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23 janvier au 23 février. A peine un mois après la toute première formation cyclonique dans le bassin de l’océan Indien pour cette saison 2021-2022, six tempêtes et cyclones ont été déjà baptisés. Ce sont notamment Ana, Batsirai, Cliff, Dumako, Emnati, Fezile. Et malheureusement, quatre d’entre eux ont franchi la Grande île et ont occasionné d’énormes dégâts. Selon le service de météorologie à l’île Maurice, avoir 6 systèmes seulement en un mois est un phénomène très rare, la moyenne étant de 2 à 3 systèmes par mois. 

Ligne rouge !

Publié le jeudi, 24 février 2022

Vladimir Poutine aurait-il franchi la ligne rouge ? Dans la crise datant depuis des décennies qui l'oppose à l'Ukraine, internationalement appelée « la crise ukrainienne », le Président russe entretient le vague sinon le flou sur sa véritable intention. L'occident, les pays transatlantiques groupés autour de l'OTAN, qui se définit comme l'allié fidèle de l'Ukraine, hésite entre rester inactif ou se préparer à une guerremais guette le moindre mouvement du super grand de l'Est.

Bouffée d’air frais. L’annonce en Conseil des ministres de la réouverture des frontières aérienne de Madagascar à partir du 5 mars prochain a été plutôt bien accueillie par les opérateurs du secteur privé en général et ceux du secteur touristique en particulier. Cependant, cette réouverture s’accompagne encore de quelques conditionnalités que les ministères des Transports, du Tourisme et des Affaires étrangères communiqueront ultérieurement. Une annonce qui devient synonyme d’une lueur d’espoir pour les opérateurs économiques dont les activités ont été davantage mises à mal à cause de ces restrictions sur les frontières.

Sitôt après son retour d'un déplacement à Bruxelles (Belgique), le Président Andry Rajoelina reprend sa tournée dans les Régions touchées par les cyclones. Hier, le Chef de l'Etat a visité le District de Marolambo et la Commune de Sahakevo, dans la Région d'Atsinanana. Le Président était à la tête d'une délégation composée de quelques membres du Gouvernement, ainsi que des partenaires internationaux, notamment Issa Sanogo, coordinateur résident du Système des Nations unies à Madagascar et Pasqualina Di Sirio, représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) à Madagascar. 

Conformément aux promesses du Président lors de son déplacement dans le District de Mahanoro, il y a deux semaines, un hélicoptère « gros porteur » doté d'une capacité de transport de plusieurs tonnes de produits a amené des vivres pour les sinistrés. Il s'agit d'une coopération entre l'Etat malagasy et les partenaires au sein du Système des Nations unies, notamment le PAM. Les habitants de Marolambo sont donc les premiers à en bénéficier. Bien que ces derniers n'aient pas été directement touchés par les impacts du cyclone, ils sont sujets à de nombreuses préoccupations quotidiennes, notamment celles liées à la dégradation de l'axe reliant Marolambo et Mahanoro, pourtant nécessaire au transport des produits de première nécessité et du carburant. Cela fait deux mois qu'un camion transportant du carburant a quitté Mahanoro, sans avoir pu rallier Marolambo à cause de l'état des routes. L'accès à l'électricité, coupée depuis trois longs mois, dans cette localité dépend pourtant de cet approvisionnement en carburant. L'homme fort admet que la population a grand besoin d'une aide de l'Etat. L'état des infrastructures routières n'a pourtant pas empêché le Président de venir à la rencontre de la population. Il est d'ailleurs le troisième Président à faire le déplacement dans cette localité, après Philibert Tsiranana et l'Amiral Didier Ratsiraka.

Des travaux de développement en cours

Le processus de développement avance de manière progressive à Marolambo où plusieurs travaux sont déjà en cours. A titre d'exemple, la construction d'une route en pavé de 1,3 km, ou encore la construction de la circonscription financière  qui permettra de faciliter la perception du salaire des agents de l'Etat, incluant les instituteurs. Ces derniers sont obligés de faire le déplacement à Mahanoro voire à Antananarivo pour recevoir leur paie.

Pour sa part, le Président Andry Rajoelina a promis la prochaine construction d'un CEG « Manara-penitra ». « Désormais, Marolambo ne sera plus isolé. Contre toute attente, les travaux de réhabilitation de l'axe Marolambo-Mahanoro, long de 130 km, vont démarrer incessamment », a annoncé le Chef de l'Etat. Une promesse suite à une requête du Cardinal de Madagascar, Désiré Tsarahazana qui est originaire de la Région. L'axe Marolambo-Antanifotsy sera également réhabilité et ce dans le cadre du projet « Sahofika ». Un groupe électrogène sera installé à Mahanoro pour résoudre le problème d'électricité. En guise de solutions durables pour la population de Marolambo, l'Etat prévoit l'installation d'un parc équipé de plaques solaires. Les familles vont également bénéficier de kits solaires. Le Président a assuré à la population qu'elle ne sera pas seule. Cette visite fut l'occasion de distribuer des packs de « Vatsy Tsinjo », notamment composés de 5 kg de riz, des boîtes de sardines, du lait, de l'huile, des légumineuses, du CVO, etc. Le volet « sécurité » ne sera pas en reste, d'où la présence du secrétaire d'Etat en charge de la Gendarmerie nationale. Après Marolambo, la délégation a pris la direction de la Commune rurale de Sahakevo, située à 60 km du District précité, dans l'après-midi. Cette Commune a été fortement touchée par les deux derniers cyclones Batsirai et Emnati, entre autres deux CEG ravagés ainsi que de nombreux lieux de culte endommagés. Andry Rajoelina est le premier Président à y mettre les pieds. Le numéro un de l'Exécutif poursuivra son périple dans d'autres Districts de cette partie Est de l'île ce jour.

…Des pierres précieuses y existent-elles ? On y croit dur comme fer ! Pourquoi ? Toute la journée du 23 février dernier, l’agglomération d’Ambatosoratra, un bled sis sur la RN, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Ambatondrazaka, a été le théâtre d’une effervescence. Une foule immense réclama la tête d’un jeune homme qui passe pour être le bourreau d’une petite fille de dix ans (voir notre article d’hier 4146).

Parmi les infrastructures endommagées par le passage du cyclone Batsirai. Le centre hospitalier de référence du District (CHRD) de Mananjary a été décoiffé et reste non opérationnel jusqu’ici. Les locataires de l’établissement, dont le directeur, les médecins et les paramédicaux, font partie des sinistrés. Le personnel médical a quand même secouru les victimes et les blessés dans les églises et les écoles qui ont servi de sites d’hébergement, également balayés par le cyclone. Tous les patients ont, quant à eux, été déplacés ou réunis dans un même bâtiment du service médecine, couvert par un toit de dalle. 

La une du 24 février 2022

Publié le mercredi, 23 février 2022

Du machiavélisme !

Publié le mercredi, 23 février 2022

Du machiavélisme dans tous ses états ! Toujours en état d’alerte, le régime Orange de Rajoelina Andry Nirina n’a aucun répit ni repos. Des perturbations climatiques successives aux manœuvres de déstabilisations récurrentes en passant par des affaires internes de la plateforme présidentielle compromettantes, les tenants du pouvoir au sommet de l’Etat ont fort à faire pour tenir d’une main de fer le contrôle de la situation. Toutes les occasions sont bonnes pour semer le désordre.
Que personne ne soit tentée d’insinuer que les perturbations atmosphériques à répétition sur le territoire national sous forme de tempêtes ou des cyclones tropicaux en causant des ravages et des pertes de vies humaines relève d’une quelconque malédiction qui frappe le pays et ce à cause, dirait-on, des incuries des tenants du régime en place. Certaines voies dénuées de tout sens invoquent l’idée de « punition » divine pour expliquer les sautes d’humeur récurrentes et violentes de la nature. Qu’on se le dise, les climatologues et météorologues précisent et insistent qu’il s’agit d’un simple concours de circonstances naturel sinon climatique en cette période, allant de décembre à avril, propice aux dépressions tropicales ou aux cyclogenèses. La Grande île se plaçant dans l’axe de la trajectoire se trouve naturellement dans l’œil du cyclone ou de la tempête avec tout cela suppose d’adversités et de lourds dégâts.
Certains acteurs politiques évoluant dans l’orbite de l’Opposition, mobilisés par l’esprit diabolique, tentent de remettre les impacts de ces aléas climatiques sur le compte du régime, en particulier sur les épaules du locataire d’Iavoloha. En plus, ils profitent bassement des difficultés entraînées pour semer la pagaille. Du machiavélisme pur ! A un moment où l’on a besoin de la solidarité nationale, les détracteurs éprouvent le malin plaisir d’envenimer l’atmosphère, de polluer l’ambiance.
Certes, quelques membres influents du régime, des parlementaires, des membres du Gouvernement et des proches collaborateurs du numéro un du pays et bien d’autres font montre d’écarts de conduite ou d’égarement de comportement ou tout simplement victimes d’accusations gratuites mais de tels cas ne signifient nullement que le pouvoir en place vogue à la dérive.
La perfection n’est pas de ce monde. Un régime politique idéal, sans défauts, ne se rencontre pas sous le ciel. Cela ne veut pas dire qu’on rejette les critiques. Le système politique fondé sur le socle de la démocratie admet le principe basé sur la remise en cause de la gestion des affaires mais tout en prenant la peine de bien vouloir vérifier le bien-fondé de la chose et avoir le réflexe de proposer. La tactique selon quoi on balance sur la place publique via la presse audiovisuelle ou par réseaux sociaux interposés des informations, pour la plupart des cas non fondés, porte atteinte gratuitement à l’image du régime et crée des troubles auprès de l’opinion.
Larousse définit le terme « machiavélisme » en « politique faisant abstraction de la morale » et « action tortueuse et empreinte de perfidie ». Dénués du sens de la morale et imbus de l’esprit des traîtres, les actes des ennemis du progrès ne visent qu’à discréditer l’homme fort du pays ainsi que ses proches collaborateurs.
Avec le passage de ce cinquième cyclone en un mois, l’essentiel qui vaille la peine consiste à unir nos forces.
 


Aucune tolérance pour les transporteurs irréguliers. Un grand soulagement pour les usagers, après des années de galère et de souffrance. Après un avertissement, la Police nationale inflige des sanctions à l’égard des taxis- be indisciplinés, exerçant dans la zone urbaine et suburbaine. Hier, un taxi –be de la ligne 133 reliant Ambodifilao et Itaosy a été mis en fourrière. Ce dernier a délaissé ces passagers à Ampefiloha au lieu de les déposer à Ambodifilao où se trouve le terminus. Mais ce comportement indigne des transporteurs n’est pas un cas isolé dans la Capitale. La majorité d’entre ces derniers exercent cette pratique, notamment durant la matinée et en fin de soirée. En conséquence, les usagers sont obligés de payer le double, voire même le triple du tarif s’ils ne veulent pas rentrer à pied. Le statut de service à utilité publique remis en question. Outre le non-respect des gestes barrières, les transporteurs ne se soucient plus que de leurs propres intérêts. Pour les lignes reliant le centre-ville avec les zones lointaines comme Ambohimangakely, Itaosy ou encore Ivato et Ambohidratrimo, Anosiala, Ambohitrimanjaka, seulement quelques-unes arrivent à destination, à partir de 16 heures. Certains sont même équipés de GPS, mais aucune amélioration sur la qualité de leur service n’a été constatée, jusqu’à ce jour. Pour la ligne Ivato et Ambohidratrimo, les taxis-be ne rejoignent plus leur terminus à Vassacos, mais s’arrêtent aux 67ha. Ainsi, certains transporteurs augmentent discrètement les frais de bus, notamment durant l’après-midi, et qu’ils n’acceptent plus le tarif demi-trajet.
Anatra R.



Alternative. En janvier 2022, la consommation des produits pétroliers s’élève à 98 914m3, en hausse de +15,8% par rapport à 2021, et de +11,1% par rapport à 2020. C’est le constat exposé par l’Office malagasy des hydrocarbures dans le bilan flash sur le marché pétrolier que cette institution vient de publier concernant la consommation de ces denrées périssables pour le premier mois de cette année. Selon ce rapport, la consommation du gaz affiche une nette évolution de + 72% en janvier 2022 comparée à la même période pour l’année dernière. Même cas pour le pétrole lampant qui affiche une hausse de + 13%. En effet, en cette période d’intempéries, il est fort possible que l’utilisation du gaz se vulgarise avec le pétrole lampant au détriment du charbon de bois qui devient un luxe en temps de pluie avec son aspect qui est loin d’être pratique. Par ailleurs, devenu presque prohibitif, le prix du charbon de bois a doublé en quelques mois. Passant de 15 000 ariary le sac de 50 kg à presque 30 000 ariary sur les étals de la Capitale. En même temps, la déforestation continue de faire des ravages. Selon un technicien environnemental, l’utilisation du charbon de bois figure parmi les facteurs qui détruisent l’environnement à Madagascar dans la mesure où ce genre de source d’énergie est lié aux besoins des villes qui ont, actuellement, une croissance vertigineuse de leur population. D’après les chiffres, entre 200 000 et 300 000 ha de forêts disparaissent chaque année à Madagascar. En plus d’être contreproductif en termes de conservation, le charbon de bois est devenu de plus en plus inaccessible pour ses principaux usagers, à savoir les familles aux revenus modestes qui ont du mal à couvrir des dépenses en termes d’énergie autre que cette denrée.  Autant de raisons qui amènent en tout cas à conclure que le pays a intérêt à trouver rapidement des solutions durables contre cette déforestation. D’un autre côté, l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) de vulgariser le gaz butane pour diminuer la dégradation forestière aura porté ses fruits dans certains cas. Pour rappel, cette institution a établi dernièrement une convention avec le Comité malgache de butane (CMB) comprenant quatre sociétés gazières ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances (MEF). En ce sens, un premier pas a été fait afin de diminuer de 20% à 5% la TVA sur le gaz butane dans la loi de finances initiale 2021. Sachant que 97% des ménages malagasy utilisent du bois pour la cuisson induisant un rythme de consommation de 18 millions de m3 de bois par an.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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