Une occasion à saisir pour les jeunes humoristes. Le stand-up est un genre de spectacle humoristique, une discipline en pleine ébullition où de nouveaux talents émergent tous les jours. Ainsi, pour se mettre un peu à la page, rien de tel qu'un petit plateau d'humour pour picorer l'univers de nouveaux talents. Et oui ! Depuis, jeudi dernier, le centre culturel malagasy IKM ou « Ivon-toeran’ny Kolontsaina Malagasy » (IKM), situé à Antsahavola, a fait appel aux jeunes artistes et talents à en devenir à participer au prochain événement baptisé « Men in Blagues » qui se tiendra ce vendredi 10 décembre. Un événement qui s’annonce déjà cocasse et promet une ambiance conviviale. Pour ce faire, les intéressés peuvent s’inscrire en envoyant un message privé sur le compte facebook « Ikm Malagasy ».
Faux départ pour le procès de Mbola Rajaonah. L’affaire, portant sur les soupçons de détournement de deniers publics et infractions douanières, est renvoyée à une prochaine session du Pôle anti-corruption hier. En cause, des co-accusés, notamment un ancien haut dirigeant au niveau du ministère des Finances et du Budget, le propriétaire d’une entreprise ainsi que des témoins essentiels, étaient absents lors de l’audience. Le procès de l’homme d’affaires proche du régime HVM se déroulera lors d’une prochaine session de la Cour criminelle ordinaire, probablement au mois de mars de l’an prochain.
Le procès sur l’affaire dite « Apollo 21 » ayant principalement trait à une atteinte à la sûreté de l’Etat, a démarré au tribunal d’Anosy, hier. A 10 heures tapantes, la présidente de la Cour criminelle ordinaire (CCO) a officiellement annoncé l’ouverture des débats où les incriminés ont alors comparu à la barre.
Un procès retentissant s’ouvre ce jour, à la salle numéro 4 du Palais de Justice d’Anosy. Un jugement très attendu des observateurs nationaux et internationaux. Près de cinq mois après la révélation au grand jour de l’affaire Apollo 21, du nom de l’affaire de tentative d’attentat sur la personne du Président de la République Andry Rajoelina, les auteurs présumés seront présentés devant le juge ce jour.
Vers la fin du mois de juillet, ces personnes ont été arrêtées par la Police. Des personnes parmi lesquelles figure Paul Rafanoharana, franco-malagasy, ancien officier de la Gendarmerie française. Philippe Marc François, colonel retraité de l’armée française est lui aussi interpellé. Tous sont accusés d’avoir projeté d’attenter à la vie de hautes personnalités du pouvoir actuel dont le principal est le Chef de l’Etat. La Police affirme avoir déjoué le projet, suite à des investigations menées depuis le début de l’année.
Le 22 juillet, Berthine Razafiarivony, procureure générale près la Cour d’Appel d’Antananarivo, avait révélé l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Elle avait évoqué un projet, intitulé « Projet Apollo 21 » visant à éliminer des hautes personnalités dont le Président de la République. Dans ses déclarations, la PGCA avait évoqué l’existence de « preuves tangibles » lors des perquisitions et d’exploitations des matériels informatiques et de communication saisis.
Dans la foulée, une vingtaine de personnes sont déférées au Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo. A l’issue des comparutions de début août, sept accusés ont été placés en détention préventive. Paul Rafanoharana et son épouse, ainsi que Philippe Marc François sont envoyés à Tsiafahy. Le Général retraité Victor Ramahatra, ancien Premier ministre de la 2ème République, fait également partie des personnes placées en détention provisoire.
Happé par l’affaire, Yvon Randriazanakolona, dit Sareraka, chargé de mission à la Présidence de la République, a comparu au TPI d’Anosy mais n’a pas été placé en détention préventive. Monseigneur Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, été entendu par des juges du Parquet du Tribunal d’Antananarivo, conduit par la PGCA, à l’archevêché d’Andohalo. La question est de savoir si d’autres hautes personnalités encore inconnues du grand public seront incriminées dans cette affaire.
L’enquête au fond dans cette affaire a été bouclée un mois après les premières interpellations. Les recours en appel contre l’ordonnance de renvoi du rapport du juge d’instruction vers la Chambre d’accusation ont retardé la tenue du procès. La date du 6 décembre pour le procès n’a été confirmée que récemment par la PGCA d’Antananarivo. Coupant l’herbe sous les pieds de certains avocats de la défense qui avaient fait une demande expresse et inédite, la PGCA de souligner que l’audience ne sera pas diffusée en direct dans les médias. Même si elle n’est pas transmise à la télé ou la radio, la vérité dans cette affaire sera faite au cours de cette audience qui sera publique.
Lalaina A.
Grosse surprise pour Norolalao Ramanantsoa. La fédération malagasy d’athlétisme change de main. Car Dominique Raherison sera à la tête de cette instance pour les quatre prochains mandats olympiques. Il a été élu à la tête de l’instance nationale d’athlétisme par la majorité composée de 8 ligues régionales contre 5 voix pour son adversaire parmi les 13 ligues régionales votantes. Il a battu la présidence sortante, Norolalao Ramanantsoa, qui a été élue en deux mandats depuis 2010. Cette dernière briguait un troisième mandat après avoir dirigé la fédération depuis 11 ans. L’élection s’est tenue, ce samedi 4 novembre 2021, à l’hôtel Panorama Andrainarivo.
« Nous devons être tous unis. Cette solidarité constituera le mot d’ordre à la fédération », a-t-il lancé à la suite du vote. Pour rappel, Dominique Raherison, connu également dans le milieu du sport automobile sous le sobriquet de Radom, s’était déjà présenté il y a quelques années. Mais il s’était incliné devant la même Norolalao Ramanantsoa durant les deux élections précédentes.
Seule la ligue d’Itasy était écartée de son droit de vote à l’élection vu les problèmes liés aux élections. Plusieurs nouvelles personnes ont été élues à la tête des ligues pour ne citer que Boeny, Ihorombe, Vatovavy, Haute-Matsiatra. Ce 3e round entre Norolalao et Dominique était très attendu par les férus de l’athlétisme. Et le troisième était le bon pour Radom après trois face- à- face contre le même Norolalao Ramanantsoa. Finalement il a pris sa revanche.
Pilote de rallye truffé de plusieurs podiums mais avant cela il était spécialiste de 400m en athlétisme et des épreuves de demi-fond. Dominique Raherison était même un ancien athlète et évoluait avec l’équipe nationale dans les années 90 à l’époque de Ravaolahy, Bezara et entre autres Violette.
Son principal défi à la tête de la fédération est la concurrence entre les ligues et les résultats au niveau international. Madagascar qui s’est déjà éclipsé dans les échéances internationales si on ne cite que notre absence dans plusieurs compétitions.
Comme chaque année, le droit de liberté de presse et le droit d’accès à l’information ont été bafoués par l’équipe dirigeante sortante de la fédération.
Elias Fanomezantsoa
Le comité Executif de la FMF
Président : Dominique Raherison
1er vice-président : Solotiana Randrianarimanga Derahaingo
2e vice-président : Milijaona Randrianarivelojosoa
Secretaire général : Onja Ranaivoarison
Secrétaire général adjoint : Mendrika Andriampanalinarivo
Trésorier général : Lovaniaina Randriamasimanana
Tresorie adjoint : Lydia Razafindramanitra
Conseiller :
Patrice Andriantsalama
Miria Rasoazanany
Harimirija Rabefarihy
Hausse des cas. Du 27 novembre au 3 décembre dernier, les statistiques partagées par le ministère de la Santé publique ont confirmé une évolution épidémiologique du coronavirus aussi inquiétante que les jours précédents. Samedi dernier, celui-ci a rapporté de nouveaux décès et de nouvelles contaminations. Ainsi, le nombre de nouveaux cas a quasiment doublé (470) par rapport à celui recensé durant la semaine du 20 au 26 novembre dernier avec 258 nouvelles contaminations. Cinq patients infectés, ayant présenté le syndrome de détresse respiratoire aiguë, ont succombé sur le territoire malagasy dont le jeune homme de 27 ans décédé à Diego le 2 décembre dernier. Ce qui fait que depuis le début de cette pandémie en mars 2020, la Grande île a déjà déploré 972 décès. Aux dernières nouvelles, il existe encore 22 patients présentant la forme grave de la maladie, notamment des malades victimes de complications respiratoires. Et ces individus présentent d'importants risques de perdre la vie.
Entre-temps, le bilan hebdomadaire du ministère de la Santé publique a également indiqué la découverte de 470 nouveaux porteurs du coronavirus, soit 67 malades recensés par jour en moyenne. 145 parmi eux représentent des contaminations nouvellement identifiées si les 325 cas restants ont été détectés par le système « tracing contact ».
Par rapport à la semaine précédente, Madagascar assiste encore à une hausse vertigineuse du nombre de patients testés positifs avec un taux de positivité de 7 %. Et cette fois-ci, c’est la Région d'Analamanga qui abrite le plus grand nombre de patients Covid-19 avec 191 personnes infectées. Vient ensuite la Région de Vakinankaratra avec 114 cas positifs, suivie de près par la Haute-Matsiatra avec 98 cas confirmés. A cela s'ajoutent les 27 cas dans l'Anosy, huit autres malades dans l'Amoron'i Mania, cinq dans l'Alaotra-Mangoro, neuf dans la Région de Menabe, sept à Vatovavy-Fitovinany, quatre dans l'Atsimo-Andrefana. Les Régions de DIANA, Atsinanana et Itasy ont respectivement annoncé un nouveau patient infecté. Quant à Boeny, elle compte deux nouveaux malades. Si les Régions d’Ihorombe, Melaky et SAVA n'ont pas été épargnées durant la semaine du 20 au 26 novembre dernier, elles ont comptabilisé zéro nouveau malade dans les statistiques établies dernièrement.
Depuis le 23 mars 2020, 44.800 cas de Covid-19 ont été repertoriés à Madagascar dont 44.111 cas détectés à travers des tests par prélèvements nasaux, tandis que 689 cas ont été confirmés positifs par scanner au cours de la deuxième vague de la maladie.
Recueillis par K.R.
La Police nationale fête ses 60 ans d’âge. Pour le genre humain, l’anniversaire des soixante ans marque un tournant décisif de la vie. Un salarié, agent de l’administration publique ou du privé, ayant atteint l’âge de 60 ans signifie atteindre le cap de la retraite. Dans certains Corps de métier, fonctionnaires notamment, les grands commis de l’Etat (Juges, administrateurs civil, enseignants-chercheurs, etc.), la loi leur offre la possibilité de rallonger. Pour le commun des mortels (agents de l’Etat ou du secteur privé), atteindre l’âge de 60 ans ouvre automatiquement la voie de la retraite. On se retire ! On se repose ! Ou bien, pour certains chanceux, on se donne le privilège de formater le « disque dur » et on se crée d’une nouvelle activité. Etc.
A l’aube du retour à la souveraineté nationale, au départ de la Première République, l’an 1961, le Gouvernement se dote d’une entité chargée de veiller à la sécurité publique « La Police nationale ».
Calquée sur le modèlede la Police française au même titre que l’Armée malagasy et la Gendarmerie nationale, la Police nationale malagasy est chargée de la délicate mission d’assurer la sécurité publique en milieu urbain. A la différence des militaires et des gendarmes, les policiers font partie du Corps des agents de l’Etat. En effet, ce sont des fonctionnaires… « armés ». D’ailleurs, en France, la Police se trouve sous tutelle administrative et de commandement du département de l’Intérieur alors que les militaires de la Défense nationale comme ce fut le cas durant la Première République malagasy.
De 1961 à 1972, les agents de police, sous la direction de poigne du tout puissant ministre de l’Intérieur André Resampa, jouissaient de la crainte voire du respect auprès de la population. A cette époque, le bel âge de la Police nationale, la sécurité régnait dans les villes et proximité. On pouvait circuler librement sans crainte de jour comme de nuit. A Antananarivo, les noctambules et les fêtards pouvaient lécher les vitrines (sans métalliques) des arcades de l’Avenue jusque très tard la nuit. Les salles de cinéma pouvaient programmer les projections jusqu’à 1 heure du matin. On pouvait voir des agents de Police circuler faire le contrôle d’identité ou autre à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. Ils traquaient les sans loi ni foi.
Mais tout a basculé à partir du 13 mai 1972. Quand les éléments des Forces républicaines de sécurité (FRS) ont tiré dans le tas sur les étudiants et autres manifestants sur l’avenue de l’Indépendance (devant l’Hôtel de ville) à Analakely, du sang a coulé, des vies ont péri. Du coup,les agents de la Police nationale devinrent des « ennemis du peuple » (Fahavalom-bahoaka). A partir de ce moment regrettable, il ne s’agissait plus de respect ou de crainte mais d’un rejet tout court.
Il faut attendre les années 2000 pour que les choses commencent à changer. Le département de la Sécurité publique fournit des efforts considérables pour reconquérir l’esprit et le cœur des concitoyens. Les policiers traquent les voyous de tout acabit et l’ordre public revient progressivement. Certes, beaucoup reste à faire.
A soixante ans d’âge, l’âge mûr, la Police nationale remonte la pente et retrouvera peu à peu son lustre d’antan.
Ndrianaivo
Un bilan plus ou moins positif pour Madagascar mais surtout pour les entreprises. D’après le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, durant son intervention devant les députés, vendredi soir, « Madagascar a déjà exporté 700 tonnes de vanille depuis le début de la campagne. En plus, le kilo s’est vendu au prix que nous avons fixé, c’est à dire 250 dollars, voire plus», se réjouit-il. Ces résultats présagent déjà du bon pour cette saison 2021. Les opérateurs espèrent ainsi en vendre encore plus jusqu’à la fermeture de la campagne. Dans tous les cas, la décision de l’Etat de fixer un prix de référence porte ses fruits. «La loi de l’offre et de la demande domine sur le marché de la vanille. Il n’y a pas de cours mondial. Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, il est jugé préférable de fixer le prix pour éviter qu’il ne dégringole pas comme cela a été le cas par le passé», a soutenu le président du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM), Georges Geeraerts.
Si le marché international se stabilise, le marché local reste encore hors de contrôle jusqu’à maintenant. En effet, même si le prix minimum de référence à l’exportation est respecté, c’est loin d’être respecté auprès des producteurs. «Pour cette campagne, nous avons fixé à 75 000 ariary le prix minimum d’achat auprès des planteurs. Sauf qu’ils n’ont pas obtenu ce prix, bien en-deçà. Des exportateurs se permettent ainsi d’acheter la vanille verte à seulement 30 000 ariary, voire 20 000 ariary, pour ensuite les vendre à 250 dollars, c’est vraiment de la triche», déplore le ministre. Ce dernier espère que la situation s’inversera pour la prochaine campagne, des mesures devraient être adoptées dans ce sens. «Certains opérateurs réussissent à acquérir de la vanille à prix réduit. Quand les acteurs se trouvent dans un marché où ils ont l’impression que l’offre est supérieure à la demande, ils sont tentés de vendre la vanille moins chère pour écouler leurs marchandises. Des exportateurs jouent sur ce jeu. Ils proposent un tarif moins cher dans le but de maximiser le profit», explique Georges Geeraerts.
En tout cas, les membres du GEVM assurent respecter les prix minimum de référence fixés par l’Etat. En soutenant les producteurs, ils veulent surtout pérenniser la filière vanille, sachant que Madagascar fournit aujourd’hui près de 25% des besoins internationaux en vanille.
Rova Randria
L’industrialisation de Madagascar figure parmi les priorités du Gouvernement actuel. C’est dans ce sens que la création d’industrie est particulièrement encouragée. « Nous faisons face aujourd’hui à une hausse du prix du ciment à cause de la hausse des frais de transport au niveau international. La seule manière de ne plus dépendre de ce genre de choses est de produire localement. Quand nous produisons tout localement, nous pouvons réduire les prix et rendre accessibles les produits au plus grand nombre» soutient le Chef d’Etat, Andry Rajoelina durant son discours à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine STAR à Ambatolampy, vendredi dernier. Place alors à la création d’industries! Le Président de la République a ainsi annoncé la construction prochaine d’une usine locale dédiée à la production de ciment. «Nous devons multiplier nos efforts pour industrialiser le pays. Nous nous activons donc dans ce sens. Madagascar doit rattraper le plus vite possible son retard. C’est dans ce sens que les négociations sont déjà en cours pour que les travaux débutent dès l’année prochaine. Dans tous les cas, nous veillerons à ce que les Malagasy soient les actionnaires majoritaires de cette nouvelle entreprise. Chacun pourra investir son argent à partir de 50 000 euros et recevoir par la suite des dividendes. L’objectif étant que le retour sur investissements se fasse après sept ans. L’appel est alors lancé pour tous ceux qui veulent investir dans ce projet », détaille l’occupant du Palais d’Iavoloha.
Outre le secteur du ciment, la production de sucre a également été évoquée. Madagascar doit encore importer en ce moment près de 10 000 tonnes de sucre chaque année. Pour remédier à cette situation, deux usines de production de sucre devraient alors également voir le jour dans le courant du premier trimestre 2022. «Ces usines devraient être finalisées avant 2023 pour que nous n’importions plus de sucre. Les démarches administratives sont déjà en cours de finalisation à l’heure actuelle», note le Président de la République. Toutes ces actions s’inscrivent notamment dans le programme gouvernemental «ODOF, Un District, une industrie». Toutefois, les initiatives du secteur privé sont aussi les bienvenues. Une rencontre axée dans ce sens sera même prévue pour ce mois de décembre avec le Chef d’Etat. L’idée est de se réunir pour identifier les potentiels afin de mieux les exploiter par la suite.
La Rédaction