La saison des pluies en avance que prévu. La première pluie s'est abattue dans la Capitale depuis mardi dernier et a duré jusqu'au petit matin. Par conséquent, bon nombre d'habitants, notamment ceux qui vivent tout au long des canaux d'évacuation d'eau comme à Andranomahery, Ankorondrano, Andraharo, Ambohimanarina, Andavamba, Anjezika, se plaignent déjà de la montée des eaux. Du côté d'Antohomadinika par exemple, l'eau se trouve déjà à quelques centimètres du seuil de la maison.
De qui se moque-t-on ! Le Centre Immatriculateur de Madagasikara (CIM) à Ambohidahy Antananarivo rouvre ses portes. La délivrance des permis de conduire et des cartes grises, les vrais dit-on, reprend. Et la queue à l’infini, très tôt le matin, revient aussi. En 2015, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) annonçait la nécessité absolue de changer en biométrique les pièces maîtresses de la voiture (permis de conduire et carte grise) afin qu’un véhicule et son conducteur puissent circuler librement. Selon les motifs officiels émanant du ministère dont le ministre, en personne, un certain Solonandrasana Mahafaly Olivier, les « cartons » biométriques présentent l’avantage d’être infalsifiables. Et on ne cessait de vanter les mérites du nouveau produit qu’on voulait, d’ailleurs, faire gober au mieux imposer aux usagers.
Remédier à la vulnérabilité du pays. Madagascar subit de plein fouet les impacts du changement climatique avec la chaleur intense, le manque d’eau mais aussi les cyclones qui deviennent de plus en plus violents. Plusieurs secteurs d’activité souffrent à cause de ces phénomènes, en particulier l’agriculture. Pour pouvoir inverser la situation, un processus complet d’adaptation au changement climatique est en cours d’élaboration. Mis en œuvre par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), avec un budget de plus 1,3 millions de dollars, soit 4,8 milliards d’ariary, ce projet durera en tout 18 mois.
Dix hôtels seulement ont obtenu des agréments pour accueillir les passagers des vols de rapatriement. Cependant, après un lobbying effectué par la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), en étroite collaboration avec la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM), ces chiffres ont été multipliés par cinq. Dorénavant, cette tâche sera répartie dans cinquante hôtels répartis dans toute l’île. « Selon le protocole sanitaire, les passagers des vols de rapatriement sont obligés d’être confinés pendant quarante-huit heures dans un hôtel.
Depuis 1960 à nos jours. Le Grand Sud de Madagascar fait face à un nouvel épisode de sécheresse exceptionnel. Aucune pluie n’est tombée dans la région depuis plusieurs mois. Les conditions climatiques exacerbées par le changement climatique sont pointées du doigt. Conséquence, la population locale fait face à une situation critique d’insécurité alimentaire. Cette situation est malheureusement récurrente dans le « Deep south », la partie la plus sèche de la Grande île. Cette zone a toujours été fortement exposée à une situation de sécheresse chronique.
Pour le dernier jour de sa tournée dans le Sud, le Président Andry Rajoelina a visité plusieurs projets de développement à Taolagnaro, dans la Région Anosy. Parmi eux, la réhabilitation de l'axe RNT 12A reliant Vagaindrano et Taolagnaro. Au cours de la descente, le Chef de l'Etat a été accompagné par le ministre de l'Aménagement du territoire et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo. L'exécution des travaux de chaussée a été faite via le système HIMO (Haute Intensité de main-d'œuvre) sous la supervision d'une entreprise malagasy.
Faisant partie de ceux qui ont été les cibles du « hazalambo » (littéralement chasse aux sangliers) décrété par Marc Ravalomanana lors de son accession au pouvoir en 2002, Christian Rasoarahona est complètement outré par la démarche du clan du patron de l’empire Tiko tendant à se faire indemniser par l’Etat malagasy des préjudices qu’il aurait subis consécutivement à la crise de 2009. Interview.
La Vérité (L.V.). A travers ses conseils, Marc Ravalomanana réclame la faramineuse somme de plus de mille milliards d’ariary à l’Etat pour l’indemniser des préjudices qu’il aurait subis lors de la crise de 2009.
Christian Rasoarahona (C.R.). C’est de la divagation pure et simple. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais, comme par coïncidence, ce montant couvre à peine l’étendue des arriérés de taxes et impôts que le groupe de Marc Ravalomanana doit à l’Etat, donc aux contribuables. Personne n’est dupe ! En réalité, l’homme veut simplement appliquer la règle du « samy miala maina dia samy afaka » (« On est quitte », ndlr).
L.V. Le clan Ravalomanana invoque la feuille de route de sortie de crise dans sa démarche.
C.R. C’est trop facile et c’est carrément une insulte de la part d’une personne qui se considère comme un ancien Ray aman-dreny des Malagasy, après avoir été Président de La République pendant quelques années. Payer ses impôts est le premier devoir d’un citoyen et encore plus pour un groupe commercial qui a engrangé des super profits pendant des années. Ce, de surcroît, dans un pays très pauvre comme Madagascar. Et puisqu’on parle de préjudices, que dit Marc Ravalomanana des préjudices incommensurables qu’il a fait subir à ses concitoyens en 2002 ?
L.V. C’est un aspect de la question que vous êtes l’un des rares à soulever. Pouvez-vous en dire plus ?
C.R. Des centaines de familles ont été victimes de son fameux « Hazalambo » (une opération de règlement de compte dont Marc Ravalomanana a chargé des militaires réservistes après son accession au pouvoir en 2002). Qu’il s’agisse de morts violentes suspectes, des emprisonnements, des incendies de domiciles, des exils forcés, des séparations familiales. La liste des exactions et des victimes est très longue et l’ampleur des dégâts subis est inimaginable si on se réfère juste aux archives du CFM. Les 1 000 milliards réclamés par Marc Ravalomanana sont infimes comparés aux préjudices de ses victimes avec la crise de 2002. Et on ne citera pas les « Alahelo » (rancœurs, ndlr) et les « Takaitra » (sequelles, ndlr) que cet homme a laissés derrière lui.
L.V. Outre votre propre personne, pouvez-vous donner des exemples concrets des victimes de cet épisode sombre de l’histoire du pays ?
C.R. Outre bien entendu et en premier lieu les Didier Ratsiraka et Tantely Andrianarivo et leurs entourages proches, familles et collaborateurs, il y a aussi les membres du Gouvernement de l’époque, pour ne citer que les Jean Jacques Rasolondrainibe, Houssein Abdallah, José Andrianoelison, Victor Boanoro, Blandin Razafimanjato et autre Hery Velona Ramanantsoa. Et la liste n’est pas exhaustive car beaucoup d’autres familles, telle que celle de Lalatiana Ravololomanana, ont également été gravement affectées. Toutes ces victimes sont en droit de réclamer à Marc Ravalomanana des indemnisations pour les préjudices physiques, matériels et moraux subis, avec preuves à l’appui. Et sans compter les « Alahelon’ny taranaka faramandimby » (rancune ressentie par les futures générations). Donc en réclamant une indemnisation liée à la crise de 2009, Marc Ravalomanana risque d’être victime de ses propres turpitudes.
L.V. C’est-à-dire ?
C.R. En soulevant cette question d’indemnisation, il a réveillé de vieux démons. Ses conseillers feraient mieux de lui recommander la stratégie du « Misitrika » (faire le mort, ndlr).
Propos recueillis par Hery Mampionona
La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a favorisé les taxis et taxis-motos clandestins dans la ville d’Antananarivo. Effectivement, ces derniers profitent de la suspension des transports en commun pour exercer illicitement dans les rues de la Capitale, sans licence ni autorisation. Afin d’encourager l’intégration dans le secteur formel, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) procède actuellement à une opération de poursuite de ces moyens de transport clandestin. Pour la journée d’hier, les forces composées de la Brigade mixte et de la Police municipale ont fouillé les deux-roues et taxis exerçant du côté d’Ankazomanga, Tsarasaotra, 67ha jusqu’à Ankadimbahoaka. Tous les conducteurs de taxi ou de deux-roues irréguliers ont été sanctionnés, et leurs véhicules ont tout de suite été mis en fourrière.
D’après le directeur des transports et de la mobilité urbaine (DMTU) au sein de la CUA, Vigor Bemanana, cette opération entre dans le cadre de l’assainissement de ce secteur d’activité. En effet, ces taxis clandestins n’alimentent pas la caisse de la CUA et tuent à petit feu les activités des transporteurs réguliers qui s’acquittent convenablement de leurs impôts et droits.
Afin de renforcer la lutte contre ces moyens de transport clandestin, la Commission stratégique secteur taxi (CSST) a été installée à la Municipalité d’Antananarivo. Ladite commission sera l’entité focale de la CUA par rapport aux concertations pour l’amélioration du secteur taxi.
Selon le maire de la Capitale, Naina Andriantsitohaina, la mise en place de la CSST et de la Brigade mobile fait partie de ses objectifs. « Actuellement, la Brigade mobile est active dans la lutte contre le non-respect de la loi, ainsi que pour l’amélioration de la circulation », soutient-il.
Anatra R.