Le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, accompagné du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, a récemment présenté un jalon significatif vers l'industrialisation et l'entrepreneuriat dans le pays. Lors d'une cérémonie qui s’est tenue à Toliara samedi dernier, le duo de dirigeants a dévoilé un ensemble de machines de transformation destinées à quatre Districts du Sud-Ouest. Cette initiative est un pas de géant vers la réalisation du projet "One District, One Factory" (ODOF), qui vise à stimuler le développement économique à la base et à renforcer l'industrie nationale. Le ministre Edgard Razafindravahy, dans son discours, a souligné l'importance de cette démarche en faveur du peuple malagasy. "Quand le Président de la République donne quelque chose, il le fait pour le peuple, pour être géré par le peuple et ce sera fait à la base, pour nous le peuple," a-t-il déclaré avec conviction. Les machines dévoilées comprennent une unité de transformation du soja et de l'arachide en huile, qui sera installée à Ampanihy, ainsi qu'une machine dédiée à la production de chips à base de pommes de terre, d'oviala, de patates douces et de bananes pour le District de Toliara I. De plus, les District de Toliara II et Morombe bénéficieront d'une machine de production de farine de riz, de pâtes, de kabaro et de haricots secs pour la farine de came. Le Président Andry Rajoelina a profité de cette occasion pour rappeler son engagement envers le peuple malagasy. "Ce que je veux vous dire, c'est que nous travaillons, nous sommes proches du peuple," a-t-il déclaré avec détermination. Il a également rappelé que l'un de ses engagements majeurs, inscrit dans son Velirano, était l'installation de machines de recyclage dans chaque quartier, une initiative qui vise à stimuler l'industrialisation et l'entrepreneuriat à l'échelle locale.
Echelle locale
Le projet "One District One Factory" (ODOF) s'inscrit dans la vision du Gouvernement malagasy de promouvoir l'industrialisation à travers le pays. Il est mis en œuvre par le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) en partenariat avec une trentaine de Communes qui bénéficient de ces machines de transformation. La gestion de ces précieuses ressources est décentralisée et ouverte à l'appel à projets, permettant ainsi aux entrepreneurs locaux de participer activement à la mise en œuvre du projet. Le projet "One District, One Factory" offre de nombreux avantages pour Madagascar. Tout d'abord, il contribue à la création d'emplois locaux, permettant aux habitants des Districts ciblés de gagner leur vie grâce à des activités de transformation et de production. De plus, il renforce la chaîne de valeur agricole en favorisant la transformation des produits agricoles locaux, ce qui peut aider à augmenter les revenus des agriculteurs de la région. En outre, ODOF contribue à la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations en favorisant la production locale. En produisant des biens localement, le projet contribue à stabiliser les prix des produits de base, réduisant ainsi la vulnérabilité aux fluctuations des marchés internationaux. En fin de compte, le projet "One District One Factory" démontre l'engagement du gouvernement malagasy envers le développement économique et l'entrepreneuriat à l'échelle locale. Il s'agit d'une étape cruciale vers une économie plus robuste et diversifiée pour Madagascar, renforçant ainsi la résilience du pays face aux défis économiques mondiaux. Ainsi, les machines de transformation récemment dévoilées dans le cadre du projet "One District, One Factory" constituent un témoignage concret de l'engagement du Gouvernement malagasy envers l'industrialisation et l'entrepreneuriat à l'échelle locale. Ces machines représentent un espoir pour les habitants des Districts ciblés, offrant des opportunités de développement économique et de prospérité. Madagascar est en train de prendre des mesures audacieuses pour renforcer sa base industrielle et favoriser la croissance économique. Ce qui promet un avenir plus brillant pour le pays et son peuple.
Hary Rakoto

 Siteny Randrianasoloniaiko se fait introniser secrétaire national du Parti social démocrate (PSD) de Madagascar. Et ce, en fin de semaine dernière lors du congrès national du parti fondé par le premier Président de la République Philibert Tsiranana. Il prend la place de la candidate à la dernière présidentielle, Eliana Bezaza, reléguée au rang de secrétaire national adjoint. La passation entre les deux personnalités a été fortement médiatisée. Sollicité par les membres de ce parti pour être leur porte-étendard lors de la prochaine élection présidentielle, le boss du Mihava Tour sera, sauf surprise, investi par ce parti.
C'est un scénario qui relève davantage de l'absurdité que de la démocratie. Comment peut-on justifier qu'un individu non affilié à un parti politique, comme dans le cas de Siteny Randrianasoloniaiko, puisse occuper un poste aussi élevé que celui de secrétaire national qui, normalement, devrait être réservé à des membres actifs et engagés ? Cela semble être une insulte à l'idée même de la représentativité démocratique et une dévalorisation de l'effort et du dévouement que de nombreux membres de partis politiques apportent.
La situation est encore plus ubuesque lorsque l'on connaît le parcours politique de l'homme. L’expression « retournement de veste » semble avoir été inventée pour décrire le curriculum de Randrianasoloniaiko. Passer d’un statut d’indépendant à celui de partisan du HVM, puis à l’IRD. Il y a de quoi légitimement soulever des questions quant à sa cohérence idéologique.
Le fait que cet individu puisse ensuite être propulsé comme candidat à l'élection présidentielle par ce même parti soulève des drapeaux rouges encore plus grands. Comment peut-on espérer qu'un homme politique, dont les affiliations et les motivations sont floues, puisse représenter avec honnêteté et fidélité les valeurs et les intérêts d'un parti qui ne lui est même pas intrinsèquement lié ? Cela semble être une manœuvre calculée pour exploiter le système au lieu de le servir.
De la part de Siteny Randrianasoloniaiko, l’objectif évident est qu’il veuille se constituer un pseudo base politique sur le tard. Ce qui montre qu’il ne s’est pas préparé à être candidat et encore moins président de la République. En revanche, les membres du parti et le public en général ont le droit de se demander si les responsables du PSD ont pris cette décision pour le bien du parti ou pour des motifs moins nobles…
La Rédaction