La production de riz est fortement touchée par le passage de la forte tempête tropicale Alvaro. A la date du 4 janvier 2024 à 16h 30, 3.120 hectares de rizières sont inondées et une autre superficie de 3 hectares est ensablée. D’ailleurs, la population dans les Régions concernées souffre déjà d’une malnutrition. Et le passage dudit cyclone ne fait qu’empirer leur situation. De plus, le bilan s’alourdit si l’on tient compte des derniers chiffres émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), faisant état de 10 personnes décédées. Six parmi les victimes ont été enregistrées dans la Région de Fitovinany, dont 3 enfants, 2 hommes et une femme âgée de 79 ans. Les quatre autres décès ont été recensés dans la Région de Menabe, dont 3 hommes et un enfant. La majorité d’entre eux sont décédés dans un naufrage de barque, comme le cas de la septuagénaire.
Une mésentente entre les membres du bureau. Selon le vice-président de l’Union des coopératives de transport urbain (UCTU), Rakotonirina Jean Louis Emille, il n’a pas signé l’ordre du jour concernant une hausse des frais de transport à 800 ariary pour les lignes exerçant dans la Commune urbaine d’Antananarivo. Hier, dans une interview téléphonique, il a annoncé ne pas avoir été au courant de cet ordre du jour. « C'est moi-même qui a convoqué cette assemblée générale et signé l’ordre du jour du 9 janvier prochain, mais je ne suis pas au courant de cette éventuelle hausse des frais », dixit-il. D’ailleurs, la hausse des frais de transport n’est pas encore dans son programme.
En attendant … ! La nouvelle équipe gouvernementale. Le discours de vœux du Nouvel an du Président de la République. Et les surprises agréables ou désolantes de 2024.
An de grâce ! Revisitons les bonnes mœurs des temps immémoriaux qui, par la force des années, se perdent en conjecture. En occident, jusqu’au XIVème siècle, il fut d’usage de célébrer le Nouvel an, le 25 décembre, jour de la naissance de l’Enfant Jésus. On se congratule ! On se félicite. Et on se souhaite. Ainsi, l’An de grâce se fête en liesse dans la famille, en église et dans la communauté ! Au XVI ème siècle, avec l’adoption de nouvelles dates selon le calendrier grégorien, on décale la date du Nouvel an vers le premier janvier. Et les traditions de l’An de grâce disparaissent au fil des ans.
Des perspectives de croissance ambitieuses pour 2024. Madagascar a enregistré l'exportation de 824 000 tonnes de produits minéraux au cours des onze premiers mois de 2023, marquant une valeur totale de 1 428 milliards d'ariary, selon les données de la Direction générale des douanes. Les mois d'avril et d'août ont été les plus fructueux, avec des exportations respectives de 107 100 tonnes et 118 700 tonnes. Ce secteur se positionne en tête des exportations, dépassant les "céréales, épices, fruits et légumes ainsi que les produits textiles". Au cours de la dernière décennie, le volume des produits minéraux exportés par Madagascar a connu des variations significatives, passant de 781 900 tonnes en 2013 à 867 600 tonnes en 2022, avec des hauts et des bas intermédiaires.
L’affaire du vol de terrain à Isahafa à Anosy- Avaratra, dans le nord de la Capitale, est passée devant la Justice. Une ancienne directrice au niveau du ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers ainsi qu’un responsable politique du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) ont été déférés au Parquet du Pôle anti-corruption Antananarivo, hier. A l’issue de leur audition devant le juge, les deux individus ont été placés en détention provisoire à la maison centrale d’Antanimora, selon nos informations. Ils sont poursuivis pour trafic d’influence et abus de fonction.
Jamais deux sans trois. Christian Ntsay est reconduit à Mahazoarivo. Son nom a été retenu par le Président de la République sur la liste de noms qui lui ont été proposés par les députés de la majorité, conformément aux dispositions constitutionnelles.
Cela fait ainsi trois fois consécutivement que le Premier ministre Christian Ntsay aura déposé sa démission et autant de fois qu’il sera reconduit à ce poste prestigieux. Trois, comme le numéro du candidat Andry Rajoelina lors de l’élection présidentielle et comme le nombre de piliers sur lesquels le Président Andry Rajoelina compte s’appuyer pour son second mandat à la tête du pays.
La transparence, l’intégrité et la compétence. Tels sont les critères jugés essentiels par le Président de la République pour intégrer le prochain Gouvernement.
Dans son allocution hier à Iavoloha, le Président de la République a en effet également touché mot de la formation du prochain Gouvernement. Il a ainsi annoncé le lancement imminent du processus de nomination des ministres. Cette étape débutera ce vendredi avec le Premier ministre à la tête de la sélection des futurs membres du Gouvernement. Durant son bref discours, le Chef de l’Etat a souligné l’ampleur des responsabilités qui pèsent sur les épaules des ministres à venir. Il a donc insisté sur la nécessité de choisir des individus prêts à travailler ardemment pour le peuple, motivés par l’intérêt supérieur du pays et de la majorité.
La formation du Gouvernement tarde. Quoiqu’on dise, on sent une certaine difficulté quelque part. De tradition d’ailleurs, le nouveau Gouvernement est nommé sitôt après la cérémonie d’investiture du nouveau Chef de l’Etat élu. En 2019, après que le Premier ministre a déposé sa démission, lui et son Gouvernement, le nouveau Chef de la magistrature suprême nomme la nouvelle équipe gouvernementale avec son chef, le Premier ministre.
Le locataire du Palais, le seul maître à bord, prend son temps. Nul n’est pas sans savoir que Rajoelina Andry, le Président de la République, rejette toute forme de pression d’où qu’elle vienne, de la part de qui ce soit. N’empêche que, même si on ne l’avoue pas publiquement, le maître des céans, ressent une certaine gêne. Et cela pour nombre de facteurs.
L’embarras du choix. L’appel du Président élu pour resserrer le rang autour de lui afin de consolider l’unité nationale et en même temps renforcer la lutte pour redresser le pays au plus vite a trouvé de larges échos. Un élan de solidarité nationale prend forme. Une pléiade de personnalités de divers horizons et de multiples compétences fait front autour du candidat n° 3. D’autres ont rejoint et grossi les rangs plus tard le camp Orange. Apparemment, un geste national qui dénote un aspect positif. Mais, dans toute médaille, il y a toujours la face cachée sinon le revers. La démultiplication du nombre des soutiens augmente en simultané, l’effectif des postulants aux postes juteux de l’Etat dont entre autres les fauteuils de ministres qui pour la plupart ont des compétences à … vendre. Et le locataire d’Iavoloha, le seul décideur, a l’embarras du choix !
Le Premier ministre. Le Président Rajoelina a du pain sur la planche. Il convie la majorité de lui soumettre trois noms. Une tradition républicaine à laquelle le Chef de l’Etat semble privilégier. Mais la vraie question et qui fait du poids dans le choix réside en ce sens « Rajoelina va-t-il se débarrasser du service de Ntsay ? » Après les cinq longues années de loyauté du Premier ministre, oserait-il démettre celui avec qui il a pu présider sans anicroche majeur ? A moins que Ntsay, lui-même, veuille prendre le large, ce serait difficile et délicat pour Rajoelina de s’aventurer vers des illustres inconnus !
Groupe de pression. En dépit du refus du Président réélu de se soumettre au caprice de lobbying quelle que soit sa forme, il ne peut pas se défaire facilement des actions des groupes d’intérêt ou d’influence à l’intérieur de sa majorité aussi bien en externe. On se rappelle bien du retard pris sur la nomination du premier Gouvernement du Président Rajaonarimampianina après son investiture en 2014. Le Président Rajoelina a fort à faire pour déjouer les pièges. Mais, il faut se rendre à l’évidence que l’accouchement est délicat. Ne pas reconnaître la délicatesse de l’enjeu du nouveau Gouvernement fait preuve de manque de discernement.
Toutefois, les expériences techniques et professionnelles acquises durant ces longues années d’exercice de pouvoir, de 2009 à nos jours sans compter le nombre des années passées à la Mairie de la Capitale, offrent à Rajoelina les compétences voire des astuces pour sortir indemne du labyrinthe de Dédale.
En dépit de la délicatesse, le régime accouchera en temps voulu.
Ndrianaivo
«(…) Je ne te condamne pas non plus : va et ne pèche plus ». Ce fut par ce 11ème verset de l’apôtre Jean, dans son chapitre 8, que les Evêques de l’église catholique de Madagascar ont débuté leur message de vœux pour la nouvelle année. Les prélats ont saisi cette occasion pour rassurer les fidèles de l’EKAR suite à la polémique sur l’homosexualité. Pour rappel, tout a commencé suite au message du Vatican signé par le Pape François, le 18 décembre 2023. D’emblée, les Evêques affirment de manière catégorique que « l’Eglise catholique de Madagascar ne bénira jamais l’union des couples de personnes de même sexe. Cela n’a jamais fait partie des enseignements de l’Eglise ni du message du Pape ». Une déclaration qui semble vouloir balayer d’un revers de main toutes polémiques liées à ce fameux message du Pape.
Les Evêques attirent l’attention des fidèles par rapport au véritable esprit du message envoyé par le Souverain pontife. Ainsi, le message est porté sur le pardon, l’ouverture, la proximité de l’Eglise avec les fidèles, la non exclusion qui vont dans le synode sur une église accompagnatrice et non une approbation de l’union des personnes homosexuelles. « La partie importante du message est basée sur la bénédiction et les circonstances de sa prononciation dans les actes pastorales de l’Eglise », selon les précisions. Il y a donc une distinction à faire entre la bénédiction lors d’un sacrement qui est conditionnée par plusieurs critères et la bénédiction en dehors du sacrement, c'est-à-dire accordée à tous les fidèles qui souhaitent le recevoir.
Halte à l’exclusion
Ainsi, concernant les bénédictions en dehors du sacrement – le sacrement du mariage en l’occurrence – tous les couples, même ceux qui vivent en contradiction avec les règles de l’église peuvent les recevoir comme les couples non mariés, les couples divorcés, ou les couples homosexuels sans pour autant valoir une approbation de leur mode de vie ou leur mode d’union. C’est donc en tant que simples chrétiens, en quête de grâce divine que les couples précités peuvent recevoir la bénédiction et ce, afin de les encourager à se repentir et à se détacher de la voie du péché.
Les Evêques ne manquent pas d’insister sur le fait que les principes du mariage chrétien n’ont nullement changé, notamment basé sur l’union d’une femme et d’un homme. L’EKAR exclut ainsi toute ambigüité sur une éventuelle bénédiction de l’union des personnes de même sexe.
Ainsi, les Evêques appellent les fidèles catholiques à ne pas réagir de façon démesurée face aux critiques contre les enseignements prêchés par l’Eglise et à approfondir davantage les bases de la foi. Enfin, ils encouragent tout un chacun à ne pas adopter un comportement d’exclusion mais, au contraire, favoriser le vivre ensemble.
La Rédaction