Un moment d’apaisement. Les personnels de santé connaissent depuis quelques jours un moment de répit. Le nombre de patients présentant le syndrome de détresse respiratoire aiguë, hospitalisés au niveau des grands Centres hospitaliers universitaires (CHU) d’Antananarivo, est en baisse. « Il y a un mois de cela, nous avons enregistré une centaine de patients infectés par la Covid-19 en une seule journée.
Trois camions transportant des vivres ont quitté Taolagnaro, Toliara et Antananarivo, samedi dernier. Ils vont rejoindre le Sud de Madagascar pour secourir les populations victimes du Kere. L’appel aux dons du Conseil régional de l’océan Indien (CROI) a permis de réunir 500 sacs de riz, 7 000 bouteilles d’eau, 5 tonnes de maïs, 5 tonnes de manioc, 5 tonnes de légumineuses, ainsi que d’autres produits comme des savons, des bonbons et des biscuits. Ainsi, une somme d’environ 260 millions d’ariary a pu être collectée pour financer des actions humanitaires dans le Sud.
L'ennemi recule. Le coronavirus variant sud-africain bat en retraite. Les derniers bilans attestent une nette amélioration de l'état sanitaire de la crise. En fait, le taux de positivité baisse à 16% et le nombre des décès descend en dessous de 10 tandis que le bilan de guérison augmente au fil des jours.
Tous les moyens sont bons pour survivre. Afin de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, plus particulièrement dans la Capitale, tout en permettant aux opérateurs de continuer à travailler, les autorités ont décidé de permettre aux restaurants de rester ouverts, à condition que le nombre de clients soit réduit de moitié afin de respecter la distanciation physique dans chaque salle.
Plus de 72 heures après l'assaut mené par cent cinquante dahalo armés sur trois villages de Midongy-Sud, le ministre de la Défense nationale, Général de corps d'armée Rakotonirina Léon Richard et le secrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie, Général de corps d'armée Richard Ravalomanana, sont sortis du silence. Ces généraux promettent les pires châtiments aux assaillants mais également la restitution du bétail aux propriétaires.
Quelques Régions de Madagascar entrent, à la fin de cette semaine, dans leurs troisièmes week-ends en confinement total. Une des mesures prises par le régime pour stopper la propagation de la 2e vague de la Covid -19. Outres les décisions classiques à l’instar de l’instauration du couvre-feu, de la fermeture des écoles, des bars, de l’interdiction des rassemblements, celle de mettre certaines Régions en confinement total les samedis et dimanches est une nouveauté sur la longue liste des mesures prises.
72 heures après l’investigation menée par des équipes du ministère de la Santé publique, comprenant celle de surveillance auprès de la Direction du programme élargi de vaccination (DPEV), la Direction de l'agence des médicaments de Madagascar (DAMM) ainsi que des professionnels en expertises médico-légales, autour de la disparition du docteur Hasina Raherimamdimby à Fianarantsoa, le résultat de son autopsie n’est toujours pas révélé. Et même si la cérémonie solennelle afin de lui rendre un dernier hommage a été déjà programmée le dimanche de Pentecôte dernier à Antananarivo, aucun communiqué officiel n’a été divulgué.
Questionnée à ce sujet, la DPEV a affirmé que le résultat n’est pas encore disponible. Dans le cas contraire, le ministère de la Santé publique l’aurait déjà partagé publiquement. Et que certainement, il va être annoncé dans les jours à venir. Des informations recueillies au niveau du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tambohobe Fianarantsoa et à la Faculté de médecine de l’université de cette ville ont ajouté que seul le ministère de la Santé publique est en mesure de communiquer le résultat de l’autopsie.
Par contre, des informations officieuses qui circulent à leur niveau indiquent que la mort du docteur Hasina Raherimamdimby est due à son état de santé épileptique, aggravé par des exercices physiques, sans pour autant écarter le décès par thrombose. Pour les personnes à l’affût de l’actualité, qu’il s’agisse ou non du premier cas de décès par thrombose chez une personne ayant reçu une dose de la version indienne du vaccin AstraZeneca à Madagascar, les autorités sanitaires doivent jouer la carte de la transparence.
Etant donné que ledit médecin et enseignant-chercheur a succombé 24 heures après l’administration de la première dose du vaccin Covishield, son corps a été immédiatement transféré vers la Capitale afin de procéder aux différentes étapes permettant de déterminer l’origine du décès. Ainsi, il a été confirmé par le directeur de cabinet auprès du ministère de la Santé, le Professeur Rakotomalala Dave Patrick, qu’une étude approfondie est exigée par l’initiative Covax en cas de décès suspect relatif au vaccin.
Rappelons qu’Hasina Raherimamdimby a rendu l’âme au service d’urgence du CHU de Tambohobe Fianarantsoa à l’âge de 45 ans. La veille de son décès, c’est-à-dire le 19 mai dernier, il a reçu une dose de vaccin contre la Covid-19 avec ses collaborateurs, en même temps que 218 autres volontaires auprès du vaccinodrome Fianarantsoa. Pourtant, ce médecin était encore en bonne santé durant les quelques heures qui ont précédé son décès. Et qu’il a même pratiqué des exercices physiques avant de rendre l’âme aux alentours de 9h du matin.
K.R.