Il fallait s’y attendre. Les prévisionnistes météo annoncent une fête de fin d’année et du Nouvel an arrosée. En fait, les pluies qui étaient au rendez-vous depuis la fin de semaine dernière vont s’enchaîner jusqu’au 1er janvier, selon les prévisions. « Les conditions météorologiques seront favorables aux averses orageuses jusqu’au milieu de la semaine. Elles s’affaibliront progressivement à partir de jeudi 2 janvier 2025 », avancent les prévisionnistes. « Des averses isolées localement orageuses seront prévues sur la partie Nord-ouest et Ouest de Madagascar.
Qu’il pleuve ou non, le quartier d’Andravoahangy allant jusqu'à Mahavoky sont toujours sous les eaux, sans parler des odeurs nauséabondes. Depuis belle lurette, cette partie de la ville où plusieurs gargotiers et vendeurs de friperies exercent est toujours inondée. Les causes sont nombreuses, parfois les tuyaux abîmés de la JIRAMA ou des pluies diluviennes. Mais le plus souvent, tout cela est dû l’obstruction des canaux d’évacuation d’eau. L’eau ne se retire que plusieurs jours après la pluie à cause du mauvais fonctionnement de ces canaux.
L’année 2024 touche à sa fin.
La course folle de la Terre autour de l’astre central du système solaire, monde de la Galaxie au sein de la Voie lactée durant les 365 jours termine son parcours. Partie du Premier janvier 2024 à zéro heure, la rotation universelle atteint son point de départ ce jour 31 décembre à minuit.
Evidemment, ce n’est pas la fin du monde ! Notre planète continue à tourner autour du soleil en tournant sur elle-même. C’est la Révolution de 365 jours qui prend fin ce jour et une autre reprend le relais.
En marche, le Fonds d’accélération pour les infrastructures d’Africa50 (IAF) a franchi une étape importante en obtenant de nouvelles promesses d’investissement de la part de la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) et du groupe Axian. Cet engagement a été officialisé lors des « Africa Investment Forum Market Days » qui se sont tenus à Rabat (Maroc), marquant ainsi un tournant dans le processus de mobilisation de capitaux visant à réduire le déficit en matière d’infrastructures en Afrique.
Le compte à rebours jusqu'à la nuit de la Saint Sylvestre a déjà commencé, et avec lui, l'anticipation grandissante de l'un des événements les plus attendus de l'année : la 5e édition de « Golden Hour, Black Edition ». Organisé par Eventia et la station Rdj, cet événement promet d'être mémorable, réunissant convivialité, élégance et festivités. La soirée se déroulera à partir de 20h à la salle plénière du Centre de conférence international (CCI), Ivato, qui sera soigneusement aménagée pour accueillir une grande fête.
L’expression « criminels en cols blancs » désigne les délinquants issus des élites sociales, usant de leur position privilégiée pour commettre des crimes non violents mais d’une ampleur considérable. Ces individus, bien souvent intouchables, exploitent
leurs réseaux et leur influence pour s’enrichir illicitement ou détourner les ressources publiques. Madagascar n’échappe pas à cette réalité. L’année 2024 a vu plusieurs figures de ce type exposées et traduites en justice.
Parmi les scandales ayant marqué ces dernières semaines, deux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères se sont retrouvés au cœur d’une tentative avortée de trafic de 53,7 kg d’or. Ces hauts cadres, soupçonnés d’avoir minutieusement planifié l’exfiltration illégale de cette cargaison précieuse, ont été placés en détention provisoire. Leur complice présumé, chef de service dans la même institution, demeure introuvable.
Le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, s'adressera à la Nation le soir du 31 décembre 2024, pour son traditionnel discours de fin d'année. Diffusé sur les médias publics et la page officielle de la Présidence à partir de 20h, ce discours, qualifié d'« allocution qui terminera l'année 2024 » par la Présidence, marque la deuxième allocution de ce type depuis le début de son second mandat. Ce rendez-vous est hautement attendu par les Malagasy, suscitant de nombreuses spéculations sur le contenu du message présidentiel.

Table-ronde par ici. Journées de réflexion par là. Atelier de validation par ailleurs. Il n’y a pas un mois ou un trimestre de l’année sans qu’on organise des réunions de petits groupes pour tel ou tel sujet sinon thème particulier. Et les responsables, les organisateurs, s’apprêtent à tous les coups, à la fin des travaux, à conclure devant la presse les résultats positifs des séances de travail.
En cinq décennies, sans compter les dix ans et plus de la Première République, les ateliers de travail s’étaient tous terminés par des résultats encourageants sinon concluants. Aucune de ces séances de travail ne s’était soldée par des résultats négatifs. Mais, durant ces cinquante ans de travaux positifs, le pays ne fait que reculer jusqu’à aboutir en ce moment en l’état d’un Etat le plus pauvre du monde. Quelle contradiction ! Après ces centaines voire ces milliers travaux d’ateliers portant sur des sujets ou thèmes embrassant tous les secteurs de la vie nationale en cinquante ans, le pays se trouve rétrogradé à la queue, relégué au bas-fond. Tous les pays qui trainaient derrière nous pendant la période faste de la Première République nous dépassent tous actuellement. Ils nous scrutent du haut de leur nouvelle stature d’un œil ironique. Ils ne se gênent point à nous toiser ! Bref, la Grande île qui fut l’eldorado à une certaine époque dans l’espace indianocéanie devient la risée de tous !
Et alors, après mille et un ateliers de ces cinquante dernières années jugés tous concluants et positifs, pourquoi le pays ne cesse de marcher à reculons ? Et au bout du compte, Madagasikara occupe le rang du premier pays le plus pauvre du monde ! Quelle horreur ! Une situation qui exige de notre part, de la part de ceux qui tiennent des responsabilités à tous les échelons de décision un profond examen de conscience, des réflexions sérieuses et approfondies axées surtout sur la conduite des affaires nationales. Sur la gestion des ressources nationales notamment la finance publique. Devrait-on le préciser qu’à chaque atelier ou table-ronde, la caisse publique prend en charge de toutes les dépenses y afférentes ? A moins qu’un organisme non gouvernemental ou international veuille bienle casquer. Dans tous les cas de figure, budget de l’Etat ou autre organisme, il y a toujours des dépenses engagées !
Force nous est imposée de réfléchir sinon d’oser remettre en cause la pratique de gouvernance appliquée dans le pays surtout sur cette approche d’organiser à tous les coups ces « tables rondes » ou « ateliers » qui, au final, deviennent une maladie ou un réflexe qui n’aboutit à quelque chose d’utile. Des « ateliermania » dont les issues sont, encore une fois, vaines.
Deux facteurs expliquent les échecs. D’abord, aucune des résolutions desdits ateliers n’a jamais fait l’objet d’actes concrets. Une fois le rideau tombé, les résultats des études seront casés dans les tiroirs sinon dans les oubliettes du Département. On n’en parle plus ! Le second facteur réside dans le motif qui justifie la tenue de l’atelier. En fin d’année comme c’est le cas présent, chaque service doit effectuer le « zéro budgeting ». Donc, il fallait liquider le reste du budget.
On doit traiter la maladie, cette manie !
Ndrianaivo
La date du 1er octobre a marqué un tournant historique dans la vie de l’Akademia Malagasy. L’après-midi de ce jour-là, les membres titulaires ont élu la Pr Irène Rabenoro présidente de cette institution académique pour succéder au Pr François Rajaoson (2021-2024) pour un mandat de trois ans (2025-2027) non renouvelable conformément aux statuts de cette société savante. Elle a officiellement pris sa nouvelle fonction le 24 octobre.
Pour la première fois dans les annales de cette société savante, qui a 122 ans cette année, une femme a accédé à sa plus haute fonction. C’est pour la première fois aussi qu’un membre de la section I « sciences de l’art et du langage » est devenu son président. En réalité, l’actuelle présidente de l’Akademia Malagasy a emboité les pas à son père, Dr Césaire Rabenoro, qui dirigeait cette institution académique de 1973 à 2002.
Tour à tour, la benjamine des Rabenoro a été membre correspondant de 1993 à 2000, année à laquelle elle a été admise en membre associé avant de devenir membre titulaire à partir de 2004. Titulaire d’un doctorat d’Etat ès lettres et sciences humaines de l’université de Paris 7 (1995), Irène Rabenoro est parmi les rares chercheurs au monde qui a obtenu ce plus haut diplôme universitaire sans passer par le doctorat de troisième cycle.
Son parcours se résume difficilement en quelques mots. Ses spécialités sont la sociolinguistique (analyse de discours politique et politique linguistique) et éducation multilingue et interculturelle fondée sur la langue maternelle. Admise à la retraite depuis mars, elle a consacré sa vie aux fonctions enseignante, diplomatique et académique.
Directrice du Centre national d’enseignement de la langue anglaise (CNELA, de 1982 à 1993), enseignante-chercheure à l’université d’Antananarivo dont elle a été vice-présidente (2005-2006), conseillère technique des deux Premiers ministres (Jacques Sylla et Charles Rabemananjara, de 2006 à avril 2007), ambassadrice déléguée permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO et représente de Madagascar auprès de la Francophonie (2007-2010), membre du Conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie (2006-2012) : voilà quelques exemples des responsabilités dont elle s’est occupée auparavant.
A l’université d’Antananarivo, jusqu’aux prochaines élections, elle est élue présidente du collège des enseignants de la faculté des lettres et sciences humaines et responsable de l’équipe d’accueil doctorale « Interculturalité, linguistique et didactique des langues étrangères – formation et pédagogie universitaire » et membre de la commission des spécialistes habilités à diriger des recherches (HRD) à l’école doctorale sciences humaines et sociales.
En dehors du cercle universitaire et académique pur, elle porte le titre d’expert-évaluateur pour le domaine des sciences humaines et sociales, membre du comité de sélection des candidats à une bourse d’excellence du gouvernement français pour les doctorats en 2023 et 2024 (SCAC/ambassade de France), collaboratrice depuis 2019 de VID Specialized University, Stavanger (Norvège) et, depuis 2023, de l’université de Stavanger (projet ERASMUS +).
M.R.