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Des infrastructures routières, scolaires et d’habitation endommagées. Le passage de la forte tempête tropicale Eloïse dans la partie Nord-est et Nord-ouest de Madagascar a été plus ou moins désastreux, si l’on tient compte des dégâts matériels enregistrés. Hier, le bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) fait état de 156 maisons inondées, 193 autres détruites et 645 endommagées suite aux pluies diluviennes et vents forts. Dans le secteur de l’éducation, 142 salles de classe sont endommagées, contre 12 détruites recensées dans les Districts de Maroantsetra, Mananara- Nord, Ambato-Boeny, Besalampy, Mandritsara et Befandriana-Nord. Cette situation impacte sur la scolarisation des élèves, qui ont dû cesser les cours depuis le début de semaine à cause du cyclone et de ses impacts. Les dégâts liés à la logistique sont également assez importants, avec la coupure de diverses routes. Certaines d’entre elles sont inondées ou submergées d’eau tandis que d’autres sont bloquées à cause des glissements de terrain. De plus, des ponts sont endommagés ou emportés par les crues. Mais en général, les routes sont devenues impraticables et inaccessibles à cause de leur mauvais état.
Des réponses d’urgence
Le dernier bilan provisoire du BNGRC rapporte 1 décès, enregistré à Anjahana Maroantsetra, et 3 601 sinistrés. 470 d’entre eux s’abritent encore dans les sites d’hébergement provisoire et y bénéficient d’une prise en charge. D’autres sont déjà retournés chez eux. L’acheminement de 15 tonnes de vivres pour la Région Atsinanana, composés de riz, sucre, sel et légumineuses, fait partie des activités entreprises. Les autres Régions affectées par le cyclone auront bientôt leur part d’aide. Côté infrastructures, les interventions dans le secteur de l’éducation sont accélérées afin de reprendre les cours dans les brefs délais. Ainsi, le ministère de tutelle et l’UNICEF envisagent d’envoyer des équipements, dont des bâches, pour réparer rapidement les salles de classe endommagées. Quant aux routes coupées, les travaux de réparation sont en cours pour certaines. Aussi, le rétablissement de l’eau et de l’électricité dans nombreux Communes et Districts est désormais effectif, tout comme la communication pour certains. D’un autre côté, la collecte d’informations sur les dégâts s’enchaîne. D’ailleurs, une évaluation par survol a été réalisée hier afin de recouper et compléter les données, collecter et estimer l’étendue des inondations. Quoi qu’il en soit, les réunions des acteurs et les sensibilisations de la population se poursuivent. A noter qu’après celle cyclonique, la vigilance « forte pluie » et celle « vent fort » ont été levées depuis hier.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Esprit de fidélité

L’état d’esprit, c’est la base de tout. Avoir un état d’esprit intègre, c’est mieux. Mais savoir entretenir, en soi, un esprit de fidélité, c’est excellent ! En ces temps-ci, il est très rare de rencontrer quelqu’un de fidèle surtout au niveau des dirigeants ou des leaders. La noblesse d’esprit basée surtout sur la fidélité se fait très rare voire introuvable. Le déclin de la mentalité sociale se fait sentir et se constate à vue d’œil. Il résulte de l’absence totale de l’esprit de fidélité dans les relations entre humains (entre amis, entre époux, entre dirigeants et administrés, etc.). Etre fidèle à son principe, à sa promesse ou à ses engagements devient, par la force du temps, chose obsolète ou révolue ! On a honte, parfois, d’être fidèle. La trahison sinon la traitrise ou la félonie règnent dans notre société, dans le pays. Trahir devient chose courante, une mode, une tendance « normale » ! C’est navrant de devoir constater qu’on n’a plus besoin d’être fidèle ! On ne sent plus obligé de l’être. On ment. On trahit tout comme si de rien n’était. C’est bien loin la valeur morale d’antan. En effet, nos ancêtres les « Ntaolo » ont horreur des traîtres ou des félons. « Il valait mieux, disaient-ils, faire trajet ensemble avec un sorcier (« mpamosavy ») plutôt que partager un bout de chemin avec un traître ».
Madagasikara a une chance inouïe d’avoir un Chef d’Etat entretenant un esprit de fidélité. On croit dur comme fer que la différence fondamentale entre le Président actuel, Rajoelina Andry Nirina, avec ses prédécesseurs réside essentiellement dans l’esprit de fidélité. Un plus qui fait de Rajoelina un Chef d’Etat rare. On a tendance à dire que c’est l’âge qui le distingue des autres, oui mais c’est plutôt la noblesse d’esprit fondé sur la fidélité à son principe, à ses promesses ou à ses engagement qui fait surtout la différence.
Le 19 janvier 2021, date du deuxième anniversaire de son avènement au pouvoir, Rajoelina Andry affiche qu’il reste fidèle à sa promesse et à ses engagements. Dans le « Velirano », le « Livre Rouge » du régime orange, le Président Rajoelina s’engage que notre cher pays redevienne une Grande île verte comme ce fut le cas d’antan. A Tolagnaro, Rajoelina réitère cet engagement, deux ans après, en dirigeant sur place une action de reboisement sur une vaste étendue. Au même moment, partout à travers le territoire national, tous les responsables, du Gouvernement aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD), on retroussait les manches pour en faire autant. Toujours dans le « Velirano », Rajoelina s’engage à lutter sans merci contre la pauvreté, contre la précarité, contre l’insécurité. En effet, il a veillé aux besoins des petites gens d’Anôsy au même titre que celles d’Atsimo-Andrefana, de SAVA ou d’Analamanga et comme partout ailleurs. Il tient à honorer ses promesses, « aucun District ne soit ignoré ni oublié ! » Encore dans le « Velirano », le jeune Président promet qu’il va lutter contre toute forme de velléité contre-productive qui détruit le pays. Et nous en sommes tous témoins que le Chef de l’Etat fonce avec.
Il reste à espérer ardemment que cette noblesse d’esprit du Chef ancrée sur la fidélité se transmet aux collaborateurs en suivant à la lettre l’exemple venant d’en haut !
Ndrianaivo
 


Plus que l’intenable suspense qui précède un remaniement gouvernemental, la pression qui pèse actuellement sur les épaules de chaque membre du Gouvernement est beaucoup plus importante. Malgré la décision du Président de la République d’écarter la perspective d’une retouche du Gouvernement pour le moment, l’obligation de résultat instaurée par le numéro un de l’Exécutif est beaucoup plus forte. Le sursis est certes utile mais éprouvant car chaque membre de l’équipe du Premier ministre, Christian Ntsay, devra à tout prix faire ses preuves au risque de devoir sortir par la petite porte en cas d’inefficacité. Un autre aspect et pas des moindres, les attentes de la population de voir des changements concrets dans différents domaines.
Il faut dire que la nouvelle année a commencé fort étant donné les multiples revendications qui émergent un peu de partout si l’on ne cite que la manifestation des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) à Ampefiloha, le ton commence aussi à monter du côté des étudiants en Médecine à l’Université d’Antananarivo, et la grève des inspecteurs du travail. A cela s’ajoute une remontée inquiétante de l’épidémie de Covid-19. Bref, des dossiers chauds que chaque ministre devra gérer selon les départements concernés. Par ailleurs, les membres du Gouvernement ne doivent pas non plus perdre de vue les objectifs liés aux projets présidentiels.
Une année de travail
Rappelons que dans son discours de vœux pour le nouvel an 2021, le Président de la République, Andry Rajoelina, a insisté sur le fait que la nouvelle année sera sous le signe de l’effort et du travail. En annonçant ainsi les grands chantiers qui attendent les membres de l’Exécutif. Si l’on se réfère toujours aux propos du Président, le régime entend mettre l’accent sur la construction de nouvelles infrastructures. En tête de liste figurent les infrastructures routières qui seront nouvellement construites ou réhabilitées selon les régions. Faut – il rappeler que le coup d’envoi des travaux de réhabilitation de la RN13 reliant Fort-Dauphin – Ambovombe est prévu cette année. Il en est de même pour la RN6 reliant Ambanja et Diégo, la RN9 reliant Toliara et Manja ou encore la RN12A reliant Vohipeno et Farafangana.
L’un des principaux défis du régime pour cette année est l’implantation de la fameuse nouvelle ville « Tanamasoandro » à Imerintsiatosika. L’année dernière, le panneau illustrant le projet a déjà été installé à l’endroit concerné. Il n’en reste pas moins pour les autres projets comme la mise en place de lignes téléphériques et du tramway ou train urbain à Antananarivo. Une grande innovation qui devra résoudre les problèmes d’embouteillage tant décriée par les habitants de la Capitale et ses périphéries. Poursuite de la construction d’hôpitaux et établissements scolaires « manara – penitra », distribution de titres verts pour les agriculteurs, etc. La liste est longue mais les mots-clés pour chaque ministre devront tourner autour de la performance, l’efficacité et la rapidité.
La Rédaction 

Le bureau permanent du Sénat est désormais au complet. Les sénateurs ont désigné, hier, Imbiki Herilaza et Nicolas Rabemananjara aux postes de vice-présidents de la Chambre haute du Parlement. Désigné sur le quota présidentiel, Imbiki Herilaza devient le vice-président du Sénat pour le Nord. Elu dans la province de Fianarantsoa, Nicolas Rabemananjara occupera le fauteuil de vice-président pour le Sud. Eddie Fernand, élu dans la province d’Antsiranana, au poste de questeur
Raymond Rasolondratsimba, autre élu dans la province de Fianarantsoa à celui de rapporteur général. Ces élections ont eu lieu le lendemain de la décision de la Haute Cour constitutionnelle déclarant le règlement intérieur du Sénat conforme à la Constitution.
La HCC a notamment demandé que le Sénat se concerte auparavant avec l’Exécutif pour déterminer le nombre de collaborateurs à savoir, les assistants parlementaires et les conseillers pour les sénateurs.
La Rédaction

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Personne n’est … !

Le discours inaugural du tout nouveau président du Sénat ravive certains espoirs. Pour une première intervention, on se permet d’espérer. Razafimahefa Herimanana, car il s’agit de lui, élu à l’unanimité au perchoir, a crevé l’abcès. Il a dit tout haut ce que beaucoup murmure tout bas. En gros, le deuxième personnage de l’Etat dénonce l’immobilisme de certains hauts responsables du régime. Coupables de léthargie, ils attendent, à table, qu’on leur serve sur le plateau. Et pire encore, cet attentisme flagrant est lié à un état d’esprit irresponsable à tel point que personne n’est responsable de la situation alarmante qui prévaut actuellement. Apparemment, le Chef de l’Etat est le seul responsable dans ce pays. Il semble qu’il travaille seul ! Le constat pourrait s’avérer méchant mais il reflète la réalité !
En octobre 2019, nous avions déjà eu l’occasion, à travers cette colonne, durant la première année du mandat présidentiel, de tirer la sonnette d’alarme sur le fait criant que le Président Rajoelina se démène au four et au moulin. En ce début de la troisième année du mandat, le phénomène persiste encore.
Le pays traverse en ces temps-ci une période compliquée. La pandémie de la Covid-19 durant l’année passée, détruit les espoirs de la grande majorité des pays du monde dont Madagasikara. Les pays pauvres en payent le plus lourd tribut. Pour le cas de la Grande île, bien que le pays ait réussi à maitriser dans un délai sensiblement court les effets du coronavirus grâce à l’efficacité d’un remède local, le Covid-Organics (CVO) mis au point par le laboratoire national de l’IMRA, Madagasikara a dû faire face à d’innombrables problèmes. Entre autres, la paralysie de l’économie nationale, la perte par millier d’emplois, l’augmentation du nombre des pauvres, etc. Mais, à cela s’ajoutent les manquements de différents responsables de presque à tous les niveaux.
L’inflation, le laxisme, la corruption et bien d’autres qui deviennent par les temps qui courent des « bêtes indomptables ». Le chef de Gouvernement a promis fermement qu’il va s’atteler à trouver des solutions pérennes à ces problèmes de taille pour ne citer que cette inflation qui fait souffrir le petit peuple. Fort heureusement pour les usagers que le Gouvernement a stoppé net le tarif Optima, ce nouveau système de tarification que la JIRAMA voulait appliquer. Un mode de calcul qui ne fait que compliquer la facture.
Le digne successeur de Rivo Rakotovao au perchoir d’Anosikely, dans son allocution d’entrée en fonction, pointe du doigt la gabegie qui règne dans le pays. Le cas des 73,5 kg d’or qui ont atterri au pays de Nelson Mandela en provenance de la Grande île illustre en grandeur nature la gravité de la situation. Selon certains observateurs, c’est l’infime partie émergée de l’iceberg. Le pays se meurt à petit feu à cause des trafics illicites de ses ressources naturelles ou minières. Et personne dans le pays n’est responsable du dégât. Tout comme si les 73,5 kg d’or ont pu sortir du pays par enchantement ou par magie. Le Chef de l’Etat Rajoelina a donné des instructions fermes pour qu’on démasque les vrais auteurs de ce « crime » et qu’on les traduise devant la Justice. Certes, des interpellations ont déjà été faites mais on doute qu’il ne s’agisse que des menus fretins.
Ndrianaivo

Le nouveau règlement intérieur du Sénat est jugé conforme à la Constitution par la Haute Cour constitutionnelle. Des réserves ont été cependant émises par les juges constitutionnels en ce qui concerne les dispositions des articles 16 alinéas 3, 18 et 19 in fine nouveaux de l’arrêté qui « doivent faire l’objet d’une concertation avec l’Exécutif ». Ces dispositions ont pour information trait aux nombres de collaborateurs des membres du bureau permanent et des sénateurs. Par exemple, l’article 16 alinéa 3 dudit arrêté portant règlement intérieur du Sénat indique que « Le président dispose d’un cabinet composé de : un directeur de cabinet, quatre attachés de cabinet, six conseillers spéciaux permanents, quatorze conseillers techniques permanents, des conseillers techniques bénévoles, deux attachés de presse, un aide de camp, dix assistants permanents, deux jurisconsultes, un secrétaire particulier ».
L’article 18 prévoit que « Chaque vice-président dispose d’un cabinet de dix assistants parlementaires permanents nommés par le président du Sénat sur proposition du vice-président » et l’article 19 in fine dispose que « chaque sénateur dispose de dix assistants parlementaires permanents et de trois conseillers techniques permanents nommés par le président du Sénat sur proposition du sénateur ». Des nombres de collaborateurs jugés excessifs et incompréhensibles par un certain nombre d’observateurs.
Pour motiver sa décision, de requérir à une concertation du Sénat avec l’Exécutif, dans ses considérants, la HCC rappelle que la diminution du nombre des sénateurs a été justifiée par un souci d’austérité et de préservation des deniers publics. La HCC rappelle également que la Constitution énonce parmi les conditions de développement durable et intégré, la bonne gouvernance dans la conduite des affaires publiques, grâce à la transparence dans la gestion et la responsabilisation des dépositaires de la puissance publique : que cette dernière exigence signifie, notamment, la préoccupation que tous les responsables des Institutions de l’Etat doivent avoir à l’endroit de la gestion des deniers publics : que , certes, les Assemblées parlementaires, en se fondant sur le principe de la séparation des pouvoirs, sont dotées d’un pouvoir autonome d’organisation matérialisée et formalisé par le règlement intérieur qu’elles adoptent souverainement, mais que celui-ci doit être conforme aux dispositions de la Constitution. Se basant sur la même décision, Ambohidahy estime en outre que le nombre de collaborateurs des membres du bureau permanent et ceux des sénateurs devraient tenir compte de la situation actuelle des capacités budgétaires de l’Etat. D’où la nécessité d’une concertation avec l’Exécutif.

La rédaction




Un poste de vice-président a été créé au sein du Sénat au titre de l’opposition. Ranesa Firiana, observateur de la vie politique, constate qu’il s’agit d’une disposition illogique. De plus, son application s’avère particulièrement difficile.
La nouvelle composition du Sénat est un peu particulière puisque le nombre de sénateur a été réduit à 18. Le nouveau bureau permanent sera composé d’un président en la personne de Herimanana Razafimahefa, d’un vice-président en charge de la partie Nord de l’île, d’un vice-président en charge de la partie Sud de l’île, d’un questeur, d’un rapporteur et, le dernier et non le moindre, d’un vice-président au titre de l’opposition.
Cette place de vice-président au titre de l’opposition a enflammé les débats politiques. Ranesa Firiana, observateur de la vie politique, a avancé des explications sur ce sujet. Il a expliqué que ce sera vraiment difficile d’appliquer cette disposition puisque la Constitution dispose que l’opposition parlementaire se trouve exclusivement au sein de l’Assemblée nationale. Le chef de l’opposition officielle se trouve parmi les députés.
Poursuivant ses explications, Ranesa Firiana, également secrétaire général du ministère des Postes et des Nouvelles technologies, a rappelé le rôle du Sénat. La Chambre haute représente les collectivités territoriales décentralisées. A ce titre, il vote les lois et contrôle les actes du Gouvernement. Mais il s’agit d’une mission de l’ensemble de sénateurs et non uniquement de l’opposition. Ce n’est pas une mission indissociable entre les sénateurs de l’opposition ou ceux qui soutiennent le régime.
Enfin, le magistrat Ranesa Firiana a avancé que l’application de cette disposition sera compliquée puisque le mode de désignation même du vice-président du Sénat au titre de l’opposition est flou. Ce n’est pas précisé dans le règlement intérieur de la Chambre haute. Il conclut alors que cette disposition est illogique. Quoi qu’il en soit, le nouveau règlement intérieur du Sénat attend toujours le contrôle de constitutionnalité par la HCC. Si cette dernière donne son feu vert, le règlement intérieur sera appliqué et a valeur de loi.

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La une du 22 janvier 2021


Une mission, en vue de la protection forestière, a tourné au vinaigre pour un gendarme hors classe du nom de Lahatra Rahajaharison basé à Ambatondrazaka, le 20 janvier dernier. Le malheureux a perdu la vie lorsqu’un forcené l’a attaqué par surprise, et par derrière en visant spécialement la tête avec une machette. Les faits se sont produits à Amparibolana, quartier de Mandanivatsy, Commune de Besakay, District d’Ambatondrazaka. Deux gendarmes, dont la victime, ont été désignés pour encadrer les agents forestiers pour une mission de contrôle de défrichement d’une zone boisée à Mandanivatsy.
Lorsque les gendarmes sont arrivés à Amparibolana, ils ont vu deux suspects impliqués comme étant les responsables présumés de la destruction de la forêt. Les gendarmes ont conduit les suspects jusqu’à l’intérieur de la forêt pour leur montrer l’étendue des dégâts occasionnés. Notons que la forêt est gérée par la collectivité territoriale.
Après cet état des lieux, les gendarmes, les agents forestiers ainsi que les deux suspects sont sortis de la forêt. Là, un groupe de villageois armés les y attendait déjà. Cette poignée d’excités a exigé à ce que les suspects soient relâchés. Pour éviter donc un éventuel bain de sang en cas de riposte du fokonolona, les gendarmes ont préféré relâcher les deux suspects, mais ont déclaré la nécessité de poursuivre l’enquête. Et là, l’irréparable s’est produit. Car contre toute attente, un “Zazamena” ou l’un de ces “Zanaka mpiarak’andro miray (ZAMAMI) de l’Alaotra, a attaqué le gendarme victime, qui ne s’était guère attendu à de telle tournure. En même temps que cela, des villageois qui ont vu la scène ont essayé de voler l’arme de service du gendarme, qui s’écroulait à la suite de son agression. Devant le risque d’un dérapage, le collègue de la victime a dû procéder à des tirs de semonce. Mais sa manœuvre était loin d’obtenir l’effet escompté. Au contraire, les villageois lui en voulaient. Dans sa posture de légitime défense, le gendarme a de nouveau ouvert le feu dans le tas, touchant mortellement ainsi un membre du fokonolona. Bravant la mort, il a réussi, avec les agents forestiers, à récupérer l’arme de service de son collègue tombé sur le champ de bataille.
 Ils ont pris la fuite mais les villageois étaient encore à leurs trousses. Au bout d’une heure de cette course poursuite, les Zazamena, se conduisant en assassins, ont rattrapé le gendarme et les deux agents forestiers, dans le but de leur faire la peau. Cependant, le gendarme a dû encore tirer en direction des assaillants, touchant mortellement à nouveau un autre Zazamena. C’était dans ces circonstances que des collègues à ces derniers se sont dressés pour empêcher le fokonolona d’assassiner les trois fonctionnaires. Cela n’a pas empêché les villageois d’agresser les membres des Forces au prix de coups, mais aussi d’agression à l’aide d’objets tranchants.
Les bastonnades et les coups ont continué de pleuvoir sur les trois hommes qui ont été totalement livrés à la merci des agresseurs. Pire, les villageois les ont obligés à s’agenouiller sur la place publique jusqu’au moment où le maire s’amenait finalement pour apaiser les esprits, et conseiller les villageois à relâcher le gendarme et les agents forestiers.
La nuit, il a fallu pour le commandant du groupement d’Alaotra-Mangoro de se rendre personnellement sur place pour à la fois récupérer le corps du gendarme tombé en mission, mais aussi son collègue rescapé. Actuellement, les rebelles du “Zazamena” ont été identifiés. Ils s’attendent donc au pire après que la Gendarmerie termine l’enquête sur cette affaire.
Franck R.




Mea culpa. Après avoir été recadrée par le Conseil des ministres, avant-hier, la société d’eau et d’électricité a admis avoir éventuellement fait des erreurs au niveau des calculs dans le basculement vers la nouvelle grille tarifaire, «Optima». « Pour faire ce basculement, nous nous sommes basés sur la consommation de nos clients de 2019. Nous avons considéré la consommation à cette date pour les diriger vers le tarif le plus adapté à leurs besoins en énergie. Toutefois, avec deux années de différence, il se peut que la consommation ait évolué dans ce laps de temps, faussant ainsi nos calculs et nos suggestions de tarifs pour certains clients. Nous ne voulons en aucun cas grossir la facture de nos clients. «Optima» a surtout été mis en place pour réduire les factures et pour égaler le prix de l’électricité dans tout le pays» a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la Jiro sy Rano Malagasy, lors d’une entrevue. Selon les données recueillies par cette société d’Etat, près de 9% des clients de la JIRAMA sont concernés par ces factures exorbitantes. « Mais suite aux consignes données par le Gouvernement, nous avons déjà entamé les procédures pour mettre à jour et corriger toutes les factures concernées. Des clients ont déjà rejoint nos agences. En parallèle, nos agents sont également en train de contacter tous les abonnés victimes d’une hausse démesurée de leur facture», rajoute le premier responsable de la JIRAMA. « De plus, nous savons toutes les difficultés auxquelles les consommateurs doivent faire face aujourd’hui, que ce soit dans le domaine de l’eau ou de l’électricité. Il est inopportun de rajouter une difficulté de plus, soit la hausse des factures à payer d’où cette intervention du Gouvernement. Ce dernier donne des consignes claires pour préserver les citoyens malagasy. Et l’exécution revient à la JIRAMA» soutient Lalatiana Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement.
Comme il a été stipulé avant-hier, la JIRAMA aura 48 heures pour remettre de l’ordre à toute cette situation. Dans le dernier Conseil des ministres, il a été stipulé que : « la JIRAMA reçoit des subventions de l’Etat, donc cette hausse excessive n’est pas du tout acceptée. Une stratégie a déjà été mise en place pour gérer la baisse des tarifs d’eau et d’électricité. Et ces mesures doivent être maintenues». Dans cet état d’esprit, «Optima» sera maintenu. Toutefois, des modifications seront opérées pour préserver tous les clients de la compagnie.
Rova Randria

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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