Les « taxis-be » desservant les zones urbaines et suburbaines sont de nouveau opérationnels à compter de demain dans la ville d'Antananarivo. Comme auparavant, toutes les mesures ne changent pas, entre autres le port du masque obligatoire, le nombre de places, la désinfection des véhicules et l'utilisation du gel hydroalcoolique. Ces mesures ont même été renforcées, puisque les chauffeurs et leurs aides devront également porter des visières, des gants et disposer d'un emplacement dans le véhicule pour ranger le gel hydroalcoolique. Ils devront également mettre leurs tenues de travail et se munir chacun d'un badge.
Qui dit mieux ! Le bout du tunnel semble approcher. Le confinement laisse progressivement place au train-train des activités quotidiennes. Certes, la lutte continue. Il faut qu'on parvienne à écraser radicalement ce redoutable ennemi, la Covid-19. Nous entamons la douzième quinzaine de l'état d'urgence sanitaire à Madagasikara. D'aucuns gardent toujours en mémoire, comme c'était tout juste hier, cette « soirée noire » du vendredi 20 mars où le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina annonça à la Nation, sur les antennes de la Radio et de la Télévision, l'apparition des trois premiers cas de contamination du nouveau coronavirus, SARS. Cov-2, la Covid-19. Des « cas importés », selon les termes d'usage, qui bouleversèrent en quelques secondes l'espoir de tout un peuple. Vivant sur une île, les Malagasy entretenaient l'illusion d'être à l'abri de ce terrible virus mais le sort en a voulu autrement.
2 milliards 300 millions d’ariary. Cette somme représente les recettes fiscales de la Direction régionale des impôts pour les Régions de Vatovavy-Fitovinany et d’Atsimo-Atsinanana durant le premier semestre de cette année. Malgré la crise sanitaire, ces recettes ont enregistré une hausse de 32 % en comparaison avec les chiffres de l’année précédente. « Effectivement, nous avons atteint aujourd’hui près de 70 % de l’objectif annuel fixé, et ce, malgré les difficultés économiques rencontrées dans les différentes Régions actuellement. Depuis le début du mois de mars notamment, les routes et le canal des Pangalanes ont été fermés, alors que ceux-ci représentent les principales sources d’impôts dans la Région.
Le changement climatique impacte l’agriculture à Madagascar. Les agriculteurs s’y adaptent comme ils le peuvent. Toutefois, cette situation se répercute sur leur récolte. « Les saisons ne sont plus comme avant. Le repiquage du riz sec ou " vary vaky ambiaty " commence vers le mois de décembre. Mais le problème réside plutôt dans les pluies et les températures. Parfois, les pluies sont abondantes, tardives et parfois inexistantes. Notre rendement diminue ainsi en ce sens », témoigne un agriculteur.
Les usagers de l'axe desservant l'Est Antananarivo-Toamasina (RN2) ont poussé un grand ouf de soulagement en entendant la nouvelle tant attendue annoncée par le Président Andry Rajoelina, hier soir. Les riverains de cette route s'exultent également. Les taxis-brousse servant cette ligne seront autorisés à reprendre du service à partir de mercredi sous réserve de bien se conformer aux mesures sanitaires en vigueur pour prévenir la contamination au coronavirus.
A Madagascar, la Covid-19 est en régression si l'on se fie aux chiffres. Le nombre de nouvelles contaminations et d'hospitalisation est en constante diminution. Notons par ailleurs que Madagascar est actuellement le 23e pays au monde ayant le plus haut taux de guérison. Raison pour laquelle les dirigeants du pays ont allégé au maximum les mesures de confinement. La crise n'est pas terminée, mais l'heure est aux premiers bilans. Des leçons peuvent et doivent être retenues.
La dernière évasion meurtrière de plus de 80 détenus à la prison de Farafangana, avant – hier, n’a pas laissé les activistes pour les droits de l’Homme indifférents. Rappelons que lors de la traque des évadés par les éléments des Forces de l’ordre, une vingtaine de détenus ont été abattus. Au lendemain de cet évènement dramatique, des membres d’associations œuvrant dans la promotion des droits de l’homme sont sortis du silence pour condamner cette forme d’attentat à la vie de plusieurs prisonniers. « Nous condamnons fermement tout acte qui porte atteinte à la vie d’êtres humains que ce soit des Forces de l’ordre ou des prisonniers », a déclaré Matavimana Ravao Georgine, membre de la Commission nationale indépendante pour les droits de l’homme (CNIDH), sur les ondes d’une radio privée hier.
Problème technique. Le deuxième vol de rapatriement des ressortissants malagasy bloqués en Europe aurait dû se faire dimanche dernier, en adéquation avec l’annonce du Président de la République, deux semaines auparavant. Toutefois, le programme des vols a été perturbé par un problème technique. Vendredi dernier, l’appareil censé amener des étudiants pour poursuivre leurs études en Europe a en effet décollé du sol malagasy. « Mais après seulement 30 minutes de vol, le pilote a remarqué un dysfonctionnement du système de pilotage automatique qui ne s’est pas déclenché. Par mesure de précaution, il a donc décidé de faire demi-tour pour cerner et corriger ce problème, mais aussi remplacer la pièce défaillante si nécessaire. La pièce a tout de suite été commandée en France pour être acheminée au pays », a expliqué la direction générale de la compagnie Air Madagascar. Il faut savoir qu’une conduite manuelle est assez difficile, surtout durant plus de 10 heures consécutives de vol, même pour un pilote expérimenté comme l’Islandais qui est en charge de ce vol, d’où la nécessité du pilotage automatique. Par conséquent, le vol spécial « étudiants » MD050 Antananarivo-Paris a dû être reporté de même que le vol retour MD051 Paris-Marseille-Antananarivo.
La pièce de rechange est arrivée samedi dernier. Les techniciens de la compagnie ont alors pu tout de suite procéder aux travaux de remplacement, pour permettre à l’appareil de décoller dans les plus brefs délais. Et comme la compagnie l’avait prévu, les travaux de réparation ont été terminés hier, en début d’après-midi. L’appareil a donc pu décoller, dans la soirée, vers 21h00, pour rejoindre la France. Au vu de la situation, le deuxième vol de rapatriement devra alors se faire demain. Cependant, les horaires n’ont pas encore été divulgués, à l’heure où nous mettons sous presse.
Dans les détails, l’appareil en question est l’Airbus 340 qui vient de subir des interventions à l’étranger et qui a servi pour le premier vol de rapatriement en provenance de l’Europe. Le vrai problème est que, malheureusement, la compagnie aérienne n’a pas pu opérer un changement d’appareil pour maintenir le programme de vols avec quelques heures de retard. Effectivement, ses autres appareils sont actuellement indisponibles pour diverses raisons.
Dans tous les cas, c’est à cause de ce genre de situation que, pour assurer son redressement, Air Madagascar doit renforcer sa flotte, avec des appareils qui ne nécessitent pas des réparations et des interventions à tout bout de champ. Cela permettra notamment d’améliorer la satisfaction des clients et d’attirer de nouveaux clients. Des critères qui sont loin d’être remplis actuellement.
Rova Randria
L’Etat d’urgence sanitaire se poursuit pour une nouvelle période de 15 jours. Celestin Ravonison dit Tintin Ravonison suggère qu’il faut renforcer la discipline et enclencher le développement du pays en investissant dans les bâtiments.
Ce week-end, Tintin Ravonison a fait parler de lui dans les médias. Il a fait des interventions sur le toilettage du Gouvernement de Christian Ntsay, la gestion de la pandémie et la relance économique. A entendre ses argumentations, il pencherait plutôt du côté du régime actuel dirigé par le Président de la République, Andry Rajoelina. Mais il a souligné qu’il ne soutient pas les autorités actuelles, mais qu’il défend le pays et les valeurs de la République.
Concernant le toilettage du Gouvernement, Tintin Ravonison a défendu que la nomination ou l’abrogation de ministre (s) soit une prérogative du Chef de l’Etat. Celui-ci décide qui entre et qui part de l’équipe gouvernementale en fonction des résultats constatés. D’ailleurs, le Président de la République est élu au suffrage universel. Il revient à tous les citoyens de lui faire confiance en ce qui concerne les nominations. D’aucuns jugeront de l’efficacité du Gouvernement a posteriori.
Au sujet de la nomination de ministres au sein du Gouvernement, il n’est nul besoin de parler d’équilibre régional, a-t-il souligné. « Nous sommes tous des Malagasy et nous devons juger les gens en fonction de leurs compétences », a martelé Tintin Ravonison. Il a rappelé que cette notion d’équilibre régional est une tare négative de la colonisation qu’il faut dépasser par tous les moyens. D’ailleurs, toutes les Régions, voire tous les Districts sont déjà représentés au sein de l’Assemblée nationale, a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne la gestion de la pandémie de coronavirus, Tintin Ravonison a mis en exergue que « la pandémie est maîtrisée ». Il a souligné que si elle est vaincue, c’est grâce aux efforts continus et constants de tout un chacun. Les autorités ont juste ouvert des possibilités pour la maîtrise de la pandémie, avec le concours positif des éléments des Forces de l’ordre. Mais les lauriers reviennent à tous les citoyens qui ont déployé des efforts pour couper la chaîne de transmission en respectant les gestes barrières.
Architecte de formation, Tintin Ravonison a suggéré comme priorité dans la relance économique l’investissement dans le bâtiment. « Quand le bâtiment va, tout va », a-t-il fait savoir. Investir dans le bâtiment est un investissement stratégique, suggère-t-il, sans parler de la construction des routes. Ces investissements créent du travail pour une grande majorité de gens. A cela s’ajoute l’amélioration du système agricole pour une croissance agricole soutenue et durable.
Mais dans toutes les actions à entreprendre, Tintin Ravonison n’a cessé de marteler que le pays et la population ont besoin de discipline. Il a toutefois fait la différence entre « discipline » et « dictature ». Ce sont deux notions différentes. S’ajoute à la discipline la notion de respect mutuel dans la vie de tous les jours, et même celle sur « la pelouse », c’est-à-dire sur Facebook, a-t-il mentionné. Ces deux notions enclencheront le développement du pays et l’épanouissement du peuple malagasy sur le long terme.