Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure.
Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position pour présenter un candidat. Rajaonarimampianina, vu son cursus bien fourni et son parcours, un ancien Président de la République, sera l’un des mieux placés pour occuper ce poste de prestige tant convoité.
Après le Conseil des ministres « décentralisé », hier, le voyage du Président Rajoelina Andry, et des 12 membres du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Ntsay Christian, se poursuit avec la visite des grands chantiers en cours ici à Toamasina. Ils ont commencé cette visite sur le terrain en recevant officiellement les équipements nécessaires à l'installation de « parcs solaires » pour 47 Districts, répartis en 18 Régions. La cérémonie s'est déroulée au port de Toamasina. Au total, ces « parcs solaires » produiront 50 mégawatts d’électricité, qui seront tous installés. Selon le contrat avec l'entreprise où ils ont été achetés, ces panneaux bénéficient d'une « garantie » de 25 ans. Parallèlement à cela, il existe des onduleurs garantis 5 ans, ainsi que des batteries garanties 10 ans.
Lors de la réception des équipements destinés à la mise en place des fermes solaires envisagées par l’Etat, le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a annoncé l'arrivée imminente à Madagascar d'un individu clé dans le redressement de la situation énergétique du pays. Celui-ci, qui a dirigé avec succès une société similaire au Rwanda, est attendu pour prendre les rênes de la JIRAMA dès le mois de mai.
Le nom qui circule en coulisses pour ce rôle est celui de Ron Weiss, ancien PDG de Rwanda Energy Group (REG) de mai 2017 à septembre 2023. Weiss, un ingénieur israélien diplômé des universités Ben-Gourion et Technion en Israël, est reconnu pour ses compétences dans le domaine de l'électricité.
Dans son rapport annuel présenté hier depuis ses nouveaux locaux à l'immeuble ARTEC à Andohatapenaka, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a dressé un tableau préoccupant de la situation de la lutte contre la corruption à Madagascar pour l'année 2023. Malgré les efforts déployés pour renforcer les capacités du pays dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux, les signaux émis par les indicateurs internationaux révèlent une stagnation.
Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.
Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc.
En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population, Rajoelina Andry interpelait la Nation toute entière de se mobiliser d’urgence, ensemble, pour sauver le … meuble. Un appel de détresse que chaque citoyen avait bien saisi son importance et surtout son urgence. A la fin de son premier mandat et en début du deuxième, la situation critique perdure et l’appel du Chef de l’Etat sur l’urgence des actions à entreprendre tient toujours de rigueur.
Et nous de s’interroger « pourquoi ces longues attentes ? » A deux reprises nous avions eu déjà à travers nos lignes éditoriales du 17 octobre 2019 et du 17 juillet 2022 « Au four et au moulin I et II » tiré la sonnette d’alarme sur un fait fort intrigant et compromettant que le Chef de l’Etat lui-même avait soulevé en ce sens que les membres du Gouvernement, du moins certains d’entre eux, n’arrivent pas à suivre le rythme sinon la vitesse d’action voulue par le locataire d’Iavoloha. Apparemment, il se trouve au four et au moulin. Et des fois, il fallait qu’il tape sur la table pour que les choses commencent à bouger ! Triste constat ! Ne confondant nullement « vitesse » par « précipitation », le Président Rajoelina Andry déplorait la lenteur parfois même la léthargie de certains ministres dans l’exécution de leur mission.
Des entités ultra-stratégiques comme la JIRAMA ou l’OMNIS devront-t-elles attendre si longtemps d’être fixées sur la nomination respective de leur premier responsable ? Faudra-t-on marteler les limites des intérimaires pour le bon fonctionnement d’une Société donnée ! Des unités de production vitales pour l’économie nationale ne doivent point souffrir d’aucune forme attente de quelque motif que ce soit.
Certains domaines d’activité peuvent attendre mais d’autres, négatif. La nomination des secrétaires d’Etat peut attendre. En tout cas, les ministres ayant accepté de plein droit de faire partie du Gouvernement ce 16 janvier 2024 selon le portefeuille auquel ils ont postulé, sont appelés à assumer leurs responsabilités avec ou sans secrétaire d’Etat. Un pays en difficulté comme Madagasikara ne peut pas se permettre le luxe de prendre en charge une équipe gouvernementale pléthorique.
Des postes-clés pour l’intérêt majeur de la Nation ne doivent pas rester vacants aussi longtemps. Le centième jour dépassé, les membres de Gouvernement concernés par ces nominations doivent impérativement faire le nécessaire. Une latente attente qui a tendance à perdurer impactera certainement sur la relance de l’économie.
Ndrianaivo
Le Président de la République Andry Rajoelina a présidé un Conseil des ministres décentralisé à Toamasina. Les thématiques abordées durant cette réunion hebdomadaire de l'Exécutif, la première qui se tient en dehors de la Capitale depuis le début du second mandat de l'actuel Chef de l'Etat, ont été réservées à la capitale du grand port.
Cela s'est d'ailleurs vérifié dans la composition du Gouvernement ayant fait le déplacement sur place. Outre le Premier ministre, les membres du Gouvernement engagés dans les projets de développement local, ont assisté à ce Conseil des ministres décentralisé.
Les ministres présents incluaient le ministre de l'Aménagement et de la Décentralisation du territoire, le ministre de l'Industrie et du Commerce, le ministre de l'Armée, le ministre de la Sécurité publique, le ministre des Travaux publics, le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, le ministre de la Fonction publique et des Lois sociales, le ministre de l'Economie et des Finances, le ministre de la Justice, le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, le ministre de l'Énergie et des Mines, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé des nouvelles Villes et de l'Habitat.
Des solutions durables
L'objectif principal de cette réunion étant de trouver des solutions durables aux défis auxquels sont confrontés la population à Toamasina, et pour assurer une représentation adéquate, des responsables locaux ont également été invités à participer au Conseil.
Les discussions ont couvert une gamme de sujets, allant de l'infrastructure à l'économie en passant par la sécurité publique. Les décisions prises lors de ce Conseil des ministres décentralisé ont été prises sur la base des idées et les besoins exprimés par la population locale.
Notons par ailleurs que le Président Rajoelina et les membres du Gouvernement devraient visiter plusieurs grands projets prévus pour la région, notamment le projet MIAMI, la construction du boulevard Ratsimilaho, une voie rapide reliant le port de Toamasina à la RN2, ainsi que la construction d'un nouveau grand gymnase.
Dans son discours d'ouverture, le Président Rajoelina a insisté sur l'importance de respecter des délais stricts dans la réalisation de ces projets. Un deadline sera ainsi fixé pour la finalisation desdits projets.
En outre, le Président Rajoelina a annoncé que les prochains Conseils des ministres décentralisés se tiendront dans d'autres régions de Madagascar, avec des activités prévues dans les chefs-lieux de province et de région. Cette initiative vise à rapprocher le Gouvernement des citoyens et à promouvoir un développement équilibré et inclusif à l'échelle nationale.
La Rédaction
Ca y est, la course à la Chambre basse est lancée et on n’attend plus que la période des campagnes électorales. En effet, 470 candidats vont essayer d’atteindre le graal en siègeant à l’Assemblée nationale. Cependant, 163 seulement d’entre eux seront élus par la voix des urnes du 29 mai prochain. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé à la proclamation officielle de la liste des candidats très tard dans la soirée du 16 avril, et a tout de suite entamé le tirage au sort de leur rang sur le bulletin unique hier. Celui-ci a été effectué au niveau des OVEC de chaque District.
Dans tout Madagascar, l’alliance des partis au pouvoir est présente dans les 120 Districts contre seulement 79 du côté de l’Opposition (Firaisankina 64, Kolektifa 15). Cela va sans dire que la majorité à l’Assemblée nationale est d’ores et déjà acquise pour le régime actuel et qu’on ne va pas chercher à former des alliances contre nature comme cela s’est fait à une certaine époque. Une majorité écrasante est même à espérer vu que des membres de l’Opposition se sont présentés en tant qu’indépendant. Concernant cette dernière catégorie de candidats, ils se chiffrent à 244. Le reste est complété par des partis comme l’Arema, Fivoy ou le Leader Fanilo.
Des anciens et actuels ministres dans la bataille
Parmi les postulants figurent des ministres du Gouvernement actuel. Ils sont au nombre de 7 à savoir , Marie-Michelle Sahondrarimalala (ministre de l'Education nationale) dans le District de Fianarantsoa I ; Lalatiana Rakotondrazafy (ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle) à Faratsiho ; Haingo Elisabeth Fomendraza (ministre de la Population et de la Solidarité) à Ambositra ; Justin Tokely (ministre de l'Intérieur) à Sambava ; Andriamanantena Rakotoharison ( de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique) à Ampanihy ; Augustin Andriamananoro (ministre de la Communication et de la Culture) à Antananarivo I et Haja Resampa (ministre de la Jeunesse et des Sports) à Morondava. En outre, d’anciens ministres sous la direction de Ntsay Christian sont aussi en lice. On citera par exemple Bavy Angelica, Naharimamy Lucien Irmah, Volahaingo Marie Thérèse, Hajo Andrianainarivelo, Jean Bosco Rivotiana, Dr Raymond, Tinoka Roberto, Jerry Hatefindraza, Soloniaina Andriamanampisoa, Princia Soafilira, Tianarivelo Razafimahefa et Sophie Ratsiraka.
Les femmes encore minoritaires
La gent féminine, bien qu’encore minoritaire (72 contre 398 hommes), soit 15,3 %. Cette faible participation indique que les femmes n’osent pas encore s’investir massivement dans un rôle politique majeur. Cependant, il est à noter qu’elles sont bien représentées au sein de l’IRD. Côté benjamin de ces législatives, il faut aller à Toliara II avec la candidature de Resambany Alain Désiré : un jeune qui n’a pas froid aux yeux.
Une inégalité de représentation a été aussi observée. Ainsi, trois Districts, Sambava, Lalangina et Tsaratanàna n’ont qu’un seul candidat (tous de l’IRD) et des Districts comme Vangaindrano ou Ivohibe, ou Morafenobe ont respectivement 9, 8 et sxxx
Avec 470 candidats, les électeurs ont donc l’embarras du choix, il ne reste plus qu’à aller voter massivement et faire valoir son droit de vote.
Nikki Razaf
Hier, les 4 individus impliqués dans la sanglante attaque armée, ayant visé un couple âgé domicilié à Antanimora, croupissent en prison, du moins provisoirement. L'un d'eux n'est autre que le fils du chauffeur de service des victimes. Les éléments de la BC4 les ont arrêtés depuis un piège tendu. Nous reviendrons encore sur le détail. En revanche, le chauffeur n'a pas été trempé dans cette affaire, selon une source policière.
Lors de leur effraction chez ces époux, le 7 avril dernier, les quatre bandits armés les ont dépossédés de leur voiture, d'une somme de 4,5 millions ariary, de leur panoplie de bijoux, de leur téléviseur, d'une tablette et de deux téléphones non sans que les assaillants n'aient brutalisé les victimes qui furent gravement blessées. Les faits. Fûtés, les bandits ont sonné à la porte. Dès que le chef de famille leur a ouvert, il a aussitôt été menacé et sommé de donner tout l'argent liquide en sa possession. Pendant cela, les malfaiteurs ont pris violemment à parti les locataires complètement à leur merci. Les assaillants ont pu alors s'emparer à loisir les objets de valeur convoités, avant de fuir à bord de la voiture appartenant aux victimes. Un peu plus tard, ces dernières ont porté plainte pour vol et agression auprès de la Police.
Grâce donc à l'enquête menée par les fins limiers de la brigade criminelle ou BC4, mais surtout aussi leur propre stupidité, les bandits tombaient, les uns après les autres, dans le filet des Forces de l'ordre. C'était le cas de l'un d'eux. Il fut arrêté par la brigade criminelle après une réquisition téléphonique, le 11 avril dernier, à Andravoahangy. L'arrestation de ce suspect a ensuite permis d'interpeller les trois autres larrons à Ankadifotsy. Déférés au Parquet le 15 avril dernier, tous les quatre furent finalement placés sous mandat de dépôt, hier.
Franck R.
Du pain sur la planche pour les responsables. Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) se trouve actuellement dans un état de dégradation avancé. Cette situation perdure depuis quelques années, notamment faute de ressources adéquates pour assurer sa gestion. Les animaux y sont mal nourris et les infrastructures non entretenues. L’on remarque également de nombreuses cages vides, notamment dans le vivarium. « Une nouvelle gérance a été mise en place pour faire face à la détérioration du parc. En quelques semaines, nous avons entrepris divers travaux de rénovation, notamment pour les signalisations, la façade principale ou encore le redressement des murs détruits par les arbres tombés. A cela s’ajoutent les actions de débroussaillage et d’assainissement ou encore l’amélioration des services et prestations du personnel », informe Rokiman Letsara, directeur du PBZT.
L’on a également constaté la réhabilitation des pistes et circuits dans l’enceinte du parc. Toutefois, les travaux de rénovation sont à renforcer, surtout pour les cages et pour l’enrichissement des espèces. « La mise en œuvre des travaux d’entretien des infrastructures dépend des moyens financiers à notre disposition et des ressources qui nous seront allouées. Il en est de même pour l’enrichissement des espèces. De plus, certaines mesures techniques restent non faisables en cette saison vers l’hiver. La capture des animaux sauvages en fait partie », précise le directeur.
Déception des visiteurs
Les nombreuses cages vides dans le parc, entre autres dans le Vivarium, se font remarquer par les visiteurs. « Lors de notre dernière visite au mois de mai 2023, des espèces de reptile se trouvaient encore dans le vivarium du PBZT. Mais ils n’y sont plus et n’ont pas été remplacés, vu que leurs gites sont vides. Il en est de même pour les cages des lémuriens et l’espace des chameaux. Apparemment, les animaux du parc disparaissent petit à petit. Ceux qui sont vivants se trouvent dans de piteux état et semblent mourants », se désole Domoina Caroline, parmi les visiteurs du parc le week-end dernier. « J’étais impatient à l’idée de visiter ce parc dans la ville d’Antananarivo. Mais mon enthousiasme s’est aussitôt transformé en tristesse, surtout en voyant l’état des infrastructures et les animaux dans l’agonie. Je m’attendais à tout sauf à une telle déception pour ma première visite de ce site », témoigne Anthonio L., un jeune français en séjour à Madagascar depuis une semaine.
Comme eux, nombreux visiteurs du PBZT se plaignent de la dégradation du parc et sollicitent des mesures urgentes de la part des autorités compétentes. D’ailleurs, de nombreux chercheurs et scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme depuis l’année dernière à ce sujet. L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique y a fait une descente inopinée en janvier dernier afin d’identifier des mesures immédiates de redressement. La nomination d’un nouveau directeur du parc en fait partie, quelques semaines plus tard. Mais les défis restent considérables afin que le PBZT retrouve son image d’avant, c’est-à-dire un véritable lieu de distraction, un site de conservation de la faune et flore de Madagascar ainsi qu’un site de recherche…
P.R.