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Une tornade accompagnée d’un violent orage s'est abattu sur ville d'Ikongo, vers 18h15, dimanche dernier. Pendant une heure, une pluie diluvienne, suivie de coups de vent sinon de violentes rafales, s'est abattue sur la ville. Le déchaînement des éléments était tel qu'il a occasionné des pertes en vie humaine soit dix morts, selon un député de la région. Bien entendu, il ne s'agit pas d'un bilan officiel car les différentes sources ont chacune leurs propres statistiques. Aussi, le correspondant local de la Radio nationale (RNM) parle de six morts, enfin le BNGRC de trois morts. "Ces victimes auraient été emportées par les torrents. Et c'est le chef District qui m'en a informé", déclare le Général Ellack Olivier du BNGRC.
D'après un recoupement, le corps sans vie d'un employé des Impôts a été retrouvé sur les rives d'une rivière après que les eaux de celle-ci l'ont happé et entrainé jusqu'à cet endroit d'Ambatoharanana.
Le cas d'une mère de famille d'Ambodisahamaloto, serait l'un des plus tristes d'entre tous. Elle fut tuée dans un éboulement ainsi que ses trois progénitures.
Mais il n'y a pas que les victimes tuées. Une vingtaine d'autres personnes ont été blessées. Elles ont été évacuées à l'hôpital. Quant aux dégâts matériels, ils sont d'une ampleur sans précédent, autant parler d'une ville dévastée et enclavée. Au moins 5 habitations se sont écroulées, faisant une vingtaine de sinistrés. "La nôtre est bâtie sur les bords d'un fleuve. Mais avec le déluge, le niveau de ses eaux était monté à une vitesse incroyable, engloutissant la maison jusque dans sa fondation. C'est cela qui a provoqué son effondrement. J'ai réussi à sauver ma femme de la noyade lorsque les torrents l'ont brusquement entraînée vers le fond", raconte un chef de famille d'une Commune des environs d'Ikongo.
Les routes sont submergées et les éboulis ne se comptent plus, sans parler des arbres déracinés ou encore des milliers d'hectares de rizières sous les eaux.
Les infrastructures de la ville, déjà malmenées et fragilisées par le récent passage du cyclone Alvaro, il y a à peine quelques jours de cela, ont toutes cédé. Cela expliquerait l'ampleur des désastres. Le prince d'Ikongo lance un appel de détresse à l'endroit du pouvoir en place et les généreux donateurs pour qu'ils viennent en aide aux habitants de plusieurs Communes d'Ikongo touchées par les intempéries de dimanche dernier. Sur place, l'heure est encore au sauvetage mais aussi à la décompte des victimes, enfin à l'inventaire des constructions dévastées par ce violent orage.
Franck R.


Fierté de la Police nationale. L’inspectrice de police Sophie Ranjaharimalala Raharinoely va intégrer le centre d’entraînement du FBI (« Federal Bureau of Investigation »), aux Etats-Unis. Elle rejoindra 260 autres agents des Forces de l'ordre, venus des Etats-Unis et du monde entier, pour suivre une formation mentalement et physiquement stimulante, couvrant divers domaines tels que le leadership, la science du comportement, l'instruction sur les armes à feu et une course d'obstacles éprouvante. Le stage se déroulera au prestigieux « FBI National Academy Program » à Quantico en Virginie, qui est le premier centre d'entraînement des Forces de l'ordre aux Etats-Unis. Cette opportunité vise à renforcer les normes d'application de la loi, les connaissances et la coopération mondiale, tout en améliorant l'administration de la Justice dans les départements de police et les agences à Madagascar.
La sélection de l'inspectrice Raharinoely témoigne de ses qualités exceptionnelles de leadership, démontrées lors du programme « YALI Mandela Washington Fellowship 2022 », où elle a acquis une expérience précieuse en matière de relations entre la Police et la communauté, de contrôle civil du service de police et de promotion du leadership des femmes dans le domaine de l'application de la loi au sein du service de police de Philadelphie. Cette étape au sein du camp de Quantico est une véritable aubaine. Cela permet d’améliorer la qualité du travail en tant qu’inspecteur, mais aussi de découvrir plusieurs approches afin de mener une enquête et de dénouer un crime. Les échanges entre pays sont toujours bénéfiques en comparant les méthodes utilisées dans l’objectif de protéger les victimes et de punir les criminels.
Avant son départ pour les Etats-Unis, l'ambassadrice américaine à Madagascar, Claire Annette  Pierangelo, lui a personnellement adressé ses félicitations et lui a souhaité beaucoup de succès dans ce programme prestigieux.
Nikki Razaf

Depuis le 4 janvier, les jardins du Musée de la Photo sis à Andohalo ont ouvert au grand public l’exposition intitulée « Lutteurs bara ». Il s’agit d’une extension de l’exposition « Voyage au pays bara et vezo ». Les passionnés de ce sport et les férus d’œuvres d’art sont invités à contempler les photographies réalisées par Jacques Faublée, ethnologue (1912-2003). Cette exposition revisite les pratiquants de ce sport traditionnel à travers une série de photographies portant un regard intime sur cette pratique ancestrale.
« Lutteurs bara » est une installation composée de 15 photographies de lutteurs. Avec ses photographies en noir et blanc, l’artiste avait réalisé une série de portraits de lutteurs positionnés face à face, en préparation au combat ou encore en phase d’entrainement. Pour les scènes de combat, les lutteurs sont saisis dans des poses classiques suspendues dans le temps, inscrivant les corps dans une gestuelle appartenant au vocabulaire de l’épopée héroïque. Les clichés avaient été pris entre 1938 et 1965, une période fertile durant laquelle l’ethnologue avait effectué plusieurs missions à Madagascar.
Sur toute l’île, la lutte est pratiquée de la même manière, sous réserve de quelques variations régionales. Deux jeunes hommes s'affrontent à mains nues pour montrer publiquement leur force physique. L’objectif pourrait consister à séduire une future dulcinée, mais surtout de prouver que ces athlètes sont capables de protéger leur famille et leurs biens. C’est aussi l’occasion de défendre la fierté et l'honneur du lignage. Chez certaines ethnies du sud de Madagascar (Bara, Antandroy et Mahafaly), on appelle ce jeu « Ringa ». Tandis que chez les Vezo, il porte le nom de « Doranga ». La lutte se pratique à l’occasion de cérémonies festives et se présente comme une célébration de la virilité masculine. A titre de rappel, les photographies utilisées dans cette exposition proviennent des archives du Musée d'ethnographie de Genève (MEG), en Suisse.
Si.R

Naïma Meralli-Ballou Ismaël, créatrice de la marque de chocolat Sambika, se profile comme la Willy Wonka malagasy. Après ses débuts dans la communication aux côtés du chef pâtissier Christophe Michalak, elle décide de revenir à Madagascar pour répondre à un besoin spécifique : l'absence d'une offre développée en pâtisserie dans le pays. En 2013, elle fonde la pâtisserie Dité située dans l’enceinte de La City Ivandry et qui connaît un succès rapide. Celle-ci propose des menus originaux tout aussi variés que savoureux.
Face aux défis de la pandémie de Covid-19 en 2020, elle recentre son activité sur la partie « traiteur » et se lance dans la création de chocolats haut de gamme avec la marque. Celle-ci propose une gamme variée, mettant en avant le savoir-faire malagasy avec des alliances originales, comme le chocolat noir 63 % caramel gingembre ou noir 70 % « Pure dark » noix de coco grillé. Les fèves de cacao proviennent de la vallée de la rivière Sambirano, d'où le nom de la marque. Avec 15 employés et un chiffre d'affaires de 360.000 euros par an pour « Dité Traiteur » et 7 employés pour Sambika avec un chiffre d'affaires de 100.000 euros, Naïma Meralli-Ballou Ismaël a su créer des produits haut de gamme qui brillent au-delà des frontières de Madagascar. Les chocolats Sambiky sont disponibles à la City, mais également dans les grandes surfaces et des revendeurs comme Bread Mafan'. Ces produits sont aussi présents dans  les villes de Nosy be, Antsiranana et dans la sous-douane de l’aéroport d’Ivato.
L'exportation est en ligne de mire, et le soutien du Président Andry Rajoelina confirme la reconnaissance de son entreprise. Cette entrepreneuse démontre non seulement son talent dans l'univers de la pâtisserie et du chocolat, mais elle valorise également le potentiel local, en proposant des produits de qualité supérieure, tout en contribuant au développement économique de sa communauté.
Carinah M.



Deux affaires sensibles suscitent des interrogations. Un appel implicite est lancé à la Justice pour partager des éclaircissements indispensables. Les affaires du "riz avarié" à Mahajanga et du vol de terrains à Isahafa Anosy Avaratra ont créé un climat nécessitant une réponse claire de la part de l'autorité judiciaire.
L'affaire du "riz avarié" à Mahajanga soulève des questions sur la sélectivité des actions judiciaires. Alors que plusieurs signataires, dont un gouverneur et des députés, sont mentionnés dans un document circulant sur les réseaux sociaux, seul le préfet de Mahajanga se trouve derrière les barreaux. Cette disparité suscite des suspicions et alimente des rumeurs voire déstabilise la population. Qu’est-ce que le préfet a fait de plus et qui fait qu’il soit aujourd’hui dans les geôles ? La mise en détention préventive de la directrice régionale du commerce de Boeny, qui ne figure pas parmi les signataires du document, ajoute une dimension intrigante à l'affaire. Des informations officielles transparentes sont cruciales pour dissiper les doutes et assurer la confiance du public.
L'affaire du vol de terrains à Isahafa Anosy Avaratra soulève également des préoccupations. Des questions subsistent quant à la libération rapide d'un prévenu après son placement en détention préventive à la suite de son audition. La rapidité de cette libération soulève aussi des interrogations légitimes sur le processus judiciaire. Ces deux affaires démontrent la nécessité d'une communication transparente de la part de la justice. En d'autres lieux, les procureurs se présentent à la presse pour éclairer le public sur les grandes affaires. Bien que cette pratique ne soit pas encore établie dans nos coutumes, il est temps d'adopter cette approche pour renforcer la confiance envers le système judiciaire. La transparence et la communication ouverte de la part de la justice sont cruciales pour établir la confiance du public et dissiper les suspicions qui planent sur ces affaires. Il est dans l'intérêt de tous que la lumière soit faite sur ces questions, afin que la justice puisse réellement être le pilier d'une société équitable.

La Rédaction

Actu-brèves

Publié le lundi, 08 janvier 2024




3 jours de grève pour les pompiers de la ville du port. Les soldats du feu ont décidé de ne plus faire aucune intervention d’urgence dans la Commune urbaine de Toamasina. Selon eux, le non-paiement des arriérés de plus de 15 mois en est la cause. En effet, sur la banderole, brandie hier, on peut lire  « nous revendiquons le paiement de 15 mois de prime et la restauration de la prime de risque et de salissure ». Ainsi, il n’y aura pas de véhicules mobilisés pour les interventions avant le dénouement de leur situation. Un ultimatum de 72 h lancé aux responsables. Malgré le court arrêt du service des pompiers, cette décision aura sûrement des répercussions sur le quotidien des tamataviens, surtout en cette saison des pluies pendant laquelle les chutes d’arbres, de poteaux électriques et les noyades sont fréquentes. La situation devrait être vite résolue car des vies sont en jeu.


3 containers de riz avarié découverts à Toamasina. L’affaire sur le riz pourri transformé à la vente de Mahajanga n’est pas encore résolue qu’un autre cas similaire a été révélé à Toamasina. En effet, la Gendarmerie, de par des informations anonymes, a découvert l’existence de 3 containers de riz avarié en passe d’être transformé sur place. Les Forces de l’ordre ont fait la saisie de la marchandise douteuse au sein de l’entrepôt de la société Sambatra, localisée à Antanandava. Une enquête a été ouverte. Les gendarmes ont assuré que toute la lumière sur les personnes impliquées, de près ou de loin, dans cette affaire sera faite.


Décès d’Alban Ramiandrisoa Ratsivalaka, le monde de la bande dessinée en deuil. Le talentueux illustrateur BD est décédé dimanche dernier. Parmi ses œuvres les plus connues du grand public figurent les mini histoires dans le magazine Vintsy narrant des aventures qui visent à respecter l’environnement et la nature. Le logo de l’émission pour enfants « Tsora-bitsika » porte aussi l’empreinte de son talent. Ancien membre du conseil d’administration de l’Office malgache des droits d’auteur (OMDA), Alban a aussi porté haut les couleurs de la bande dessinée malgache. Il était membre du jury pour le collectif "Aventures dans l’Océan Indien" et fonde l’association « Soimanga » à la fin des années 80, période de l’Age d’or du secteur. Le studio de dessin Soimanga publie plus tard de petits bijoux comme « Vato ambany rihana ».

De la rigueur extrême !

Publié le lundi, 08 janvier 2024



De la sévérité absolue ! De la fermeté totale ! Bref, de la rigueur extrême ! En ce début du Nouvel an 2024, les mots manquent pour exprimer les vœux intimes que tout le monde ressent tout haut. Mais que certains craignent tout bas. Afin de moraliser la vie publique, plus précisément l’Administration, le rouleau compresseur de l’Etat démarre et sévit sans complaisance ni autre distinction ou autre forme de considération.
La directrice régionale du Commerce de Mahajanga et le préfet de Boeny ont été placés en mandat de dépôt à Antanimora. Une directrice centrale au sein du département de l’Aménagement du territoire et un cadre du parti au pouvoir aux arrêts à Antanimora. Une directrice à la Présidence mise à la porte. Et la liste risque de ne pas s’arrêter là ! Elle ne concerne pas uniquement la gent féminine, tout fauteur de crime y passe.
A Mahajanga, le scandale de détournement des produits avariés (riz) pour être reconditionnés et livrés à d’autres usages publics éclabousse le représentant régional du MICC. De même, le représentant de l’Etat au niveau de la Région à savoir le préfet. Deux hauts responsables régionaux reconnus coupables sinon retenus par les juges du Pôle anti-corruption (PAC) pour être responsables du scandale de détournement se voient mis en détention provisoire à Antanimora. Du riz avarié de 50 conteneurs, impropre à la consommation humaine ou animale, confisqué dans les locaux de l’ex-SOTEMA en 2017, au centre de la Ville des Fleurs, qu’ils ont en collusion avec des opérateurs malfamés, détourné pour être reconditionné évidemment  et destiné à d’autres usages. Un acte formellement réprimé par la loi dans tous les sens.
A Isahafa (Anosy Avaratra), une directrice de ministère et un cadre du TGV, impétrés dans une affaire de vol de terrain, de trafic d’influence et de faux et d’usage de faux, désavoués publiquement par leurs instances supérieures respectives sont jetés en prison à Antanimora. Etant enclins à des pratiques frauduleuses suivies de corruption et croyant toujours à la faveur de l’impunité et protégés sous le parapluie du régime ou du parti au pouvoir, des individus de cet acabit se livrent à des actes archi-condamnables pour ne le dire abominables.
La Police britannique procédait à Londres à l’arrestation de la directrice de cabinet de la Présidence Mme Voos. Elle est accusée avec un autre de trafic d’influence, d’acte de corruption. Illico, Madame est virée de son poste et ce en attendant son procès. Elle, aussi désavouée par son patron, le Chef de l’Etat, connut le sort que les deux sus-mentionnées.
D’autres actions témoignant la détermination des dirigeants à lutter sans merci contre le laxisme et l’anarchie avec en toile de fond la corruption et l’impunité se mettent en route. La traque des auteurs de remblaiements illicites dans les plaines de Betsimitatatra, aux environs de By-pass par l’APIPA illustre la bataille sans complaisance contre toutes formes de délinquance ou de crimes organisés liés aux actes de détournements, de corruptions, …
Les hauts dirigeants du régime envoient de la sorte un message clair et net à ceux ou celles qui veulent l’entendre que le principe « tolérance zéro » entre en vigueur.
Toutefois, il convient de rappeler que la consigne relative à la rigueur extrême doit être appliquée à tous sans exception.
Ndrianaivo


La Une du 08/01/24

Publié le dimanche, 07 janvier 2024

Sur les 14 joueurs convoqués dans l’équipe nationale Ankoay de Madagascar en vue de la qualification à l’AfroBasket men 2025 qui se déroulera au Palais des sports de Mahamasina du 15 au 19 janvier prochain, 10 joueurs sont en conclave au complexe sportif de la CNaPS à Vontovorona depuis hier. Cette phase se disputera entre trois pays, à savoir le Djibouti, Madagascar et un pays qualifié de la zone 5 pour espérer accéder aux éliminatoires de l’AfroBasket 2025 et y rejoindre le groupe D où il y a la Côte d’Ivoire, l’Egypte et la République Centrafricaine.

Après quatre mois d'un semblant d'accalmie, de nombreux propriétaires de voiture et de moto se plaignent de dommages, parfois graves, sur le moteur à cause d'une utilisation d'essence frelatée et distribuée par un réseau de trafiquants à Toamasina, selon une source d'information locale. Les trafiquants font mélanger l'essence ordinaire à du pétrole, qui serait revendue à un prix habituel. Les ravages sur la mécanique sont probants : les injecteurs et autres carburateurs en souffrent et sont par la suite complètement devenus hors d'usage ! Les pertes sont énormes pour les victimes. Elles sont actuellement sorties de leurs gonds pour dénoncer les agissements de ce réseau. "Ma moto est perdue. Il ne faut plus que cette affaire soit passée sous silence. Et je n'admettrai pas que les préjudices restent impunis", déclare récemment un habitant de Toamasina.

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Editorial

  • A la portée
    Le schéma de la victoire de la candidate n° 7, porte-flambeau du régime Orange aux communales et municipales du 11 décembre d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, se dessine à l’horizon. Une victoire à la portée de main en faveur de la seule femme en lice et une logique de l’échec aux autres notamment les deux supposés challengers à savoir le candidat n° 2, Tahiana Razafinjoelina, et celui du n° 4 Tojo Ravalomanana face à Harilala Ramanantsoa, la … candidate du pouvoir.

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