Le régime Andry Nirina Rajoelina marque l’Histoire. La chaîne audiovisuelle nationale malagasy ouvre une nouvelle ère. La cérémonie de l’inauguration de l’auditorium « Havoria », situé à Anosy, s’est tenue hier avec la présence de la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy, ainsi que d’autres personnages publics, spécialement invités à cette occasion. Exactement 60 ans après la pose de la première pierre de la première Radio et Télévision Malagasy (RTM) à Anosy, l’inauguration de ce musée a eu lieu le 8 septembre 2023. Ainsi, l’auditorium « Havoria » sera enfin ouvert au public pendant les heures de bureau à partir du lundi 11 septembre. Une aubaine pour les visiteurs, en particulier les nouvelles générations.
A l’intérieur de ce nouvel espace, le public pourra contempler tous les équipements utilisés par ce média d'Etat depuis sa création, ce qui constitue une relique intemporelle des différents médias. Le public aura également l’occasion de plonger dans la richesse de l’histoire de l’audiovisuel. Le musée Havoria se distingue également par l'installation d'un grand auditorium destiné aux médias publics spéciaux, lequel pourra être utilisé pour rehausser la performance, comme on l’aperçoit dans certains médias privés. Il s’agit d’un lieu qui témoigne l'histoire de Madagascar, ainsi qu’un centre de retransmission de toutes les informations et les évènements marquants de l'Histoire, que ce soient politiques, sociaux, économiques, culturels ou sportifs. « De nombreux dirigeants ont gouverné ce pays, mais aucun d’entre eux n'a pu réaliser ce que ce régime a accompli. La phrase "cela n’a pas existé depuis 60 ans" a donc perdu tout son sens. Actuellement, on peut dire que nous sommes toujours à la recherche des choses perdues. Nous sommes les constructeurs des infrastructures tombées en ruine ou réduites en cendres dans notre patrie. Il faut souligner que grâce à ce nouveau et premier musée de l’audiovisuel, on pourra récupérer notre identité culturelle et panser les blessures de notre histoire », a déclaré la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy.
Spacieux
Cet auditorium est ainsi un autre bâtiment érigé dans l'enceinte de l'Office de la Radio et de la Télévision publique de Madagascar (ORTM). A titre de rappel, la Journée mondiale du patrimoine médiatique a été célébrée le 27 octobre dernier. Le Président de la République a également posé la première pierre du musée à cette date. « Havoria » est un musée conçu pour préserver le patrimoine intemporel des médias et du visionnage. Tous les matériaux utilisés par la chaîne nationale (Objets de collection) depuis son existence jusqu’à aujourd’hui, ainsi que les personnels ayant travaillé au sein de la chaîne nationale y sont exposés. La grande salle du musée pourra accueillir jusqu’à 700 spectateurs assis dont 150 places VIP et 550 autres pour tout public. D’autres types de grandes manifestations culturelles pourraient s’y produire. La construction de ce bâtiment répond aux normes internationales, tant au niveau de la sonorisation que celui des matériaux utilisés. Et comme tout musée moderne, Havoria comprend également un restaurant qui pourra aussi servir d’espace de loisirs. Il s’agit d’un énième chantier érigé par le MCC, si l’on ne cite que la construction d’un bâtiment comportant un auditorium destiné aux spectacles et à la diffusion cinématographique, situé dans la Province d’Antsiranana. Il s’agit d’une autre grande salle pouvant accueillir jusqu’à 550 personnes, comportant également une salle d’exposition, sans oublier la pièce consacrée à la bibliothèque qui constitue une branche locale de la Bibliothèque nationale de Madagascar dans la partie nord de la Grande île.
A noter que « Havoria » est un mot qui vient de la partie sud de Madagascar. Il décrit les rassemblements familiaux et communautaires, que ce soient des évènements marquant la joie ou la tristesse. La construction de ce patrimoine national représente un autre exploit réalisé par le Président de la République et ses collaborateurs.
Si.R
Après six mois au Mouloudia, l'attaquant malagasy Koloina Razafindranaivo alias « Rakool », recruté en janvier dernier lors du CHAN, n'a pas été retenu dans l'effectif de Patrice Beaumelle cette saison 2023-2024. Le joueur, qui n'a pas pu s'imposer au MCA, a finalement résilié, ce mercredi 6 septembre son contrat après avoir touché 3 mois d'indemnité. Il ne s'est pas montré gourmand comme certains joueurs qui ont exigé la totalité de leur contrat.
Tout semble s’accélérer ces dernières heures du côté de l’administration mouloudéenne qui essaye de mettre fin aux contrats des joueurs devenus indésirables. Vingt-quatre heures après Tayeb Hamoudi, après une saison mi-figue mi-raisin, c’était au tour de Koloina Razafindranaivo de suivre le même cheminement et quitter le navire. Mais pour résilier le bail du joueur malgache, il fallait mettre la main à la poche, ce qui était inconcevable surtout que le club avait dû dédommager d’autres joueurs qui quittaient le club en début de saison après avoir résilié leur bail.
Après avoir échoué à être prêté au club français d’Arles pour une question de réglementation, Raza Koloina a retrouvé son équipe à Ain Benian. Devenu un fardeau pour le président, Hakim Hadj Redjem, celui-ci n’arrivait plus à trouver la parade pour corriger son erreur de casting. Faisant venir un joueur jusqu’en 2026 alors qu’on n’était pas certain de ses qualités techniques, très vite la direction algéroise s’est rendue compte de son erreur. Personne même chez les plus optimistes ne s’attendait à une telle issue alors que le joueur s’accrochait mordicus à son contrat signé avec le Doyen. Cette semaine, la direction algéroise s’est séparée de Koloina Raza qui quitte le club Doyen. Après six mois seulement passés au club, le président du club a dédommagé l’international malagasy en lui remettant un chèque à cinq chiffres pour acter ce divorce auquel personne ne s’attendait.
Alors qu’il s’entraîne actuellement avec l’équipe à Rennes dans l’attente de lui trouver preneur, Koloina Razafindranaivo devrait rejoindre officiellement une équipe française de L3 mais sous forme de prêt, avec option d’achat.
(Planetesport)
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar devrait annoncer la liste officielle des candidats à l'élection présidentielle ce jour au plus tard, tout en notifiant la Commission électorale nationale indépendante du pays, selon le décret fixant les modalités d'organisation de l'élection présidentielle.
A l'issue de la période officielle de dépôt des dossiers de candidature, du 23 août à 9 heures au 6 septembre à 18 heures, la HCC avait annoncé avoir recueilli 28 dossiers de prétendants à Iavoloha. Depuis mercredi, les juges procèdent à la vérification du respect des conditions de recevabilité des candidatures et des conditions d'éligibilité des candidats. Il n'est pas exclu que la liste se réduise à une dizaine de candidatures.
4 désistements
En tout cas, 4 personnalités ayant déposé leurs dossiers ont annoncé leurs intentions de ne pas poursuivre la course à la présidentielle, à savoir Masy Goulamaly, Julia Mickaëlle Rasolofonoriniaina, James Andriantsihety Rasoamaka et Annick Ratsiraka. Pour motiver ces retraits, on évoque pour certains l'impossibilité de réunir dans les temps des pièces dans le dossier de candidature, pour d'autres, on évoque des raisons comme le non-respect des textes en vigueur par certains adversaires qui ont déposé leur candidature.
Ces retraits sont, dans les faits, impossibles. L’article 13 alinéa premier de la loi organique N°2018-009 relative à l’élection du Président de la République dispose en effet qu’aucun retrait de candidature n’est plus admis après la date limite du dépôt des dossiers de candidature. Si leurs dossiers répondent aux exigences, elles seront retenues dans la liste officielle, même s’ils ont annoncé leur retrait.
Des surprises…ou pas
En tout cas, sauf surprise, la candidature de l'actuel Chef de l'Etat devrait figurer dans la liste. Et ce malgré les gesticulations de certains partis tels que Malagasy Miara-Miainga ou encore le Hery vaovao ho an'i Madagasikara, qui ont déposé des requêtes en invalidation de la candidature de Andry Rajoelina. Des requêtes qui sonnent une fois encore comme une forme de pression condamnable contre les juges constitutionnels, notamment car ces requêtes ne reposent sur aucune base juridique.
Ces partis et leurs candidats oublient en effet qu'il s'agit de dépôt de candidature et non de publication de la liste officielle des candidats. En l'occurrence, personne ne peut interdire à un citoyen de déposer sa candidature. Un citoyen est éligible tant qu'il remplit les conditions édictées par la loi et qu'il n'a pas été déclaré inéligible. Ils ne peuvent pas interdire à un citoyen de déposer sa candidature. Il est du rôle de la HCC de faire le tri dans les candidatures.
La balle dans le camp de la HCC
Faut-il par ailleurs également rappeler que cette même HCC a déjà tranché sur le sujet dans une décision récente, suite à une requête d'une candidate à la précédente élection présidentielle. Dans son arrêt, non susceptible de recours, Ambohidahy avait indiqué ne pas être compétente pour dire et pour juger que Rajoelina Andry a perdu la nationalité Malagasy. Et la HCC de souligner que cette compétence appartient au pouvoir réglementaire. Concrètement, seul un décret pris par le Gouvernement peut constater la perte de nationalité.
Si le candidat Rajoelina a pu présenter un certificat de nationalité, malgré la pression et le terrorisme moral exercés par ces adversaires politiques sur la justice, c'est qu'il jouit pleinement de la nationalité Malagasy. Il est du devoir de la justice de délivrer le certificat en l'absence de décret constatant la perte de la nationalité. D'ailleurs, la HCC avait déjà avalisé la candidature de Rajoelina en 2018, pourquoi en serait-il autrement cette année alors qu'il n'y a pas eu de faits nouveaux entre-temps.
La Rédaction
Une stratégie de déstabilisation. C'est l'expression choisie par les parlementaires de la majorité au sein du Sénat pour dénoncer les agissements récents de certains partis de l'Opposition ayant des candidats déclarés à l'élection présidentielle. Au travers d'une déclaration lue par le sénateur Tsiebo Mahaleo, hier en fin de soirée à Anosy, les sénateurs IRD dénoncent en effet une stratégie de déstabilisation menée par des personnes "jouant avec la politique" et des "pseudos-candidats à l'élection présidentielle". Et eux de dénoncer et de condamner ainsi avec la plus grande force ce qu'ils considèrent comme une "velléité d'interpréter les lois en vigueur en faveur des stratégies politiques, pour influencer la population". Une manière pour eux de répondre aux partis d'opposition et leurs candidats qui ont déposé des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle dans la journée d'hier pour demander l'invalidation de la candidature de Andry Rajoelina, l'actuel Chef de l'État, arguant comme toujours la perte de nationalité de celui-ci.
Les membres de la Chambre haute du Parlement répondent à cet égard que l'article 42 du Code de nationalité, base des requêtes de ces candidats, est contraire à la Constitution. Cette disposition indique que "perd la nationalité malgache, le Malgache qui acquiert volontairement une nationalité étrangère". Elle est discriminatoire et constitue «une entrave au droit de vote et d'éligibilité», notent les parlementaires. Ils affirment que cet article ne peut être appliqué et n'est pas applicable en vertu de l'article 165 de la Constitution, dans le chapitre des dispositifs transitoires qui dit que "La législation en vigueur demeure applicable en toutes ses dispositions non contraires à la présente Constitution". Les sénateurs IRD qui ont, dans cette ligne d'idée, déposé une requête auprès de la HCC, aux fins de contrôle de constitutionnalité de cet article 42 du code de la nationalité, hier tard dans la soirée.
La Rédaction
L'importance du tourisme pour Madagascar est indiscutable car ce domaine a le potentiel de stimuler divers secteurs économiques. Le ministère du Tourisme ainsi que celui de la Pêche et de l'Economie bleue reconnaissent cette opportunité et ont décidé de collaborer ensemble pour exploiter le potentiel du tourisme côtier malagasy en tant que moteur de création d'emplois, de génération de revenus, de promotion de la culture et de l'artisanat locaux. Une convention de partenariat a été signée le 8 septembre, marquant une étape cruciale pour le développement durable de l’île. Cette collaboration vise à unir leurs forces et à exploiter leurs compétences complémentaires pour dynamiser l'économie et le tourisme côtier.
Effectivement, Madagascar possède un littoral spectaculaire s'étendant sur plusieurs kilomètres, regorgeant de trésors naturels et culturels à découvrir. Le tourisme côtier offre une opportunité exceptionnelle pour l'île en termes de développement économique et de préservation de son environnement marin unique. Ceci joue un rôle essentiel dans la création d'emplois, permettant aux communautés locales de valoriser leurs compétences traditionnelles, leur artisanat et leurs ressources naturelles.
Création de richesses
Ce partenariat contribue à la génération de revenus grâce aux activités touristiques et à la commercialisation de produits locaux, mettant en avant la richesse culturelle et artisanale de Madagascar. Les visiteurs auront désormais l'occasion de découvrir les traditions locales, de savourer une cuisine authentique, et d'acquérir des produits artisanaux uniques. La convention de partenariat entre ces deux ministères s'engage en faveur d'un tourisme côtier responsable et durable. Cela inclut la préservation des écosystèmes marins, la promotion des pratiques respectueuses de l'environnement et l'implication active des communautés locales dans la gestion des activités touristiques côtières. L'objectif de cette collaboration est d'exploiter le potentiel de la côte malagasy, tout en préservant sa beauté naturelle et en favorisant un développement équilibré et bénéfique pour tous.
Le tourisme côtier et l'économie bleue s'unissent afin d’ouvrir de nouvelles perspectives pour Madagascar. Une ère passionnante de croissance économique et de protection de l'environnement se profile pour l'île, et tous les acteurs impliqués sont impatients de voir ces projets se concrétiser. L’avenir s'annonce ainsi prometteur pour le pays, une terre de trésors côtiers à découvrir.
Carinah Mamilalaina
Début du conflit entre commerçants et rabatteurs. Depuis plusieurs années, les marchands de meubles et les propriétaires de stands au niveau du marché du COUM aux 67 Ha sont confrontés à de grands problèmes. Les lieux sont déjà dominés par les rabatteurs et les commerçants illégaux. Ces gens empêchent l'entrée des acheteurs à l'intérieur du marché, sans parler des pickpockets. En conséquence, beaucoup de gens hésitent à fréquenter les lieux en raison de l’insécurité qui y règne, tandis que la présence des rabatteurs fait fuir les clients potentiels. Ces individus traquent les personnes qui veulent entrer à l'intérieur du marché, et leur posent tant de questions. Etant frustrés, les clients quittent tout de suite les lieux. De plus, ils ne sont pas intéressés par les prix imposés par les rabbateurs. « A chaque article que nous vendons, les rabatteurs voudraient avoir leur part. Ils ont toujours le dernier mot sur l’établissement des prix. Et si on ose les contredire, ils nous menacent », se plaint Ndriana, un commerçant.
Face à cette situation, ces commerçants demandent à la Commune urbaine d'Antananarivo d'assainir les alentours du marché, dont l'intégration des marchands légaux à l'intérieur du marché et la chasse aux rabatteurs.
D' après toujours ce commerçant, la majorité des occupants de ce marché sont des artisans qui ont contracté un crédit à la banque. « Nous avons déjà suivi tous les règlements établis par la Commune urbaine d'Antananarivo. Sur ce, elle doit nous soutenir dans cette lutte », a-t-il martelé. Ces commerçants demandent aussi la démolition du mur qui bloque l'entrée au marché.
En rappel, après son réaménagement, le marché du COUM peut désormais accueillir jusqu'à 2.200 commerçants de meubles, de produits artisanaux malagasy ou encore d'autres produits fabriqués à la main. Ces marchands ont déjà quitté le marché temporaire sis à Andohatapenaka. Afin de soutenir les artisans malagasy, ces commerçants encouragent l'achat et l'utilisation de produits locaux et ceux qui ont un meilleur rapport qualité-prix.
Recueillis par A.R.
Afin de mener une lutte efficace contre la destruction de l’environnement à Madagascar, le fait de montrer de bons résultats acquis dans les zones protégées est nécessaire. En effet, cela permet d’une part de mieux sensibiliser les populations dans les autres Régions où le changement de mentalité peine à se frayer leur chemin. D’autre part, les bons résultats incitent les bailleurs de fonds à soutenir la lutte et à renforcer leur participation.
La présentation du bilan des bons achèvements est ainsi une étape primordiale. C’est dans ce cadre que la Coalition pour les aires protégées de Madagascar a organisé un atelier pour discuter à propos d’une approche positive pour communiquer au sujet de la conservation de l’environnement en vue de créer l'espoir d'un avenir meilleur.
Lors de cet atelier mené par la consultante internationale Lida Pet-Soede, il a été évoqué que « mettre l'accent sur les bons résultats obtenus par les communautés locales et les gestionnaires des sites pour la protection de la biodiversité est une bonne approche, au lieu d’évoquer tout le temps les problèmes et les blocages ». Il faut aussi se concentrer davantage sur l'importante valeur économique d'un environnement sain. Cela attire plus l’attention de la population, plutôt que de brandir des sanctions et autres mesures coercitives.
Communiquer aux « héros » locaux dans la préservation d’une localité donnée, partager des procédés les plus efficaces, partager les bonnes pratiques entre les associations, telles sont les démarches qui doivent être menées dès à présent, en plus des méthodes classiques.
La lutte pour la préservation de l’environnement nécessite parfois des actes héroïques et l’implication de braves gens. Il peut s’agir des membres des VOI (« vondron’olona ifotony ») ou communautés locales de base, des agents forestiers, des simples citoyens ou des Forces de l’ordre. Chacun des faits marquant accomplis par ces derniers doivent êtres relatés. En effet, un simple geste pourrait inspirer d’autres et entrainer un effet domino.
La préservation de la biodiversité coûte cher. Plusieurs millions de dollars y sont consacrés chaque année. Ainsi, des initiatives sans résultat font perdre la confiance des bailleurs et une baisse du financement est à craindre. Pourtant, la préservation de l’environnement est essentielle à la survie même de l’humanité.
Une communication positive fait partie d’une bonne approche afin de convaincre le plus de gens. Par conséquent, les acteurs œuvrant dans la protection de la nature ont été incités à partager, communiquer et détailler les bonnes avancées dans leur localité respective.
Nikki Razaf
Un homme de 52 ans fut arrêté pour faux et fraude, vers fin août dernier. Récemment, ses complices -appréhendés avant lui- et lui-même ont été incarcérés. Le pot aux roses a pu être étalé au grand jour grâce à un travail de concert entre le service en charge de la délivrance des passeports à Anosy, et le Service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les faux documents (SCESLFD).
Tout a démarré le 17 août dernier, lorsqu'une inconnue s'est présentée au service des passeports pour obtenir justement le sien. Or, à en voir de plus près, il s'avérait que tous les documents administratifs nécessaires en sa possession étaient faux. Du coup, la Police a dû la conduire auprès du SCESLFD pour la soumettre à une série d'interrogatoires.
Cette procédure a alors permis aux enquêteurs de savoir que le réseau de faussaires a projeté d'envoyer cette inconnue comme femme de ménage à Oman, et avec ces faux documents.
La concernée a fini par indiquer à la Police la piste du suspect qui lui a fourni ces faux documents pour faire un passeport.
La Police a alors tendu une embuscade à ce suspect. Or, ce dernier a réussi à s'échapper le jour même où les Forces de l'ordre étaient venues pour l'arrêter. Ces dernières ont alors changé de stratégie en arrêtant cette fois-ci la personne soupçonnée d'avoir recruté des jeunes femmes habitant les régions, mais également une autre. Cette autre personne suspecte serait la femme de celui qui est spécialiste de faux.
A part l'arrestation de ces deux femmes de 22 et 37 ans, la Police en a trouvé 5 autres chez l'une des premières. Le réseau a envisagé d'envoyer clandestinement toutes ces jeunes dames, soit à Oman, soit en Arabie Saoudite. De toute façon, les deux femmes suspectes ont été emprisonnées, du moins provisoirement, sitôt l'enquête terminée.
Par la suite, la Police a entamé une autre phase de l'enquête. Elle a perquisitionné le domicile de l'homme soupçonné de faux. C'était dans ces circonstances qu'elle a découvert quelques cachets, tous également faux. Dans le lot, ceux du ministère de l'Economie et des Finances.
Cette entité fut informée et a immédiatement porté plainte tout en s'exprimant dans un communiqué pour avoir été injustement citée.
De son côté, la Police parvenait à une conclusion : c'est cet homme de 52 ans qui aurait commandité ces envois de femmes malagasy dans ces pays du Golfe. Il fait parvenir les candidates au départ des régions dans la Capitale, en vue de leur fournir un passeport.
Il a une complice, une multirécidiviste, qui a fait déjà la prison par deux fois mais qui est loin de s'assagir. A preuve, elle s'est fait à nouveau reprendre. C'est elle qui s'occupe des visas de séjour de ces travailleuses en Oman ou en Arabie.
Le réseau aurait empoché 300 dollars pour chaque femme ayant réussi à franchir nos frontières.
Enfin, il reste à la Police de retrouver la trace du suspect qui délivre les visas pendant que le quinquagénaire, principal suspect, et ses complices croupissent en prison.
Franck R.