selon quoi COVID-19, au cas où il existe vraiment, est la maladie des « autres », des riches. D'autant plus, misère oblige ! On est contraint de bouger les f… pour dénicher de quoi à croquer. La distribution des vivres en direction des populations vulnérables, entre autres les personnes âgées, dans le cadre du « Vatsy Tsinjo » mis en place par l'Etat et destiné à apaiser l'impact de la crise tarde à s'effectuer. L'organisation au niveau du Fokontany peine à démarrer. Le « Komity Loharano », censé superviser surtout « moraliser » le système, attend sa mise en place officielle. Tandis que la distribution des subventions spéciales allouées par l'Etat, suivant les directives du Président Rajoelina, prévue pour soutenir les acteurs de l'informel, est confrontée aux mille et un problèmes vu la difficulté à déterminer la liste exacte des concernés. En plus, de telles initiatives occasionnent des attroupements contraires aux mesures engagées notamment la distanciation de un mètre et le port obligatoire des masques à bouche.
COVID-19, le grand inconnu de la communauté scientifique mondiale, continue de faire des ravages. A la date du 15 avril, source OMS, COVID-19 touche à plus de 2 millions de personnes testées positives et 130.000 cas de décès dans le monde. Et le bilan s'alourdit au fil des … heures. C'est une menace à l'échelle de la planète. L'Europe et l'Asie sont les deux continents les plus touchés. Mais, le Nouveau monde, en particulier les Etats-Unis et l'Equateur, en l'espace de quelque temps seulement, décrochent le triste record des personnes contaminées et celui des décès.
Madagasikara, dans tout ce macabre tableau, ne connait pas encore le drame vécu ailleurs, mais attention, la « marée monte » (mandady ny trambo). Le nombre des contaminés pour le compte des « cas contacts » grimpe insidieusement. Le pire est encore devant ! Et donc, la nécessité de durcir l'application de la consigne dont en premier lieu le confinement reste de rigueur. Nous n'avons pas le choix. Si on veut continuer à … vivre, on se plie à la discipline ! Autrement, la mort est la seule alternative ! A chacun d'en choisir.
Dans la Grande île, le dernier bilan, en date d'hier 16 avril, émanant du CCO COVID-19 d'Ivato, montre en tout 111 cas contaminés dont une personne nouvellement testée positive et 33 déclarées guéries et zéro cas de décès. Certes, l'allure générale n'a rien à voir avec celle constatée sous d'autres cieux mais cela ne veut nullement signifier qu'il faut relâcher la prudence. Au contraire, il faut redoubler d'attention et durcir le respect strict des consignes.
Ndrianaivo