Deux millions d’hectares. Madagascar possède aujourd’hui près d’une vingtaine de sites inscrits dans la liste des zones humides d’importance internationale, à savoir les sites « Ramsar ». A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a tenu à rappeler l’importance de l’existence de ces zones pour notre écosystème, ainsi que la place qu’elles occupent dans notre quotidien. « Les zones humides figurent parmi les écosystèmes les plus importants et indispensables dont dépendent la viabilité de notre biodiversité et la survie de l’humanité. Ainsi, il faut savoir les utiliser de manière rationnelle, en conservant leurs caractéristiques écologiques. Ces écosystèmes conditionnent notamment l’état global des êtres vivants et des habitats. Ils assurent également la survie de la biodiversité étant donné que 40 % des espèces faunistiques se reproduisent dans les zones humides et que les espèces floristiques dépendent fortement de la ressource en eau », a expliqué Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, hier à l’occasion de la célébration officielle de cette journée mondiale pour Madagascar, au parc Tsarasaotra. Toutefois, cette importance capitale n’est pas encore saisie par la grande majorité de la population. De ce fait, la préservation de ces sites demeure un vrai défi.
Par ailleurs, le choix du thème de cette année reflète bien évidemment la nécessité de ces actions de conservation, et ce, pour le bon développement de notre environnement. Axées sur « les zones humides et la biodiversité », des initiatives doivent être menées pour le maintien des ressources en eau, la préservation et la gestion des ressources végétales existantes dans ces zones comme les mangroves, ainsi que la conservation des ressources halieutiques. « En plus, ces zones rendent également service à l’homme, notamment dans le transport, le tourisme et en tant que sources d’eau pour l’alimentation et l’agriculture. Nous ne devons donc pas nous arrêter à la préservation environnementale, mais continuer également dans cet élan jusqu’à la restauration et à la gestion durables de ces sites pour le développement de tout un chacun, mais aussi de tout le pays », conclut la ministre pour l’occasion.
Rova Randria
Baptême de feu. Les dix ministres nouvellement nommés ont assisté, quelques heures après leur nomination, au Conseil des ministres hebdomadaire au Palais d’Iavoloha. A cette réunion qui ne s’est achevée que tard dans la nuit de mercredi, le Président de la République, Andry Rajoelina, et le Premier ministre Ntsay Christian ont, tour à tour, mis en condition les membres du Gouvernement, notamment les nouveaux entrants. « Nous avons besoin d’un second souffle et d’une nouvelle organisation pour un meilleur et rapide résultat palpable pour la population. Nous avons une noble mission et un objectif commun, c’est de développer le pays », a rappelé le Président de la République aux 24 ministres du Gouvernement.
A l’endroit des nouveaux membres, le Président Rajoelina leur a mis aux parfums la politique générale d’Etat, le mode de fonctionnement du Gouvernement et les objectifs de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM). Il a recommandé à certains nouveaux entrants l’une de leurs priorités respectives. Pour le Garde des sceaux et ministre de la Justice, Andriamahefarivo Johnny Richard, le Président a insisté sur une justice équitable et sans corruption pour que la population lui fasse confiance. A la ministre Andriamanana Josoa Rijasoa de l’Education nationale, augmenter le taux de scolarisation, rehausser le niveau des élèves pour éviter l’abandon scolaire et renforcer la capacité des enseignants FRAM, sont les principales missions que lui ont assignées le Président de la République. Devenu ministre de l’Energie et des Hydrocarbures après y avoir assuré l’intérim, ordre a été donné au ministre Ramarolahy Christian de démarrer la construction des barrages hydrauliques. Une des héritières d’un département délicat, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur Assoumacou Elia Béatrice, sait de quoi ce qui l’attend. Le locataire du Palais d’Iavoloha lui a recommandé l’utilité de la construction des universités dans les Régions, solutionner les problèmes récurrents des universitaires et des enseignants notamment le respect du délai de paiement de la bourse et du salaire. Le but de l’instauration d’un vice-ministre auprès du ministère de l’Aménagement du territoire en charge des nouvelles villes et de l’Habitat a été expliqué à l’occupant, Zasy Michael Angelo, à savoir harmoniser et accélérer les travaux pour un résultat rapide.
Le Président Andry Rajoelina a tenu à rappeler aux ministres reconduits et aux nouveaux le deal qui les lie avec leurs supérieurs. « Vous serez toujours évalués en fonction de la réalisation du contrat programme », a-t-il lancé à la nouvelle équipe de Ntsay Christian. Avec les 490 postulants aux postes ministériels suite à l’appel à candidatures lancé par l’Etat, ce n’est pas les remplaçants prêts à entrer sur le terrain qui manquent. Un ministre averti en vaut deux !
La rédaction
« Une grande première ». C’est ainsi que la plupart des politiciens interrogés sur le dernier remaniement du Gouvernement ont qualifié la décision du Président Andry Rajoelina d’opter pour une formation technique que politique. Au vu de leur curriculum vitae, tous les nouveaux venus au sein du Gouvernement du Premier ministre, Christian Ntsay sont des éminents diplômés issus de grandes universités internationales. Malgré quelques grognes concernant la reconduction de certaines personnalités, cette nouvelle version du Gouvernement a eu un écho positif au sein de l’opinion publique ainsi que la classe politique aussi bien chez les partisans que dans l’opposition.
Nombreux sont ceux qui ont félicité le Président sur les réseaux sociaux après la nomination de nouveaux membres du Gouvernement. Hier, interrogés sur les ondes des radios privées, certains membres de l’opposition à l’instar de l’ancienne ministre, Ihanta Andriamandrato, issue du parti « Tiako i Madagasikara » ont reconnu que c’est la première fois qu’un Gouvernement est essentiellement composé de techniciens. Néanmoins, elle a émis une certaine réserve en attendant les résultats du travail de chaque ministre. En effet, c’est aussi la première fois qu’un régime lance un appel à candidature à l’attention des intellectuels du pays et de l’étranger afin d’occuper des postes de hauts fonctionnaires de l’administration.
Obligation de réussite
En général, un poste de ministre était toujours considéré comme un poste politique. Du coup, il arrive souvent que la nomination des membres du Gouvernement soit dictée par les affinités politiques par rapport au parti au pouvoir. Une règle à laquelle le numéro un de l’Exécutif a préféré déroger, cette fois – ci, pour laisser place au savoir – faire et à la technicité.
« Chaque ministre sait de quoi il parle et maîtrise le domaine dans lequel œuvre son propre ministère », avait déclaré le Chef de l’Etat lors de la cérémonie de présentation des nouveaux membres du Gouvernement avant – hier à Iavoloha. Le fait pour les ministres d’être spécialistes dans les départements dont ils occupent les oblige davantage à réussir dans leurs missions et n’excuse donc aucun échec.
D’après la communication faite à l’issue du Conseil des ministres tenu après la présentation même des nouveaux ministres, le Président de la République a rappelé le système de contrat – programme qui engage chaque membre de l’équipe gouvernementale. Par ailleurs, ils sont également tenus de respecter un code d’éthique et de déontologie.
Sandra R.
Un incendie a éclaté en plein cœur du quartier d’Ilanivato Anosipatrana vers la fin de la matinée, hier. Des colonnes de fumée s’élevaient dans le ciel, provoquant momentanément ainsi la panique des riverains et des usagers qui empruntent la voie principale. Là, c’est une assez vieille construction qui a brûlé, occasionnant des dégâts assez importants. Le sinistre est survenu pendant l’absence des locataires, selon des témoins. Il a fallu forcer les ouvertures dans la maison afin que les volontaires aient pu s’y frayer un passage. Les secours, qui furent essentiellement composés de membres du fokonolona, ont tenté de sauver des mobiliers se trouvant à l’intérieur tout en s’efforçant de mâter l’incendie avec les moyens du bord. Pendant que les riverains s’affairaient ainsi à organiser les secours, d’autres ont alerté les sapeurs-pompiers dont l’intervention aurait été retardée par l’embouteillage et la valse-hésitation des riverains pour les informer à temps.
Pour l’heure, la cause de l’incendie demeure un mystère. Bien que la maison en feu soit située non loin des bureaux du Fokontany et de la Police, cette situation était loin de faciliter la tâche des secours. Ce n’était qu’après plusieurs minutes d’attente que les fourgons des sapeurs-pompiers arrivent finalement sur place. De plus, ils se sont heurtés au problème d’accessibilité dans la zone du sinistre, la maison se trouvant en deuxième plan par rapport à l’axe principal. Ces derniers n’ont fait que parachever la tâche du fokonolona pour lutter contre le feu, du moins dans un premier temps. Les soldats du feu se sont attelés également à localiser et éteindre des braises ou des foyers de feu qui étaient encore susceptibles de s’embraser à tout moment, tandis que la Police a installé un périmètre de sécurité dans le secteur. Des témoins rapportent que des profiteurs ont cherché à voler encore le reste des mobiliers ou autres objets que les secours ont réussi à dégager de la maison en flamme.
Les locataires ont perdu une grande partie de leurs biens dans ce sinistre. C’était avec une désagréable surprise et quelques larmes de dépit qu’ils débarquent sur les lieux pour réaliser l’ampleur des dégâts.
Franck R.
Opérationnel depuis 2003. Le centre de dépistage du VIH- SIDA pour la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) s’implante auprès du Bureau municipal d’hygiène (BMH) à Isotry. Toutefois, les 4 centres de santé de base niveau 2 (CSB II) en disposent en ce moment. « 1100 personnes par mois viennent se faire dépister du VIH- SIDA auprès de ces centres. Actuellement, 111 personnes séropositives sont enregistrées dans la ville d’Antananarivo et périphéries », informe Naina Andriantsitohaina, maire de la CUA. Ces séropositifs suivent des traitements antirétroviraux.
La nouvelle organisation mise en place aux alentours du Tribunal et des bâtiments administratifs situés à Anosy a fait réagir les usagers de la route. Désormais, il est formellement interdit de stationner aux environs des infrastructures ministérielles. Une décision d’organisation et de sécurité entre autres qui déplait à beaucoup de personnes. Les visiteurs de ces institutions ne disposent plus de parking et sont contraints de stationner à des kilomètres de leur lieu de rendez-vous d’affaires entre autres. « La semaine dernière, je suis allé remettre un document important au ministère des Affaires étrangères (MAE).
La rentabilité de mise. Dans le cadre de la célébration de son bicentenaire mais aussi de la journée mondiale des douanes, la douane malagasy a lancé son plan de redressement, mardi dernier, au Carlton Anosy. Ce plan stratégique vise notamment à améliorer les activités de l’administration douanière autant sur la qualité des services que sur les recettes, et ce, d’ici les trois prochaines années. « Dès l’élaboration de ce plan l’année dernière, nous avons déjà identifié tous les moyens nécessaires à notre portée pour sa réalisation.
Une facilitation pour les contribuables. La déclaration des impôts peut désormais s’effectuer par téléphone. En effet, la Direction générale des impôts (DGI) a créé la plateforme « Hetraphone ». Une signature de convention s’est tenue, mercredi dernier, entre la Direction générale des impôts, la Direction générale du trésor, le représentant de la Banque mondiale ainsi que les trois établissements de « mobile money » à Madagascar. « Ces conventions entrent dans le cadre de l’amélioration du service rendu aux usagers prônée par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la dématérialisation.