Salle comble au Palais des Sports, Mahamasina, hier soir lors du grand concert du mythique groupe Mage 4. Comme à l’accoutumée, le rendez-vous annuel avec le groupe a encore connu un franc succès. Comme l’on s’y attendait déjà, le spectacle s’est fait une nouvelle fois à guichet fermé. Ken et sa bande n’ont pas failli à leur mission et ont offert un show d’enfer dans un Palais des sports noir de monde. Dès 10h du matin, les fans de rock se sont amassés devant l’entrée du palais. Habillés de noir, de vêtements en cuir, de bottes, cheveux longs, bouteilles de bière et cigarette à la main, ils étaient des milliers à rejoindre les lieux.
A 15 heures précises, Ken entre en scène et s’empare du micro, le spectacle peut enfin commencer. Le concert débute sous un tonnerre d’applaudissements et de cris. Avant de lancer la première chanson, il salue et remercie ses fans. Des cris de rockeur sont montés en même temps que des bras et des mains, garnis pour la plupart de bagues argentées pour marquer le rythme, de même que les hochements de tête. Ils voulaient voir de près leur idole, et n’ont pas été déçus. Les groupies massées devant la scène ont eu les oreilles qui ont failli exploser, tellement la sonorisation a été puissante. Un show digne des plus grands, avec un son et lumière à vous couper le souffle.
Après trente ans de carrière, le groupe Mage 4 continue de prouver que l’on peut toujours être un groupe de rock qui arrive à galvaniser la foule. Le groupe a joué plus d’une quarantaine de ses grands succès après 30 ans années d’existence, à l’instar de « Natao ho iray », « Ampy izay » et « Nandao ahy », pour ne citer que ceux-là. L’ambiance est montée d’un cran lorsque le groupe a envoyé « Aza hitserana » ou encore le dernier tube intitulé « Izy ve ? ». Toutefois, c’était lors du morceau « Sombintsombiny » que le groupe a créé le summum de l’émotion, alors que les spectateurs ont hissé leurs mains pour se laisser bercer par la mélodie. Bref, il s’agissait d’un spectacle de rock époustouflant. Ken et ses musiciens ont mis le paquet. L’éclairage, le décor et le son ont été irréprochables, sans parler du charisme de tous les membres du groupe qui ont fait de mémorables prestations.
Si.R
Les dés sont jetés. La HCC a publié la liste définitive des candidats retenus pour la course au Palais d’Iavoloha. Sur les vingt-huit ayant déposé les dossiers de candidature auprès de la HCC, après les désistements avant l’heure des quatre prétendants, 13 ont été finalement admis officiellement à concourir.
Finalement, la multiplication par quatre du montant de la caution n’a pas pu doucher, d’eau froide, l’ « ardeur » des postulants. Décidément, le ridicule ne tue pas ! La coquette somme de 200 millions d’Ar (un milliard de FMG) que chaque aspirant devait s’acquitter n’y pouvait rien. Il a fallu que l’Institution d’Ambohidahy tranche. Bref, certains guignols qui ne reculent devant rien pour acter leur comédie, une farce de mauvais goût, voient leur candidature rejeter. Au final, la candidature de Rajoelina Andry Nirina a été retenue.
Selon le chronogramme établi, après la publication des candidats retenus ce samedi 9 septembre, la campagne électorale, l’étape suivante dans le processus électoral, débutera le 10 octobre soit 30 jours avant la date du 9 novembre. Nous osions supposer formellement que les Hauts conseillers d’Ambohidahy aient dû faire usage d’un tri sérieux pour séparer l’ivraie du bon grain. La présence de certains candidats, apparemment farfelus, discrédite la valeur morale et politique d’une élection censée désigner la personne appelé(e) à présider à la magistrature suprême la destinée des Malagasy.
La publication officielle de la liste des candidats n’occulte pas la nécessité de mettre sur la table le débat tournant autour du principe qui devait régir la « caution », la pièce maitresse dans le dossier à fournir. Jusqu’à présent, la caution se basait sur une valeur numéraire. C’est compréhensible voire logique dans la mesure où chaque prétendant au poste de Chef de l’Etat doit participer matériellement sinon financièrement aux charges du scrutin. Un devoir de citoyen ou une obligation participative. En outre, le fait de payer une certaine somme d’argent témoigne aussi le côté sérieux de chacun. Au fil des années, la caution n’a cessé de grimper. Inflation oblige ou impose ! Si un candidat dut s’acquitter la modique somme de 5 millions d’Ar auparavant, on a dû le revoir à la hausse. En 2014 et 2018, la caution était de l’ordre de 50 millions d’Ar. Et, on a assisté à une pléthore de candidats. Quatre ans après, on l’a multiplié par quatre, 200 millions d’Ar. Une augmentation dictée par le coût sans cesse croissant des prix. Mais aussi quelque part dans un souci de restreindre le nombre des prétendants. Apparemment, le résultat obtenu ne justifie pas la démarche optée. Avec vingt-huit postulants, c’est encore un chiffre effarant. Désormais, il faudrait changer de méthode. Plutôt, on devrait privilégier le côté moral et éthique de la chose. Sous d’autres cieux, on priorise la caution des personnalités, entre autres, des élus à la place d’une valeur numéraire. Quelqu’un qui vise le fauteuil de Président de la République doit être honnêtement connu, reconnu et soutenu par des notables du pays. La caution uniquement numéraire ne permet pas d’avoir une idée claire sur la personnalité d’un homme ou d’une femme.
Maintenant que la HCC met fin aux vaines supputations, la course est ouverte. On n’attend que le top de départ. En route pour la victoire sinon pour la défaite !
Ndrianaivo
Un agenda chargé. Avant sa démission pour cause de candidature à sa propre succession, le Président de la République Andry Rajoelina a passé, samedi, la dernière journée de son premier quinquennat, loin de ses bureaux à Iavoloha.
A la date du 9 septembre 2023, l’agenda du Président sortant est plein. Lake Village, pont d’Antsampazana, Route nationale 44… en guise d’ « au-revoir », le Président Rajoelina a procédé à plusieurs inaugurations. Dans la matinée de samedi, le Chef de l’Etat s’est ainsi rendu à Ivato où il a présidé la cérémonie officielle d’inauguration des bâtiments résidentiels « Lake Village Ivato ».
Les 9 bâtiments dans lesquels sont répartis 135 appartements participent à la mise en œuvre du Velirano 11 visant à promouvoir un habitat décent au profit de la population malagasy. Durant cette même matinée, Andry Rajoelina a aussi inauguré les bureaux de la direction régionale de la Police nationale Analamanga, avant de prendre le large, direction la Région d’Alaotra Mangoro.
Lancés en 2022, les travaux de construction du pont d’Antsampazana – Moramanga sur la Route nationale n°2 sont bouclés et n’attendaient plus que l’inauguration. Financé par le Gouvernement du Japon, par le biais de la JICA à hauteur de 80 millions ariary, le projet compte également la construction du pont de Mangoro, où les travaux sont prévus s’achever avant la fin de l’année.
Velirano réalisé
Direction ensuite la Commune de Vohidiala, avec un passage par la Commune d’Andaingo, pour le Chef de l’Etat. Et ce, pour le point d’orgue de la journée, l’inauguration officielle de la portion réhabilitée de la Route nationale 44. La réhabilitation de cette portion de route est un Velirano de Andry Rajoelina durant la campagne électorale en 2018. Un engagement tenu par le Chef de l’Etat avec la réhabilitation de la route entre Marovoay et Vohidiala. Après cette dernière localité justement, Andry Rajoelina s’est rendu à Ambatondrazaka pour inaugurer le nouveau bâtiment de la direction régionale de la sécurité publique et la fin des travaux de réhabilitation du stade Rasolonjatovo.
Il a également procédé à la remise d’une unité de transformation de tomates à Ambalabako. Des inaugurations au cours desquelles le Président Rajoelina a été chaleureusement accueilli par la population locale, notamment à Ambatondrazaka où il a obtenu 51% des voix lors de la précédente présidentielle. A l’occasion, il a tenu à adresser un dernier mot à population, affirmant qu’il sera dorénavant plus proche de la population, s’il a consacré son quinquennat jusqu’ici à affirmer la présence de l’Etat.
Notons que de nombreuses infrastructures locales, bien que terminées, ne pourront pas être inaugurées par le Chef de l’Etat faute de temps, à l’instar notamment du parc solaire Antanambehivavy-Ambohimandroso. En ce sens, Alaotra Mangoro est un exemple de la situation dans le pays où de nombreuses inaugurations ne pourront se faire sous le premier mandat de Rajoelina.
Recueillis par L.A.
Surprenant ! C’est ainsi que la majorité des citoyens considère la tournure des affaires nationales ces derniers jours. Si beaucoup s’attendait à une passation de pouvoir entre le Président de la République et le président du Sénat, les circonstances ont été toutes autres. Conformément à la Constitution, Andry Rajoelina a démissionné de son poste de Président de la République, samedi dernier par une lettre déposée auprès de la Haute Cour constitutionnelle. Par conséquent, les juges d’Ambohidahy ont constaté la démission du Chef de l’État. En revanche, le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa qui devait assurer l’intérim à la tête du pays a demandé à la même Cour, par une lettre déposée vendredi, de constater « sa volonté de renoncer à exercer les fonctions de Chef de l’Etat par intérim pour des raisons personnelles ».
Face à cette situation, la HCC a décidé que les fonctions de Chef d’Etat par intérim sont exercées par le Gouvernement collégial. Par conséquent, le Premier ministre Christian Ntsay assurera d’office les fonctions de Chef du Gouvernement collégial. La Cour ne manque pas de préciser que « la collégialité est fondée sur la règle de la prise de décision à la majorité des membres, mais en cas de partage de voix, la voix du Chef du Gouvernement collégial est prépondérante ». En revanche, le Gouvernement qui exerce en collégialité ne peut en aucun cas « jouir des attributions dévolues au Président de la République élu ». Le Gouvernement aura donc comme unique mission d’assurer les affaires courantes et ce, jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau Président élu à l’issue des scrutins prévus dans deux mois.
S.R.
Depuis vendredi soir dernier, un homme d'une trentaine d'années a suscité la vive inquiétude de ses proches à cause de sa disparition subite et inexpliquée. Et pourtant, leur doute se confirme lorsqu'ils ont appris la mauvaise nouvelle de la mort du concerné. En effet, le corps sans vie de l'agent venait d'être retrouvé sous un pont sis à un point kilométrique d'une portion de la voie rapide du By-pass. "Au moment où des passants l'ont retrouvé à l'endroit indiqué, la victime avait été déjà défigurée. On ne sait exactement pas ce qui lui était arrivé, on dirait que des animaux lui ont dévoré le visage", explique une source.
Hier, la famille de la victime s'était déjà rendue à la morgue d'Ampefiloha pour l'identifier. Toute une zone d'ombre plane surtout sur cette affaire car on ignore si l'agent avait été victime d'un accident de la circulation survenu en pleine nuit tandis qu'une source soupçonne que le malheureux avait été la cible de tirs meurtriers mais dont on ignore pour quel motif, et surtout par qui ? Les Forces de l'ordre, elles, ont encore préféré un silence radio total et ne s'étaient pas montrées enthousiastes pour confirmer ou infirmer toutes les hypothèses avancées. La victime devra être autopsiée ce jour.
Franck R.
Afin de garantir l’accès à la contraception, des outils y afférents seront envoyés dans les zones enclavées à l’aide de drones. En effet, la maîtrise de la démographie est l’une des principales stratégies de développement du pays. Face à la hausse exponentielle du nombre d’habitants, plus particulièrement dans la Région du Sud de Madagascar, il est impératif de permettre aux femmes de choisir le nombre de leurs enfants.
Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), des projets vitaux axés sur la santé maternelle et portant sur la livraison de produits contraceptifs et de santé reproductive à l'aide des drones sont prévus dans la région du Sud-est de Madagascar, en partenariat avec l'ONG Pivot. Ce dernier est également engagé dans la prévention des grossesses chez les adolescentes, ainsi que des infections sexuellement transmissibles à travers le programme d'éducation sexuelle complète en milieu scolaire.
Un drone peut transporter une cargaison importante de médicaments et d’outils de contraception. L’appareil peut être chargé jusqu'à 10 kg d’intrants de santé dans un volume de 12 litres pour une distance inférieure à 50 km. Son altitude de vol est de 200 m par rapport au sol avec une vitesse moyenne de 100 km/h.
Une méthode qui a fait ses preuves
Lors de la saison cyclonique, des médicaments urgents ont été largués grâce à des drones dans les zones sinistrées. Par conséquent, les outils non-imposants comme le dispositif intra-utérin, le patch contraceptif, l'implant contraceptif, l'anneau vaginal, le diaphragme, la cape cervicale, le préservatif masculin ou féminin, les spermicides, les injectables sont facilement transportables grâce aux drones.
Cette action vise surtout à pallier le manque de matériel et la difficulté de la population à l’acquisition de ces outils. Il a été constaté que les femmes sont intéressées par le planning familial, mais n’ont simplement pas les outils modernes nécessaires. « Les sensibilisations sur terrain peuvent être menées par les acteurs de la santé et les ONG, mais le succès de la limitation de naissance dépend surtout de l’accès aux contraceptifs », selon les responsables du projet.
Une fois sur place, les paquets seront pris en charge par les centres de santé et distribués à ceux qui veulent les utiliser.
Le planning familial représente de nombreux avantages
Cette approche par drone représente une avancée de significative dans l’approche de la population. La vulgarisation des méthodes contraceptives et leur utilisation effective touchent de nombreux domaines de développement avec leur impact positif.
La limitation des naissances favorise une baisse du taux de mortalité maternelle ainsi que le nombre de grossesses précoces. En outre, il a été prouvé que la planification familiale sauve la vie des femmes, celle des nouveau-nés et des adolescentes, tout en contribuant au développement socioéconomique du pays. Le nombre de mères décédées durant l’accouchement ou à cause des grossesses répétitives est réduit grâce à la limitation ou l’espacement des naissances. De plus, les enfants, étant moins nombreux à la maison, auront plus de chance de rester scolarisés.
Les objectifs de Madagascar dans l’engagement « Family Planning 2030 », destiné à améliorer l’accès à la planification familiale, sont ainsi en bonne voie. En effet, le pays vise d’ici l’année 2030 à augmenter la prévalence contraceptive moderne à 60 %, à réduire les besoins non satisfaits en planification familiale à 8 % et à atteindre l’indice synthétique de fécondité à 3.
« Une planification familiale accessible à tous devrait accélérer la transition démographique, permettant ainsi au pays d’accéder à l’émergence économique. Il faut mettre en place des actions concrètes, mesurables et quantifiables », a indiqué le Président de la République durant la présentation du programme « Family planning 2030 ».
Nikki Razaf
Retenez bien son nom : Santatra Ary Ny Aina alias Sax pour les puristes. Elle est une chanteuse de soul rap et vient de sortir son premier album cette année. Mais son parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. Au contraire, elle se bat encore tous les jours pour faire sa place dans un milieu masculin.
Quand on croise Sax, on ne peut pas la rater. En effet, on la reconnait avec son tee shirt rouge hip-hop Bagui et son basket, ainsi que le grain de beauté au-dessus de la lèvre et une mèche de cheveux en « dreadlocks ». Elle est venue nous accueillir avec le sourire du côté d’Ampefiloha pour nous accorder une interview. A 32 ans, elle a son propre style en dehors de la scène ! Elle aime casser les codes. Mais sur une scène de hip hop, Sax se métamorphose, ce n’est pas la « Santatra » qu’on croise tous les jours, elle n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de s’habiller sexy comme une femme digne de son rang.
La jeune femme a débuté dans le gospel depuis son jeune âge. A 12 ans, elle a déjà intégré « God's Messengers Mass Choir » ou GMMC Analamahitsy, avant de se convertir dans une équipe évangélique avec CIJ (Certified in Jesus) où elle faisait du rap évangélique.
Puis, elle rejoint le groupe « Viavy Soul » avec Neosoundz Production avec Thuryn Mitchell, Rado Manantsoa. Depuis, elle a dû se battre pour se faire un nom dans ce milieu historiquement masculin en intégrant le clan Real Ghetto Man avec Redmack, Kani Barbo, Goalaman,… avant de prendre une pause en 2013. Elle a décidé de consacrer un peu de temps au profit de sa famille en tant que mère de famille avant de faire son come-back, en 2021 durant l’évènement Karafi Ankadimbahoaka.
Dans ses textes, Sax ne chante que l’amour, d’où vient son surnom de « Baby love », par ses amis intimes. En général, dans ses chansons, elle s’inspire de fait réel et des vécus de ses amis ou de ses proches où elle s’en est incarnée pour les raconter en chanson.
Et lorsqu'on lui demande ce que la musique soul représente pour elle, voici sa réponse : « Comme son nom l’indique, le soul est une musique de l’esprit. Pour moi, faire du soul c’est de trouver un moyen d’exprimer ce que je ressens. Et je le chante comme cela m’inspire sans me casser la tête ».
Et d’ajouter, « C’est une manière de m’exprimer, de raconter, de partager des émotions et des états d’esprit. C’est ce qui me fait sentir en vie et c'est un besoin vital. Par ailleurs, l'énergie du public me nourrit et me donne des ailes. Je chante l’amour, des histoires mélancoliques et tristes comme « Memories », du soul et surtout du rap chanté, mais j’essaie aussi d’évoluer dans différents rythmes de musique », raconte-t-elle.
Ses mélodies ont séduit le Bro Label. Puis elle s’est lancée dans des featurings avec des rappeurs malagasy dans « iny omaly iny » avec X-tah ou encore « Omeo mic » avec Doublenn, « Tsy tafandry » avec Nosta's'cushy ou encore « Antso farany » avec ApoTose Tangala.
Si un mot pouvait résumer cette femme, ce se serait "débrouille" :"tout ce que je produisais jusque-là, je le finançais moi-même avec l’aide de mes frères dans le rap en termes d’instrument, mixages et tout ça. J'enchaînais les boulots pour mettre de l'argent de côté et pour enregistrer dans un studio. Dans ces futurs projets, Sax envisage de faire un « featuring », avec Olo Blacky - Uneff - Kwincy Kwinga - Psykopasy - Mason'Aloka - Imiangaly - Jacquis Randria - Monica Njavas selon ses dires.
Elias Fanomezantsoa