jeudi, 23 octobre 2025

La une du 24 octobre 2025

Publié dans La Une
jeudi, 23 octobre 2025

Attendre et voir !

La passation de service entre le Premier ministre sortant et le Premier ministre entrant étant actée, l’opinion attend pour voir la suite des évènements. Le passage de flambeau entre le Général de division Fortunat Dimbisoa Zafisambo Ruffin, le désormais ancien chef de Gouvernement et Herintsalama Rajaonarivelo, le nouveau maître des céans du Palais de Mahazoarivo s’est effectué dans une ambiance cordiale. Tous les yeux se dirigent désormais vers Mahazoarivo pour attendre et voir la nomination des nouveaux membres du Gouvernement. On saura incessamment selon les dires du tout nouveau Premier ministre et chef de gouvernement, les noms de la nouvelle équipe.

A l’issue de la passation de service, le PM Herintsalama Rajaonarivelo prie l’opinion de lui donner le temps nécessaire pour mettre sur pied le Gouvernement et de faire ses preuves. Le temps il n’en aura pas assez ! Des urgences nationales pressent et exigent la présence des nouveaux titulaires respectifs dans chaque département ministériel. En effet, le temps presse. Il va falloir en découdre rapidement avec les « ultimatums » ici et là. Le risque des taches d’huile qui se propageraient sur terrain plane. Il promet un Gouvernement inclusif avec des ministres « clean » et aptes à travailler dans la transparence, dans un cadre qui promet la tolérance. Des dossiers brûlants tels entre autres le cas des revendications des agents pénitenciers qui réclament un département à part entière, le cas des enseignants des écoles publiques qui ont décidé de ne pas rejoindre la classe si leurs revendications ne soient pas prises en considération, le cas des internes des hôpitaux qui débrayent en attendant qu’on étudie leurs désidératas, etc.

En fin de compte, la tâche du nouveau Premier ministre ne semble pas aisée. Délicate, compliquée et urgente ! Il doit nommer, en accord avec le locataire d’Iavoloha, dans un bref délai si ce n’est déjà pas le cas, un Gouvernement qui répond aux aspirations de… tous ! En fait, les chefs de l’Exécutif ont du pain sur la planche. Que tous les membres du Gouvernement passent aux yeux de tous, surtout vis-à-vis des « mpitolona », la génération Gen Z et les étudiants et les Syndicats. Sans passer inaperçue la majorité silencieuse qui a son ou ses mots à dire aussi, en relation avec ses problèmes.

En somme, le peuple a hâte de voir ces nouveaux tenants du pouvoir travailler, de les voir apporter les solutions qui répondent aux aspirations de la population en général, des opérateurs du secteur privé dont entre autres les investisseurs et les zones franches qui paraissent désemparées suite à la fin de non retour de l’AGOA, des secteurs d’activité publics,  ayant un rapport direct avec les conditions de vie de chacun en particulier. Tout un ensemble de cas problématiques imposant la mise en place des voies et des moyens rapides.

La communauté internationale par le biais des Instances sous-régionales, la SADC à titre d’exemple, impose aux nouveaux dirigeants en place des issues pour asseoir dans le pays l’apaisement utile et en toile de fond la reconnaissance. Iavoloha et Mahazoarivo doivent user, en ménageant les choux et la chèvre, toutes les tactiques et toutes les stratégies perspicaces afin de convaincre les uns et les autres. Les deux têtes de l’Exécutif doivent faire preuve de compétence et de subtilité.

Ndrianaivo

Publié dans Editorial
jeudi, 23 octobre 2025

Actu-brèves

La SADC ne condamne pas Madagascar pour l’instant. Le président de l’Assemblée nationale, Siteny Randrianasoloniaiko, a tenu à clarifier la position de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) face à la situation politique actuelle à Madagascar. Contrairement à certaines rumeurs, il a affirmé que la SADC ne condamnait pas le pays, mais qu’elle menait encore des enquêtes et collectait des informations afin de mieux comprendre la réalité du contexte malgache. Une rencontre s’est tenue récemment entre le représentant spécial de la SADC et les députés pour discuter de la conjoncture politique. Faute de temps, le président de l’Assemblée a annoncé qu’une journée entière, ce samedi, serait consacrée à la poursuite des échanges et à la présentation d’un rapport complet. Ce n’est qu’à l’issue de ces discussions approfondies, a-t-il précisé, que les résultats et les décisions officielles seront communiqués à la population malgache. Cette démarche vise, selon lui, à garantir la transparence et la fiabilité des informations diffusées.

 

L’élection des chefs de Fokontany reportée. A Antananarivo, les élections des chefs de Fokontany ne se tiendront finalement pas ce dimanche, comme initialement prévu. La Préfecture de police de la Capitale a annoncé le report du scrutin dans les 192 Fokontany de la Commune urbaine d’Antananarivo, suite à une instruction émanant du secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Cette décision intervient alors que l’organisation de ces élections suscite depuis plusieurs semaines de vifs débats. De nombreux habitants réclament des garanties de transparence et dénoncent des pratiques jugées contraires à l’éthique démocratique : corruption, menaces, et abus de pouvoir de la part de certains responsables locaux. Le ministère de l’Intérieur devrait annoncer prochainement une nouvelle date pour la tenue du scrutin. En attendant, les Fokontany restent dans l’expectative, espérant que ce report permettra de restaurer la confiance dans un processus électoral jugé crucial pour la vie locale.

 

Motion d’empêchement : La HCC déclare la requête des députés "sans objet". La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a officiellement classé sans suite la motion d’empêchement déposée par un groupe de députés à l’encontre de l’ancien Président Andry Nirina Rajoelina. Dans une décision rendue publique le 22 octobre 2025, la Cour a estimé que cette démarche était désormais « nulle et non avenue », car elle visait à constater une situation déjà actée par l’instance suprême. Cette motion, datée du 14 octobre et transmise à la HCC le 15, sollicitait la reconnaissance d’un empêchement définitif de l’ancien chef de l’Etat. Elle traduisait la volonté d’une partie de la classe politique de clarifier la situation institutionnelle suite à la crise récente. Cependant, la HCC a rappelé, dans son argumentaire légal, la primauté d’une décision antérieure. Le 14 octobre 2025, la Cour avait déjà statué sur le contexte politique et constaté de manière formelle la vacance de la Présidence de la République dans le cadre d’une procédure de résolution de crise. Dès lors que la vacance était déjà établie et juridiquement confirmée par une décision de la Cour, toute nouvelle procédure visant à obtenir le même résultat – l’empêchement – devenait automatiquement redondante. En conséquence, la HCC a décidé qu’il n’y avait « plus lieu de statuer sur le fond du dossier ». La tentative des députés de forcer un constat d’empêchement définitif s’est donc heurtée à la chronologie institutionnelle et à l’autorité de la Cour, qui confirme ainsi son rôle central dans la gestion des vides du pouvoir en période de transition. La motion est définitivement classée. 

 

Laurent Ralifosy proclamé député de Betioky- Atsimo. Mis à jour à la Chambre basse suite à une décision rapide de la Haute Cour constitutionnelle (HCC). En moins d'un mois après sa saisine, la HCC a proclamé Laurent Ralifosy comme nouveau député représentant la circonscription de Betioky - Atsimo hier. Il succède ainsi à Jean Jacques Rabenirina, dont le décès tragique est survenu le 26 septembre 2025. La requête, soumise au plus haut organe de contrôle de constitutionnalité le 2 octobre, émanait du président de l'Assemblée nationale. La HCC, après examen, a jugé la demande recevable et a formellement constaté la vacance du siège. Cette constatation fait suite aux dispositions légales prévues par la loi organique relative à l'élection des députés, qui encadrent précisément les procédures à suivre en cas de déchéance ou de décès d'un élu. Laurent Ralifosy siégera désormais à l'Assemblée nationale sous la bannière du groupement politique « Firaisankina ». Son élection, bien que résultant d'une vacance de siège plutôt que d'un scrutin traditionnel, marque un nouveau chapitre pour la représentation de la circonscription de Betioky- Atsimo.

 

Publié dans Politique

Un débat technique aux implications diplomatiques anime depuis quelques jours les milieux vétérinaires de Maurice et Madagascar. En toile de fond : la reconnaissance des qualifications des praticiens formés à Madagascar, et leur intégration dans le registre vétérinaire mauricien.

Lors d’un atelier sur le partenariat public-privé des  services vétérinaires qui a eu lieu du 14 au17 octobre dernier,  à Ebene Maurice, le ministre mauricien de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, a plaidé pour une approche plus inclusive. Selon L’Express de Maurice, il a appelé à « ne pas faire preuve de discrimination » envers les vétérinaires malgaches, estimant qu’ils « méritent une inscription provisoire, puis permanente au registre vétérinaire ».

Cette déclaration a suscité des réserves du président du Veterinary Council of Mauritius, le Dr Radhakrishna Veerapa, qui a rappelé les exigences de la Veterinary Council Act 2020. Il a souligné que seuls les praticiens agréés peuvent exercer officiellement à Maurice, tout en reconnaissant la participation de vétérinaires malgaches à des campagnes de stérilisation, dans un cadre non réglementé.

Le ministre Boolell a maintenu sa position, évoquant la nécessité d’« évoluer » vers une reconnaissance plus ouverte, citant des précédents similaires. Il a salué le travail des vétérinaires malgaches et appelé à dépasser les résistances.

Face à cette controverse, l’ambassade de Madagascar à Maurice a publié un communiqué le 23 octobre exprimant « sa vive indignation » face à des propos considérés comme offensants. Elle a appelé à « la fin immédiate de toute forme de dénigrement » et rappelé la « coopération solide » entre les deux pays, notamment dans les domaines techniques et sanitaires. L’ambassade, dirigée par Albert Camille Vital, souligne « la compétence reconnue des professionnels malgaches », citant leur engagement durant les récentes crises épizootiques, et invite au maintien d’un « climat de respect mutuel » entre les deux Etats.

Au-delà des échanges institutionnels, cette situation  met en lumière un enjeu régional : comment concilier les standards nationaux de certification avec les principes de mobilité et de coopération dans l’océan Indien ? Maurice, soucieuse de garantir la qualité de ses services, et Madagascar, engagée dans la valorisation de ses professionnels, sont appelées à construire un cadre commun, fondé sur la transparence, l’équité et la reconnaissance mutuelle.

Ce débat, loin d’être anecdotique, illustre les défis de l’intégration régionale dans les secteurs techniques et sanitaires. Il ouvre la voie à une réflexion plus large sur les mécanismes de validation des compétences, la circulation des savoirs, et les partenariats durables entre Etats voisins.

 

R.L.

 

Publié dans Politique

Fin des calvaires pour les 24 ressortissants malagasy exploités au Cambodge. 18 d’entre eux sont déjà rentrés au pays. Après avoir été entendus par la Police à Anosy, la troisième vague, composée de 4 personnes, a pu rejoindre sa famille respective. Les six restants se trouvent encore sur place, mais leurs billets d’avion ont déjà été achetés. Ils attendent leur vol de rapatriement. A part une cagnotte, une levée de fonds effectuée par des compatriotes malagasy et l’Association Missions Stages (AMS) Cambodge - Vietnam - Madagascar ont pris en charge leurs billets d’avion.

 

« Une somme totale de 17.286.000 ariary a été collectée, dont 11.472.000 ariary ont été utilisés, en plus des billets d’avion déjà pris en charge par l’AMS. Il reste donc 5.406.000 ariary, dont l’utilisation est encore en cours de discussion », indique-t-on. A la suite de cette affaire, Iaro Razanakoto, qui a négocié avec les autorités chargées de l’immigration au Cambodge pour le rapatriement des jeunes malagasy emprisonnés, a sollicité le retour du consul honoraire de Madagascar en Thaïlande, compte tenu de nombreux besoins d’assistance des ressortissants malagasy en Asie du sud-est. Ce dernier a été mandaté par l'ambassade de Chine pour mener cette mission de négociation au Cambodge.

 

Parmi ces 24 ressortissants malagasy, 14 d'entre eux ont été pris en charge par leurs familles, tandis que les 10 restants ont pu rejoindre le pays grâce à la levée de fonds.

 

En rappel, ces jeunes ont quitté le pays après un recrutement dans un soi-disant centre d’appels situé au Cambodge. Mais ils ont été piégés et forcés à travailler pour des réseaux d’escroquerie en ligne. Ils ont été torturés, maltraités. Lorsque les autorités cambodgiennes ont découvert l’entreprise, ses employés ont également été arrêtés et placés en détention. Ces ressortissants malagasy n'ont pas pu récupérer leurs affaires, diplômes, effets personnels, salaires, et même leurs vêtements. Pendant trois mois, ils ont vécu dans la misère et la maladie dans ce pays du sud-est asiatique.

 

Anatra R.

Publié dans Société

La Capitale et ses périphéries suffoquent ! Les pics de la pollution de l’air sont constatés ces derniers jours à Antananarivo. Un brouillard sous forme de voile gris y est permanent dans la journée. Il s’agit de la concentration de particules fines de pollution qui dépasse largement le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces pics de la pollution de l’air se prolongent chaque année en septembre, octobre et novembre. « En fait, les fumées de briques provenant d’Ambohitrimanjaka ainsi que celles des feux de brousse et des forêts venant de plusieurs localités finissent à Antananarivo. A cela s’ajoutent les gaz d’échappement des voitures et les fumées industrielles, favorisant la pollution », informe Rila Albani Rakotomanana, directeur de la gestion des pollutions et des déchets auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Selon ses dires, seule la tombée de la pluie allège cette pollution, en améliorant la qualité de l’air.

 

La santé publique affectée

 

Des effets immédiats. La pollution de l’air affecte la santé publique, notamment celle des gens les plus vulnérables, à savoir les enfants, les femmes enceintes ou encore les personnes âgées et ayant des maladies respiratoires chroniques comme l’asthme. Arinoro R., jeune cadre souffrant de la pollution, en témoigne : « Je me sens asphyxiée en permanence, sans parler d’un mal de tête insupportable. De plus, mes yeux picotent depuis plusieurs jours. Mes spray et huiles essentielles en accessoires pour s’adapter à cette situation ne marchent plus (...) », nous confie-t-elle.

 

Dans tous les cas, la consultation d’un médecin s’avère la meilleure option quand la pollution affecte la santé. D’ailleurs, les cas de consultations y afférents ont augmenté ces derniers jours, d’après les médecins traitants. « Le toux, la grippe ainsi que les troubles respiratoires et les maladies oculaires constituent les principaux motifs de consultation auprès de mon cabinet. En général, je les recommande de mieux se protéger, par exemple : toujours se munir d’un masque, spray et inhalateur. Pour ceux qui le peuvent, il vaut mieux rester à la maison le temps que cette pollution s’allège », avance un médecin traitant en centre-ville.  

 

Des efforts déployés

Fruit de la collaboration du MEDD avec d’autres ministères et entités partenaires, l’élaboration du bulletin sur la qualité de l’air est actuellement en finalisation. « La phase de test pour lire et analyser les mesures de la qualité de l’air, à travers le capteur mis en place, s’est tenu au lycée de Nanisana. Ces mesures sont traduites en smiley avec des codes couleurs, par exemple un sourire pour le vert, pouvant être traduit que la qualité de l’air est saine », explique notre source au sein du ministère de tutelle.

 

« Parmi les efforts déployés figure également l’obtention des équipements ultramodernes pour détecter les gaz d’échappement des voitures. D’ailleurs, les normes y afférentes sont en cours d’élaboration. Quant aux fumées de briques, nous nous sommes déjà entretenus avec le maire d’Ambohitrimanjaka pour proposer et identifier ensemble des alternatives, dont l’usage des fourneaux. Quoi qu’il en soit, nous sommes les auteurs de la pollution de l’air, c’est pourquoi il s’agit d’une lutte commune, pour le bien de tous », ajoute notre interlocuteur. Ce responsable n’a pas manqué d’avancer diverses issues face à ce fléau, dont l’usage de la mobilité électrique ou encore le remplacement du charbon de bois en charbon écologique. Aussi, les citadins sont encouragés à cultiver les plantes dépolluantes, tant dans leurs jardins que dans leurs lieux de travail, etc.

 

Recueillis par P.R.

Publié dans Société

Des cris, des pleurs, puis une scène d’horreur et panique générale devant le drame. La scène, insoutenable, s’est déroulée hier vers 14h sur le By-pass, juste en face de la station-service Jovenna d’Iavoloha. Au milieu des débris d’une gargote pulvérisée, cinq corps gisaient à terre, dont deux sans signe de vie. L’un d’eux, un chauffeur de camion originaire d’Antsirabe, ne se relèvera plus jamais.

Le véhicule en cause, un tout-terrain de marque Toyota, a terminé sa course contre un poteau électrique de la JIRAMA. Selon les premiers témoignages recueillis, le conducteur - un homme de 57 ans, pilote de profession et domicilié à Ilaivola-Ivato - roulait en direction du centre-ville lorsqu’un camion non identifié aurait surgi brusquement d’un croisement connu sous le nom de « lavage ». Pris de court, le conducteur du véhicule 4x4 aurait tenté d’éviter la collision, mais sa manœuvre s’est transformée en cauchemar.

En déviant brutalement, le 4x4 a percuté six passants qui marchaient sur le bord de la route avant de finir sa course dans un poteau. La violence du choc a été telle que l’un des piétons, âgé d’une cinquantaine d’années, est mort sur le coup. Les cinq autres victimes ont été grièvement blessées et transportées d’urgence à l’HJRA d’Ampefiloha.

Sur place, les Forces de l’ordre ont rapidement établi un périmètre de sécurité pour contenir une foule en colère. Certains témoins, bouleversés, étaient très remontés contre le chauffeur du véhicule tout-terrain, qu’ils tenaient pour responsable de la tragédie. La présence des policiers et des gendarmes a permis d’éviter un lynchage.

Des témoins affirment que le conducteur aurait été en train de parler au téléphone au moment des faits, une hypothèse que la Police n’a pas encore confirmée. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’accident.

Franck R.

Publié dans Société

Dans son rapport Global Investment Risk and Resilience Index 2025, réalisé par Henley & Partners en partenariat avec AlphaGeo, Madagascar est classé parmi les nations les plus vulnérables du monde à l’investissement, avec un score de risque total de 45,73 / 100 et un score de résilience de 33,97 / 100, au rang de 196e sur 216 pays évalués. Dans cette méthodologie, un score de risque plus faible signifie une stabilité plus forte, tandis qu’un score de résilience plus élevé traduit une meilleure capacité d’un pays à se remettre de chocs macro-économiques, politiques ou climatiques. Ces résultats placent Madagascar dans la « moyenne inférieure » au sein du continent africain, soulignant des défis économiques structurels persistants.

Malgré des atouts comme son potentiel agricole, minier ou touristique, Madagascar reste lourdement pénalisé par des faiblesses institutionnelles, un déficit d’infrastructures, et une forte dépendance vis-à-vis de l’agriculture et des matières premières. Ces fragilités augmentent son exposition aux risques externes tels que les fluctuations des marchés, les changements climatiques et les perturbations de chaînes logistiques. Un investisseur étranger pourrait donc considérer que « l’opportunité existe, mais l’environnement exige prudence ». Comme le résume un entrepreneur du secteur privé local : « Nous voyons l’intérêt des capitaux étrangers, mais le terrain reste incertain ». De fait, l’indice établit que pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, Madagascar devra renforcer ses garanties juridiques et politiques, améliorer la transparence et consolider son climat des affaires. 

 

Signal d’alerte

 

Par conséquent, les implications pour l’économie sont multiples. D’une part, le classement fonctionne comme un signal d’alerte : il invite les autorités à accélérer les réformes structurelles, à moderniser leurs infrastructures et à favoriser la diversification économique. Comme le souligne un expert « Il ne s’agit plus seulement de produire davantage, mais de bâtir une structure qui résiste aux chocs ». D’autre part, il ouvre un levier d’action : en améliorant la capacité de résilience, via une meilleure gouvernance, un soutien à l’innovation, des investissements dans les secteurs de l’énergie, du tourisme et des infrastructures, Madagascar pourrait progressivement améliorer son image auprès des investisseurs internationaux et évoluer vers un classement plus favorable. Le pays devrait notamment veiller à étoffer sa base industrielle, réduire la dépendance à l’agriculture, et renforcer la gestion de ses ressources naturelles. En résumé, le rapport ne se contente pas de pointer les vulnérabilités : il montre aussi un potentiel d’amélioration, pourvu que les mesures adéquates soient prises. Le défi est désormais de transformer ces chiffres en une dynamique concrète de confiance, de développement durable et de croissance inclusive pour la Grande île.

 

Publié dans Economie
jeudi, 23 octobre 2025

Agenda du week-end

Vendredi 24 octobre

Iraimbilanja

La capitale s’éveille progressivement, laissant derrière elle le calme de la nuit pour retrouver son rythme animé et sa dynamique musicale. Ce vendredi promet d’être un véritable hommage au rock local. Le groupe légendaire Iraimbilanja prendra le relais au Piment Café, situé à Behoririrka. Le show débutera à 20h 30. Avec plus de quatre décennies d’expérience artistique, Batata, Niry les autres musiciens offriront une prestation vibrante qui célèbrera leur patrimoine musical à travers des titres emblématiques comme « Tao an-tsekoly », « Mosoara », « Zavavy », « Tsy ho ahy ianao ». Malgré toutes ces années, leur énergie et leur dévouement continuent de séduire toutes les générations, illustrant l’éternelle vitalité du rock malagasy.

 

Ifanihy

Après une absence remarquée sur la scène, Ifanihy, le prince du « vazo miteny » ou chanson à texte, revient ce vendredi à l’Ubuntu Lounge By-Pass pour un concert très attendu. Connu pour ses compositions mêlant humour et profondeur, Roland Harison Randriamanantsoa, de son vrai nom, a su conquérir un public fidèle et intergénérationnel grâce à son jeu de guitare virtuose et sa capacité à insuffler malice et sincérité dans ses morceaux. Sur scène, il revisitera ses classiques tels que « Baranjely », « Ikala Dauphine » ou « Lanitra iray », des titres intemporels qui incarnent l’authenticité des chansons malagasy. L’ambiance chaleureuse et intimiste promet d’offrir un moment d’échange privilégié, où la musique devient un langage universel. Ce retour d’Ifanihy n’est pas seulement une performance, mais aussi une célébration de la créativité locale. Ce sera une occasion rare de renouer avec un artiste dont la simplicité et le talent incarnent l’âme vibrante de la scène musicale locale.

Mashmanjaka

Mashmanjaka et sa bande ont décidé de briser leur silence en offrant une soirée exceptionnelle qui aura lieu au Jao's Pub d’Ambohipo, ce vendredi à partir de 21h. Sur scène, l’artiste sera entouré de musiciens qui ont contribué à l’écriture de son dernier album, à savoir Ranto Niaina à la guitare, Dads à la basse, et Cedrick Ratovo à la batterie. Ensemble, ils promettent une performance électrisante, mêlant roots, dancehall, hip-hop et reggae, pour offrir une ambiance urbaine vibrante et dynamique. La soirée sera également marquée par la présence du chanteur Shekba, ajoutant une touche supplémentaire à cette fête musicale. Les habitués du lieu peuvent s’attendre à une expérience musicale endiablée, où passion et énergie seront au rendez-vous, pour le plaisir de tous les amateurs de rythmes percutants et d’atmosphère chaleureuse.

Samedi 25 octobre

« Le Jazz et Moi, le Jazz et Nous »

Après un mois de pause, Fara West, la salle de concert emblématique de Faravohitra, renaît sous le signe du jazz et du dialogue interculturel. Fidèle à sa mission de valoriser la diversité culturelle malgache, ce lieu privilégié ouvre sa nouvelle saison ce samedi à 19h avec l’évènement « Le Jazz et Moi, Le Jazz et Nous ». Sur scène, Sandrine Rajaofetra, accompagnée du groupe Mad’in Voyage, invitera le public à un voyage musical empreint d’émotion et de complicité. Ce spectacle prometteur incarnera l’esprit d’évasion et de partage, renforçant le rôle de Fara West comme un véritable pont entre cultures, où la musique est devenu un langage universel pour célébrer la richesse de Madagascar, et même au-delà.

 

Feon’Antsignanagna

Demain soir, le No Comment Bar d’Isoraka s’apprête à vibrer au rythme des artistes composant les « Feon’Antsignanagna » ou Voix de l’Est. Ils investiront le sous-sol de ce célèbre établissement ce samedi à partir de 20h 30 pour une soirée musicale exceptionnelle. Connus pour leur talent en musique et en slam, ces talents locaux promettent une expérience authentique et émouvante, mêlant poésie et mélodies. Une occasion unique pour le public de découvrir ou redécouvrir la richesse artistique de cette région. Ce rendez-vous, placé sous le signe de la convivialité et de la créativité, s’annonce comme un moment fort pour admirer la scène musicale malagasy. Une soirée à ne pas manquer pour ceux en quête d’émotion et de partage.

 

Dimanche 26 octobre

Rija Ramanantoanina

Ce dimanche à partir de 14h, le célèbre crooner Rija Ramanantoanina invite ses fans à un après-midi musical au temple FJKM d'Ankadikely. Connu pour son charme irrésistible et sa voix envoûtante, il promet de captiver son public lors de cet événement intime, empreint de convivialité et de joie. Son répertoire, centré sur l’amour, contient également des chansons évangéliques, touchant le cœur et l’âme de chacun. Rija, réputé pour ses performances scéniques captivantes, sait créer une ambiance unique, faisant vibrer l’auditoire grâce à son charisme naturel. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui recherchent une expérience musicale authentique et émouvante.

Si.R

Publié dans Culture

 Prévu du 15 au 22 novembre prochain à Toamasina, le Championnat des clubs de l’océan Indien (CCOI 2025) n’aura finalement pas lieu aux dates initialement annoncées. L’Association de handball de l’océan Indien (AHBOI) a décidé de reporter la compétition à une date ultérieure, invoquant le contexte national actuel.

Si le calendrier est amené à changer, une certitude demeure,  Madagascar reste le pays hôte de cette édition dès que les conditions permettront la tenue du tournoi. Une décision qui témoigne de la confiance renouvelée des instances régionales envers la fédération malgache de handball et la ville portuaire de Toamasina, choisie pour accueillir l’événement.

En attendant cette grande fête du handball régional, Toamasina se prépare à vibrer au rythme du championnat national senior, programmé du 30 octobre au 9 novembre 2025. Cette compétition nationale revêt une importance particulière, puisqu’elle servira non seulement à désigner les champions de Madagascar, mais aussi à sélectionner les clubs qualifiés pour le futur CCOI.

Douze ligues régionales ont déjà confirmé leur participation, annonçant une compétition relevée et disputée. Entre ambitions sportives et préparation à l’échelle régionale, cette édition s’annonce comme un moment clé pour le handball malgache, déterminé à affirmer sa place sur la scène de l’océan Indien.

E.F.

Publié dans Sport

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Coopération régionale - Des vétérinaires malgaches au cœur d’un débat à Maurice
  • Perquisitions - MSA et Golf du Rova Andakana passés au peigne fin
  • Actu-brèves
  • Reconstruction - Antananarivo, la reprise s’annonce inégale selon les secteurs
  • Assemblée nationale - Quid de la réintégration des députés anciennement ministres ?
  • Place du 13 Mai - Volte-face des conseillers municipaux de la Capitale
  • Refondation de la République - Herintsalama Rajaonarivelo à la Primature
  • Ordre des Journalistes de Madagascar - Un comité neutre pour assurer la transition
  • Actu-brèves

La Une

Recherche par date

« October 2025 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
Pub droite 1

Editorial

  • Attendre et voir !
    La passation de service entre le Premier ministre sortant et le Premier ministre entrant étant actée, l’opinion attend pour voir la suite des évènements. Le passage de flambeau entre le Général de division Fortunat Dimbisoa Zafisambo Ruffin, le désormais ancien chef de Gouvernement et Herintsalama Rajaonarivelo, le nouveau maître des céans du Palais de Mahazoarivo s’est effectué dans une ambiance cordiale. Tous les yeux se dirigent désormais vers Mahazoarivo pour attendre et voir la nomination des nouveaux membres du Gouvernement. On saura incessamment selon les dires du tout nouveau Premier ministre et chef de gouvernement, les noms de la nouvelle équipe. A l’issue de la passation de service, le PM Herintsalama Rajaonarivelo prie l’opinion de lui donner le temps nécessaire pour mettre sur pied le Gouvernement et de faire ses preuves. Le temps il n’en aura pas assez ! Des urgences nationales pressent et exigent la présence des nouveaux titulaires…

A bout portant

AutoDiff