Aux dernières nouvelles, la Commune d’Ifotaka, située dans le District d’Amboasary, compte 150 ménages victimes de l’insécurité alimentaire. Les données obtenues par le Programme alimentaire mondial (PAM) estiment qu’environ 750 personnes résidant dans les Fokontany d’Ankilimarovahatse et d’Ifotake en sont actuellement affectées. Selon Moumini Ouedraogo, représentant résident du PAM à Madagascar, les informations leur sont arrivées tardivement. Mais malgré cela, une équipe déployée par le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) et du PAM s’est dépêchée sur place depuis lundi afin d’évaluer la situation dans ces deux Fokontany. « Notre mission a permis de confirmer que la population d’Ifotaka est durement affectée par l’insécurité alimentaire et se trouve sans ressources pour survivre. En réponse à l’urgence signalée, ces habitants viennent de bénéficier de vivres composés de riz, haricot, huile, ainsi que de la farine de maïs/soja fortifiée en vitamines et sels minéraux », rassure-t-il. Et d’ajouter qu’en ce mois d’octobre, un rapport sera publié en ce qui concerne la situation alimentaire et nutritionnelle dans la Région. Ce rapport prendra en compte différentes informations, à savoir la pluviométrie, la nutrition, la production agricole disponible, le marché. « Nous allons déterminer le niveau de sécurité nutritionnelle dans cette zone pour mieux intervenir. Pour les Régions en phase 1, la situation est encore normale. En phase 2 et 3, il est difficile d’estimer si les provisions des ménages vont durer et peuvent assurer la prochaine saison. En phase 4, il y a une urgence. Et en phase 5, des cas de décès sont signalés au sein de différentes familles », souligne Moumini Ouedraogo.
Effectivement, comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) l’a déjà présagé, une augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère a été enregistrée le mois d’août dernier dans la Commune d’Ifotaka. Suivant les données locales rapportées à cet organisme onusien, 44 enfants de moins de 5 ans ont été admis dans un établissement sanitaire pour suivre le traitement de la malnutrition aiguë sévère. Rien que cette année, le bilan fait état de 282 cas d’hospitalisation.
A titre de rappel, le dernier document-cadre intégré de Classification de la sécurité Alimentaire (IPC), publié par le Gouvernement et ses partenaires datant d’avril 2020, avait estimé que 1,6 million de personnes dans le Grand sud auraient des difficultés d’accès à la nourriture à cause de la sécheresse. Parmi elles, 500 000 personnes ont besoin d’assistance urgente. En plus des effets de la sécheresse, les restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 aggravent la situation en limitant l’accès des ménages aux aliments diversifiés sur les marchés locaux. Le PAM a prévu ainsi d’assister 300 000 personnes à travers la distribution de vivres ou d’espèces pour sauver des vies et protéger les moyens d’existence des ménages. Il s’agit d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir la malnutrition aigüe et une assistance alimentaire pour la création d’actifs productifs.
Recueillis par K.R.
Deux années d’attente du decret d’application de la loi sur le développement industriel à Madagascar (LDIM). L’Alliance pour l’industrialisation durable de Madagascar, regroupant cinq organisations - à savoir le Syndicat des industries de Madagascar (SIM), le Groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA), la Conférence des travailleurs de Madagascar (CTM), la Solidarité syndicale de Madagascar (SSM) ainsi que le Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM) - poursuit son lobby auprès du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) jusqu’à ce jour afin d’accélerer la mise en œuvre de ladite loi. Selon le président de ladite alliance, Rivo Rakotondrasanjy, hier à Ankadifotsy, un seul point pose problème dans le contenu du document. « Il s’agit de la création d’une agence nationale industrielle. Cet organisme se charge de la sélection des projets industriels prioritaires dans le pays. Pourtant, le ministère de tutelle évoque la création d’une structure parallèle à celle de l’Etat car un département rattaché au ministère s’occupe déjà de ce volet. Toutefois, l’avantage de cettte structure relève de son caractère mixte, c'est-à-dire représentant à la fois le secteur privé et le secteur public. Nous essayons actuellement de trouver un consensus sur ce sujet », rapporte-t-il.
Vu la lutte que ces opérateurs mènent dans la promotion de l’industrialisation à Madagascar, ces membres fondateurs ont reactualisé leur chartre ainsi que leur règlement intérieur dans le but de s’ouvrir au grand public. « Auparavant, seuls nos groupements sont membres de l’alliance. Dorénavant, nous faisons appel aux concitoyens malagasy à se joindre à nous afin de bâtir ensemble un Madagascar industrialisé, pleinement indépendant et souverain, et qui met les besoins de ses citoyens, producteurs, travailleurs et chercheurs au centre de toute politique économique. Notre objectif consiste à influencer l’Etat pour qu’il fasse de l’industrialisation sa priorité, condition primordiale pour le développement du pays », poursuit Rivo Rakotondrasanjy.
Solange Heriniaina
Le milieu du journalisme est en deuil. La journaliste spécialisée dans la rubrique social, Raharijaona Fabiola connue sous le nom de plume Farah Masinjanahary est décédée, hier, à l’âge de 43 ans. Elle a succombé à la suite d’une longue maladie des reins à son domicile à Ambanitsena. Pour beaucoup de journalistes qui ont pu la côtoyer, Farah représente la gentillesse et la simplicité incarnée. A cela s’ajoute sa grande passion et sa dévotion pour le métier. Raharijaona Fabiola intègre le monde du journalisme en 2003 en tant que journaliste social au sein du journal « Le Quotidien ». Par la suite, elle travaille chez « Tribune de Madagascar » avant d’intégrer le groupe « l’Express de Madagascar ». Toujours partante pour des descentes sur le terrain, Farah enchaînaient les reportages et formations au niveau national et international. Les droits de l’enfant et l’environnement constituent les deux principales thématiques qui lui tenaient à cœur. D’ailleurs, ses publications dans ce sens lui ont valu plusieurs récompenses. Elle était la lauréate de nombreux concours organisés notamment par l’UNICEF pendant plusieurs années successives.
La Rédaction du journal « La Vérité » présente ses sincères condoléances à la famille de la défunte.
S.R.
Reprise enfin effective ! En tant qu'île à vocation touristique, les activités économiques de Nosy Be se focalisent dans la majorité des cas sur le tourisme. La population, plus particulièrement les opérateurs, ont demandé au Président de la République, Andry Rajoelina, la reprise des vols internationaux car tous les secteurs sont en souffrance, vu la conjoncture actuelle liée à l'état d'urgence sanitaire. Ainsi, le Chef de l’Etat a répondu favorablement à leur demande. Après la fermeture de nos frontières aériennes depuis plus de six mois, les premiers touristes ont ainsi débarqué à Nosy Be. Malgré les réticences face aux conditions imposées par les autorités malagasy pour contenir la propagation de la pandémie de coronavirus, le premier vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines s’est quand même réalisé aujourd’hui. « En tout, pour ce premier vol, Ethiopian Airlines transportera 154 passagers. 25 parmi ces voyageurs sont des rapatriés. Le reste se compose de touristes et d’hommes d’affaires pouvant avoir du travail ou des négociations en cours à Nosy Be », a expliqué Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie (MTTM), en marge du lancement officiel de la reprise des vols internationaux ainsi que celle du tourisme à l’île de Nosy Be.
Quiproquo
Effectivement, ce vol a failli ne pas se faire. Entre l’obligation d’achat d’un billet aller-retour et les restrictions sur la réalisation d’un vol de rapatriement, Ethiopian Airlines a eu quelques réserves. La compagnie a même publié un communiqué annonçant officiellement l’annulation du vol. « Il y a eu un léger quiproquo au cours des derniers jours. Ethiopian Airlines a demandé à rapatrier des ressortissants malagasy. Nous n’avons pas refusé. Cependant, par mesure de précaution, nous avons juste demandé la liste des personnes souhaitant être rapatriés afin de savoir s’ils vivent et travaillent vraiment à Madagascar. Cependant, la compagnie aérienne a considéré cette demande comme un refus de notre part, donc elle a publié ce communiqué. Toutefois, nous avons tout de suite repris les discussions pour éclairer la situation et lui donner la validation de la liste pour que ce premier vol puisse se réaliser comme prévu », précise le premier responsable du MTTM. De plus, l’achat d’un billet aller-retour est quand même passé auprès des clients de la compagnie. A part ce vol, Ethiopian Airlines pourra également effectuer un second vol de rapatriement.
Préparation
Pour les autres compagnies aériennes comme Air Link ou encore Air Austral, la reprise des vols ne se fera que vers mi-novembre. « Je viens récemment de me réunir avec les responsables des deux compagnies. Et ils ont confirmé leur venue au mois de novembre. Il leur faut encore du temps pour mettre leur programmation en ligne et remplir les places. La reprise des vols ne se fait pas du jour au lendemain. Cela s’organise », souligne Joël Randriamandranto.
Pour le moment, Nosy Be devra se contenter d’Ethiopian Airlines, déjà que cette compagnie desservira l’île à une fréquence de trois vols par semaine. En tout cas, pour contenir la propagation de la pandémie de coronavirus, les voyageurs ne pourront pas sortir de Nosy Be. Et les autorités veilleront à faire respecter cette mesure.
Rova Randria
C’est officiel ! Les membres de la plate – forme IRD qui rassemble les pro – régime dans l’ex – chef-lieu de province de Fianarantsoa ont choisi leurs candidats aux prochaines élections sénatoriales prévues le 11 décembre. Parmi les 5 candidats figurent, entre autres, Nicolas Rabemananjara, PDG de la société audiovisuelle TVplus Madagascar. Notons que l’ex – province de Fianarantsoa compte 5 Régions à savoir, Atsimo Atsinanana, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Vatovavy Fitovinany et Ihorombe pour lesquelles ces candidats vont briguer des sièges au Sénat. Le processus électoral est donc bel et bien en marche même si les membres de l’Opposition enchaînent les déclarations de non-participation à ces élections sénatoriales à l’instar du TIM et du HVM. Si la plate – forme orange a tranché à Fianarantsoa, les autres candidats issus des autres provinces sont attendus dans les prochains jours. Pour Antananarivo, la sélection bat son plein depuis quelques jours.
Le dépôt des candidatures pour les sénatoriales a débuté lundi et ce jusqu’au 12 octobre prochain à 17 heures. Rappelons qu’à titre de caution, chaque liste de candidats à ce scrutin des grands électeurs est tenue de s’acquitter de la somme de 15 millions d’ariary. La liste définitive des prétendants à la Chambre haute sera arrêtée le 29 octobre. Pour la campagne électorale, le coup d’envoi sera donné le 19 novembre à 6 heures et s’étendra jusqu’au 9 décembre à minuit.
La Rédaction
Le sélectionneur national Nicolas Dupuis vient d’annoncer, hier en début d’après-midi, la réponse de la Fédération royale marocaine du football à la Fédération malagasy de football quant à son accord de faire bénéficier à l’équipe nationale d’une autorisation d’accès au territoire national marocain, permettant à la sélection d’effectuer le stage de concentration et d’organisation du match Burkina Faso- Madagascar au stade El Jadida, Maroc le 12 octobre. Kamou Malo, le sélectionneur du Burkina Faso a dévoilé, ce lundi son groupe pour affronter la RD Congo et Madagascar dans le cadre de cette fenêtre internationale.
Dans le Top 5 depuis le début de la compétition. La Team Madagascar participant au concours international de robotique ou « First global challenge » (FGC 2020) a su briller dans le classement. L’équipe malagasy est actuellement au 4è rang mondial, selon le classement mondial, avec 78 points. La Team Chili se trouve en tête du classement avec 82 points, soit 4 points de différence avec celle de la Grande île. « Nous espérons briguer le podium lors de la proclamation officielle des résultats, le 31 octobre prochain.
Scène à la fois violente et meurtrière en plein cœur d’Ouagadougou, Capitale du Burkina Faso, lundi dernier. Un assaut de bandit a fait une victime, un ressortissante malagasy. Les tristes faits sont survenus au carrefour avenue Kanazoé, vers 10 heures du matin. D’après des sources convergentes, la malheureuse venait de faire un retrait à la banque, et elle était déjà dans sa voiture, donc prête à partir, lorsque l’assaillant était subitement entré en action.
L’alarme lancée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) concernant l’intensification de la famine dans le Sud face au coronavirus s’est avérée. Pour cette raison, différents acteurs vont se mobiliser. « Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, en collaboration avec l’ONG Action contre la faim (ACF) ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM) vont renforcer les interventions dans les zones concernées. Effectivement, la situation y est alarmante depuis le mois d’août. Une équipe mobile sera déployée à l’immédiat pour une intervention directe », nous a révélé une source auprès de ces organismes onusiens.
Une négligence qui peut être fatale pour les humains. Effectivement, beaucoup de gens minimisent le fait d’être mordus ou griffés par un chien. Ainsi, c’est à partir du moment où leur état de santé se dégrade qu’ils décident de consulter un médecin. Après une attaque, l’individu blessé se contente seulement de nettoyer les plaies. Cependant, d’après Angela Randrianarivelo, vétérinaire, il est important de se faire consulter par un spécialiste, et cela après avoir pratiqué les gestes de premiers secours. « La rage est une maladie animale, très dangereuse pour l’homme. Dans la plupart des cas, les symptômes ne se présentent qu’après un à 3 mois, et pourraient même s’étendre jusqu’à un an. Vu la longévité de cette période d’incubation, la maladie s’aggrave et pourrait entraîner la mort », explique-t-elle. Selon la statistique du service des maladies chroniques et émergentes au sein du ministère de la Santé publique, en moyenne une cinquantaine de chiens atteints de la rage et 13 000 cas de morsure sont répertoriés annuellement.