Le tronçon de la Route-Digue passant au niveau du carrefour des boutiques des « Arts malagasy », menant à Ambohitrimanjaka, a été le théâtre d’une collision frontale entre deux minibus, vers 5h du matin hier. L’un est une Mazda qui transportait des membres d’une famille en deuil. Bien que le choc soit terrible, cet accident n’a pas occasionné un décès. En revanche, le porte-bagage installé sur le pavillon du minibus fut arraché avant qu’il n’atterrisse violemment quelques mètres à gauche du Mazda, et naturellement le cercueil avec.
Prenons mille fois garde ! Il n’existe même pas un brin de cheveu entre la sérénité et le trouble. Entre le « sakoroka » et le calme. Bref, la paix civile et le chaos ! Tout peut dégénérer en un clin d’œil en situation incontrôlable, ingérable. Attention !
La Grande île serait-elle un pays condamné à revenir en arrière jusqu’au point zéro, au point de départ ? Les Malagasy, les éternels « damnés de la Terre », ne pourront-ils à jamais se défaire de cet infernal cercle vicieux au point de s’embourber dans la misère. Un éternel retour à la case de départ qui, au final, portera atteinte à la dignité même du Malagasy aux yeux du reste du monde. Certains observateurs nationaux et étrangers, entre autres les partenaires techniques et financiers s’interrogent « pourquoi le pays ne parvient-il pas à s’en débarrasser de cette pauvreté alors que nous avons tous les moyens disponibles entre nos mains pour se développer ? ». Sommes-nous citoyens d’un pays … maudit ? Est-ce que la malédiction de la misère nous frappe-t-elle ? Peut-être qu’il s’agit là d’une remarque saugrenue mais le sujet mérite réflexion tout de même !
Des « tabataba » de 1947 au « rotaka » de 1972 en passant par les crises cycliques de 1990 à 2009 pour en finir aux « sakoroka » de nos jours, on est obligé de se demander si les Malagasy seraient-ils des abonnés à la pratique politique de déstabilisation. Une politique qui, à terme, compromet évidemment à toute tentative de redressement voire de relance de la vie nationale notamment l’économie. Malheureusement, c’est le cas ! Le pays peine à retrouver son rythme de développement à cause des secousses d’ordre politique sans cesse. Et le plus dangereux entre tous relève des hésitations sinon le doute des investisseurs à venir. Or, nous ne pouvons en rien pour subvenir de nos propres moyens aux besoins de financements de notre économie. Les éternels départs à zéro à tous les coups et qui accumulent les dégâts constituent des facteurs de blocage très difficiles à surmonter. A l’allure où vont les choses politiques en évoluant vers un certain point de non- retour, on risque fort de revivre la galère des années noires du passé.
Alors que le pays commence à redémarrer. La relance des secteurs porteurs comme le tourisme, la production halieutique, les ressources minières et bien d’autres se trouvent en bonne voie, le caprice des acteurs politiques vient à tout gâcher. Au moment où les partenaires techniques et financiers renouvellent leur confiance que voilà les entêtements voire les fantasmes des uns et des autres risquent de tout casser.
Le funeste scénario des années 90 plane de nouveau. A l’époque où la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) reconnurent les efforts déployés et tandis que le pays se remit en route grâce au Programme d’ajustement structurel (PAS) dicté par les Institutions de Bretton Woods après les vicissitudes du régime socialiste, les contestations populaires remirent en cause l’espoir d’un essor à venir. La galère des quatre décennies d’après et ce jusqu’à ce jour ont donné raison à l’assertion comme quoi le pays soit victime des errances des supposés leaders politiques.
Nous nous trouvons à la croisée des chemins. Que chacun fasse attention !
Ndrianaivo
Leader dans l'importation de produits alcoolisés à Madagascar et premier fabricant de whisky local, Royal Spirits a célébré l'excellence de 53 de ses membres du personnel en leur décernant des distinctions honorifiques, lors d'une cérémonie le 7 octobre 2023. Cet événement, initialement prévu en 2020 mais reporté en raison de la pandémie de Covid-19, marque le chemin parcouru par cette entreprise depuis sa fondation en 1974 par Eleonore Fohine et son défunt mari. Royal Spirits, qui emploie actuellement 200 personnes à temps plein et engage environ une centaine de saisonniers dans les zones de production de raisin pour le vin, a traversé de nombreux défis au fil des ans. Malgré ces obstacles, l'entreprise est restée un leader incontesté dans son secteur. Lors de la cérémonie, Rakotondratsima John Luc, directeur général de la société, a souligné l'importance de ces distinctions honorifiques pour reconnaître les valeurs sociales et professionnelles des récipiendaires. Il a également souligné que cette reconnaissance renforce la réputation de l'entreprise en tant qu'entité méritoire et respectable. La devise de Royal Spirits, "Professionnalisme-Performance-Pérennité", guide les actions de l'entreprise au quotidien. Dans une optique de développement durable, la société a mis en place un système intégré de normalisation, obtenant la certification ISO 9001 en 2015, avec des renouvellements en 2018. Cette démarche vise à améliorer la qualité des produits, à satisfaire aux normes internationales et à garantir la satisfaction continue des clients et des parties prenantes. La sécurité alimentaire est une priorité pour Royal Spirits, qui a obtenu l'attestation HACCP+ (Management de la sécurité des aliments).
Bonne pratique
Cette approche systématique et préventive garantit la maîtrise des dangers alimentaires et le respect des bonnes pratiques d'hygiène dans tous les locaux et équipements de l'entreprise. De plus, la société s'est engagée dans le management de la Santé et de la sécurité au travail (SST), garantissant ainsi la pérennité de ses activités en maîtrisant les risques professionnels et en favorisant un environnement de travail propice à l'implication et à la participation de tous les employés. A l'approche de son 50ème anniversaire en 2024, Royal Spirits se prépare à obtenir les certifications ISO 22000 (Système de management de la sécurité des denrées alimentaires) et ISO 45001 (Système de management de la Santé et de la sécurité au travail) pour continuer à élever ses normes de qualité et de sécurité. Au cours de ses cinq décennies d'existence, Royal Spirits a lancé de nombreuses marques de spiritueux emblématiques, devenant ainsi un symbole de l'identité malagasy. La société s'est également diversifiée dans la viticulture depuis 2013, créant ainsi des emplois directs et indirects pour plus de 130 personnes grâce à la production de vins de qualité tels que le vin mousseux Maromamy et le vin Tongasoa. En ce qui concerne la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), Royal Spirits s'est engagée dans plusieurs projets communautaires, notamment la construction de barrage, l'approvisionnement en eau potable, la construction d'école, et le désenclavement de village par la construction de route en terre battue. La société a également contribué à la préservation de l'environnement grâce à des initiatives de reboisement couvrant plusieurs dizaines d'hectares. A l'approche de son jubilé, Royal Spirits continue de s'engager en faveur de l'innovation, de la qualité et de la durabilité, tout en honorant ses membres du personnel dévoués qui ont contribué à son succès continu.
Hary Rakoto
Du lourd, comme disent les fans. Ils ont raison. Samedi soir, le groupe « Tselatra » a enflammé la scène du PK0 Soarano. Accueilli par un public chauffé à blanc, Eric, le leader du groupe, n'a pas raté son arrivée. De nombreux spectateurs ont attendu toute une journée pour voir arriver leur idole. Et assurément, les fans n'ont pas été déçus. Une secousse s’est produite lors de ce spectacle baptisé « Best of concert » afin de marquer le retour d’Eric au pays.
Effectivement, Eric et ses camarades de scène se sont donné corps et âme pour la réussite de ce spectacle. Ainsi, les fans sont arrivés en masse pour y assister. Le public, assoiffé de musique rock, a été bien servi. Pour une nouvelle fois, le groupe avait démontré qu’il n’a rien perdu de son énergie et de son talent. Dès que la première note de musique a retenti, les membres du groupe ont envoyé une énergie communicative. C’est avec une fougue inouïe qu’Eric scande chacune de ses paroles de chanson. « Tovolahy », « Mionona », « Misy andro », « Alondrano » ainsi que le fameux « Rainay o ! »… Aucun de ses titres ne passe à la trappe. Dans la foulée, quelques morceaux inattendus ont provoqué des montées d’adrénaline chez les vieux fans, à l’image de « Mbola ho avy », issu de son premier album ou encore « Dame de nuit ».
Le groupe « Tselatra » donne tout sur scène, entre riffs de guitare endiablés et une alchimie entre les membres qui fait plaisir à voir, dans un show qui semble bien rodé. Le public est face à un groupe très énergique, qui saute et bouge dans tous les sens. Eric, le leader du groupe, est toujours au top. Il est resté le même malgré les années qui se sont succédé. Cheveux longues frisés, pantalon en cuir, santiag bien pointu, gilet noir, le look du chanteur était comme à l’époque où il a transcendé la scène il y a quelques dizaines d’années. Eric n’a rien perdu de sa rage et de son bagout. Sa voix rocailleuse si caractéristique est toujours aussi phénoménale. La scène est également identique depuis des décennies.
En tout, l’ambiance a été très chaude durant tout le spectacle. Les fans se sont déchaînés et ne rataient aucune occasion pour chanter à l’unisson toutes les paroles. C’est avec une énergie spectaculaire et survoltée que le public de tout âge a envahi les lieux. Bref, encore une fois par le biais de Giant Event qui est l’organisateur de l’événement, Eric et ses musiciens ont su donner un grand concert digne de leur réputation. On peut dire que le public en a vu plein les yeux.
Si.R
Pas de surprise, la hiérarchie était respectée hier au Palais des Sports de Mahamasina. L’équipe représentante de Madagascar, le Club omnisport de la Police nationale (CosPN), valide le ticket pour la prochaine étape de la compétition Road to BAL (Basketball African League qualifying tournament) pour les clubs champions zone Est. Figurant dans le groupe B, le CosPN assure sa qualification devant son public en battant les Beaux Vallons Heats des Seychelles par 76- 57 au score final. Dès l’entame du match, les policiers ont déjà pris le large en menant par 37-23 à la fin du deuxième quart-temps. Cette deuxieme victoire d’affilée valide le ticket malagasy après avoir battu par 87-52 l’Ushidzi Club de Wani des Comores.
« Après deux mois de préparation, on a montré une belle phase de jeu. Nous avons bien montré que ce sont des équipes qui sont à notre portée. Malgré une équipe seychelloise très forte, nos préparations ont donné leurs fruits et l’expérience a fait la différence. On va faire le maximum pour composter notre ticket à la BAL au Rwanda pour cette année », annonce Marco Rakotovao joueur du CosPN.
Trois pays étaient en lice dans cette première phase tenue à Antananarivo, à savoir les Comores, les Seychelles et Madagascar. Terminant à la tête du groupe B avec deux victoires, le CosPN sera donc au rendez-vous de « l’Elite sixteen » en novembre qui se tiendra à Johannesburg, Afrique du Sud. Les Seychellois terminent deuxième avec une victoire et une défaite tandis que les Comoriens d’Ushidzi, novices de la compétition, terminent en bas du classement avec deux défaites.
« Cette première victoire est dédiée à toutes ces personnes qui nous ont aidées jusqu’à présent! Tous ceux qui ont cru en nous! Nous ne pouvons vous citer individuellement car vous êtes nombreux et nous ne voulons oublier personne. Malgré l’adversité, nous sommes fiers de représenter Madagascar et restons concentrés pour la suite », renchérit notre interlocuteur.
Elias Fanomezantsoa
48 heures avant le coup d’envoi de la campagne électorale, le candidat Andry Rajoelina s’est de nouveau exprimé hier sur plusieurs chaînes privées de la Capitale. Une brève intervention qui a duré quelques minutes. L’ancien Président, tout vêtu de blanc avec une cravate et une pochette de couleur orange, a notamment abordé la situation politique, en l’occurrence, la manifestation du collectif des candidats.
Selon le candidat qui porte le dossard numéro 3, ces candidats « se cachent derrière le prétexte de liberté d’expression pour s’adonner à des actes de déstabilisation ». A preuve, les autorités leur ont déjà proposé deux options, à savoir le coliseum à Antsonjombe et le Magro Tanjombato mais ils persistent à aller dans la rue. Il en déduit ainsi une velléité à perturber tout simplement le processus électoral.
Des incitations à la guerre civile
Andry Rajoelina déplore également le fait qu’un ancien Président se pose en leader de manifestation dans la rue. Qui plus est, dans une totale violation des lois en vigueur et en usant de multiples provocations. A ce sujet, il interpelle les manifestants à travers le 10ème article de la Constitution qui stipule que « les libertés d’opinion et d’expression (…) ne peuvent être limitées que par le respect des libertés et droits d’autrui, et par l’impératif de sauvegarde de l’ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité de l’Etat ». Il plaide ainsi pour la cause des marchands qui sont les grands perdants pendant de telles manifestations. Andry Rajoelina tient ainsi le collectif des candidats comme seul responsable à l’origine de déstabilisation qui a secoué une partie de la ville.
Il note, en particulier, les propos de l’ancien Président Marc Ravalomanana qui a appelé au renfort des casques bleus pour faire face aux Forces de l’ordre malagasy. « Ce sont les pays en proie aux guerres civiles qui nécessitent l’intervention de casques bleus. Est-ce ce que l’on veut provoquer dans notre pays ? C’est inacceptable », s’insurge l’ex – Chef d’Etat.
Place à la campagne électorale
Enfin, Andry Rajoelina lance un vibrant appel au calme à l’endroit de la population et ce, à l’approche de la campagne électorale « J'ai confiance en la sagesse du peuple malagasy », déclare-t-il avant de conclure avec l'article 5 de la Constitution qui souligne que « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect, ou par la voie du référendum. Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté ». Une fois de plus, le candidat portant le dossard numéro 3 martèle que les élections sont la seule issue conforme à la loi. D’ailleurs, il semble déjà être préparé à entamer sa tournée dans les Régions.
La Rédaction
Le processus électoral avance. 48 heures avant le lancement officiel de la campagne électorale de la présidentielle du 9 novembre prochain, la première vague d’imprimés électoraux sensibles en Afrique du Sud est arrivée samedi. Les membres du bureau permanent de la Commission électorale nationale indépendante ainsi que la représentante résidente du Programme des Nations unies à Madagascar ont la cargaison à l’aéroport international d’Ivato.
312 palettes comprenant les bulletins uniques, les procès-verbaux et les feuilles de dépouillement et de pointage ainsi que les enveloppes inviolables, sont arrivées samedi. La totalité des 325 palettes arrivées depuis l’Afrique du Sud où ils ont été confectionnés, sera complétée ce jour sauf changement. Le basket fund mis en place par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a servi à l’impression de ces documents.
Actuellement placés dans les entrepôts sécurisés de la CENI avant d’être éparpillés auprès des bureaux de vote du pays, ces imprimés sensibles sont déjà conditionnés par Région et par District depuis l’Afrique du Sud. Des mesures de sécurité ont été prises avant que les paquets ne soient emballés pour permettre le suivi du trajet des paquets d’imprimés électoraux sensibles.
Tout est en place
En ce qui concerne en particulier les bulletins uniques, des mesures de sécurité spéciales ont également été instaurées, selon des explications. Des mesures de sécurité qui seront divulguées uniquement après le scrutin dans un souci d’éviter les cas de fraudes électorales. Le scellage des imprimés sensibles ne sera ouvert que le jour du scrutin et devant les membres du bureau de vote.
Malgré le contexte marqué par les troubles fomentés par le collectif des candidats, le processus électoral continue. Ces candidats estiment que les élections sont mal préparées et qu’il faut les reporter, sans pour autant apporter des arguments plausibles pour appuyer leurs déclarations. Ils ont même demandé un accord politique. Des demandes écartées par le Président sortant Andry Rajoelina, candidat à sa propre succession.
Tout l’aspect électoral est en place, soutient Andrianarisedo Arsène Retaf Dama, président de la CENI, à Ivato. Outre les imprimés électoraux sensibles arrivés un bon mois avant le scrutin, le numéro Un d’Alarobia rappelle que le registre électoral et la liste des bureaux de vote sont déjà disponibles, en format électronique et dans des disques durs, pour chaque candidat.
50 % des cartes d’électeurs sont également aujourd’hui entre les mains de leurs titulaires. L’installation des panneaux d’affichage suit aussi son cours, souligne-t-on. En somme, la machine électorale est lancée. Un processus qui bénéficie de l’appui réaffirmé des partenaires techniques et financiers du pays, à entendre les propos de la représentante du PNUD à Madagascar.
La rédaction
Le marais Masay étouffe littéralement sous le tapis des jacinthes d’eau. L’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) a ainsi procédé à l’enlèvement de ces plantes envahissantes qui causent de nombreux problèmes aux riverains et dans l’évacuation d’eau.
En effet, ce genre de plante qui possède une reproduction fulgurante remplit le lac en peu de temps. Les activités sur le marais sont ainsi perturbées. Afin d’anticiper l’arrivée de la saison des pluies, l’opération consiste à veiller au bon fonctionnement des lieux et à empêcher l’obturation des buses. Le marais Masay, à l’instar du lac Anosy, est l’un des bassins tampons servant à recevoir l’eau de la Capitale. L’enlèvement des jacinthes d’eau est donc nécessaire pour que le marais Masay puisse assurer son rôle indispensable pour une bonne évacuation des eaux de pluie vers le canal d’Andriantany.
Travail de longue haleine
La jacinthe d’eau est une plante très résistante et il faudra la couper à la racine si l’on veut s’en débarrasser. Les agents doivent descendre dans le marais pour déraciner petit à petit ces plantes envahisseuses. « C’est un boulot qui requiert du temps et de la patience. Il est difficile de se frayer un chemin dans cette nasse de végétation. Les produits chimiques sont inefficaces sur une grande surface comme celui-ci. En plus, cela risquerait de tuer d’autres plantes et les poissons », a indiqué l’un des employés s’attelant à la tâche.
Il a ajouté que beaucoup de gens ramassent les jacinthes coupées. Et même il y a ceux qui en font un business pour nourrir le bétail. Un sac rempli de jacinthes d’eau peut être vendu jusqu’à 5.000 ariary. Cependant, cela n’arrive pas à régler le problème, car cette plante aquatique se reproduit très rapidement sans une opération de grande envergure. Afin d’en tirer profit autrement, il faut faire également la promotion de son utilisation dans d’autres domaines comme la vannerie ou le compostage.
La pêche quasiment impossible
Du côté des pêcheurs, c’est aussi le désarroi quand cette plante envahit totalement le marais Masay. En effet, le tapis extrêmement dense qu’elle crée appauvrit l’eau en oxygène et les poissons meurent. Les pêcheurs locaux ne trouvent plus dans ce lac les richesses qui les faisaient vivre. Effectivement, lorsque leurs lignes sont constamment accrochées aux racines des jacinthes, la pêche devient quasiment impossible.
« Ce genre d’opération doit être régulier pour dégarnir le lac. Ainsi, nous pouvons continuer de pêcher. Avant, quand les jacinthes n’étaient pas encore très denses, quelques pêcheurs essayaient de les enlever avec les moyens du bord. Hélas, face à la rapidité de croissance de cette plante, c’était peine perdue », a témoigné un riverain qui avait l’habitude de pêcher sur les lieux.
L’opération « jacinthes d’eau » ne se limite pas au marais Masay. Le lac Anosy et les canaux d’évacuation principaux de la Capitale en font également l’objet.
Nikki Razaf
En deux ans, le pourcentage de femmes en âge de procréer à Madagascar et qui utilisent des moyens contraceptifs a connu une augmentation. Selon Pr Zely Randriamanantany, ministre de la Santé publique, « ce taux est passé de 43 % en octobre 2021 à 57 % à l'heure actuelle, Cette évolution a le potentiel de contribuer à la réduction des grossesses non désirées et à l'amélioration de la santé maternelle et néonatale dans le pays ».
« Depuis lors, l’objectif est d’atteindre 60 % de femmes en âge de procréer sous contraception d'ici fin 2023. Auparavant, seulement 43 % des femmes avaient recours à la contraception », a rappelé le membre du Gouvernement, lors du lancement de la feuille de route visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale pour la période 2023-2027, jeudi dernier.
Selon une source officieuse, le taux de mortalité maternelle et néonatale à Madagascar est le résultat de divers facteurs. Dans de nombreuses Régions de Madagascar, l'accès aux services de santé de qualité est limité en raison de la distance géographique, du manque d'infrastructures médicales et du coût élevé des soins. La majorité de la population malagasy vit dans la pauvreté, ce qui peut entraîner une mauvaise nutrition, des conditions de vie insalubres et un accès limité à l'eau potable, contribuant ainsi à des complications pendant la grossesse et l'accouchement. Certaines pratiques culturelles et traditionnelles, telles que les accouchements à domicile sans assistance médicale qualifiée, pourraient également augmenter les risques pour la mère et le nouveau-né. Par ailleurs, le manque d'éducation sexuelle et de sensibilisation à la planification familiale peut contribuer à des grossesses non désirées et à un nombre élevé de naissances rapprochées.
Réduction du taux de mortalité maternelle
L'Etat malagasy, en collaboration avec divers partenaires, a intensifié ses efforts pour atteindre ses objectifs. « Cela s'est traduit par le déploiement de cliniques mobiles dans des zones reculées et une augmentation significative du budget alloué à l'achat de moyens contraceptifs, triplant ainsi les ressources disponibles à cet effet », poursuit le Pr Zely Randriamanantany. Toutes ces actions entrent dans le cadre de la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale dans le pays. L'objectif est de réduire l'effectif de la mortalité maternelle et néonatale à 295 sur 100.000. « Au niveau mondial, les objectifs de développement durable limitent le taux de mortalité maternelle et néonatale à 70 sur 100.000 accouchements. En 2018, la dernière année où des recensements ont été effectués, 408 femmes sur 100.000 ont perdu la vie au moment d’accoucher », souligne le ministre de la Santé publique.
Carinah Mamilalaina